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La Sexualité Sensible :

Les Principes

Sommaire

Sommaire 1

Êtes-vous certaine de vouloir un prince charmant ? 10

Le tigre et le masque 12

La pyramide de Khéops et la tour Eiffel 14

Le Roi vs le Prince 15

La Reine vs la Princesse 17

Feu de paille vs Feu de braise A FINIR 19

Une envie vs une demande 20

Confort vs Effort 22

Toucher sans toucher 24

Le kanban sexuel 25

L’ingrédient secret 26

Gratitude vs Colère 27

Pour lutter contre les complexes 29

Profondeur des racines vs hauteur de l’arbre 31

Je n’ai pas d’âme… Je suis l’âme 32

Œdipe, le drame des mensonges par omission 34

Le territoire du mâle 36

Le goût du silence 37

La sexualité des 5 animaux célestes 38

La princesse au petit pois 39

Un clitoris ou une oreille, c’est pareil ! 41

L’Instase sexuelle 42

Cuisson à l’eau froide 44

Il n’y a pas de sexualité épanouie 45

C’est cacher qui rend vulnérable 47

Ce que je veux vraiment 49

L’aphrodisiaque le plus méconnu 51

Outil nécessaire pour une sexualité heureuse 52

La parole du maître est souvent déformée par le peuple 53

Le consentement : une mauvaise question. 54

Comment j’ai su que j’avais besoin de lunettes ? 56

La fin d’une relation, ce séisme (presque) inévitable. 58

Sexualité : quel endroit ? 60

Sexualité ou pas : le masque 61

Je touche l’autre 63

Les archétypes : Accélérateurs et freins à la fois. 64

La millième mouette 65

Le coït sans sexe 66

Pimenter sa relation pour l’améliorer, c’est saucer un plat pour masquer le goût. 68

Conseils pour célibataire : Comment rencontrer la bonne personne 69

Conseils pour les célibataires : Cherchez-vous un Mendiant ou un Roi ? 71

Démarrer une voiture, démarrer une relation sexuelle 71

Les 7 voix de l’orgasme 73

Initiatrice vs Professeure 74

Célibataires : Où avez-vous mis votre attention ? 75

Sur la fidélité, l’infidélité, le polyamour 76

C’est un privilège 76

La culpabilité à recevoir 78

Faire l’amour sans sexe 79

Le charabia de l’amour 80

La colère contre ma partenaire est une illusion 81

Les roues patinent et on fait du sur place en voulant aller trop vite 82

Il n’y avait personne dans la valise. 83

Expansion de la conscience vs Focalisation de l’attention 85

Sexualité heureuse, une solution pour la décroissance 87

Le lâcher prise 88

Le conseil que je donnerai à mon fils 89

Conseils pour gérer les situations douloureuses 91

GPS vs Carte de votre sexualité 92

Pas de confidentialité inconditionnelle 93

Les extra-alphas 94

La vision profonde : boire le nuage dans la tasse; une sexualité extra-alpha. 96

Les 3 niveaux du conflit ou plus jamais de conflit - le plus essentiel de tous mes textes 97

Jouissance et l’art du tir à l’arc 99

Sortir du Tantra et de la sexualité sacrée 100

Mes besoins et mes envies sont non négociables 101

Des hommes fuyants, des femmes paranoïaques 102

Il n’y a pas insatisfaction sexuelle 104

Des conflits, des ponts et de l’amour 105

Thich Nhat Hanh 106

Les 4 accords toltèques 107

Le plus grand malentendu 108

Pourquoi tu ne seras jamais assez bien 109

Les images érotiques 110

Ma grande erreur sur la sexualité 111

Personne ne mérite d’être quitté 112

La mélancolie après l’amour : deux raisons possibles la dysphorie post-coïtale 113

L’ingrédient secret du toucher : l’honnêteté 114

Mes 3 positions pour faire l’amour 116

Comme je prie, comme je fais l’amour 117

Ne pas se forcer, ne pas se retenir 119

La fin n’est pas le moyen 120

Du sexe au cœur comme de la bouche au ventre 121

Le sexe comme boussole et non comme destination 123

Pour un toucher exceptionnel : le Recevoir 124

Pourquoi je ne parle pas de Tantra 125

Qu’est-ce que ça veut dire partenaire ? 126

Les 4 fondamentaux pour faire évoluer votre sexualité 127

Sexualité sensible : cette sexualité qui élève nos deux cœurs 128

Cette sexualité qui élève nos deux cœurs 130

Descendre dans les profondeurs de l’âme / escalader les sommets du plaisir 131

Cette frustration d’une sexualité sensible chez les femmes 132

Laisser monter le désir vs Chercher provoquer l’excitation 133

Le miracle c’est de pouvoir marcher sur la terre 133

Mère Teresa et les lépreux 133

Le but n’est pas d’être parfait mais d’être complet 135

Le masculin sauvage 135

Ouvrir votre amant à une sexualité sensible 137

Deux cadeaux faciles pour votre chérie avec votre smartphone 138

L’amant glouton vs l’amant gourmet 138

L’amant glouton vs l’amant gourmet (2) 139

L’amant glouton vs l’amant gourmet (3) 141

L’amant glouton vs l’amant gourmet (4) 144

La femme est une noix de coco, l’homme est un grain de raisin 146

L’amant glouton vs l’amant gourmet (5) 146

Logique implacable 148

Quel est le premier pas vers une sexualité sensible 149

Ce qui tue le désir des hypersensibles 150

Désir peinture vs désir sculpture 152

La sexualité se vit à deux mais se prépare seul 152

Sexualité phallocratique 153

Être dans le plaisir vs le plaisir de l’Être 155

L’art est d’abord dans l’écoute avant d’être dans le faire 157

Aïkido, systema, visé plus loin que ce qu’on veut atteindre 158

Tantra sexy, tantra trahi 159

Comment faire pleurer une femme 159

La sexualité sensible c’est être libre d’être 162

La sexualité sensible vient de l’intérieur 162

Super Nanny 164

Kama-sutra, de la position à la sensation 164

Vérité et Réconciliation 165

La force de dire non, la faiblesse d’accepter, la sagesse de dire oui 166

La sexualité sensible : être libre d’être 167

L’économie bleue : les déchets sont des ressources 169

La sexualité comme pouls de la relation amoureuse 170

Christiane Singer. 170

Osez ceci, cessez cela: Stop à l’impératif, oui à l’indicatif. 171

Être libre d’être 172

Ta merde est précieuse que l’or 173

Pourquoi les femmes parlent mal de sexualité avec leur amant 173

Films de combat, films pornos 175

Sexualité sans cible 175

Sans peur et sans reproche (ou presque) 175

QUAND UNE FEMME PARLE DE SEXUALITÉ À SON AMANT 177

Conseil numéro 1 absolu 180

Il n’y a rien à imposer, mais ne cédez sur rien 180

Les quatre types d’amant 181

Charge mentale des femmes initiatrices 183

VIVRE la sexualité /= vivre la SEXUALITE 185

Sa clé n’était pas à la lumière La fin justifie les moyens 185

Ce que les gens me demandent vs Ce que je propose : Comment choisir votre formation en sexualité 187

Découvrir ce qui vous empêche vraiment de vivre une sexualité authentique et sensible 188

La question qui a réveillé son désir (presque) instantanément 188

Va-t-elle sauver son couple ? 189

La sexualité sacrée ou Le sacré sexualisé 190

Soit on a le choix soit on n’a pas le choix 193

Ma formule de la joie 194

Si tu cherches à attirer le bon partenaire 197

Les ingrédients secrets d’une sexualité sensible 198

Action ou Vérités, la version sexuelle de Duy 199

Simplicité, efficacité, merveilleux 201

L’émotion négative est seulement la distance entre la réalité et mon imaginaire 201

La sexualité est le plus noble des instincts 204

La frustration de liberté d’être total 205

Qui se ressemble s’assemble 205

Si je veux être aimé à 100% 206

Qui se ressemble s’assemble 207

La morale cachée de Cendrillon 207

Comment choisir sa formation 209

La morale inattendue de la belle au bois dormant pour les hommes et pour les femmes 211

Ombre & Lumière 211

De la nourriture relationnelle à la relation nourrissante 214

L’illusion du tout développement personnel 214

L’exemple est la meilleure pédagogie 214

Quand je fais toujours la même chose 217

Simple, Efficace, Difficile 217

La vie n’est pas une fenêtre mais un miroir 218

Belle au bois dormant inversé 219

Blanche Neige 219

La nuit la plus noire 220

SYNONYME 221

Honorer sa partenaire 222

Vérité, Liberté & Sexualité 223

Taux de réussite du coaching 224

Napoléon Hill 225

L’infidélité peut conduire la séparation mais pas forcément à cause du sexe 226

Critères méconnus pour choisir une formation dans n’importe quel domaine 227

Les biais du feu tricolore 228

Émotion /= Transformation 230

Joie, Amour, Liberté, Paix tout pareil 231

L’opportunité est de ton côté 231

C’est un privilège de danser avec toi 233

Chaque fois que je vois une ombre, c’est qu’il y avait suffisamment de lumière pour faire apparaître cette ombre. 236

C’est moins une frustration sexuelle mais plus une frustration d’Être qui se manifeste dans la sexualité. 237

Pourquoi je te partage mon intimité 237

Aime ton prochain comme toi-même, et surtout pas plus 238

La simplicité renversante de mon approche de la sexualité 238

Une histoire d’amour (pas) comme les autres. 238

Tout a un prix 243

3 façon de faire l’amour 246

Ce dont j’avais le plus besoin 246

Stop aux images des participants 247

Je salue le divin qui est en toi/à travers toi 248

Ne rien demander 250

Blessure non guérie 251

Si tu te sens incompris : Grande ou petite cuillère ? 251

Reproches & Reproches & Reproches 252

Faire l’amour en spirale 253

Donner c’est donner : la colère c’est quand on n’a pas donné 255

J’arrête les vœux en 2022 255

Du précieux 257

Ma chérie, j’ai peur … 258

Les pré-préliminaires 260

J’accueille vos donations 261

Ça va te faire mal et je vais quand même te le dire 262

Courir avec des béquilles 263

Analyse paralyse 264

Je n’obtiens pas parce que je le veux mais parce que je ne le tolère plus 267

Je réussis parce que j’ai le bon état d’esprit et le bon environnement (collègue, chérie, etc.) 267

Mes maitres.ses en sexualité sensible 267

Devenir qui je suis en faisant ce que j’ai à faire même si je n’obtiens pas maintenant le résultat que je veux 267

Je te donne un environnement par ma prespresence 267

Marre des relations bancales ? 267

Je te prête ma certitude pour l’énergie 269

Je cherche plus la paix que le plaisir 269

Voici pourquoi tes rencontres sont foireuses 271

Des larmes comme des bulles, des larmes comme des cailloux 273

La sexualité épanouie est la conséquence non la cause énergie et rayonnant 274

Chérie, je suis excité ! Sauve-moi ! 274

Le feu de la conscience, de la vérité, de la liberté se communique 278

La communication non verbale (Quoi, Comment, Pourquoi) 278

La vigie du bateau 280

Le carnet noir des reproches 280

Le chemin direct vers la sexualité sensible 281

[* L’objectif n’est pas le moyen (taux horaire, distanciel, relation amoureuse/joie](#-l’objectif-n’est-pas-le-moyen-(taux-horaire,-distanciel,-relation-amoureuse/joie) [283](#-l’objectif-n’est-pas-le-moyen-(taux-horaire,-distanciel,-relation-amoureuse/joie)

Pour progresser il faut renoncer 285

* Le feu, la conscience, la liberté, la vérité se propagent 285

Piège à guêpe 285

Inversion entre la fin et le moyen 287

Je ne suis pas génial mais j’entends le génie de mes posts 288

Le trésor caché de ce post 291

Les 4 dimensions de l’être 292

Deux facteurs essentiels de réussite l’état d’esprit et l’environnement 293

L’effet cumulé de mes lectures de post 293

Mes 5 pourquoi ? 293

Thich Nhat Hanh est mort ou presque 293

La liberté d’être dans la sexualité sensible 295

Une expérience ou une évolution ? 296

Le piège des formations à la sexualité 296

Du fumier ou de l’or 297

De la clarté 298

La jalousie n’est pas dans la soupe 302

Ce que je n’ai pas fait pas 302

Le problème après la solution 304

Aujourd’hui, j’ai fait mon premier remboursement 306

Je t’aime et je te quitte 306

Je t’aime et je te quitte 2 307

Amour, Conscience, Vérité et Lumière 308

Oser ma Vérité, Cultiver ma Liberté 309

Il suffit de trouver la bonne personne 311

De la légèreté à la libido 312

Une bonne ou mauvaise nouvelle 313

L’excitation n’est pas un problème, l’agitation l’est 314

Orgasme énergétique démystifié 316

Du tout ou rien 317

Tout est une question de dosage 318

Merci de m’avoir quittée 319

Pas besoin de s’aimer plus
On a besoin de moins se juger 321

Il ne s’agit pas de nourrir le désir 321

La trahison est en réalité mon ignorance de l’autre 323

Peur de mourir - Peur de ne pas vivre 323

Problème d’érection ou Problème de connexion (Bis) 325

Problème d’érection ou Problème de connexion 327

Un business dans la sexualité sensible / Un business pour la sexualité sensible 329

Les 4 dimensions de l’être 331

Travailler DANS vs POUR la sexualité sensible 332

Ma révolution 334

Si l’important est le voyage 334

Enterrement : pleurer de tristesse par égoïsme pour pleurer de joie par gratitude 335

Le couple classique / le couple quantique 337

Webinaire : 4 étapes indispensables pour trouver ton amant.e sensible 339

Plaisir = Stimulation x Sensibilité 339

Faire confiance à 100% est prétentieux et irrespectueux 341

Ne pas avoir d’attente vs Se préparer au non 343

On n’obtient pas de ce qu’on veut / On obtient de qui on est 343

Le secret de mes caresses 346

Comment je me suis sorti de la dépendance affective ? 347

La sexualité sensible n’est pas l’arrivée mais le départ que je n’aurai pas dû quitter 348

Il n’y a pas de normalité, il y a des individualités 349

Au fil de soie 350

“ Vouloir être pleinement un homme/une femme ” : Chemin vers la déception 352

Elle n’avait pas de problème avec la douceur 352

Le nez malade 352

Le crocodile qui avait peur de la gazelle 356

Confiance en l’avenir que si on a la gratitude par rapport au passé 357

La voiture avec vices cachés ! 357

Le manque et la présence de quelqu’un 360

Le retour le plus satisfaisant sur mon accompagnement 361

Pénis défaillant, vérité manquante 362

Ce n’est pas la sexualité qu’il faut préparer mais la personne 363

L’orgasme de la vallée 363

Se forcer / Faire des efforts 368

Pourquoi la plupart n’arrivent pas à une sexualité sensible 370

Ce n’est pas parce qu’un reproche est justifié qu’il est juste 371

De l’impuissance masculine à la puissance de l’amour 371

Témoignage d’Annie (à ne pas citer) 372

Comment elles ont trouvé leur amant sensible avant même la fin de l’accompagnement 373

Pensées courtes pour Post ******** xxxxxxxxx 374

Préface 377

Mon bilan personnel 392

Êtes-vous certaine de vouloir un prince charmant ? {#êtes-vous-certaine-de-vouloir-un-prince-charmant-?}

Les mots ne sont pas les choses mais les mots amènent des idées, des connotations et des images.

Quand une femme me dit qu’elle cherche le prince charmant, voici les deux alertes qui s’allument dans ma petite tête comme des gros panneaux clignotant pour signaler un danger la nuit sur l’autoroute.

Primo, je ne suis pas un prince. Nops. Je suis un Roi.

Secundo, elle se voit comme une princesse, pas une Reine.

Le mot princesse, dans une autre langue et une autre culture, signifierait peut-être autre chose. Mais à mon avis, ce que ce mot amène, consciemment ou non, comme image dans le cerveau d’une française, c’est Cendrillon, Blanche Neige, La Belle au bois dormant.

Ces princesses sont de pauvres femmes sans repère, sans valeur, qui cherche à être choisie par un prince pour avoir de l’importance, pour exister.

Cendrillon cherche à être vue au bal pour se marier. Elle ne connaissait même pas le prince, ne l’avait jamais vu et se donnait tout ce mal pour se faire belle ? Le prince lui pouvait choisir parmi un groupe de filles à marier. Mais chaque fille voulait se marier à qui ? A un inconnu. La seule chose qu’elle savait de lui c’était que c’était un prince … elle voulait en réalité épouser une situation. Il n’y a rien de mal à vouloir sortir de la misère financière ou affective. C’est juste que je ne veux pas qu’une femme choisit ma situation plutôt que moi.

La belle au bois dormant a épousé celui qui l’a réveillée, le prince, son sauveur. Genre il y a un mec qui l’embrasse pendant qu’elle dort !!! Quand on parle du consentement, il est où là. Même s’il est beau, même si c’est le prince. Dans le code pénal, il y a le délit de “viol conjugal”. Ça signifie qu’il faut un consentement. Ce n’est pas quand l’homme veut, où il veut et comme il veut. Bon, là il n’y a pas pénétration, mais légalement c’est une agression sexuelle.

Pour Blanche Neige, c’est pire : elle était dans le coma. Dans la version Disney, le prince l’embrasse, dans la version de Grimm le prince décide de ramener son corps chez lui. Genre l’amitié entre Blanche Neige et les sept nains qui ont pris soin d’elle, qui l’ont accueillie chez eux, qui la nourrissent et elle qui prenait soin de la maison, leur cuisinait des plats pour les nourrir quand ils rentrent du travail, cette amitié était négligeable, balayé par le premier beau gosse prince venu.

Chaque fois qu’on utilise l’expression “prince charmant”, il y a tout cet imaginaire qui risque de colorer la toile de fond.

Si on croit aux pouvoirs et vibrations des mots, à la création-visualisation positive, on devient vigilant envers les expressions qu’on utilise.

Certaines femmes utilisent l’expression “prince charmant” et se définissent de facto comme princesse alors qu’en réalité elles sont des Reines.

Chaque femme possède déjà un royaume intérieur, une richesse inhérente, sa liberté d’être, son autonomie affective … chaque femme est déjà une Reine mais des fois il faut du temps pour qu’elle s’en rende compte. Ça ne veut pas dire qu’elle n’a pas envie de rencontrer un Roi. Elle peut en avoir envie mais pas à partir d’un manque, pas en quémandant. Elle a envie de rencontrer un Roi à partir d’un plein, en débordant de son essence. Elle ne lui demande pas de la choisir pour soigner ses blessures. Des blessures, elle en a encore peut-être mais elle peut les gérer seule. Elle lui offre le privilège de devenir son Roi.

Oui, c’est un honneur pour un Roi d’être choisi. Elle lui ouvre la porte de son royaume précieux et sacré. Il y vient en tant qu’invité et non en territoire conquis. Ce n’est pas sa terre. Ce pays a déjà une souveraine qui lui offre l’hospitalité. Il doit prendre soin de lui pour venir à la rencontre de la Reine. Il doit prendre soin de lui extérieurement et intérieurement. Des habits propres, des habits précieux. Des intentions nobles, des intentions bienveillantes. Des émotions claires, des émotions partagées. Toutes allusions sexuelles dans ce paragraphes étaient purement volontaires.

A toutes les Reines et à tous les Rois, bienvenue au royaume des royaumes, celui des Rois et des Reines.

- Duy DANG , le 16 Mai 2020

Le tigre et le masque

Le voisin de Nasreddine le voyait tous les matins jeter des pincées de sel autour de sa maison. Nasreddine avait la réputation d’être souvent farfelu donc cela ne choquait pas le voisin mais quand même, très intrigué, il décide un jour de demander la raison à ce rituel étrange. Nasreddine : “C’est une recette très ancienne. Je fais ça pour éloigner les tigres”. Le voisin s’étonne: “Mais Nasreddine, il n’y a pas de tigre dans ce pays !”

Nasreddine d’un ton assuré et fier : “Et voilà, tu vois bien que ça marche !”

Nasreddine (ou Hodja, ou Jiha suivant le pays) était un fou mais aussi un sage. Regardons cette sagesse. Comme croit sincèrement que jeter du sel permet d’éloigner les tigres, il le fera tout le temps. Et si quelqu’un essaie de lui expliquer le contraire, que va-t’il se passer ? Au pire, il va se braquer et contre argumenter, au mieux il aura un doute sur le bien fondé de ses habitudes mais pour lui cela restera une hypothèse.

Mettons nous à sa place, d’un côté il a l’expérience “je jette du sel, je ne vois pas de tigre”, de l’autre côté l’hypothèse qu’il se soit trompé “je n’ai pas besoin de jeter du sel pour éloigner les tigres”. Comment vérifier cette hypothèse ? Le seul moyen c’est en arrêtant de jeter du sel. Le prix de cette vérification est une énorme prise de risque.

Soit l’hypothèse est vraie et il découvrira une vérité “je n’ai pas besoin de jeter du sel pour éloigner les tigres”; Soit l’hypothèse est fausse “il faut jeter du sel pour éloigner les tigres” et son corollaire “je ne jette pas de sel, le tigre arrive et me mange”. C’est vraiment le choix qui se pose à lui. La liberté ou la mort. Sans savoir ce qui est vrai à priori.

Honnêtement, que ferais-tu à sa place ? Aurais-tu le courage de risquer de tout perdre pour découvrir la vérité ?

Maintenant, voyons où est le sel, dans notre sexualité.

Dans la sexualité, les magazines parlent de communication, qu’il faut parler avec sa partenaire. A mon avis, ceux qui donnent ces conseils ne l’ont pas fait parce que sinon ils sauraient à quel point c’est difficile. C’est déjà difficile de se dévoiler en général mais encore plus dans la sphère intime où il y a tant de peurs, de tabous, d’héritages cristallisés et de blessures.

Parce que j’ai appris (ou cru) à faire plaisir pour ne pas être rejeté, pour recevoir de l’affection, de l’amour. Le masque : c’est le super moi. Le moi brillant, courageux, sincère, sûr de lui. C’est l’amant performant, à l’écoute, attentionné qui devine tout, qui sait tout et ne doute de rien. C’est l’idéal masculin, le prince charmant.

Le tigre : c’est la grande douleur du rejet, de l’abandon. C’est le réveil de toutes les blessures du passé que j’avais refoulées. C’est avoir le cœur éclaté en mille morceaux. C’est me dissoudre en sanglots. C’est de me laisser rattraper par les milliers de flèches que j’essayais de fuir depuis des années en courant sans jamais pouvoir m’arrêter. C’est mourir mille fois. Voici le tigre.

Alors, j’arrête de jeter du sel ou pas ? Bien sûr que non. J’ai porté le masque, j’ai jeté du sel partout autour de la maison, dans la maison et même dans tout le quartier. Pendant des années et des années. Jusqu’à l’épuisement. Au-delà de l’épuisement même.

Jusqu’au jour où j’ai réalisé ceci. Je voulais rencontrer une personne qui m’aimerait assez pour me donner le courage de retirer le masque. Je me disais quand on m’aimera vraiment je pourrais alors enlever le masque et me montrer tel que je suis.

Mais la vérité c’est que si je garde mon masque je ne pourrais jamais savoir si elle m’aime vraiment. C’est la simple et impitoyable vérité. Logique mathématiquement implacable. Ça ne peut pas se faire dans ce sens : Être aimé puis/pour se montrer. Parce que pour être aimé il faut d’abord se montrer, se dévoiler.

J’ai compris que le choix était entre

1) Garder le masque et ne jamais être aimé à 100% parce qu’il y aura toujours un doute, même minime.

2) Prendre le risque de rencontrer le tigre, de mourir pour avoir une chance (même infime) d’être touché par l’amour.

Ensuite il m’a fallu encore du temps pour oser prendre la deuxième option et passer à l’action. Essayer, puis me rétracter. Avancer un pas, reculer un pas. Encore et encore. Puis un jour je me suis vraiment lancé. J’ai pris une grande inspiration et j’ai plongé. Je me suis entièrement dévoilé. Et tu sais quoi mon ami, il n’y a pas de tigre.

Non, il n’y avait pas de tigre pour me dévorer dans la réalité. Les tigres féroces n’existent que dans mon imaginaire. Jamais personne, aucune femme, ne m’a rejeté parce que j’ai soulevé le masque. Au pire, le pire du pire c’était qu’elle me disait :” Je te vois. Tu n’es pas celui que je cherche. Tu n’es pas fait pour moi et je ne suis pas faite pour toi.” Au mieux, j’ai été réellement vu et j’ai été vraiment aimé, sans l’ombre d’un doute.

Honnêtement, je ne peux pas te garantir qu’il n’y a pas de tigre, que tu ne te sentiras pas blessé ou rejeté. Chacun a sa propre vie. Par contre, ce dont je suis certain, c’est que si tu n’enlèves pas ton masque tu ne pourras jamais être sûr d’être vraiment aimé. Tu auras toujours un doute. Un caillou dans la chaussure, inconfortable. Déjà c’est de l’inconfort, des fois ça devient une ampoule … voire plus.

Faire l’amour sans masque, entièrement exposé, ouvert totalement à l’autre est vraiment une expérience intense d’amour. Une seule expérience authentique de cette intensité peut effacer des années de trauma et des dizaines de blessures. Parce que c’est expérimenter cette vérité profonde que nous sommes dignes d’être aimé tels que nous sommes sans rien changé avec nos qualités et nos imperfections. Ce n’est plus un savoir livresque, un idéal de magazine ou une intuition. C’est une réalité. Il suffit d’une fois.

En tout cas, si tu as lu jusqu’ici, je suis persuadé que tu seras appelé inévitablement à enlever ton masque un jour ou l’autre dans ta relation amoureuse actuelle ou à venir. Un partage sexuel d’une grande profondeur et une immense intensité sera au rendez-vous, et tu vivras cette authenticité si ce n’est pas encore le cas.

Pendant des années, je me suis demandé comment un thérapeute pourrait aider efficacement et rapidement notre Nasreddine. Parce qu’expliquer ne sert à rien. La peur est trop grande, le risque est trop fort. Et j’ai fini par trouver la solution.

Si tu es Nasreddine, que tu as peur te montrer entièrement, que tu portes encore et toujours un petit morceau de masque qui t’empêche de te sentir aimé entièrement, à 100 %, si tu as trop peur du tigre pour prendre le risque de ne pas jeter du sel, alors je te proposerai ceci. Nasreddine, au lieu de jeter ton sel à l’aube comme tous les jours, aujourd’hui nous allons rester ici tous les deux ensemble. Je me placerai devant toi. Donc si un tigre arrive, il me dévorera en premier, comme ça tu auras le temps de jeter le sel autour de la maison, même plusieurs fois, puis de rentrer chez toi à l’abri. Le sel éloignera le tigre et demain, tu recommenceras ton rituel.

Et s’il n’y a pas de tigre qui vient aujourd’hui, demain on recommencera et encore le jour d’après et ça pendant une semaine voire plus si tu veux. Jusqu’à ce que tu sois libérée de la peur du tigre.

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La pyramide de Khéops et la tour eiffel

Il y eut un temps où j’étais très curieux sur l’anatomie féminin. Je voulais connaître les différentes zones érogènes “les secrets du plaisir féminin”. Avoir la carte du corps pour savoir où caresser afin de déclencher excitation, désir et plaisir.

Puis j’ai découvert l’écoute, la présence et surtout la globalité. Les livres que j’avais lus ne répondaient pas vraiment à ce que je voulais. Parce que j’avais mal posé la question.

Mon erreur était de croire que le but était d’amener ma partenaire vers la plus grande excitation le plus rapidement possible en me focalisant sur quelques zones. Il y a une autre façon de faire, c’est de développer la sensibilité dans l’ensemble du corps.

Pour imager ces propos sur l’excitation du corps, je vais utiliser une comparaison entre la tour Eiffel et la pyramide de Khéops.

Pour construire la tour Eiffel, il faut beaucoup de connaissance, de précision. Savoir où bâtir les pieds, comment assembler les poutres entre elles. C’est beaucoup de calculs et d’ingénierie. On cherche à élever rapidement et avec le moins de matériaux. C’est vraiment le principe des livres sur les caresses. On vous dit quelles parties caresser, comment caresser pour faire monter la sensibilité de ces zones.

Pour construire une pyramide, on met une couche de pierre, puis une autre, puis une autre. C’est simple et efficace. C’est une approche globale. On ne s’intéresse pas à telle ou telle partie qu’on étire mais à toutes les parties. On touche tout le corps, on éveille chaque partie de la peau, chaque orteil, chaque cheveu. On élève la sensibilité des zones érogènes mais aussi de tout le corps dans son ensemble. Chaque fois qu’on a caressé l’ensemble de la peau, c’est un étage supplémentaire de la pyramide qui est construit. On a monté d’un niveau sa sensibilité du corps. Alors couche de caresses après couche de caresses, strate d’éveil du corps après strate d’éveil, on développe la sensibilité du corps entier, encore et encore. On amène le corps à une grande hauteur de sensibilité en gardant la solidité du désir, de l’excitation, de l’ancrage dans le soi profond.

Parfois, on veut aller vite, manger vite, faire l’amour vite, construire vite, on fait la tour Eiffel en 2 ans au lieu de prendre 20 ans pour la pyramide. Mais la tour Eiffel a besoin d’entretien. 60 tonnes de peinture tous les 7 ans sinon elle sera attaquée par la rouille. En mille ans, on aura mit l’équivalent en poids de peinture ce qu’on avait utilisé comme poids d’acier pour la construire

La pyramide existe depuis 4500 ans et restera solide encore longtemps.

Parfois, on n’a pas les moyens de créer une pyramide mais parfois on les a. On a du temps, on a la tranquillité et la disponibilité … dans ces moments-là, j’ai envie de bâtir une pyramide. Et si j’ai beaucoup de temps, de moyens et de disponibilité, je ferai du corps de ma Reine une pyramide de sensations encore plus haute que la tour Eiffel.

Le Roi vs le Prince

Il n’y a pas un statut mieux qu’un autre, il y a simplement des situations différentes et ce que j’ai envie de montrer c’est qu’un homme peut se considérer comme roi et il aura une sexualité qui lui convienne avec des partenaires lui correspondant.

Dans les contes le prince est celui qui n’a pas encore de terre, dont la valeur n’est pas encore démontrée. Il doit prouver sa bravoure en tuant un dragon, en traversant des territoires hostiles remplis de dangers, de ronces et de pièges. De nos jours, cela correspond aux clichés sur le mâle dominant, du mâle alpha qui doit être plus que les autres. Plus riches avec de belles voitures, une belle situation et offrir de beaux cadeaux. Plus courageux en faisant des acrobaties en moto ou autres. Plus fort en étant plus combattant et plus combatif. Plus musclés avec une culture du fitness pour avoir un corps bien dessiné. Plus sexuels en ayant eu un grand nombre de partenaires sexuels. C’est une course, quelque soit la course, il faut arriver en tête, être plus que la moyenne. Cela peut être sincère ou feint comme dans les techniques de dragues de type comment coucher avec une femme en 30 minutes.

Un roi est plus tranquille, il a son royaume, il est maître chez lui. Il ne cherche pas forcément à conquérir d’autres terres. Il ne cherche plus d’exploits à réaliser. Il a prouvé sa valeur dans sa jeunesse et aujourd’hui il a besoin de montrer sa sagesse pour régner sur le pays.

En résumé, le prince utilise sa force pour combattre des ennemis ou pour gagner une compétition. Le roi utilise sa force pour développer la paix et le bonheur de son pays.

Il y a un temps où j’étais prince. Un jour un ami m’a dit qu’il avait couché avec plus de 120 femmes parce qu’il avait un poste de commerciale et qu’il rencontrait beaucoup de femme dans les entreprises qu’il prospectait. Moi, je n’avais connu que deux femmes. j’étais ébloui et j’enviais vraiment sa situation, c’était un idole. Il m’avait dit que le nombre n’avait aucune importance. Une fois qu’on a vu un vagin on les a tous vu. Sur le coup, je ne l’ai pas cru. Maintenant avec du recul, je comprends ce qu’il voulait dire et il avait complètement raison. De l’avoir entendu dire, ça m’a aidé en m’en rendre compte plus vite. Je n’ai pas eu besoin de coucher avec autant de femmes pour voir à quel point il avait raison, une vingtaine ont suffi. Depuis, je ne cherche plus du tout le nombre. Je suis beaucoup plus exigeant. Pour moi, il n’y a plus d’urgence à faire l’amour avec une femme. je peux passer un an, un an et demi sans relation intime et ce n’est jamais un problème. Parce qu’une fois qu’on a fait l’amour avec une Reine, on ne peut plus se contenter de Princesse.

On peut voir dans la pornographie, dans le cinéma des couples où l’homme démontre sa force en soumettant la femme, en lui emprisonnant les mains, les bras, lui tirant les cheveux, lui dire des propos insultants. C’est le côté prince qui cherche à s’exprimer, qui veut gagner, qui veut dominer.

Une sexualité avec un roi, c’est une sexualité où la force est au service de l’autre, de la femme, la partenaire. A quoi peut servir la force d’un homme dans la relation sexuelle si ce n’est pas pour dominer la femme ? Pour la protéger d’elle-même, pour le protéger lui. De quoi, du dragon et de la sorcière qui sommeille dans la femme. Une étude sur l’orgasme féminin a révélé que ce qui entravait le plus les femmes pour atteindre l’orgasme était la peur qu’elles avaient que leur partenaire voit leur grimace. Ma force est tranquille, jamais violente psychologiquement. Physiquement, il se peut que cette force s’exprime avec panache. Oui, je peux saisir les mains, encercler, enlacer fortement mais pas pour soumettre ou contraindre ma partenaire pour lui signifier que je suis plus fort qu’elle. C’est toujours avec le sourire, le cœur léger et c’est lui faire comprendre que je suis plus solide que son dragon, plus puissant que sa sorcière alors elle peut vraiment se lâcher. Physiquement, je suis assez puissant pour contenir tous ses gestes, émotionnellement je suis assez ancré pour accueillir ses cris, ses pleurs, ses rires, ses grognements et ses hurlements. Psychologiquement. je ne vacillerai pas devant sa joie, sa tristesse, sa furie, son désespoir ni sa folie.

Une raison pour laquelle une femme cherche un homme fort, c’est qu’elles veulent partager leur vulnérabilité et aussi montrer la sorcière qui est en chacune d’elle. Elles cherchent un homme solide devant qui elles pourraient se laisser totalement aller sans peur de le faire fuir. Un des compliments qu’une femme m’a fait c’était d’être très contenant. Sur le coup, je ne comprenais pas. Par la suite, ça a été clair. Comme j’ai pratiqué beaucoup de stages de développement personnel, de thérapies de groupes, j’étais très accueillant devant les décharges émotionnelles de mes partenaires. Elles pouvaient crier, hurler, pleurer, sangloter, éclater de rire pendant l’orgasme, ça ne me déstabilise absolument pas.

C’est très rassurant pour une femme de se dire qu’elle peut tout exprimer dans son orgasme et que l’homme sera toujours là, qu’il sera assez fort pour se protéger et la protéger contre la violence qui pourrait s’exprimer. Il ne s’agit pas toujours de force physique, il y a aussi la force psychologique, et l’homme fort est celui qui peut contenir, et donc laisser exprimer, physiquement et psychologiquement toutes émotions de sa partenaires, que celles-ci soient douces ou violentes.

Un prince se sert de sa force pour prouver à sa princesse qu’il a de la valeur.

Un roi se sert de sa force pour laisser sortir le dragon et la sorcière de sa reine pour qu’elle voit sa valeur.

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La Reine vs la Princesse

La Princesse se veut belle pour plaire. Elle cherche à être la plus belle du bal. Elle est en compétition avec les autres femmes. Profondément elle a peur. Peur de ne pas être assez bien, peur de ne pas être choisie, peur de ne pas être aimée. Sa question préférée est “Est-ce que tu m’aimes ?”. Elle peut la poster sur les réseaux sociaux avec un nombre de selfies qui attendent les likes. Dans la relation amoureuse, cette question peut se cacher dans la déclaration : “Je t’aime” avec un silence qui attend la réponse réciproque. Cette peur risque d’amener un comportement d’effort dans la sexualité: “Je n’ai pas vraiment de plaisir à faire ça mais je le fais pour toi” avec un sous-entendu “pour que tu m’aimes, pour que tu ne me quittes pas, pour que tu me donnes ce que je te demande”. Dans la sexualité, cela peut concerner le nombre de rapports, des pratiques sexuelles particulières. C’est accepter des choses qui ne lui font pas plaisir pour faire plaisir à son partenaire. Pour peu qu’en face c’est un prince, il pourrait se sentir valorisé par telle ou telle expérience et c’est le début de l’enfer pour la Princesse avec du ressentiment, des reproches non exprimés, d’une ardoise mentale avec la liste des choses qu’elle a faite pour lui. Inconsciemment, ou plus ou moins consciemment, il peut même s’installer une relation commerciale : la femme donne du sexe, l’homme donne ce qu’elle demande. D’ailleurs “donner” pour ”recevoir” c’est échanger, c’est acheter. Ce n’est pas donner, ce n‘est pas offrir. Cela inscrit forcément la relation sexuelle dans un registre différent.

La Reine n’a plus besoin d’être belle et n’a plus besoin de plaire. Elle ne se demande pas s’il l’aime. Comme Katie Byron dit “Est-ce que je t’aime ?” est la bonne question. C’est la seule chose qui doit m’importer. “Est-ce que tu m’aimes ?” est une prison, une salle de torture. Elle n’a pas besoin d’être aimée pour se sentir bien, elle s’aime déjà. Elle ne demande rien à son partenaire et est prête à lui offrir une part d’elle. Sans se forcer, en respectant ses envies et ses non-envies. Elle n’a pas peur de perdre alors elle est vraiment libre de donner, pour le plaisir de son partenaire. Comme c’est complètement sans arrière, c’est de la générosité, c’est le don de soi. Alors elle prend un plaisir total à caresser, à embrasser, à accueillir en elle par là où porte son désir. Avec légèreté, avec générosité. C’est comme pour les massages. Il y a des masseurs qui ont des gestes très professionnels, qui sont efficaces mais j’ai l’impression d’être un tas de muscles, de peau et d’os à manipuler. Il y a des masseurs qui me donnent l’impression d’être aimé par leurs mains. Et cela indépendamment de la force, de la vitesse des mouvements. Cela se sent. Je ne sais pas comment mais cela se sent. Je peux jouir et sentir que c’était la mécanique de mon corps qui a amené à l’éjaculation. Je peux ne pas éjaculer et me sentir rempli de la présence de ma reine plusieurs heures après l’avoir quittée. La relation sexuelle avec une Reine me nourrit profondément, nul besoin de quantité quand la qualité est là. Pas besoin de multiplier les différentes types d’expériences avec une Reine mais cela se fera naturellement. Parce que la sexualité peut être créativité quand elle n’est pas contrainte, quand elle n’a pas de but, quand elle est vraiment gratuite. Donc psychologiquement j’ai moins envie d’explorer mais physiquement l’exploration se fait tout naturellement.

Rien n’est inscrit dans le marbre, des fois elle est Princesse, des fois elle est Reine. Il n’y a pas non plus à chercher à être Reine, cela viendra naturellement, au rythme de chacune. Il y a des Reine de vingt ans, il y a des Princesses de 50 ans. On peut lire dans les magazines des femmes de 40 ans qui se disent plus épanouies sexuellement, j’ai une hypothèse personnelle. A 20 ans, elles avaient beaucoup d’espoirs dans le genre masculin, elles voulaient rencontrer le Prince charmant. A 40 ans, elles ont été suffisamment déçues par les hommes pour beaucoup moins attendre d’eux. Elles connaissent aussi mieux leur valeur, elles ont vécu une partie de leur vie d’adulte avec des expériences riches. Moins d’attente c’est plus de liberté et de légèreté. Les choses dans la sexualité peuvent se faire plus naturellement, sans effort. Mais moins d’attente ne veut pas dire moins exigeante. Au contraire, comme il y a moins de peur, elles sont libres, elles pratiquent plus le principe “Il vaut mieux être seule que mal accompagnée”.

Je trouve que la sexualité avec une Princesse ou un Prince, c’est comme une belle pâtisserie. C’est joli, ça donne envie, on bave devant et c’est un régal en bouche quand on le mange. Mais on sait que ça ne suffit pas au corps. On sait qu’on a fait passer l’effet secondaire, le plaisir, devant le besoin premier, à entretenir le corps.

Une sexualité avec une Reine ou un Roi, c’est comme un jus de légumes verts. C’est des vitamines et des sels minéraux. C’est nourrissant, ça nous rend plus vivant, en meilleure santé et c’est profondément ce dont on a besoin.

Mes yeux regardent encore les pâtisseries mais mon corps n’accepte de manger que du jus de légumes.

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Feu de paille vs Feu de braise A FINIR

C’est un témoignage personnel pour déconstruire l’imaginaire sexuel qu’on peut voir au cinéma. Un certain nombre de rencontre entre un homme et une femme sont montrées avec une une connexion rapide entre les deux partenaires/type coup de foudre. Premier baiser fougueux, ils se déshabillent rapidement. Cela devient presque une course à qui enlèvera le plus rapidement les vêtements et s’ensuit un coït sauvage et intense.

Alors je ne dis pas que ça ne peut pas se passer comme ça. (Première rencontre avec Lougaya) A FINIR

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Une envie vs une demande

Dans beaucoup d’articles sur la sexualité, on nous conseille de bien communiquer avec notre partenaire. A mon avis, ces auteurs ne savent pas de quoi il parle. Ils ont entendu qu’il fallait le faire alors il le répète sans l’avoir essayé. C’est comme si je conseillais à une personne en surpoids de mieux manger. Il faut approfondir le sujet sinon ça ne sert à rien.

Parce que la première chose dont je me suis rendu compte quand j’ai voulu parler de sexualité avec ma partenaire c’est que c’est très difficile. Il y a des choses faciles mais les choses importantes sont souvent difficiles.

Ma grande peur c’était de blesser ma partenaire, surtout quand nous étions en train de faire l’amour. Je voulais la préserver, éviter de créer un malaise. Alors j’ai essayé plusieurs stratégies. Pour aborder le sujet, je commençais par dire “C’était vraiment bien” et je m’arrête avant de continuer avec le “mais j’aurai voulu …” parce que je comprenais que ce n’était pas une bonne introduction et ça allait casser un truc. Des fois je tournais autour du pot sans oser expliciter les choses.

Il y avait ce fantasme en toile de fond que les partenaires devaient bien s’accorder, qu’on n’a pas besoin d’expliquer les choses. Tout doit se passer naturellement. L’autre devait deviner nos envies sans qu’on les lui dise. Ceux sont des croyances de type “Si elle … vraiment … alors elle devrait savoir que …” ou “Si il … alors je n’ai pas besoin de …” et réciproquement. Heureusement les 20 ans de développement personnel et formation en communication ont quand même réussi à donner les outils pour y réussir. Voici donc mon secret pour mieux communiquer sur la sexualité avec ma partenaire.

Le point le plus important c’est de faire la différence entre une envie et une demande. Par exemple, “caresser le nez” peut être une demande ou une envie. La demande c’est “Caresse-moi le nez s’il te plaît”. L’envie c’est “Pour information, j’ai envie que tu me caresses le nez”. Mais comme le langage est fait aussi pour déguiser la pensée, il peut être diplomatique de déguiser une demande, qui pourrait sembler autoritaire, en l’expression d’une envie, qui paraîtrait plus sympathique. L’inconvénient de ces habitudes de langage, c’est qu’on ne sait plus quoi est quoi. Une vraie envie peut alors être interprétée comme une demande. C’est là qu’intervient la métacommunication. Nous allons communiquer sur la communication avec une phrase du type : “Je te dis que c’est une envie et c’est vraiment une envie et pas une demande déguisée.”

Ensuite, ce n’est pas parce que je dis que ce n’est pas une demande que ça ne l’est pas. Il faut être honnête, je dois vérifier en mon for intérieur que ce n’est pas une demande. Comment puis- je reconnaître une demande ? Une demande part d’un manque, il y a du négatif dès le départ. C’est un trou dans la terre qu’il faut combler. Une envie part d’une situation neutre pour aller vers du positif. Le terrain est plat, et la motte de terre sert à mettre en hauteur les fleurs. Une demande c’est pour aller du négatif au neutre. Une envie c’est d’ aller du neutre à un positif. Dans les deux cas, votre partenaire vous donne la même brouette de terre.

Dans la demande, j’utilise cette terre pour remplir un trou dans le jardin. Au départ, mon jardin est moche avec le trou. Je ne veux pas de ce trou, je remplis le trou avec la terre de ma partenaire pour avoir un jardin normal. Dans l’envie, mon jardin est déjà bien. Je suis content de pouvoir en profiter. Je peux le laisser comme ça. La terre apportée par ma partenaire va embellir le jardin, il sera encore mieux.

Quand je vais m’adresser à ma partenaire, elle verra mon jardin, elle comprendra si j’ai un trou et je fais une demande ou si tout va bien et je partage une envie. Alors avant de communiquer, je reviens à moi même, je me centre. Je sais que mon jardin est déjà plat, mais ça c’est dans la tête, j’ai besoin de bien l’intégrer pour pouvoir bien transmettre le message à partir du cœur.

Une autre façon de voir la différence entre demande et envie, c’est de considérer la demande comme quelque chose, l’objet demandé, allant de ma partenaire vers moi. Ça dit quelque chose sur l’autre, ce qu’elle doit faire pour moi, afin que le monde soit parfait. Quand je parle de mon envie, je parle de moi, le monde est déjà parfait. J’exprime quelque chose de moi, c’est un partage, c’est une confidence, j’ouvre et j’offre de mon intimité, c’est un cadeau. Ça va de moi vers ma partenaire.

Avec cette approche, c’est beaucoup plus facile d’exprimer mon ressenti et de communiquer ensemble. Parce qu’une fois que j’ai fait le premier pas en me livrant, en partageant mes envies, en cassant le mythe de “Tu dois tout savoir/deviner sur moi” cela donne l’espace à l’autre de faire la même chose. On passe du mode “Je suis super amant qui sait tout, devine tout et fait tout” à “Je ne suis pas un bon amant, je ne devine rien. Tu es importante pour moi. Notre relation est importante pour moi alors j’ai envie d’améliorer nos ébats sexuels. Si tu m’expliques comment tu fonctionnes, ça me donnera une chance de te donner encore plus de plaisir et de contentement. ”

L’essentiel est de porter l’énergie et l’attention sur la qualité de la communication, comment je veux être dans l’échange avec toi, et non l’objet de la communication, mon envie.

Tout ceci a vraiment facilité la communication entre ma partenaire et moi. Ça reste encore parfois difficile parce que la peur peut se réveiller, un réflexe, une vieille habitude mais la première appréhension passée, une fois lancée dans l’échange j’apprécie beaucoup le fait que ça approfondit notre relation. C’est comme se baigner dans l’eau fraîche, je compte un, deux, trois et je plonge malgré la peur parce que je sais que ça va bien se passer par la suite. Ça fait tellement de bien après. Aussi bien pour la baignade que la communication.

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Confort vs Effort

Un principe du yoga traditionnel est le non effort. L’effort vient quand il y a un but à atteindre, cela crée automatiquement une peur de ne pas réussir, ça amène une tension. Cela ne signifie pas ne pas se fatiguer, ne pas transpirer, ne pas avoir des courbatures. Le corps réagit comme il peut suivant son état, sa constitution, son entraînement mais mentalement l’esprit peut rester détendu, garder un sourire intérieur.

Le grand inconvénient de l’effort, c’est que je le fais payer après. C’est que je crée une dette implicite de mon partenaire envers moi. “J’ai fait un effort pour toi alors tu dois faire un effort pour moi. Si tu ne fais pas ce que j’attends de toi (à la hauteur de mes efforts) alors je serai en colère, déçu, blessé etc”. Comme c’est implicite, ma partenaire ne sait même pas forcément que j’ai monté mon niveau d’exigence de ce qu’elle doit faire/être. Un effort, c’est un placement que je fais et je veux un retour sur investissement. C’est ça un effort. C’est le dialogue interne ou extériorisé “J’ai passé tant de temps à faire ça pour toi, à supporter ça de toi, à construire ça pour notre couple et toi tu …” Ce n’est pas grave, c’est comme ça, c’est la vie, c’est humain. Être vigilant, voir le mécanisme. Quand je me rends compte de ce fonctionnement, je peux faire plus attention. Faire plus attention à mes limites, à ma zone de confort, à ma zone d’inconfort. Donner moins peut-être. En réalité ce n’est pas moins donner, c’est juste différencier le don de l’investissement. Quand je vérifie que j’ai vraiment envie de donner, que c’est bien pour l’autre que je le fais et non pour moi alors cela amène le plaisir de donner. C’est la générosité qui s’exprime, c’est le cœur qui parle, c’est l’amour qui se manifeste. Encore une fois, investir n’est pas grave, faire un effort pour obtenir quelque chose de l’autre non plus, j’ai mes peurs, j’ai des attentes mais si je le fais en disant que c’est un don, que je suis généreux alors je me mens à moi-même et surtout je ne serai plus capable de reconnaître le vrai don.

Une bonne façon de vérifier si c’est un don ou un investissement, si je suis dans le confort ou l’effort, c’est de me demander “Est-ce que je ferai ça si je savais qu’elle me quittera demain/dans un mois ?”

Ce n’est pas parce que je suis dans le confort que je ne fais rien. Plusieurs fois, j’ai passé une journée entière à décorer l’appartement de pétales de roses, de bougies, d’encens, de peintures, de tissus de couleur, contre une playlist de 2h de musiques. Avant d’entreprendre ce projet, je me suis demandé si je le faisais parce qu’elle le méritait ou parce que j’avais envie de quelque chose. Je me suis demandé si je regretterai de lui avoir offert cela si elle me quittait la semaine suivante pour un autre. J’ai attendu que la réponse devienne non pour le faire. Un mois plus tôt, ça aurait été avec des attentes. Là, c’était devenu un cadeau de remerciement, sans demande, sans objectif futur.

Dans la sexualité, c’est utile de rester vigilant. De savoir si je suis en mode effort ou si je suis dans le confort. Certaines positions peuvent me fatiguer à la longue et je passe en mode effort sans me rendre compte. Certaine pratique comme le sexe oral peut procurer tellement de plaisir à l’autre que j’oublie de m’écouter. Un pote m’a raconté qu’il avait été dans une relation où sa partenaire ne pouvait jouir qu’avec un cunnilingus. Il lui a donné du plaisir avec cette pratique mais à la longue il a eu des crampes à la mâchoire et la langue à tel point qu’il a été dégouté de cette pratique. Il ne peut du tout le faire alors qu’il aimait ça.

Une amie avait accepté la sodomie pour faire plaisir à son partenaire. Ça s’est mal passé, elle en a été traumatisée. Il lui a fallu beaucoup de temps pour renouer avec la sensibilité de son anus et ressentir du plaisir au toucher.

Ce sont des cas extrêmes bien sûr. Mais ils démontrent clairement la dynamique des mécanismes psychologiques sous-jacents.

Aujourd’hui, dans la mesure du possible, je préfère rester dans le confort plutôt que de faire des efforts. Rester dans la zone de confort plutôt qu’aller dans la zone d’inconfort.

Ce n’était pas le cas il y a 30 ans. J’ai été baigné dans le “Quand on veut, on peut”. J’ai été formateur et j’ai expliqué pendant des années que se mettre dans la zone d’inconfort, ça permet de progresser. Depuis plusieurs années, j’ai découvert qu’on peut progresser sans effort, sans se mettre dans la zone d’inconfort.

Voici un exemple sportif de progression sans effort, sans devoir aller dans la zone d’inconfort. Imaginons que je sais faire 10 pompes facilement, entre 11 à 13 c’est difficile, 14 à 15 très dur et 16 c’est le maximum. La façon de progresser à la dure, en dépassant sa zone de confort, c’est de faire un entraînement quotidien à 15 pompes. Au bout de plusieurs jours, ça va aller et quand ça devient confortable, je passe à 16, puis 17 etc. Chaque fois que ça devient facile, je monte d’un cran. En procédant de cette manière, je vais arriver à 20 pompes. Pendant toute cette période, je suis constamment dans l’effort. La deuxième façon de faire, c’est de commencer à faire 10 pompes chaque jour. Mon corps va se développer, la zone de confort va s’agrandir, et 10 deviendra de plus en plus facile. Je pourrai alors passer à 11 pompes tout en restant dans la zone de confort. Quand mes muscles se seront assez développés, je passerai à 12. Toujours en restant dans un confort. Toujours sans effort. Au final, j’arriverai progressivement à 20 aussi en restant dans le confort. Alors que la première stratégie m’a condamné à demeurer dans l’inconfort tout le long du processus.

Rester dans le confort ne signifie pas attendre sans rien faire, c’est éviter de créer des tensions. Si quand je donne, je donne vraiment ça apporte la joie. Si je dis que je donne alors que je suis dans l’effort, j’investis, je crée une double tension. Une tension pour l’attente. Une tension pour le mensonge. Cette dernière, je peux l’éviter en étant honnête avec moi même.

Petite précision qui ne fera pas plaisir, chaque fois que je me dis “Si j’avais su qu’elle allait faire/dire ça, je n’aurais pas fait …” C’était un effort, c’était un investissement, il y avait une attente en contrepartie.

Plus je fais d’effort pour elle, plus le carnet de ses dettes se remplit, plus j’ai d’attentes, plus je me tends. Une tension psychologique empêche la légèreté dans la sexualité, freine l’intimité des corps, entrave le relâchement de l’esprit. Avec le temps le désir peut s’émousser bien sûr, c’est physiologique. Mais la rancœur, la colère, les reproches inscrits dans le carnet concerne beaucoup des efforts que j’ai faits pour lesquels je n’ai pas reçu les bénéfices attendus en retour. Et c’est bien plus nuisible à la libido que le temps qui passe. S’il n’y avait que le temps qui fait baisser la libido alors pourquoi certains couples, qui se séparent, retrouvent une libido si intense. J’ai une hypothèse. Quand un couple se sépare, il arrive qu’on a fait une croix sur une grande partie des attentes, on a revu la baisse de ses exigences vis-à -vis de l’autre … alors désir profond revient, se manifeste voire explose.

Il est possible d’éviter l’effort, il est possible de rester dans le confort … dans la sexualité tout particulièrement.

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Toucher sans toucher

Ce dont je parle ici n’est pas un absolu de caresse, ce n’est pas ce qu’on doit faire mais quelque chose qu’on peut faire. C’est pour faire découvrir d’autres types de contact.

Ce matin, j’ai vu un groupe de praticiens de Tai Chi au bois de Vincennes. Leurs mouvements étaient très gracieux. Je devine que ces gestes ne se déroulent pas dans le vide mais dans un plein, un plein de ressentis, de sensations, dans un fluide presque palpable pour peu qu’on soit attentif. Imaginez que vous soyez à leur place en train de faire des mouvements lents et posés, avec toute votre attention, tout votre ressenti. Imaginez maintenant qu’en face de vous, à un pas, se trouve une femme/un homme super sexy, séduisant, charmant et tout et tout. Cette personne fait aussi des mouvements lents, en accord avec les vôtres sans jamais vous toucher, sans même vous effleurer. C’est un ballet entre vos corps. Sa peau reste à distance de la vôtre, 5 à 10 cm, mais il y a du mouvement, de la présence. Quelque chose se passe alors en vous, du désir, de la sensualité, du sublime, le cœur qui palpite, le souffle court. Pas besoin de toucher. Pas besoin d’être touché pour ressentir le “contact”, la connexion.

Des livres sur les techniques de caresses, j’en ai lu plusieurs. Écrits souvent par des médecins, des sexologues, des professionnels qui décrivent le corps de façon anatomique. Un corps fait de chair et de sang. Ils parlent alors du toucher physiologique. Je vous formule ici une autre compréhension des caresses et du corps. Une expérience de l’écoute profonde du corps. Un corps fait surtout de sensations et de vibrations. Certains parlent d’énergie. Une observation développée dans mes formations notamment en constellations familiales et tantra du cachemire. L’accent est mis sur l’écoute, sur une attention développée pour savourer complètement chaque moment. C’est un toucher passif, ouvert, accueillant.

Le toucher passif c’est privilégier ce qui vient de l’autre plutôt que ce qui part de moi. Un mouvement d’énergie centripète et non centrifuge. Une grande curiosité pour chaque sensation. C’est préparer le corps à recueillir la subtilité de la sensualité. Quand on retire son chapeau avant d’entrer dans une église, c’est une forme de respect et c’est aussi symboliquement enlever l’obstacle entre le ciel et ma tête pour mieux être touché par le divin qui vient du haut. Quand un oenologue mange du pain et boit de l’eau avant la dégustation, il nettoie les goûts en bouche, il prépare son palais pour mieux apprécier les nuances du vin. Plus je suis ouvert et à l’écoute plus je ressens le toucher avant le toucher.

Si vous participez à des ateliers de danses libres type les 5 rythmes, ecstatic dance ou même en danse contact, vous verrez peut-être des connexions de ce type. Des danseurs qui sont tellement connectés dans leur ressenti qu’ils n’ont même pas besoin de se toucher pourtant on voit bien qu’il y a une alchimie sensuelle et sexuelle entre eux. Il y a même plus de connexion entre ces danseurs qu’entre des amoureux qui s’embrassent à pleine bouche sur un banc.

Et la bonne nouvelle, c’est qu’on n’est pas obligé de choisir l’un ou l’autre toucher. On peut avoir les deux en même temps mais pas immédiatement. D’abord se centrer, comme retirer son chapeau, comme boire de l’eau et mâcher du pain. D’abord du Tai Chi seul pour se retrouver. Développer l’écoute, rester dans l’attention sans tension, s’ouvrir à chaque seconde. Déployer sa conscience à l’espace, ensuite seulement aller vers l’espace de l’autre pour lentement et doucement arriver au toucher avec toucher.

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Le kanban sexuel

D’après Wikipédia le kaban désigne la méthode de gestion de production en flux tendu employée à la fin des années 1950 dans les usines Toyota et consistant à limiter la production d’un poste en amont d’une chaîne de travail aux besoins exacts du poste en aval. C’est cette approche qui a permis à la firme d’améliorer considérablement sa productivité par rapport aux concurrents. C’est aussi l’approche du stock zéro.

Sur une chaîne de production, on veut que chaque poste ne fabrique que ce dont le poste suivant a besoin. Mais pourquoi on ne l’avait pas fait avant ? Parce que les machines n’étaient pas assez fiables donc on gérait l’incertitude des défaillances. Si une machine tombe en panne et qu’on veut pouvoir continuer à utiliser la machine suivante. Il fallait donc que la première ait produit du stock dans lequel on va puiser pendant la réparation de la première machine. Le stock sert à faire tourner la machine suivante en cas de panne de la première. Plus les machines tombaient en panne, plus on devait avoir de stock pour palier au problème. Avec l’approche du kanban, on a décidé de faire la chasse aux pannes. Un ouvrier pouvait arrêter toute la chaîne de production parce qu’il avait détecté une anomalie. Toutes les forces vives devaient alors régler le problème au plus vite.

C’était un gros investissement en temps et argent, un changement d’habitude dans les comportements et au final ça s’est avéré très efficace pour toutes les usines du constructeur. Cela a aussi un état totalement différent chez les employés. La satisfaction du travail bien fait. La fierté du devoir accompli.

Mais quel rapport avec la sexualité ? C’est une excellente analogie avec la gestion du désir et de l’excitation. La promesse de beaucoup d’objets sexuels, de la lingerie, des pilules bleues, des implants mammaires est d’augmenter le désir et le plaisir. Au lieu de chercher à localiser chaque problème pour le résoudre, comme on le fait avec le kanban, on nous propose d’acheter, de compenser le problème en achetant, comme les stocks de réserve. C’est aussi une compensation que d’être dans des jeux de rôles pour attiser le désir sexuel.

Évidemment que chercher les causes d’un problème d’érection et les régler est beaucoup plus difficile et long que de prendre une pilule. Mais au final, c’est plus gratifiant de résoudre les problèmes parce que ça fait grandir en tant qu’humain. C’est plus de confiance, plus d’estime de soi donc plus d’ouverture et d’écoute envers l’autre. J’ai un ami assez jeune qui a eu une première fois un problème d’érection. Il a pris des pilules et c’était super. Puis une autre fois aussi et encore une. Mais maintenant, il ne sait même pas s’il peut avoir une érection sans médicament donc il continue. C’est devenu un cercle vicieux : plus de médicaments, c’est moins de confiance. Moins de confiance, c’est plus de stress. Moins de stress c’est plus de médicaments.

Personnellement, j’ai eu aussi un gros problème sexuel. On peut dire que c’est ce qui a motivé la première partie de mon parcours dans le développement personnel. Dans la deuxième moitié, ce n’était plus une motivation mais ma sexualité s’est encore plus approfondie. Tous les stages que j’ai suivis, toutes les séances de psychothérapie pour vivre une sexualité plus harmonieuse n’ont pas seulement changé ma sexualité mais ma vie toute entière. On pourrait résumer par “Bien dans la peau alors bien dans sa sexualité”. Et réciproquement : Pas bien dans sa sexualité alors pas bien dans sa peau. Y compris pour les personnes qui ont choisi une sexualité dans l’abstinence et qui la vivent bien.

Voici une clé importante dans le désir que j’ai découvert. De ce que j’ai pu observer, si un homme et une femme sont entrain de faire l’amour et que tout à coup le désir s’arrête sans cause apparente. C’est un problème d’authenticité. De même si les deux ont envie, sont en bonne santé mais que le désir ne vient pas. Au lieu de chercher à retrouver l’excitation par de la stimulation manuelle, orale ou autre, il peut être plus judicieux de s’arrêter et de se demander s’il n’y a pas un non dit chez l’un des deux. Un mensonge par omission. Un truc pas net. Ce n’est pas forcément volontaire, ça peut être vraiment involontaire. Expérience personnelle. Parce que l’aphrodisiaque le plus fort après l’Amour c’est la Vérité.

Au lieu de chercher à stimuler un désir insuffisant, on peut essayer d’éliminer ce qui empêche le désir de se révéler.

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L’ingrédient secret {#l’ingrédient-secret}

Comme le dit le père du héros de mon film préféré : “Il n’y a aucun ingrédient secret … Pour qu’une chose soit unique il suffit d’y croire.” Je crois que c’est vrai aussi pour qu’une chose soit exceptionnelle ou sacrée. Une croix est sacrée pour les chrétiens mais pas pour les hindous. Une vache est sacrée pour un hindou et pas pour un chrétien. Un grand cru peut être exceptionnel pour l’oenologue et sans intérêt pour celui qui ne boit pas de vin.

Il suffit de penser qu’une chose est précieuse pour la rendre précieuse.

Et tu sais quoi, ma Reine ? Je considère que ton corps est précieux. Ta peau, tes seins, ta nuque, tes fesses, ta vulve, tes mains, tes oreilles sont tous précieux. Tout est mystère chez toi. Chaque partie de ton corps est précieux. Chaque partie est un monde entier. Un tout à elle seule. Un univers complet. Il faut un long moment pour explorer un sein. Etudier sa texture, sa couleur. Découvrir ses réactions aux différentes façons d’être touché. Regarder ses réponses aux caresses d’un doigt, de plusieurs doigts, avec le bouts de doigts, avec le dos des doigts. C’est l’exploration d’un univers à chaque fois inconnu.

Ceux qui disent que ton sexe est un temple sacré se trompent. Ils ne voient pas la totalité. Tu ne devrais pas les croire. C’est tout ton corps qui est le temple. Et même plus, tout l’espace autour de toi est le temple, est précieux. Avant de venir à toi, je me suis préparé. Préparé à la rencontre, préparé à entrer dans un espace sacré, préparé à être touché par la beauté de l’amour. Je me suis nettoyé physiquement et surtout psychiquement. J’ai pris le temps de déchausser mes sandales, retirer mon chapeau, vider mon esprit des soucis du quotidien, dissoudre les peurs et laisser partir les attentes. Je me parre du privilège d’être reçu dans ton domaine, ton royaume.

Quand ma main vient à la rencontre de ton corps, quand ma main te touche avant de toucher, je me sens honoré de ce droit. C’est un privilège. J’en ai conscience. J’en éprouve de la gratitude.

Mon corps aussi est sacré et précieux. Surtout mon pénis. Il fait partie de mon temple. Il est sensible, il a une intelligence, il est vivant. Je ne laisserai pas toucher mon pénis par une femme qui ne le considérait pas comme tel. Ce n’est pas un bouton à actionner pour me donner du plaisir. C’est une partie de moi, de mon être, de mon essence et de ma lumière.

Tout de moi est précieux. Mes mains, mes lèvres, mes genoux, mon regard, mon souffle, ma force, ma voix, tout est bijoux. Je le ressens comme tels et je te les propose comme tels. A chaque fois que je te caresse, c’est un cadeau qui t’est offert. Je ne te caresse pas pour t’emmener vers le désir. Je te caresse parce tu le vaux. Tu es précieuse. Je suis précieux. Et ces précieux sont amenés à se rencontrer comme le soleil et la pluie pour dessiner l’arc en ciel, comme la musique et l’écoute pour amener l’extase.

Alors avant de te rencontrer, je m’habille de mon costume de Roi, intérieurement. Je soigne chacun de mes attributs, pour te mettre à disposition le meilleur de moi-même. C’est une faveur que je te fais. C’est une faveur que je me fais. C’est une faveur que je nous fais.

Finalement, l’ingrédient secret de la soupe à l’ingrédient secret c’est rien, nothing, nada, nichts. Pas de parfum aux phéromones, pas de lingerie sexy, pas de robe onéreuse, pas de maquillage sophistiqué, pas d’abdominaux bien dessinés, pas d’érection fabuleuse. Rien dans la matière. Rien de physique. Comme tout ce qui concerne le sacré et la valeur profonde des choses, c’est surtout l’état d’esprit qui importe.

Dans mon esprit tu es ma Reine et je suis ton Roi. Dans mon coeur tu es merveille, je suis précieux. Pour le reste, les corps suivront naturellement.

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Gratitude vs Colère

Dans la sexualité, la colère est une termite qui mine la relation au fil du temps. Pour expliquer le sujet, je vais commencer par donner un exemple sur un autre sujet que la sexualité pour avoir un thème plus neutre.

La danse libre est une passion pour moi. Elle nourrit profondément mon corps, mon cœur et mon esprit. Alors après 2 mois de confinement à cause du coronavirus, j’étais impatient de pouvoir redanser. Malheureusement, la limitation des rassemblements à 10 personnes interdisait de fait la reprise des cours puisqu’aucun prof ne peut financièrement limiter ses cours à seulement 10 élèves. C’est ainsi que j’ai décidé d’organiser un atelier privé, avec des amis danseurs. Je m’occupe de tout et chacun participerait aux frais.. Il faut dire que je suis assez actif pour soutenir ce mouvement de danses libres parce que je trouve que c’est un endroit magnifique d’expression du corps, de liberté, de connexion, de lâcher prise. J’avais déjà créé un site internet et des groupes sur les réseaux sociaux pour soutenir ces pratiques.

L’atelier est rapidement complet et j’ai même dû refuser plusieurs personnes à regret parce que je sais à quel point ça peut manquer de ne pas danser pour des pratiquants réguliers comme nous. Comme c’était un moment particulier où on venait de sortir du confinement de deux mois et qu’il y avait un climat très insécure au niveau sanitaire, il y a eu plusieurs désistements. Chaque annulation était une source de stress parce que je voulais absolument remplir l’atelier et permettre à un maximum de danseurs de venir. Je faisais ça pour la communauté alors il fallait que ça soit au mieux pour elle. Le summum était l’annulation le matin de l’atelier. Une femme qui avait bien réservé et payé mais qui a décidé au dernier moment de ne pas venir. Je comprenais ses motivations, je voyais bien l’ambiance générale avec toutes ces peurs exacerbées. Mais ce désistement de dernière minute a créé un fort stress et une grosse colère par rapport à ce qui m’arrivait. Une grosse boule au ventre vraiment intense était là. C’était une contraction, presque une crampe. J’ai contacté les personnes en liste d’attente. Évidemment, comme l’atelier était le jour même, elles se sont toutes organisées autrement. J’ai eu cette boule toute la matinée.

Le soir à l’atelier de danse tout s’est très bien passé. J’ai eu une grande joie de partager enfin la danse avec les danseurs présents, d’autres énergies dans un espace dédié. Pour tout le groupe, c’était un vrai bonheur, la joie danser de ensemble, de se connecter les uns autres aussi bien par la danse. J’ai ressenti une grande gratitude pour ces personnes qui sont venues danser avec moi. J’ai réalisé à ce moment-là que j’avais organisé cet espace pour ma joie et mon bonheur. Ce n’était pas vraiment pour les autres, c’était pour moi. A ce moment-là, la colère était complètement partie, la gratitude m’a envahi. J’étais très ému que ces danseurs soient venus danser pour moi, pour remplir l’espace de danse de leur présence, de leurs émotions, de leurs mouvements. J’ai besoin de danser avec les autres. En fin de compte, je réalise que je n’avais aucun droit de leur demander quoique ce soit, à toutes ces personnes. Ces gens qui se sont inscrits et sont venus, ces gens qui se sont désinscrits, ces gens sur la liste d’attente et qui se sont prévu autre chose après. Ils ne me doivent rien.

Quand j’ai intégré le fait que je n’ai aucun droit sur eux, toutes leurs actions, les confirmations, les annulations me sont apparus comme les pièces nécessaires d’un grand puzzle pour construire cet atelier où j’ai pu danser de tout mon souffle. Je leur devais ma joie de cette danse. Je leur en étais reconnaissant.

Voilà comment je suis passé de la colère à la gratitude.

Dans la sexualité, c’est exactement la même chose. Toutes ces attentes que j’avais ont gravement nui à mes relations. J’étais assez timide et j’ai mis longtemps pour avoir la première une relation. Pour dire, j’étais encore vierge à 25 ans. Dans cette première relation, j’avais toujours des attentes non satisfaites par ma partenaire. Avec le temps, elle a réussi à répondre à certaines de ces attentes, mais alors j’en ai eu d’autres qui arrivaient et du coup j’étais encore insatisfait. J’étais comme les enfants gâtés qui demandent des pieds et des mains pour un jouet et une fois obtenu demandait rapidement un autre. C’était une espèce de courses impossibles pour ma partenaire et moi. Au final, c’était pour moi une longue période de frustration et d’insatisfaction. Evidemment, c’était le gros point négatif dans la relation. J’avais tout le temps cette frustration et cette colère qui n’étaient pas toujours conscientes d’ailleurs. C’est après être sorti de la relation que j’ai réalisé à quel point il y avait de la colère et des reproches en moi. Et honnêtement, faire l’amour avec un homme qui n’arrête pas de vous faire des reproches et qui est toujours insatisfait, ce n’est pas la meilleure situation pour l’épanouissement d’une femme. Je ne dirai pas que c’était la cause de notre séparation mais ça y a largement contribué.

Plusieurs années après la fin de cette relation, j’ai fait une fiche de travail pour faire le point. J’ai vu plus clairement tout le mécanisme que j’ai raconté. J’ai vu mon ingratitude. J’ai vu mes exigences. J’ai réalisé que dans l’absolu ma partenaire ne me devait rien. Tout ce que j’attendais d’elle m’appartenait à moi seul. A ma vision de la vie, mes projections, mon jugement de ce qui est juste ou non. En réalité, ce qu’elle m’offrait d’elle était un vrai cadeau. Chaque fois que nous faisions l’amour, chaque caresse, chaque baiser, chaque regard. Tout est cadeau quand je ne suis plus dans l’exigence.

Le colère est un thème du bien-être et j’entends souvent deux messages sur lesquels je partage une analyse.

Le premier conseil c’est qu’il ne faut pas être en colère parce que c’est mauvais pour la santé, c’est mauvais pour le mental, ça nous rend réactif et on peut blesser les gens qu’on aime. C’est vrai que la colère crée des tensions dans le corps et dans l’esprit avec des conséquences négatives. Mais quelqu’un qui ne veut pas être en colère est en réalité en colère contre la colère, il rejette une réalité de son être. De ce fait, il a encore plus de colère en lui. Elle est seulement réprimée parce que non assumée. C’est une double peine. C’est encore plus de violence.

Le deuxième est que la colère permet de passer à l’action, et qu’il est bon d’en avoir. Oui, c’est vrai mais l’action sous colère est souvent moins efficace que l’action sans colère. Les samouraïs se battaient, s’entretuaient mais ils n’avaient pas de colère contre les ennemis. Ils avaient du respect pour le clan adverse. Pendant les croisades, les guerres entre chrétiens et musulmans, on a des récits. Les chrétiens avaient beaucoup de mépris envers les musulmans alors que ces derniers avaient du respect pour les chrétiens. Un exemple plus personnel est que je n’aime pas me faire piquer par les moustiques. Pendant longtemps, quand j’entendais ou voyais un moustique, j’avais tout de suite une tension, une colère. Maintenant, quand je vois un moustique, je garde le sourire … et je l’écrase quand même. Il n’y a rien de personnel. Ce n’est pas un mauvais moustique. Il fait ce qu’il a à faire pour vivre et nourrir ses œufs. Il ne m’en veut pas personnellement. Moi, je fais ce que fait un homme qui ne veut pas être piqué. Je ne ressens rien contre lui. Il essaie de me piquer. J’essaie de l’écraser. C’est la vie. Tout va bien. Je n’ai plus de colère et j’ai même de la gratitude pour ce que ça m’a enseigné : on peut agir sans colère en faisant la même chose … mais différemment.

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Pour lutter contre les complexes

Plus jeune, je croyais pour trouver la partenaire idéale il fallait que j’ai le maximum de qualités du mâle alpha pour pouvoir plaire à une femme. Grand, beau, musclé, riche, avec une belle situation professionnelle. Personnellement, à 21 ans j’étais plutôt petit (ça n’a pas changé) et vraiment maigrelet. Pas doué du tout avec les filles. J’étais encore vierge et j’avais eu à peine 3 flirts qui ont duré en 3 jours et 3 semaines. Je croyais que de ce fait, je ne trouverai jamais de femme. Si si. Vraiment, on ne se moque pas s’il vous plaît.

Cela ne m’a pas empêché de rencontrer une femme formidable avec qui j’ai vécu presque 20 ans.

Après mon divorce, ma situation professionnelle avait beaucoup perdu en prestige. Des revenus beaucoup plus faibles. Et en plus, un début de calvitie.

Cela ne m’a pas empêché de vivre de belles relations qui ont duré plusieurs années, certaines femmes étaient plus grandes que moi, des femmes de mon âge, plus jeune de quelques années voire vingt ans plus jeune.

J’ai découvert un principe qui m’a aidé à lâcher prise sur mes complexes et m’a fait abandonner toute idée de vouloir devenir un mâle alpha. Ce qui compte, ce n’est pas de plaire au plus grand nombre de femmes possibles. Ce qui compte c’est de plaire à une femme, une seule, qui me plaît vraiment. Effectivement si j’étais plus grand j’attirerai plus de femmes, et encore plus si j’avais plus d’argent, encore plus si j’étais plus etc etc. Mais mon but n’est pas de plaire au maximum de femme, mon but est de plaire à une femme qui me plait.

Réciproquement, même si honnêtement je regarde plus souvent les femmes minces, belles, jambes épilées, avec de beaux seins j’ai eu de belles relations avec des femmes qui avaient “des défauts” à priori mais en réalité ce n’était pas du tout le cas pour moi : jambes velues, poitrine ultra plate, torse velu, cicatrice au visage, en grand surpoids. Sans compter les femmes qui avaient des complexes sur leurs seins, genoux ou ventre que je ne comprenais même pas pourquoi elles n’aimaient pas ces parties.

Pourquoi dans la nature il y a le principe de mâle alpha ? Parce que le mâle a juste besoin de copuler, il a juste besoin d’une femelle pour se reproduire. Donc il cherche à avoir le plus de femelles possible. Voici une anecdote qui montre qu’être mâle alpha n’est pas forcément la bonne stratégie.

Un jeune âne sauvage disposait d’un grand territoire avec des femelles dessus. Il veillait jalousement son domaine notamment contre les autres mâles. A la bordure de son territoire, il y avait un vieux mâle en capacité de copuler mais sans aucune chance de battre le mâle alpha au combat. Au début de la période de reproduction, le jeune mâle était tellement pressé de saillir les femelles en chaleur qui leur fonçait droit dessus à toute vitesse comme un prédateur sur une proie. Par réflexe, les femelles couraient en voyant une masse arrivée sur elle à toute allure. Donc le jeune âne a coursé plusieurs femelles sans réussir à les attraper. Ça l’a bien fatigué. Sur ce, le vieil âne qui a vu ce qui s’est passé rentre sur le territoire pour provoquer le jeune. Le jeune commence alors à poursuivre le vieux qui s’enfuit et qui arrive à garder une bonne avance puisque le jeune âne était déjà passablement fatigué. Une fois que le vieux âne a éloigné le jeune suffisament loin des femelles et a jugé que ce dernier n’était plus un danger, il est revenu vers le groupes de femelles en s’approchant doucement de l’une d’entre elle qui accepta volontier d’être montée par ce vieux âne au combien malin.

Le deuxième principe pour dissoudre les complexes c’est de donner suffisamment d’attention à ma partenaire pour oublier mes complexes. Ça marche très bien. Notre capacité à traiter les informations est limitée. Si je mets toute mon attention sur ma partenaire, je n’ai pas d’énergie possible pour me soucier de mes complexes. Et si je ne pense plus à mes complexes, je n’ai plus de complexes.

Un troisième principe très efficace aussi, mais ça dépend de son partenaire. J’ai eu la chance de rencontrer des femmes pour qui ma calvitie n’était pas un problème. J’ai eu deux amantes qui me préféraient avec un petit ventre plutôt que le ventre plat. Non, les femmes sont vraiment bizarres. Les hommes aussi. Alors plutôt que de se faire un complexe sur une partie de mon corps, j’essaie de me donner à 100% à la relation et dans les relations intimes. Et si de temps en temps je croise un homme avec une belle chevelure et je vois je monter la jalousie, je me pose alors cette question : “Entre avoir une belle chevelure pour plaire à 50 femmes au hasard dans la rue ou garder ma calvitie et plaire à ma Reine, qu’est-ce que je préfère réellement ? Et là, pouf, plus de complexe.

Les complexes peuvent créer des tensions voire de fortes tensions dans le corps et l’esprit. Les complexes physiques peuvent peuvent être exacerbés dans la relation sexuelle où le corps est exposé et touché.

Dans la mesure du possible se centrer sur ma partenaire, les sensations de mon corps, le moment présent … alors il n’y a plus de complexe.

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Profondeur des racines vs hauteur de l’arbre {#profondeur-des-racines-vs-hauteur-de-l’arbre}

Voici une vision qui m’est personnelle que je ne veux pas du tout généraliser. Cette analyse découle de mes expériences, des femmes que j’ai rencontrées et de ce que j’ai vécu avec elles. Je ne suis pas tous les hommes et je n’ai pas couché avec toutes les femmes. Donc je ne connais que peu de chose. Mais ce que je connais, je vous le partage pour mettre des mots sur une compréhension de la sexualité qui pourrait peut-être aider certains à conscientiser quelques fonctionnements. Et surtout pour casser le mythe et la pression de la première fois qui devrait être super parce que le reste sera de la même trempe.

Plusieurs fois, j’ai rencontré des femmes avec qui j’ai fait l’amour le premier soir. Mais jamais, la première fois n’a été la meilleure. Des fois ça peut être très bien, mais jamais aussi passionné, libre, intense et sauvage que par la suite. Des fois ça peut être aussi moyen voire décevant.

Au cinéma, on voit souvent une femme et un homme qui dinent la première fois ensemble (ou quelques verres au bar), le courant passe alors très rapidement ils s’embrassent fougueusement, vont dans l’appartement, se déshabillent et passent à une copulation fiévreuse à faire trembler le lit.

Une de mes plus belles relations a commencé par une connexion électrique quand pour la première fois nous nous sommes touchés pendant un exercice. Nous avons pris un verre ensemble et j’ai découvert une personne extraordinaire. L’attirance entre nous était extrêmement forte. C’était vraiment comme au cinéma avec des baisers impatients et fougueux. En montant dans l’escalier de l’immeuble, nous nous arrêtons régulièrement pour nous embrasser comme des fous, nous caresser et commencer à nous déshabiller. Malgré une forte attirance physique et une très grande excitation partagée, le partage sexuel au final était vraiment moyen. Et c’est resté moyen plusieurs mois sans que nous puissions comprendre pourquoi. C’était une femme charmante, attirante, désirable avec une belle âme. Elle me trouvait aussi beaucoup de qualités et pourtant c’était très moyen au niveau sexuel. A tel point que nous avions envisagé de simplement rester amis parce que nous nous apprécions vraiment beaucoup et ne plus faire l’amour. Après trois mois, les choses se sont débloquées d’un coup quand nous avons pu partager une forte intimité psychologique et émotionnelle. A partir de ce jour-là, c’était devenu vraiment plus libre, intime et intense en même temps. Et là le lit a tremblé et nous avons dû mettre des patins spéciaux pour éviter qu’il cogne le mur ou se déplace à chaque fois.

Les choses fortes qui apparaissent demandent du temps de préparation avant. Non visible. Il existe des variétés de bambou qui poussent plus de 1m par jour. Au cinéma, c’est ce qui est montré dans les relations qui commencent tout de suite de manière torride. Ce qui n’est pas montré, c’est que les rhizomes du bambou poussent tout l’hiver dans le sol, à l’abri de la lumière et des regards.

Un autre principe botanique est que les arbres qui poussent vite ont des bois de faible densité et que les arbres qui font un bois solide poussent lentement.

Le partage des émotions demande du temps. Le partage de l’intimité demande du temps. Le partage de la confiance demande du temps …. Alors prenons le temps.

Les premières relations sexuelles sont simplement un départ. Ce qui importe c’est si je vois bien ma partenaire comme une Reine et si elle me voit bien comme un Roi. A partir de là et en utilisant les principes que je partage avec vous dans ces textes et des mises en pratique de ces principes, la relation deviendra toujours Royale.

Je n’ai pas d’âme… Je suis l’âme {#je-n’ai-pas-d’âme…-je-suis-l’âme}

La façon dont je pense les choses détermine la façon dont j’agis et la qualité de l’action. C’est ce que j’ai appris dans les arts martiaux avec l’aïkido et le systema. L’avantage de ces pratiques, c’est qu’on expérimente les différentes façons de frapper avec le corps et aussi l’esprit. Par exemple, votre partenaire vous donne un coup lentement à l’épaule avec deux pensées distinctes. Lors de la première frappe, il s’imagine casser mon épaule avec son coup de poing. Lors de la deuxième frappe, il s’imagine que son coup se répercute jusqu’à mes pieds et me déstabilise. Les sensations et les effets ne seront pas du tout les mêmes. A la première frappe, j’aurai plus mal mais je resterai stable et prêt à riposter. A la deuxième frappe, même en ayant moins mal, je vais vaciller et perdre un peu d’équilibre.

Un exemple concret que j’utilisai dans mes formations pour montrer aux participants le pouvoir sur la pensée sur le corps de manière instantanée. Vous pouvez le faire réellement chez vous pour vous convaincre de ce mécanisme. Deux personnes sont face à face. La plus légère reste debout, les bras le long du corps et imagine que tout son poids se concentre dans sa tête pour le premier essai. Au deuxième essai, elle image mettre tout son poids dans ses pieds. Juste elle pense ça. La deuxième personne glisse ses mains à plat sous les aisselles de son partenaire et essaie de le soulever. Elle va y arriver facilement la première fois et pas la deuxième, ou alors très difficilement. Honnêtement, je ne connais pas la raison de cette différence. La première personne fait toujours le même poids. La deuxième personne a toujours la même force. Je ne sais pas pourquoi mais je sais que c’est vrai. Je sais que ça fonctionne.

Dans certains courants spirituels, on pense que nous avons un corps, un esprit et une âme. Le corps est alors le véhicule, le contenant et l’esprit est dans le corps, et l’âme est quelque part à l’intérieur de tout ça.

Maintenant, si je pense que je suis l’âme et que mon corps est à l’intérieur de moi, un peu comme penser que tout mon poids est dans mes pieds, peu importe si c’est vrai, ma façon d’être en connexion avec ma partenaire sera très différente. Dans le cas où mon âme serait dans le corps. Nos deux âmes ne pourraient pas vraiment se toucher. Il y aura toujours les corps qui feront barrière. C’est comme faire l’amour avec des armures. Entre moi et ma partenaire, la distance la plus proche est le contact des armures puisque nous sommes chacun à l’intérieur de la notre.

Dans le cas où nos corps sont à l’intérieur de nos âmes, nos âmes pourraient se connecter avant que les corps se touchent et beaucoup plus profondément que ce que les corps pourraient le faire en simplement s’emboitant physiquement. Le contact des corps ne serait plus le moyen pour que nous de nous connecter mais seulement l’expression sur le plan physique, parmi d’autres, de cette connexion.

La musique ne vient pas du violon. La musique vient de l’univers musical du musicien qui s’exprime par le violon.

Oedipe, le drame des mensonges par omission

La tragédie d’Oedipe a été relatée depuis Sophocle dans le théâtre antique grecque jusqu’à la psychanalyse de Freud comme illustration de la condition humaine et de la noirceur de l’inconscience. Les dieux se jouant des humains comme de simples marionnettes.

Mon expérience des constellations familiales m’a appris la vertu de la vérité comme thérapie suprême. La vérité à tout prix, quelle qu’elle soit, aussi difficile qu’elle puisse être est libératrice de la souffrance. Regardons de plus près la succession des événements en nous détachant du côté mélodramatique de l’histoire.

Le premier événement déclencheur fut le moment où Laïos, le roi de Thèbes, alla consulter l’oracle de Delphes. L’oracle lui annonça que son fils le tuera et épousera sa femme, Jocaste.

Très troublé par cette annonce, Laïos décida de ne rien dire à sa femme pour la protéger. Premier mensonge par

Redoutant la procréation du fils parricide, Laïos évita tout contact intime avec son épouse. Ne supportant plus que son mari l’ignore sexuellement malgré des avances répétées, un soir Jocaste s’est mise à séduire son mari tout en l’enivrant. Oubliant l’oracle de Delphes, Laïos honora son épouse d’une nuit d’amour, elle tomba enceinte.

Laïos raconta à sa femme l’oracle et ils décidèrent de faire tuer leur enfant. Ils ordonnèrent à un garde d’emmener le nourrisson dans la forêt pour l’exécuter. Le garde abandonne l’enfant en l’attachant par le pied à un arbre, d’où le nom Œdipe signifiant « pied enflé ». Un paysan recueille l’enfant et l’emmène à Polybe et Mérope qui l’adoptent.

Ils ne dirent jamais à Œdipe qu’il a été trouvé et adopté. Encore un mensonge par omission bien intentionné.

Enfin, Œdipe alla consulter à son tour l’oracle de Delphes qui lui annonça qu’il tuera son père et se mariera avec sa mère. Au lieu d’en parler à ses parents, ce qui aurait pu mettre fin à ces malentendus, il préféra ne rien dire et s’éloigner de ses parents pour éviter les drames annoncés. Ce fut le dernier mensonge par omission bien intentionné qui scella le déroulement la tragédie devenu maintenant inévitable.

Œdipe, ses parents biologiques et ses parents adoptifs ont menti par omission pour protéger des êtres chers et cela les a conduit au drame.

Depuis un certain temps, je m’observe pendant les moments intimes avec ma partenaire et je suis vigilant sur les petits détails, les petites pensées, les petites peurs et les petites questions que je ne formule pas. Ceux ne sont pas de gros mensonges, simplement des choses que je ne dis pas. Alors je m’efforce de les verbaliser pour les partager.

Heureusement nos mensonges par omission ne conduisent pas à de tel drame mais ils nous séparent quand même de nos aimés. La sexualité étant un moment de sensibilité et de vulnérabilité, chaque mensonge est une barrière que je dresse entre ma partenaire et moi. Quand je me rappelle d’Oedipe, je me rappelle qu’il est parfois difficile de dire la vérité mais il est encore plus difficile de vivre dans le mensonge.

Chaque fois que je partage une vérité aussi petite qu’elle soit, je me rapproche de ma partenaire.

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Le territoire du mâle

Comparaison n’est pas raison mais peut être illustration. il y a le petit poisson bulle, le mâle qui dessine sur le sable au fond de la mer une magnifique rosace cent fois plus grand que lui. Si vous ne le connaissez pas encore je vous invite à faire une recherche internet pour voir à quel point le mâle consacre son énergie et talent à créer un chef d’oeuvre pour séduire la femelle. Chez les mammifères, beaucoup d’espèce fonctionne de manière territoriale où le mâle défend son territoire contre d’autres mâles pour s’accoupler avec les femelles qui viennent sur son domaine. Certains oiseaux construisent un nid très complexes pour attirer une femelle.

Maintenant, je crois que ce principe de territoire est un principe qui se transpose aussi dans la sexualité entre Roi et Reine. En tant que Roi, j’ai mon royaume. Avant d’entrer en contact avec ma partenaire j’occupe l’espace. Tout l’espace de la pièce. Simplement par la présence, la concentration, l’attention et la respiration. Il n’est pas question de marquer mon territoire de façon physique mais de manière psychologique et énergétique.

Pendant des années, j’ai animé des constellations familiales et animé des formations en entreprise. Entre le début et la fin de la session, j’étais totalement concentré sur ce que je faisais, disais mais aussi sur tout ce qui se passait dans la pièce. Quelqu’un qui murmure à l’autre bout de la pièce, une personne qui pleure, une autre qui sourit, j’étais attentif à tout. On peut dire que rien de ce qui se passait dans la pièce n’échappait à ma perception. Je pouvais laisser faire, je pouvais intervenir, je pouvais observer ou seulement rester vigilant sur telle ou telle personne mais tout ce était sous contrôle.

Certains hommes montrent une grande maison, une belle voiture, des habits de luxe ou offrent de cadeaux somptueux. Moi, je m’occupe ou plutôt j’occupe l’espace. J’allume des bougies pour apporter la lumière, je propose la musique pour habiter le son, je brûle de l’encens pour habiter le volume. Il y a toujours un moment pour je prends plusieurs grandes respirations pour revenir à mon corps physique puis j’étends ma conscience et mon énergie à tout l’espace. C’est plus économique et surtout beaucoup plus écologique sans compter que j’ai marqué ainsi l’espace des différentes dimensions, différents sens : la vue, l’ouïe, l’odorat et les vibrations. A FINIR

Le goût du silence

La sexualité épanouie est un vaste sujet et je vois beaucoup de formateurs et coachs expliquer toutes les expériences magnifiques et intenses qu’on peut y vivre. Comment c’est génial et combien les orgasmes sont extraordinaires. C’est vrai que je me sens épanoui dans ma sexualité et les expériences sexuelles sont magnifiques, subtiles et puissantes mais le plus important dans ma transformation par rapport à la sexualité n’est pas ce qui est visible, c’est ce qui ne l’est plus : le manque, la frustration, la compulsion, l’agitation.

Comme beaucoup d’hommes, j’avais une vision de la sexualité comme performances. Il fallait faire l’amour tant de fois par semaine, il fallait pratiquer telle et telle technique, il fallait, il fallait … sinon je ne me sentais pas à la hauteur, sinon je ne me sentais pas viril, sinon je ne me sentais pas homme pleinement masculin. A l’époque je croyais qu’une sexualité épanouie c’était une check-list avec des à cocher.

Aujourd’hui, au contraire, je définirai une sexualité épanouie comme l’absence de check-list. Ne plus rien chercher, ne plus rien chercher, ne plus rien attendre, ne plus rien demander et ne plus rien imposer. Tout va bien. Quand il n’y a plus de demande, formelle ou informelle, à ma partenaire ou à la vie, consciente ou inconsciente, alors tout va bien. Il n’y a plus de tension. Il y a l’apaisement. Avant quand je n’avais pas fait l’amour dans la semaine avec ma partenaire c’était la catastrophe. Les périodes de célibat étaient un poignard qui lacèraient mon estime personnel et m’angoissait. Maintenant, je peux passer plus d’un an sans faire l’amour ce n’est plus un problème. Les relations vécues m’ont tellement nourri profondément que je me sens encore baigné dans le cocoon de notre amour physique. Je me sens heureux dans ma sexualité même si je n’ai pas de partenaire.

Dans cette tranquillité, chaque expérience devient alors intense. Le moindre contact, la plus petite danse avec une inconnue devient une expérience sensuelle merveilleuse.

Un bon repas n’est pas seulement agréable en bouche, il doit aussi nous vivifier, stimuler notre métabolisme. Il s’évalue après le repas, pendant la digestion, lors d’une activité physique pendant les heures voire le jour qui suit. La belle musique nous laisse méditatifs après la dernière note. On dit que le silence après du Mozart est encore du Mozart. C’est une très belle expression. Une expérience belle et nourrissante remplit le vide qui la suit. Le silence après une belle rencontre sexuelle n’est pas vide. Il est dense. Il emplit l’espace, nous comble de bonheur. C’est une sensation, une impression subtile et délicate, un parfum dans l’air si fin qu’on ne peut pas le décrire, une musique silencieuse dont on ne pourrait pas donner la note.

Il ne suffit pas que la sexualité ait été intense, que l’orgasme ait été grandiose. Ce qui compte c’est combien de temps cela me nourrit et pendant combien d’heures, de jours, de semaines, de mois je reste bercé par la plénitude. Se concentrer sur l’orgasme est une erreur. C’est comme n’écouter que le goût de la nourriture. Ca peut rendre addict. Dans les compulsions alimentaires, je mange, c’est bon mais je sens encore le vide. Je cherche à me remplir par le goût : du salé, du sucré ou du gras. Mais ça ne suffit pas, le vide est toujours là. On continue à manger alors que l’estomac est plein. Mais la bouche, elle a encore faim. C’est la preuve qu’on a pas été nourri au bon endroit.

Ce qui importe, ce n’est pas que j’ai atteint le septième ciel ou le huitième voire le neuvième. Ce qui m’importe c’est combien de temps je continue à planer après. Il vaut mieux atteindre juste le premier ciel et planer très longtemps que d’arriver au septième ciel pour retomber à pic juste après.

Vraiment, la densité du silence après le partage sexuel, la fragrance qui entoure les deux corps sont précieux. Ceux sont eux qui m’indiquent à quel point nous nous sommes aimés.

La sexualité des 5 animaux célestes

Dans la cosmologie chinoise, les 5 animaux célestes, correspondant aux 5 éléments, représentent les caractéristiques principales de chaque domaine de l’univers. Qu’il s’agisse de sens, doigts, couleurs, sons, directions, saisons, goûts, odeurs, anatomie, etc tout est ramené à ces 5 éléments.

Ces 5 animaux-éléments sont :

Le Dragon (mythique chinois qui est filiforme comme un serpent), l’élément Bois, représente la croissance, la floraison, la spontanéité et la curiosité.

Le Phenix, l’élément Feu qui symbolise l’ascension, la passion et l’intensité.

La Licorne (mythique chinoise ressemble à une tête de dragon sur un corps de lion), l’élément Terre, incarne la stabilité, l’honnêteté et l’introspection.

Le Tigre, l’élément Métal, évoque la compression, la bravoure et la force.

La Tortue, l’élément Eau, exprime la descente, la sécurité et la douceur.

Ce qui est très intéressant c’est que ces 5 éléments ne sont pas du tout indépendants entre eux. Au contraire, ils forment un ensemble cohérent et équilibré par un cycle de génération (par exemple : le bois engendre le feu, plus il y a de bois et plus il y a de feu) et un cycle de domination (par exemple : l’eau domine le feu, plus il y a d’eau moins il y a de feu). Ces deux cycles structurent les éléments entre eux pour permettre une harmonie global du système. Si un élément est trop fort ou trop faible par rapport aux autres, cela entraîne un déséquilibre ce qui crée désordre, maladie et trouble. Pour rétablir l’équilibre et l’harmonie il faut travailler sur l’élément en question mais aussi sur les autres éléments en relation avec lui.

Maintenant regardons ce qui se passe si nous invitons ces animaux dans notre qualité d’être pendant la sexualité.

Le Dragon est curieux et spontané. C’est le bras gauche qui s’élance vers le ciel. C’est le bourgeons qui pousse et la fleur qui éclot. Il virevolte dans les airs dans toute les directions. Ce qu’il apporte à la sexualité c’est de la LEGERETE. Cette innocence dans l’exploration, l’expression de soi dans l’insouciance.

Le Phénix est le feu passion qui s’élance du coeur. Il est inarrêtable. Il renaît de ses cendres. Il ne peut pas être retenu puisque même le feu, la force la plus mortelle puisqu’elle tue mais anéantit aussi le corps, n’arrive pas à le détruire. Dans la sexualité, il amène le côté SAUVAGE, complètement libre, non domestiqué, totalement naturel.

La Licorne est la stabilité, le centrage sur soi. Dans le feng shui, c’est la direction du centre. Le centre à partir duquel partiront les directions des quatre cardinaux. En se connectant à ce centre, on garde la conscience de soi-même pour ne pas se perdre dans la relation, les attentes et les peurs. Ce centre, c’est notre INTIMITÉ la plus profonde. Quand nous gardons contact avec cette intimité, nous pouvons la partager avec l’autre et accueillir celle de l’autre.

Le Tigre est la force qui s’exprime. Il est tenu par un harnais de la main droite car il doit être maîtrisé. Avec lui, la sexualité gagne en PUISSANCE. C’est aussi le mouvement vers l’intérieur, la contenance, physique et psychologique, qui permet de contenir son partenaire dans son exploration, ses tempête voire ses explosions.

La Tortue est la sécurité. La vertue de l’eau. Cette douceur palpable et en même temps insaisissable. C’est le caractère SUBTILE de la sexualité. Le mouvement descendant du mental. Les pulsions retombent. C’est alors que mes sens se déploient totalement. Ma sensibilité exacerbée me permet de rentrer dans ce toucher subtile. Ce toucher sans toucher. L’endroit d’où je peux sentir au delà du corps en face de moi, au delà de son histoire, l’être de ma partenaire.

La princesse au petit pois

C’est un conte d’Andersen pas très connu. Quand j’ai entendu l’histoire la première fois, j’ai trouvé sa morale lamentable. C’était l’apologie de la fragilité de cette princesse, faible, sans défense mais surtout douillette.

Dans un pays, un prince cherche une princesse à épouser. Il reçoit plusieurs prétendantes qui ne trouvent pas grâce à ses yeux. Un jour, arrive une jeune femme en guenilles qui dit être princesse d’un pays lointain et s’est fait attaquée par des bandits sur la route. Ils ont volé ses vêtements et effrayé ses serviteurs qui se sont enfuis de peur d’être tués. Elle plaît au prince mais la reine mère est soupçonneuse et veut vérifier que cette demoiselle est bien une vraie princesse. Elle doit avoir l’habitude du luxe et du raffinement. La reine installe la jeune fille dans une chambre avec un lit sur lequel sont empilés sept matelas. Le lendemain, la reine demande si la jeune fille a bien dormi. Cette dernière répond qu’elle a passé une nuit épouvantable. Elle s’est retournée toute la nuit et son dos est complètement indolore parce que le lit était trop inconfortable. La reine, qui avait caché un petit pois sous les matelas pour tester, sait maintenant que la jeune fille est une vraie princesse et donne son accord pour le mariage.

Pendant des années, je n’étais pas satisfait de ma sexualité. C’était bien, plaisant mais il y avait toujours un petit quelque chose qui n’allait pas. Le premier réflexe que j’ai eu c’était de chercher plus de plaisirs, des expériences nouvelles, d’autres partenaires. A chaque fois c’était mieux mais c’était insuffisant. Ca revenait à rajouter un matelas en espérant que ça devienne parfait. Si ça ne suffit pas, j’en ajoute encore un autre, puis un autre et un de plus.

Un jour, je finis par me décourager. J’en avais marre de chercher un nouveau matelas à mettre sur le tas. Je ne voulais plus être dans la démarche d’encore une expérience, une nouvelle position sexuelle, un endroit à tester. J’étais fatigué. J’étais désespéré. Tellement désespéré que j’ai accepté une nouvelle hypothèse à priori complètement farfelue. Il fallait faire autre chose que d’empiler des matelas, arrêter de regarder dehors. Peut-être que le problème venait de moi. Peut-être. Je n’en étais pas sûr mais je n’avais pas d’autre piste.

Je me suis écouté. Je me suis étudié. J’ai observé mes pensées, mes peurs, mes envies, mes attentes. J’ai vu que je n’avais jamais été totalement honnête avec mes partenaires. Il y avait toujours un petit quelque chose que je cachais, un mensonge par omission. Je n’étais pas authentique.

Ça a pris un certain temps pour devenir vraiment authentique dans la sexualité. Ça a pris de l’énergie aussi. Un jour j’ai réussi. Réussir à faire l’amour sans masque. Sans le plus petit masque. C’est là que j’ai compris qu’il y avait un petit pois depuis toujours sur mon sol. En dessous de cette pile de matelas, il y avait un petit pois. C’était mon masque. Le masque était mon petit pois. Le masque était d’un très grand poids.

Depuis, un seul matelas me suffit amplement. Je n’ai plus besoin de grands orgasmes, de nouveautés etc. Tout est bien à chaque fois. Pleinement satisfaisant. Profondément joyeux. Totalement nourrissant. Mais phénomène étrange, c’est que depuis que je ne cherche plus ça n’arrête pas d’arriver ! Des expériences merveilleuses.

Maintenant, je comprends mieux ce petit pois. C’est une petite voix qui me murmurait : “Mon ami, ce n’est pas ça. Tu mérites mieux.” ou “Mon ami, tu n’es pas encore arrivé. Il y a du grandiose pour toi.” En définitive ce que cette voix a toujours répété, et que j’entends distinctement aujourd’hui, c’était : “Mon ami, tu mérites le grand luxe. Tu connais le raffinement. C’est ta nature que de vivre le merveilleux. Continue et tu trouveras. Cela t’est destiné parce que tu es une vraie princesse.”

D’ailleurs le second titre du conte c’est La Princesse sur le pois ou La Vraie Princesse.

Aujourd’hui, il se pourrait que je sois devenu un petit pois. Oui, maintenant je suis un petit pois.

Ton petit pois. Peut-être, mon ami que je suis ton petit pois.

Alors laisse moi te dire ceci :

Mon amie, tu es une vraie princesse. Mon ami, tu es un vrai prince.

Un clitoris ou une oreille, c’est pareil ! {#un-clitoris-ou-une-oreille,-c’est-pareil-!}

Prenez juste quelques secondes pour ressentir l’effet de cette phrase en toi.

La première fois que j’ai entendu ma formatrice de constellations familiales dire qu’un clitoris est pareil à une oreille, je me suis dit ce n’était pas possible, que je n’avais pas compris la phrase. Après j’ai pensé qu’elle était complètement à côté de la plaque. Comme elle le répétait régulièrement dans la formation, je finis par m’habituer à cette phrase. C’était son dada. Ca me faisait sourire. Aujourd’hui, j’ai compris que c’était une des plus grandes vérités que j’ai apprise de cette femme.

Quand on anime une constellation familiale, on doit être capable de tout accueillir. Les pensées, les valeurs, les croyances et les tabous des participants mais on doit aussi se connecter à un espace neutre, sans pensées, juste des faits. Le thème de la sexualité est fréquent dans les constellations familiales : viols, incestes, adultères, éducation religieuse stricte, etc. Garder une vision neutre des choses est cruciale pour pouvoir accompagner les personnes dans leur histoire sans s’y perdre.

Anatomiquement, physiquement un clitoris est une partie du corps. Une oreille est une partie du corps. Voilà c’est tout. Si ma formatrice avait dit qu’une oreille ou un doigt c’était pareil, je n’aurai pas du tout été surpris comme ça. Ma réaction indique l’histoire que mon mental ajoute au mot clitoris. Tous ces tabous, ces interdits, cette honte autour de la sexualité, je les ai collés aux sexes pendant des années. On apprend aux enfants de cacher leur sexe, et c’est normal parce que c’est la norme de la société. Mais un moment donné, je peux remettre en question les normes de la société. Non pas pour les transgresser mais pour me retrouver. Quand je fais l’amour, est-ce que je veux le faire seul, dans mon intimité, ou est-ce que je veux inviter toutes les pensées, les valeurs et préjugés d’autres personnes. Je n’ai pas une quantité d’énergie infini, je ne peux pas porter mon attention sur tout. Je dois choisir entre faire l’amour la tête pleine et le corps vide ou la tête vide et le corps plein.

Quand on est médecin et qu’il y a une personne avec une coupure, on soigne pareil que ce soit sur un doigt ou sur un pénis. On oublie tous les caractères psychologiques de la partie malade sinon on ne fait pas bien son travail.

Bien sûr que ce n’est pas exactement pareil, il faut s’adapter sur le plan anatomique. je ne vais pas sucer de la même façon un orteil ou le bout de la langue. Il y a des spécificités. Ce n’est pas la même texture, ce n’est pas la même sensibilité. J’embrasse différemment la paupière ou le cou de ma partenaire. C’est une différence fonctionnelle. Une différence physique et physionomique. Mais pas de différence psychologique. La moindre différence psychologique est en réalité une lourdeur psychologique qui m’empêche d’être en relation directe avec le corps de l’autre. Il y a un voile, des fois même un rideau épais, entre moi et le corps de ma partenaire. Je ne la touche pas directement, je la touche qu’au travers du voile.

Toutes ces blagues sur le sexe, ces insultes sur la sexualité traduisent une grande lourdeur psychologique à ce sujet. J’ai été baigné dedans. Je porte encore ces jugements, ces tabous, cette lourdeur. Mais à chaque fois que je ris à une blague de ce type, à chaque fois que j’entends une insulte sexuelle, je peux porter mon attention sur mon ressenti. Prendre conscience que cette lourdeur est là bien ancrée. Et le simple fait de voir cette lourdeur la détache peu à peu de mon esprit. Les ennemis que je vois s’éloignent, ceux que j’ignore se rapprochent. On peut faire une toilette du corps avant de faire l’amour. On peut aussi faire une toilette de l’esprit.

Une fois qu’on s’est lavé physiquement et psychologiquement, un clitoris et une oreille, c’est pareil … enfin presque.

C’est un de mes grands secrets pour une sexualité heureuse.

L’Instase sexuelle {#l’instase-sexuelle}

Dans les articles, les vidéos, les témoignages et les présentation sur la sexualité épanouie, je trouve que les gens parlent beaucoup d’orgasmes fabuleux, du nombre d’orgasmes, du multi-orgasme et autres extases. Il y a une surenchère du toujours plus, plus fort et plus haut. Ce qui est fondé comme de devise pour les jeux olympiques et justifie la course effrénée d’une société de consommation n’est pas forcément approprié lorsqu’il s’agit de l’intime. C’est presque la nouvelle mode de consommation que d’avoir une sexualité plus ouverte, plus intense et plus colorée. Dans les vidéos de formateurs et autres experts que je vois, il y a quelque chose qui me gène. On parle beaucoup d’intensité, de quantité c’est vrai mais peu d’intimité, d’intériorité.

C’est vrai que j’expérimente beaucoup de sensualités, de jouissances et de voluptés mais ce n’est pas le plus important. Au delà de tous ces plaisirs, il y a un calme profond, une plénitude immense qui est grandiose. Comme la montagne, comme le désert, comme la mer ou comme une nuit étoilée. Il y a un silence. Un recueillement. Une grande satiété qui fait que les besoins sexuels sont amoindris. Je suis toujours disponible à la sexualité mais si je me retrouve célibataire, sans relation sexuelle pendant des mois voire plus d’un an, ce n’est en aucune façon un problème. Tout va bien. Je vais bien. Heureux de mon corps. Heureux des connexions sensuelles dans la danse ou le massage. Je ne suis plus frustré, aigri ou en colère contre la vie comme j’ai pu l’être avant.

Quand on a des désirs, on a tendances à projeter ces désirs sur des objets. C’est peut-être encore plus vrai pour la sexualité. Mais ce qu’on désire profondément quand on a des désirs, c’est ne plus avoir ces désirs. Obtenir l’objet désiré apporte une satisfaction. Mais elle n’est que temporaire. Après le désir prend une nouvelle forme. Quand je me suis épuisé à chercher à l’extérieur, j’ai commencé à regarder à l’intérieur. C’était sombre, très sombre. Et peu à peu, mes yeux se sont habitués à ce manque de lumière. Elle n’était pas aussi obscur. J’ai commencé à distinguer des formes, à percevoir des couleurs. Mes yeux voyaient de mieux en mieux dans cet intérieur.

En mettant notre énergie vers l’intérieur plutôt qu’à l’extérieur, nous nous trouvons, nous nous acceptons de plus en plus. Nous nous aimons aussi. C’est là que se trouve ma richesse. En moi, pas en l’autre. Parce que chez l’autre je ne vois que deux choses. Ce que j’aime et ce que je n’aime pas. Ce que j’aime chez l’autre, c’est ce que je reconnais de moi en lui. Ce que je n’aime pas chez l’autre, c’est ce que je n’ai pas encore accepté en moi.

On raconte que le trésor des hommes a été caché par les dieux à l’endroit le plus inaccessible du monde : chez lui, au plus profond de son coeur.

Il y a cette expression : “extase sexuelle”. Extase, étymologiquement, vient de ex (en dehors) et stase (se tenir). Signifiant le plaisir qui submerge quand on est transporté hors de soi. C’est une vision excentrique. Vers l’extérieur. Vers l’autre. Vers des objets ou des situations externes. Alors je voudrais te parler d’”instase sexuelle.” Le mot instase existe. Il désigne bien la démarche d’intériorisation intense qui amène au sublime. Le mouvement concentrique. C’est bien ce dont il s’agit. Se retrouver. A l’intérieur de soi. De se rendre compte que je suis merveilleux. Pas en comparaison autres, non. Il n’y a aucune comparaison. Il y a seulement moi. Profond. Intime. Confidentiel. Majestueux. A ce moment là, ma partenaire devient aussi profonde, intime, confidentielle et majestueux.

Autant la quête externe est infinie parce que l’herbe est toujours plus verte ailleurs, ou du moins pourrait l’être. Autant la quête interne s’arrête quand on s’est trouvé. Et même si on ne s’est pas totalement trouvé, chaque pas nous rapproche du centre, du but. Alors que pour une quête extérieure, chaque pas nous fait avancer mais nous ne sommes pas sûr que ce soit dans la bonne direction. Des fois on se perd en chemin. On fait des détours. On revient sur nos pas. Vers l’intérieur, chaque pas nos rapproche de nous-même.

Concrètement, la première fois que je l’ai vécu, c’était après avoir fait l’amour intensément. Nous avons été passionnés, fougueux, sauvages. Nous avons grogné, chanté, gémi, crié, pleuré. Nous avons même eu des fous rires. Tout ça vraiment pendant que nous faisons l’amour. Pas après. Vraiment pendant. Après il y a eu le halo de ma partenaire autour de moi. Ce n’était pas une image. C’était vraiment tactile. Je le ressentais quand je fermais le yeux. Les yeux ouverts, mon mental était happé par l’extérieur. Les yeux fermés, je percevais sa présence dans tout mon être. Quand je me suis retrouvé seul ce jour là, je sentais toujours sa présence, son halo d’être. Ici, avec moi, en moi, autour de moi. Je respirais avec elle. Je respirais dans elle. Une sensation vraiment palpable. Mes veines palpitaient dans sa douceur. Elle était en moi. Je sentais sa présence en moi. Mais pas que ça présence. C’était un univers entier. Tout un univers était là, ici, maintenant. J’étais l’univers.

L’extase c’est quand on est transporté à l’extérieur de soi dans l‘univers.

L’instase c’est quand l’univers s’est transporté à l’intérieur de soi.

Alors oui, il y a des orgasmes. Plus ou moins forts. Des orgasmes vaginaux ou clitoridiens. Des orgasmes énergétiques. Des feux d’artifices. De grands feux d’artifices. Mais rappelle-toi, aussi long et magnifique que peut être un feu d’artifice avec un spectacle musicale et pyrotechnique, cela ne sera jamais aussi grandiose qu’une belle nuit étoilée d’été. Et que la plus magnifique des nuits étoilées sera toujours moins immense que la conscience qui la perçoit et l’englobe : Toi.

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Cuisson à l’eau froide {#cuisson-à-l’eau-froide}

La première fois que j’ai fait germer des graines, j’ai étais surpris du fait qu’une graine dure comme le pois chiche, trempée longuement dans l’eau, devienne tout à fait mangeable. Même plus, une graine comme la lentille ou le soja devient même très tendre en germant. Ça a complètement chamboulé ma conception de la cuisson. Au lieu de cuire les graines avec de l’eau bouillante plusieurs minutes, je peux obtenir le même résultat avec l’eau froide en quelques jours. C’est presque pareil mais en beaucoup mieux. Premièrement, je ne dépense pas d’énergie pour chauffer la l’eau donc c’est plus écologique. Deuxièmement, toutes les vitamines, sels minéraux et autres nutriments sont préservés tandis que la chaleur a pour effet de les détruire ou au moins dégrader la plupart d’entre eux.

Ce que j’ai découvert avec le toucher et le désir c’est la même chose. Je peux caresser ma partenaire, et réciproquement, pour provoquer chez elle une montée de désir, d’excitation. Le mouvement, comme la chaleur, transforme l’état de ma partenaire. Mais ce n’est pas toujours nécessaire. Il y a des moments où il suffit que je pose ma main sur son corps. Le contact. Ce qui va faire office d’eau pour les graines, c’est ma présence au moment présent et au toucher. Cette présence, cette concentration d’énergie, cette intensification de mon attention va littéralement pénétrer son corps et va le soutenir dans le développement du désir et de l’excitation. Ça prend plus de temps. Ça demande plus de concentration mais ça amène une autre qualité sensorielle.

Le secret c’est donné le temps et l’espace pour que la sensualité et le désir s’expriment d’eux-mêmes. Comme il est de la nature de la graine dure de se transformer en germe plus tendre. Elle est faite pour ça, pas besoin de pousser ou de forcer. Quand on se force, ça se voit, ça se sent.

Par exemple, j’allais régulièrement danser dans les clubs parce que j’adore danser. On y voit de jeunes femmes jouant de leur charme, jouant la séductrice ou la provocation. Elles veulent plaire, séduire, faire la Maryline Monroe. Ce qu’elles cherchent c’est le regard des hommes ou celui d’amies complices, elles s’en nourrissent, prennent de l’assurance pour exprimer leur sensualité. Elles ont besoin de l’extérieur, de l’énergie pour oser se montrer, et encore pas tout à fait puisqu’elles ne montrent que ce qu’elles pensent utiles pour attirer le regard. Au contraire, dans les ateliers de danses libres, on voit des femmes simplement curieuses de leur corps, leur bras, leur bassin ou leur tête. Leurs mouvements sont plus profonds et gracieux simplement parce qu’elles le font pour elles-mêmes et pour leur propre plaisir. Pas pour être regardées. Pas pour autrui. Seulement pour elles, pour célébrer leur propre nature de femme avec un corps. Pour faire ça, elles n’ont besoin que d’espace, de liberté et de l’attention pour elles-mêmes. Rien d’autre.

Dans la thérapie et le coaching aussi. Il y a des fois où c’est le silence de l’écoute profonde qui guérit. Ce n’est pas toujours les conseils, les belles paroles ou les mots de grande sagesse. Parfois, c’est simplement le silence en présence qui accueille et soutient le cheminement qui est le plus bénéfique.

Ce n’est pas une généralisation, je ne te dis pas de systématiquement poser seulement ta main sans bouger et d’y porter ton attention. Je ne te dis pas de ne pas caresser ta ou ton partenaire. Je te propose de le faire quelquefois. Par curiosité, comme lorsque j’ai fait germer les graines la toute première fois. Essayer de voir. Explorer et conclure par toi-même.

Ça rend humble et ça apporte en même temps un grand soulagement d’expérimenter le fait que je ne fais pas grand chose et que les choses peuvent se faire d’elles-mêmes.

Il n’y a pas de sexualité épanouie {#il-n’y-a-pas-de-sexualité-épanouie}

Il n’y a pas de sexualité épanouie, il y a des personnes qui sont épanouies dans leur sexualité.

Les mots ne sont pas les choses et des fois nous, moi y compris, faisons des raccourcis de langage. D’un côté, ce n’est pas très grave en soi parce qu’on arrive à se faire comprendre en utilisant telles ou telles expressions. D’un autre côté, l’image, l’imaginaire et toutes les connotations liés à un mot s’immiscent dans notre esprit et finissent par imposer une vision précise.

Parler d’une sexualité épanouie masque le problème. C’est exactement ce que j’ai fait pendant des années. On utilise le substantif “sexualité”, on donne substance, matière à quelque chose qui n’existe pas en soi. Ce qui existe c’est mes expériences sexuelles, mes moments de vie dans une situation sexuelle.

Quand j’étais frustré de ma sexualité c’était comme si j’étais frustré par le gouvernement ou le climat. Je dirigeais la frustration vers l’extérieur. Un doigt était pointé vers ce qu’était ma sexualité comparée à ce qu’elle aurait dû être. Je faisais la check-list de ce qu’était une belle sexualité. Il faut telle fréquence, telles pratiques, tels endroits, telles expériences ou telles durées.

J’ai fait des études en mathématiques, même un article dans un journal international, et j’y ai appris l’exigence des définitions et des affirmations. Dire que j’ai une sexualité décevante est compréhensible mais il est plus vrai de dire je ressens de la déception dans la sexualité. Au lieu de me dire que j’ai une sexualité pauvre, c’est plus exact de dire je me sens pauvre dans mes expériences sexuelles. A la place de penser que ma partenaire n’est pas assez ouverte, c’est plus correct de penser je me sens enfermé dans les expériences avec ma partenaire. Qu’est-ce que ça change ? Ca change tout. Ca fait plus mal.

C’est évident. “J’ai une sexualité décevante” passe mieux pour mon ego que “je ressens de la déception dans mon coeur à propos de mes expériences sexuelles”. Parce que dans la deuxième formulation, j’assume mes émotions. J’accepte de ressentir le trouble en moi. J’endosse la responsabilité qu’il s’agit de moi, quelque chose en moi qui coince. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas changer quelque chose avec l’extérieur, avec ma partenaire voire changer de partenaire mais ça vient de moi. L’autre n’a pas responsabilité dans ce que je vis. Je parle de situation normale et non de violence ni de maltraitance. Tout doit commencer en moi, par moi et de moi.

A partir du moment où j’ai réalisé que “la sexualité” signifiait en fait “ce que je ressens dans mes expériences sexuelles” j’ai compris que la sexualité n’était pas au coeur du problème. Le coeur du problème c’était moi. Le problème était dans moi, dans ma façon de voir les choses, dans mes habitudes, dans mes schémas réactifs, mes compulsions, mes blessures anciennes et récentes.

Chercher à changer ma sexualité ? D’accord, mais elle est où ? Où est-ce que je dois regarder ? Physiquement, dans le monde de matière ? Dans le lit ? Sur la table ? A la cuisine ? Où est-ce que je vais trouver “ma sexualité” ? Un sage contemporain, Douglas Harding, disait que la question essentielle n’était pas “Qui suis-je ?” mais “Où suis-je ?” Parce qu’en essayant de répondre à cette question, on tombe sur des contradictions logiques et que la seule réponse possible était “ici”. Et en cherchant vraiment à comprendre ce que veut dire “ici”, à définir ce “ici”, je trouve où je suis … mon intériorité.

Ainsi j’arrête de courir derrière une sexualité épanouie. Je commence à regarder comment je ne m’épanouis pas dans mes expériences sexuelles. A quel point je ne me sens pas léger. Combien je ne suis pas intime avec moi-même. Comment je bride ma puissance. Ma peur de laisser s’exprimer le subtil. Mon habitude de retenir mon côté sauvage.

Alors oui, regarder directement ce qui ne va pas fait mal, demande du courage. Mais il faut écarter la plaie pour la nettoyer, la désinfecter afin qu’elle se cicatrise vraiment. Sinon, elle se referme mais se réinfecte sans cesse.

Sur coup ça fait mal. Sur le coup les souvenirs des blessures anciennes se réveillent. Sur le coup c’est terrifiant. Mais ça va bien se passer. Tu iras jusqu’au bout. Tu le sais. Je le sais. Nous le savons tous les deux. Moi aussi, je suis en chemin. C’est juste une question de temps. Parfois, on peut s’arrêter pour faire une pause. Et on n’est pas obligé de faire le trajet d’un seul trait. On peut, on a le droit, de faire juste un pas aujourd’hui. Juste finir de lire ce texte. Tu reprendras la route inexorablement. A ton propre rythme. C’est un appel de ta nature.

Il n’y a pas de sexualité épanouie à atteindre. Il y a toi, épanoui-e, dans tes moments sexuels.

Il n’y a pas de sexualité heureuse. Il y a des gens pleinement heureux de vivre des partages sexuels.

C’est cacher qui rend vulnérable {#c’est-cacher-qui-rend-vulnérable}

Longtemps, j’ai cru que pour me protéger il fallait cacher ce qui était fragile en moi. Même à ma partenaire. En réalité c’est le fait de cacher quelque chose en moi qui me rend vulnérable.

Achille n’était pas le héros grecque doté d’une adresse extraordinaire comme le raconte certains films. Dans la mythologie grecque, sa mère l’avait plongé dans le fleuve de la mort, le Styx. Au contact de l’eau, la peau d’Achille s’est renforcée telle une cuirasse infranchissable. Toute sa peau ? Non, car il restait un endroit qui n’a pas été touché par l’eau : les talons par lesquels sa mère le tenait en le trempant dans la rivière magique. Comme par hasard, c’est à cause de ses talons qu’Achille mourut, blessé par une flèche au seul endroit vulnérable de son corps.

Siegfried est un héros de la mythologie germanique. Il avait réussi a tué un dragon. En se baignant dans le sang de l’animal, il recouvrit sa peau d’une armure impénétrable. Toute sa peau ? Non, car une feuille était tombée sur son épaule et s’y colla au moment où il plongea dans le sang de la bête. Bien sûr, c’est à l’épaule qu’il fut blessé à mort par une lance ennemie.

Personnellement, je crois au pouvoir de l’amour. J’ai l’expérience qu’il guérit des blessures, rend plus fort et plus solide. Comme l’eau du Styx. Comme le sang du dragon. Mais faut-il encore avoir le courage de montrer son talon, son épaule. Laisser l’autre voir ma vulnérabilité.

Ce que j’avais caché au monde depuis des années parce que c’était trop sensible, trop fragile, trop douloureux peut-être aujourd’hui je pourrais te le montrer. Te laisser voir cette meurtrissure pour que ton regard aimant, rempli de compassion la soigne, la cicatrise. Oui, j’ai très peur. Tant de souvenirs reviennent. Certains très nets, d’autres flous mais les émotions sont bien là. Je respire. Je prends le temps. Je me lance et t’ouvre vraiment mon coeur pour que tu puisses voir les blessures profondes.

Tous les partenaires ne sont pas forcément digne de votre confiance. Mais si vous en trouvez une à la hauteur, ça vaut peut-être le coup de tenter l’expérience. Même et surtout si c’est par elle que vous avez été blessé. C’est ce que j’aurai pu faire, il y a des années, si j’avais compris cela avant.

L’amour c’est la guérison. La lumière c’est la vérité. Ils ne peuvent transformer que ce qu’ils illuminent de nous. A nous d’oser de nous y exposer. Imaginons qu’Achille ait eu aussi les talons trempés dans le Styx, que Siegfried se soit retrempé dans le sang du dragon après avoir retiré la feuille. Ils seraient devenus invincibles, indestructibles.

Une confidence de vous à moi, quelque part je me sens invincible. J’ai eu la grâce de rencontrer de telles partenaires, de vraies Reines, avec qui j’ai osé me dévoiler entièrement. De l’extérieur, c’est tout pareil. Je pourrais tomber malade, perdre un bras, avoir un accident. Je stresse encore pour des problèmes matériels et je suis contrarié par ce qui se passe. Je panique, me mets en colère. Mais quelque chose a changé. Au fond de moi, je sais que je suis invulnérable parce que j’ai réussi à montrer ma vulnérabilité. Ca me rappelle une randonnée dans la forêt de Brocéliande.

C’était la nuit, je marchais seul sur une route droite mais l’épaisse feuillage des arbres m’empêchait de voir le ciel. Un vrai tunnel. Un silence total. C’était si noire que je ne voyais même pas mes mains et encore moins le sol et mes pieds. La première fois de ma vie que je vivais une telle expérience. La seule chose que je pouvais voir c’était un point lumineux qui indiquait la fin du tunnel d’arbres. Il n’y avait personne, aucune voiture. On se serait cru seul, l’unique survivant au monde après l’apocalypse. Ce point de lumière n’éclairait pas le bitume sous mes pieds. Je marchais avec prudence parce que je pouvais me cogner sur une grosse branche tombée en travers ou trébucher dans un nid de poule. Mais ce point de lumière, même s’il n’éclairait rien de la route a éclairée ma confiance, ma sécurité, ma joie. J’avais peur mais une partie de moi était en grande sereine grâce à ce petit point de lumière.

Ah oui, j’avais oublié de vous raconter la fin de Siegfried. L’ennemi de Siegfried sachant qu’il avait un point faible mais ne savait pas où suggéra à l’épouse de Siegfried de renforcer la veste de son mari à l’endroit où celui-ci était vulnérable. C’est comme ça que le traître a découvert où planter sa lance.

Souvent, c’est en voulant cacher sa vulnérabilité qu’on se rend vulnérable.

Parfois, c’est en acceptant de montrer sa vulnérabilité à l’amour des bonnes personnes, qu’on peut se rendre invincible.

Ce que je veux vraiment

Il y avait ce phénomène bizarre qui m’était arrivé plusieurs fois, trop de fois à vrai dire. Les principes que je vous donne ici vous permettront de les éviter.

J’éprouvais de l’insatisfaction dans ma sexualité. Je me disais à moi-même et à ma partenaire, je ne suis pas satisfait parce qu’il manque X dans notre sexualité. Avec ma partenaire, nous cheminons et nous expérimentons X plusieurs fois.

Je vis de la satisfaction mais au bout d’un certain temps, une autre insatisfaction arrive. Je réfléchis, je ressens, je m’écoute et j’en conclus qu’il me manque maintenant Y. Je le partage à ma partenaire. Nous relation évolue vers Y. Nous le vivons. Cela se passe bien jusqu’au jour où je sens qu’il me autre chose. Il me faut du Z.

Je l’explique à ma partenaire. Forcément elle se dit qu’effectivement jamais deux sans trois et qu’elle en avait marre. Moi-même, je ne me sentais pas très bien. Je culpabilisais d’être sans cesse dans la demande et surtout, surtout de ne pas être satisfait une fois que j’avais atteint l’objectif. Le problème c’est que je ne savais absolument pas quoi faire pour sortir de ce processus : objectif, cheminement, arrivée, sensation de manque, nouvel objectif. C’était une boucle infernale pour moi et ma partenaire.

Avec du recul, de l’analyse voici ce que j’ai compris de moi-même. Cette approche m’aurait permis d’y voir plus clair et d’éviter les déceptions.

Tout d’abord, ce qui s’est réellement passé. En vérité, ce que je voulais profondément c’était : X, Y, Z, A, B, C et D.

Sauf que j’étais tellement enfermé dans mes schémas que je ne m’autorisais pas à penser cela. Je ne me donnais pas la permission d’espérer tout cela alors que je n’avais même pas le premier X. La seule chose qui était acceptable dans mon esprit c’était de vouloir X. Ma vision était limitée à cela. Une fois que j’ai atteint ce X, j’étais content. Mais après un moment, je ressentais bien que je n’étais pas arrivé, qu’il me manquait quelque chose. Mais quoi ? Alors je cherchais ce qui manque et je trouvais que c’est Y.

Et ce processus se répète ainsi de suite. Si cela vous est arrivé vous savez que c’est très fatigant. On désespère parfois en se demandant si il faut continuer ou pas. Est-ce qu’on n’est pas en train de courir après une chimère ? Est-ce que ce n’est pas inévitable d’être toujours insatisfait ? Non, ce n’est pas inévitable. Oui vous avez raison de chercher si vous sentez un manque ou une insatisfaction dans votre vie sexuelle.

Donc la première erreur c’est de ne pas admettre nos besoins réels. Nous nous autorisons seulement à reconnaître le premier de ces besoins, le plus immédiat.

Ce que vous pouvez faire, c’est prendre un moment pour vous et d’écrire TOUT, absolument TOUT ce que vous avez envie de vivre et d’expérimenter dans la sexualité. Sans vous juger. Cela peut être audacieux, très osé, anormal, immoral, dérangeant, bizarre etc. Ce n’est pas grave. C’est simplement reconnaître toutes vos envies. C’est oser vous donner la liberté de cela. Parce que si vous-même vous ne vous autorisez pas à être qui vous êtes réellement, comment espérer que quelqu’un d’autre vous accepte totalement.

S’accepter soi-même c’est aussi accepter le fait d’être mal à l’aise avec certains désirs ou fantasmes. Vous avez le droit d’être gêné par telles ou telles envies. Ce n’est pas grave. Mais donnez-vous au moins le droit de les avoir, de les reconnaître comme étant une partie de vous-même.

Il y a aussi une deuxième erreur. C’était de chercher à définir les expériences de l’extérieur. C’était de formuler “Je envie de pratiquer cela, faire l’amour comme ceci, etc” En réalité, ce que je voulais vraiment c’est simplement être moi-même pendant l’acte sexuel. Avec toutes mes composantes. Si vous trouvez cela abstrait, je vais entrer dans les détails.

Il y a cinq qualité d’être dans la sexualité : Léger, Intime, Puissant, Sauvage et Subtil.

Prenons par exemple la qualité Puissance. La question à se poser c’est quelle est votre puissance maximale ? Comment vous vous sentez quand vous exprimer toute votre puissance ? Par exemple, un endroit où j’exprime toute ma puissance c’est quand je me défoule sur un punching-ball. C’est ma référence maximale, mon 100% de puissance. Maintenant, quel est votre niveau de puissance quand vous faites l’amour ? Moi, j’étais très garçon bien élevé. J’étais très doux dans la sexualité. Mon niveau de Puissance dans la sexualité par rapport au max c’était plutôt 30%. Maintenant, question qui demande une grande honnêteté, quelle niveau de Puissance voulez-vous vivre dans la sexualité. Moi c’est 80%. Attention, cela ne veut pas du tout dire que je vais frapper ma partenaire comme sur le punching-ball à 80% de ma puissance. Non, je reste vigilant et conscient. Si la puissance que je veux exprimer est trop forte pour le contact avec ma partenaire je vais serrer très forts les coussins, ou frapper sur le matelas, ou empoigner le bord du lit ou mordre la couverture. Mais je vais vibrer à 80% de ma puissance et je vais l’offrir à ma partenaire. Je vais incarner ce degré de puissance. Cela va se sentir dans ma respiration, mes mouvements et même dans la délicatesse de mes caresses.

Je vous invite à faire cet auto diagnostic de ce que vous désirez pour votre sexualité. C’est très bénéfique parce que chaque progrès que vous ferez vous rapprochera vraiment de votre objectif et d’avoir cet objectif clair évite d’être dans la situation “c’est bien mais maintenant je veux encore plus”. La réalité c’est qu’au fond de vous, vous avez toujours voulu ce plus. C’est simplement que vous n’avez pas osé l’admettre. Mais je vais vous dire quelque chose. Il y a deux jours, j’ai écrit le manifeste de la façon dont je veux accompagner les personnes désireuses d’évoluer dans leur sexualité (c’est le post précédent). Et c’est devenu très clair dans ma tête et dans mon coeur. Nous sommes des Rois et des Reines. Nous avons le droit de désirer tout ce que nous voulons. Nous méritons le meilleur de la sexualité pour nous-mêmes.

Alors est-ce que vous voulez seulement X ou en réalité ce que vous voulez, et méritez, c’est X,Y,Z,A,B,C et D ?

Et sur les qualités LIPSS (léger, intime, puissance, sauvage et subtil) avez-vous déterminer où vous êtes et à quel degré vous avez envie de vibrer lorsque vous faites l’amour ?

L’aphrodisiaque le plus méconnu {#l’aphrodisiaque-le-plus-méconnu}

Quand on entend le mot aphrodisiaque, on pense aux aliments, aux vêtements et lingeries, aux positions, aux situations, aux jeux de rôle ou à des pratiques. Mais vous n’avez probablement jamais entendu parler de mon plus grand aphrodisiaque : la vérité. Cet ingrédient a son pendant qui est la liberté d’être.

C’est étonnant mais voici pourquoi j’ai été amené à cette conclusion. Par exemple, à la fin d’une relation quand ce n’est pas la guerre, il arrive souvent que la sexualité entre les deux amants devienne plus intense. Qu’il y ait beaucoup plus de désir. On ne peut pas dire que le temps a usé la libido puisque justement elle revient. Pourquoi ? Et c’est là mon hypothèse : parce que quand vous êtes à la fin d’une relation, il y n’y a plus d’enjeux. Vous ne voulez plus faire d’effort. Il n’y a plus rien à espérer, à sauver donc vous osez être vous-même. Qu’est-ce que vous avez à perdre puisque la relation se termine ? Alors vous vous lâchez.

La grande différence entre un couple légitime et un couple illégitime, c’est que dans le deuxième cas les partenaires ne cherchent plus à se montrer parfait. Ils savent que chacun d’eux est un menteur, qu’ils trompent leur conjoint en acte et en paroles. Et le visage d’un menteur est moins lourd que le masque d’un sain.

Un autre exemple de regain de libido, c’est quand on dévoile une vérité cachée longtemps, infidélité, perte d’argent, etc. Évidemment, il y a une crise liée au choc de la nouvelle, mais après il y a une nouvelle énergie, c’est plus fort sexuellement. Pourquoi ? Parce que mentir consomme de l’énergie. Oui, cacher quelque chose c’est faire tourner un programme en tâche de fond pour ne pas révéler la vérité. Comme tout programme qui tourne en tâche de fond, ça ralentit tous les autres programmes visibles.

En plus, ce n’est pas seulement la libido de la personne qui cache une vérité qui s’affaiblit. C’est la libido du partenaire aussi. Parce qu’en réalité, tout se sait. Nous n’en avons pas forcément conscience mais il y a des indices. Nos inconscients détectent les incohérences, les silences un peu trop longs ou trop courts, les mouvements réflexes, les non-dits, les mal-dits et aussi les sur-dits.

Ce qui se passe pour les gros mensonges vaut aussi pour les petits. Ces petits trucs qu’on n’a pas envie de raconter parce que ce n’est pas très grave, trois fois rien. Mais ces petits oublis s’empilent les uns sur les autres et en plus s’accumulent avec le temps.

Je ne vous dis pas qu’il faut tout dire, tout miser sur la relation authentique. Dans certains cas, ce n’est pas possible. Ça coûte trop cher. Je vous invite seulement à voir ce mécanisme en vous. En votre partenaire aussi. Avec bienveillance. Personne ne ment s’il a la possibilité de dire la vérité s’il n’y avait pas d’inconvénients.

Au bout du compte, ce n’est pas forcément le temps qui use le désir. Peut-être qu’il le fait aussi. Mais c’est surtout ces petites vérités désagréables qu’on a pas voulu partager. Cette intimité qu’on n’a plus envie de partager parce qu’on ne se sent pas écouté, compris, aimé vraiment pour qui on est.

Si vous avez une vérité que vous n’arrivez pas encore à partager, je vous suggère de regarder la situation de la façon suivante. Entre choisir l’inconfort de mentir par omission un jour de plus ou d’assumer la crise en révélant la vérité, c’est normal de choisir de se taire. C’est justifié, logique et rationnel. Maintenant, prenons du recul. Entre choisir l’inconfort de mentir chaque jour pendant les 5 prochaines années ou assumer une crise pendant quelques jours voire quelques semaines pour permettre à la relation de vivre les 4,9 prochaines années dans la légèreté, là on hésite beaucoup plus. Hors c’est la réalité. Je connais une femme infidèle qui l’a caché à son mari pendant plus de 20 ans. Vous vous rendez compte ce que c’est d’être avec une personne qu’on aime et ne pas pouvoir se montrer tel qu’on est. Pendant 20 ans. En même temps, chaque fois qu’elle se pose la question “je le dis aujourd’hui ou demain ?” La réponse facile est demain, encore demain et toujours demain. Pour la petite histoire, elle a réussi à le dire à son mari et ça a créé une nouvelle base plus solide à leur relation.

Repensez aussi aux fois où tout à coup, en plein milieu de l’acte, le désir s’évapore. Je ne parle pas des moments où on est fatigué, malade, avec des soucis ou après un jeûn, où l’envie est là mais où le corps ne suit pas. Je parle des moments où physiologiquement tout va bien, l’homme assez dur, la femme assez humide puis on ne sait pas pourquoi tout s’arrête. Et bien, d’après mes expériences, il y a de forte chance que vous ayez connecté un mensonge par omission. Les esprits n’ont pas voulu le voir ou l’admettre mais les corps l’ont bien et bel ressenti.

Ce n’est pas forcément facile de dire la vérité, mais c’est quand même un excellent aphrodisiaque pour une sexualité heureuse. C’est mon meilleur aphrodisiaque.

Outil nécessaire pour une sexualité heureuse

Mon premier conseil aux personnes qui veulent vivre une sexualité heureuse c’est de trouver des outils de transmutation de crise. Pourquoi ? Parce que la sexualité est une sphère de la vie qui peut cristalliser beaucoup de peurs, de blessures voire de traumas. Faites attention, même les personnes qui ont une sexualité libérée ne sont pas forcément libres pendant l’acte. Il n’y a pas que la dimension physique, il y a aussi les émotions, l’intimité avec soi et avec l’autre. Donc, il est probable qu’en avançant vers plus d’ouverture vous soyez confronté à vos propres fermetures et angoisses. A ce moment là, il vous faut un outil de transmutation des émotions.

Il y a un certain nombre de pratiques pour gérer les émotions. Mais, il ne s’agit pas de ça. Il ne suffit pas de changer une situation très désagréable en situation supportable, de transformer une situation douloureuse en situation neutre. Ces outils sont utiles mais pas suffisants. Ces outils vous aident à ne plus avoir peur du serpent au milieu de couloir et vous permettent d’avancer. Ce qui va se passer, c’est qu’après le premier serpent, il y en aura un deuxième. Vous allez repratiquer, ça va marcher de nouveau et plus facilement. De serpent en serpent, ça sera de plus en plus en plus facile jusqu’au moment où vous n’aurez plus du tout peur des serpents et vous n’aurez plus besoin de vous arrêter pour vous calmer.

Ce dont vous avez besoin c’est un outil avec un pouvoir de transmutation. Un outil comme l’interrupteur du couloir qui vous permet de voir que tous les serpents sont en réalité des cordes. Non seulement, vous n’avez plus de raison d’avoir peur mais surtout vous pouvez ramasser plusieurs de ces cordes pour les utiliser. Donc, d’une situation problématique vous avez la possibilité d’en retirer une grande richesse. C’est vrai que ça ne marche pas toujours mais quand ça marche c’est fabuleux. Et plus la situation est forte, et plus l’enseignement que vous allez en retirer sera précieuse.

Parmi les outils que je connaisse qui m’ont permis de transmuter plusieurs crises en révélations : le Travail de Byron Katie, le Pardon Radical de Colin Tipping, l’écoute du corps d’Eric Baret (disciple de Jean Klein), la méditation de l’offrande de Sudheer Roche (disciple d’Osho) et l’Ho’oponopono.

Comment savoir si l’outil a un pouvoir de transmutation ? C’est quand après la crise, vous vous dites que c’était dur mais ça en valait le coup. Que cette crise a vous a permis de mieux voir la beauté de la vie. Que vous remercier la crise, la personne ou la chose qui l’a provoqué pour l’enseignement que vous avez reçu. Si ce que je viens de dire ne vous parle pas du tout, c’est que vous n’avez pas encore les bons outils.

Il y a certainement beaucoup d’autres processus de transmutation, à vous de trouver ce qui vous convient le mieux.

La sexualité heureuse est une destination magnifique semée d’embûches, soyez bien préparé. L’authenticité et la liberté ont un prix : la transmutation de nos peurs en compréhension.

La parole du maître est souvent déformée par le peuple

Sur les réseaux sociaux, on peut voir souvent des citations courtes données par tel ou tel sage ou grand scientifique. Des phrases pleines de sens qui peuvent nous toucher et nous faire prendre conscience de certaines vérités. Malheureusement, les personnes qui citent ces belles paroles ne les comprennent pas forcément et véhiculent une mauvaise interprétation du sens initial surtout quand tronquent la phrase croyant avoir dit l’essentiel alors que l’essentiel était dans la partie coupée.

Socrate répétait aux hommes qu’il côtoyait “Connais-toi toi même.” Dis comme cela, on a l’impression d’une publicité pour la psychanalyse, la promotion d’une démarche complètement centrée sur soi d’une grande autosuffisance. Sauf que Socrate était grec, et il faisait référence à l’inscription sur le fronton du temple de Delphes, connu pour les oracles d’Apollon par la Pythie. Et l’inscription complète était “Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Dieux” qui est une invitation à une démarche hautement plus élevée que le connaissance de soi comme finalité. Ce soi est la porte vers le tout, c’est donc seulement un moyen.

En cours de philosophie, Descartes a écrit : “Je pense donc je suis”. Ce cogito ergo sum. C’est vrai. Cette citation philosophique est devenue la promotion du mental, de l’esprit, de la logique sur les autres dimensions humaines. La pensée est mis au même niveau que l’être. Ce qui a pour effet de favoriser notre identification à nos pensées. En réalité la phrase complète est “Dubito ergo cogito, cogito ergo sum, sum ergo Deus est.’(du latin: ‘Je doute donc je pense, je pense donc je suis, je suis donc Dieu est/ existe.” Une démarche pour prouver l’existence de Dieu, une puissance supérieure en partant d’une déduction logique. Cela change toute la philosophie des propos.

“La meilleure défense c’est l’attaque”. Forcément dit comme ça, cela vous donne l’impression que le conseil donné est qu’il faut attaquer le premier. C’est le contraire qui est dit. Alors que le principe initial, tiré des arts du combat et de la guerre, est “La meilleure défense c’est l’attaque sur l’attaque”. C’est l’essence de l’aïkido qui est surtout basé sur des techniques de parades. C’est le fondement des anti-missiles, puisqu’ils ne servent qu’à détruire les missiles et non pour détruire l’ennemi. C’est aussi l’utilisation des chaudrons d’eau ou d’huile bouillante, utilisés dans les châteaux forts, pour tuer les attaquants contrairement aux catapultes qui étaient destiné à tuer les ennemis de loin.

Quel rapport avec la sexualité heureuse ? C’est une invitation à remettre en question tout ce que nous avons appris. Toute la sagesse de Bouddha, du Christ, des sages vivants ou non. Parce qu’à moins d’avoir entendu directement la personne dans le contexte où la parole a été effectivement dite, nous n’avons que du remâché de ce qui a été compris par la ou les personnes qui nous l’ont transmise.

Le plus grand ennemi de la sexualité heureuse, c’est la connaissance. Parce que souvent, ce que nous croyons être connaissance n’est que croyance. Mais c’est impossible de distinguer les deux à priori. C’est qu’à posteriori qu’on se rend compte qu’une affirmation était fausse. Qu’elle était donc croyance. La seule solution que je connaisse, c’est de tout remettre en question. Accepter de ne rien savoir pour pouvoir vivre l’expérience pleinement. Pour ainsi dire, toutes nos difficultés viennent de ce que nous pensons sur la sexualité, ce que nous croyons savoir.

Pendant des années, j’ai cru que c’était à l’homme de faire des efforts pour qu’une femme fasse l’amour avec lui. Jusqu’au jour où une femme a fait l’aller-retour Lyon-Marseille dans l’après midi pour pouvoir faire l’amour avec moi. Et c’était notre première fois.

Vraiment, tout oublier. Se centrer que sur le présent. Ici et maintenant. Il n’y a plus “les hommes”, “les femmes”, “le masculin”, “le féminin”. Il y a seulement moi, ma partenaire, ici, maintenant.

Le consentement : une mauvaise question.

La question du consentement est souvent posée quand on parle des relations sexuelles et du respect des femmes. Personnellement, je n’ai jamais demandé et ne demanderai jamais à une femme si elle consent à faire l’amour avec moi.

Quand on regarde la définition du mot consentement, on trouve “Acquiescement donné à un projet ; décision de ne pas s’y opposer”. Une femme qui donne son consentement signifie qu’elle n’est pas contre. Ne pas être contre ne veut pas dire qu’on a l’élan pour le faire. Consentir veut dire être d’accord. Je suis d’accord pour payer des amendes mais ça ne veut pas dire que j’éprouve une joie à le faire. Ne pas être contre ne veut pas dire pour. Ceux qui l’interprètent ainsi, du type qui ne dit mot consent, veulent profiter d’un flou ou d’une absence de réponse à leur avantage. “Si elle ne dit pas non, c’est que c’est oui”. C’est nier l’échelle des désirs. Il peut y avoir un désir ou non-désir, du neutre qui soit ni oui ni non, du “je ne sais pas”, etc

Se poser la question du consentement, du non refus, c’est mettre le “je ne sais pas” automatiquement dans la case du oui. C’est profiter du flou qu’une personne a peut être à un moment donné pour en tirer avantage. C’est jouer sur l’implicite et l’interpréter. Tout ceci va dans le sens d’une société patriarcale qui nie le désir féminin. Ca part du principe que le désir féminin découle du désir masculin. De la dynamique “l’homme propose et la femme dispose”. Mais ce n’est pas parce que la femme ne propose pas pas qu’elle n’a pas envie de le faire. Les us et coutumes d’une société ne reflètent pas forcément le fonctionnement interne des individus mais des conventions hérités. La vérité est que les femmes ont du désir, qu’elles sont aussi attirées par des hommes, qu’elles ont envie de sexe sauf qu’elles le manifestent autrement, peut-être de manière moins ostentatoire et peut-être sont plus exigeantes dans leur choix.

Se poser la question du consentement, c’est aussi se focaliser sur le coït : coït ou pas coït, telle est la question. Alors qu’il y a toute une palette de contacts, de caresses, d’échanges, de partages qui sont de l’ordre de l’intimité, de la sexualité. Ce n’est pas blanc ou noir, il y a toute un dégradé de gris plus ou moins foncés, des motifs noirs sur le blanc et des dessins blancs sur du noir.

Utiliser le mot “consentement” au lieu du mot “désir”, c’est comme utiliser le mot “migrant” à la place du mot “réfugié”, c’est mettre le mot “bio” sur des produits au lieu de mettre “avec pesticides” sur les autres. On déplace le problème. On évite d’expliciter les choses. On s’arrange avec sa conscience.

Dans tous les cas, pour une relation qui privilégie le partage d’intimité, il est nécessaire que les deux partenaires aient réellement envie. Je ne demande jamais si une femme consent à faire l’amour avec moi, et si j’avais à demander je lui demanderai si elle a envie de faire l’amour avec moi. Ca serait beaucoup plus exact. La réponse peut être ‘oui’, ‘non’ ou ‘je ne sais pas’. Chaque réponse est juste et doit être considérée sur le moment avec tout ce qui se présente.

Mais en pratique, je ne demande pas. Je m’exprime. Je dis ce dont j’ai envie, je partage mes émotions du moment, mon ressenti de l’instant, mon impulsion, mon désir. J’exprime ce qui est à l’intérieur de moi. Il n’y a pas de question parce qu’une question oblige la réponse. C’est une pression qui arrive. Je ne fais que dire ce qu’il y a en moi. Si ma partenaire a envie de s’exprimer, elle s’exprimera. Si elle n’a pas envie de s’exprimer sur son ressenti, c’est bien aussi.

Parfois, on a besoin de temps pour savoir ce qu’on veut réellement parce que c’est encore flou, parce qu’il y a des envies contradictoires “Je suis excité et j’ai sommeil. Je suis chaud et je suis préoccupé.” Il n’y a pas à se presser. On ne rate rien à ne pas faire l’amour tout de suite. Tout est possible. Tout est disponible. Pour certaines femmes qui ont l’habitude des hommes qui prennent l’initiative du premier baiser, du premier contact, ça peut être perturbant parce que je prends l’initiative de me livrer et pas du contact physique. Elles sont obligées d’exprimer et d’assumer explicitement leur désir si elles veulent aller plus loin. Cela permet d’être dans une relation d’échange sincère, d’éviter les non-dits et les interprétations.

Une fois que chaque partenaire s’est exprimé sur ses envies, nous regardons ce qui est commun aux deux. Pour que ce qui se fait, fasse vraiment plaisir aux deux en même temps. Sinon, l’un des deux, voire les deux font des efforts pour faire plaisir à l’autre … mais ce n’est pas très bon de faire des efforts en matière de sexualité parce que j’aurai tendance à dire, inconsciemment, que l’autre a une dette envers moi étant donné que j’ai fait un effort pour lui.

Une sexualité heureuse a besoin d’honnêteté, même au prix du conflit, du respect de ses envies et non-envies, même au prix de la frustration de son partenaire.

C’est le prix à payer pour pouvoir vivre pleinement une sexualité légère, intime, puissante, sauvage et subtile.

Comment j’ai su que j’avais besoin de lunettes ? {#comment-j’ai-su-que-j’avais-besoin-de-lunettes-?}

Par hasard. A moins d’avoir une baisse subite de la vue, nous ne nous rendons pas compte que notre vue a baissée. C’est fortuitement, qu’un jour lors d’un contrôle que j’ai pris conscience que ma vision pouvait être améliorée par des lunettes. Dans la vie générale, ce n’était pas flagrant mais devant les images de test de l’ophtalmologue, c’était sans appel.

Pendant de années, je me sentais assez à l’aise dans ma sexualité. J’ai eu la chance d’avoir des partenaires assez libres et ouvertes. Si on m’avait demandé si je me sentais bloqué dans ma sexualité, j’aurais répondu que non. Je n’étais pas complètement satisfait mais pour moi, ce n’était pas grande chose. J’aurais dit 1% d’insatisfaction pour 99% de satisfaction. C’est après avoir évolué dans ma sexualité que je me suis rendu compte à quel point j’avais des blocages. De la même manière, c’est en portant des lunettes pour avoir une vision nette qu’on se rend compte qu’on croyait voir clairement mais que ce n’était nullement le cas.

Voici comment je me suis rendu compte que je n’étais pas du tout aussi détendu que je ne le croyais. Il y a une pratique pour développer la connexion avec sa partenaire qui est de parler pendant qu’on fait l’amour. Jusque là, je croyais que je ne parlais pas pendant l’acte parce que je n’en avais pas besoin, pour être plus concentré et mieux en profiter. C’est durant les premières fois que j’ai voulu formuler des phrases pour partager un questionnement ou un sentiment que j’ai vu à quel point cela était dur. J’avais les mots dans la tête. La phrase complète même. Elle restait dans la gorge. Elle se roulait en boule dans la gorge et ne voulait pas sortir. Même lorsque j’ai arrêté le coït et dit à ma partenaire que je voulais lui partager mes émotions, c’était très très difficile. C’est là que j’ai compris qu’il y a beaucoup de choses que je ne fais pas pendant le sexe, pas parce que ça n’avait pas lieu d’être mais parce que je ne m’autorisais pas à le faire.

Voilà pourquoi j’ai élaboré ce simple test simple pour que chacun puisse se rendre compte par lui même à quel point il se retient, à quel point il brime son élan. A cause du conditionnement, à cause de ce qu’on a cru devoir faire ou ne pas faire pour être un bon amant, pour donner du plaisir, pour recevoir du plaisir.

C’est une analyse sur cinq axes : la légèreté, l’intimité, la puissance, le sauvage et le subtil. Commençons par la légèreté. Cherchez des moments dans votre vie privée ou professionnelle, seul ou avec d’autres personnes où vous avez senti une grande légèreté. Par exemple, peut-être que vous avez eu de grands fous rires, ou simplement de grands éclats de rire. La question maintenant, c’est est-ce que vous avez déjà rit en faisant l’amour ? Si non pourquoi ? Est-ce que vous oseriez essayer ? Je suis sûr que si je demandais cela des passants, la plupart des gens vont donner de grandes explications, de grandes théories sur les raisons pour lesquelles il ne faut pas rire. Primo, il a des femmes, j’en connais au moins une, qui éclatent de rires quand elles ont un orgasme. Secundo, cela m’est déjà arrivé d’avoir un rire aux éclats, d’une voix rauque avec ma partenaire, d’une voix rauque et animale que nous ne nous connaissions pas et ça a été un des plus beaux moments de ma vie sexuelle.

Pour l’intimité, c’est par exemple quand vous vous dévoilez à votre ami, votre thérapeute ou votre prêtre. Vous parlez de choses qui vous touchent, qui vous émeut. Ce partage en mots, est-ce que cela vous est possible pendant le sexe. Lors d’une promenade avec un ami, je peux m’arrêter, regarder mon compagnon dans les yeux et lui parler de ce que j’ai sur le coeur si cela vient. Le lui dire à ce moment là et ne pas attendre la fin de la promenade et me retenant pour ne pas le déranger tout en portant le poids de la solitude. Est-ce que j’oserai le faire pendant le sexe ? Arrêter le mouvement, revenir au silence, partager une émotion forte qui est venue sur l’instant ? Ne pas attendre la fin de l’orgasme ?

Pour la puissance, c’est la même chose. Idem pour le sauvage et le subtile.

Pour résumer, cela tient en deux questions : Qu’est-ce que vous faites dans la vie quand vous êtes vivants ? De ça, qu’est-ce qu’il en reste quand vous faites l’amour ? Si vous croyez que c’est par choix, essayez de retrouver cette qualité dans la sexualité. Si vous y arrivez facilement, c’est qu’effectivement c’était un choix. Si c’est plus difficile que vous l’avez imaginé, c’est que vous vous êtes retenu sans vous en rendre compte. Est-ce que pendant que vous faites l’amour vous pouvez rire, pleurer, crier, sangloter, chanter, fredonner, murmurer, sourire, empoigner de toute vos forces ?

Mon invitation n’est pas que vous développiez une sexualité supra-multi-poly-orgasmique cosmique. C’est simplement de vous autoriser à être pleinement vous dans la sexualité. Mais totalement, sans retenu, dans toutes vos dimensions. Si vous croyez que ce n’est pas possible, je suis là pour témoigner que ça l’est et que vous y avez droit. Si croyez que cela est possible, je suis là pour vous soutenir et vous encourager dans votre démarche. Une fois que j’ai pu être vraiment moi-même dans la sexualité, je me suis désintéressé d’une sexualité supra-multi etc etc orgasme. Cela vient mais devient secondaire. C’est une conséquence d’une sexualité heureuse et non un moyen pour y parvenir.

La fin d’une relation, ce séisme (presque) inévitable. {#la-fin-d’une-relation,-ce-séisme-(presque)-inévitable.}

Pour celles et ceux qui ont déjà vécu la fin d’une relation importante, elle peut se révéler être une période très déstabilisante voire traumatisante. Comment un être avec qui j’ai passé tant de temps, avec qui j’ai eu des échanges si intime psychologiquement, physiquement, sexuellement peut se montrer aussi différent du jour au lendemain ? Comment se fait-il qu’après plusieurs mois ou années, je me sens si incompris dans mes blessures, ma solitude, mes peurs, mes attentes ? Pourquoi est-ce que j’ai l’impression de m’en prendre plein la figure ?

La réponse est simple : les petits mensonges, les sous-entendus et les petits efforts de chacun se sont accumulés tout au long de la relation. La fin de la relation, c’est le moment du bilan obligatoire. Jusque là, il y avait encore l’espoir que les choses vont se faire, que j’aurai ce que je veux de toi si je te donne ce que je crois que tu veux de moi.

Le joueur compulsif n’est pas malheureux tant qu’il joue. Tant qu’il joue, il a l’espoir du gain. A chaque pièce qu’il met dans la machine à sous, il savoure par anticipation le gain qu’il va recevoir. Ce jackpot qui va combler sa vie. Ce gros lot qui a effacé tout l’argent qu’il a mis dans la fente. Mais au moment où il s’arrête, tout ce rêve va s’effondrer. L’argent sera bel et bien perdu. Le temps qu’il a passé au casino aussi. Tous les problèmes qu’il voulait résoudre par l’argent vont arriver inévitablement. On comprend mieux aussi pourquoi il joue, et perd autant. A chaque pièce, il se demande “Est-ce que je prends le risque de perdre cette pièce avec la possibilité de gagner le gros lot, ou est-ce que j’arrête et je dois assumer le fait d’avoir perdu mille euros ?” C’est très tentant dans ce cas de remettre juste une pièce. Le problème, c’est que maintenant il se demande “Est-ce que j’arrête et je dois assumer la perte de mille et un euros, ou alors je joue juste un euro avec la possibilité de tout récupérer et d’avoir un pactole ?” Le choix est malheureusement encore évident.

Le jour où la relation s’arrête, c’est le jour où on ferme la machine à espérer. Bye bye le projet de couple parfait. Au revoir ma sécurité affective, financière, sociale. On doit faire les bilans, on peut même dire on fait ses comptes. On se rend des comptes. Chacun présentant à l’autre l’addition de tous ses efforts, toutes les frustrations endurées, tout ce qui a été accepté pour atteindre la vision d’une relation heureuse. Tout ce que je ne t’ai pas dit sur moi, mes vraies attentes, tout ce que j’ai fait pour toi, je vais te le montrer maintenant.

Réclamer mon dû. Je vais te révéler mon vrai visage parce que je ne peux plus le cacher, je ne veux plus me cacher. Et voilà comment deux personnes qui se sont réellement aimés en arrivent à se détester. S’ajoute à cela le fait que tous les efforts de l’autres semblent dérisoires par rapport aux bénéfices que j’ai reçus, parce que j’ai plus tendance à oublier les choses positives mais pas les négatives. Donc je dénigre l’autre dans ses intentions et ses actes. Bien sûr, l’autre fait pareil, en pire même, et là on comprend à ce point que le séisme était inévitable.

Alors d’où vient le “presque” dans le titre.

Il y a deux choses qui peuvent éviter ou au moins atténuer ce séisme. Les séismes sont des phénomènes de réajustement des forces de frictions dans la tectonique des plaques. Quand deux plaques s’avancent l’une vers l’autre de plusieurs centimètres par an les contraintes sont considérables et doivent être libérées à un moment ou à un autre.

Voici la première piste pour éviter le gros séisme : accepter les petits plus fréquemment. Accepter que l’autre soit différent de moi, même si nous nous somme rencontrés à un moment où nous étions en parfaite connexion. Le temps, la vie, le mouvement font que chacun va forcément un peu bouger. Admettre que j’ai des attentes envers l’autre. Les formuler régulièrement. Ce seront des petits moments difficiles, avec des risques de conflits. Mais c’est plus facile de gérer cent petits conflits de difficulté 1 qu’un gros conflit de difficulté 100. Reconnaître que je fais des efforts pour obtenir quelque chose de ma partenaire : la soutient, la sécurité affective, le sexe, l’harmonie du couple, la tranquillité, la complicité, le partage d’activités etc. Bien sur que c’est quelque chose de très difficile, on préfère le confort d’un petit mensonge, d’un non-dit, on veut oublier, on se dit que ce n’est rien et quelque part c’est vrai que ce n’est rien. C’est juste un euro à remettre dans la machine à sou … mais un euro après des centaines voire des milliers. Dire les choses, se montrer le plus honnête et le plus authentique possible. C’est difficile sur le coup mais ça permet vraiment de remettre régulièrement les compteurs à zéro ou du moins les baisser significativement.

La deuxième piste c’est de regarder les choses de manière globale. Avertir le joueur qu’une fois qu’il sera pris dans la spirale du jeu, il n’aura plus ses capacités de raisonnement. Lui dire que plus il aura perdu, plus il aura tendance à continuer et s’il perd, plus il perdra. En fait, il ne faut pas jouer pour gagner. Surtout pas. Il faut jouer pour le plaisir de jouer. Partir du principe que l’argent mis dans la machine est perdu. Ce qui est vrai puisque les machines à sous modernes sont programmées pour rendre 80% de sommes perçues. Cela revient à donner à sa partenaire, aimer sa partenaire sans attendre. Et si j’ai des attentes, en prendre conscience, prendre du recul dessus, dans la mesure de mes capacités. Concrètement, c’est se demander à chaque fois que je veux faire ou donner quelque chose : “Est-ce que je le fais par plaisir, envie de lui offrir ce cadeau, ce temps, cette attention parce que je l’aime ? Comme donner de l’affection et de l’énergie à un nouveau né juste comme ça ?” ou alors “Ne serait-ce pas que je suis en train de lui faire plaisir parce que je veux qu’elle me fasse plaisir en retour ? Je vais lui offrir ce cadeau en échange de son affection, son amour, sa présence ?”

En réalité, dans le deuxième cas, j’investis. C’est brutale comme expression mais c’est vrai. Quand on donne quelque chose parce qu’on attend autre chose de plus bénéfique pour soi, c’est un investissement. Il n’y a pas de honte à le reconnaître. Je suis comme ça, je l’ai été et le serai encore. J’essaie d’être vigilant et de me retenir quand je vois mon impulsion de donner pour recevoir. Pour distinguer un vrai cadeau d’un échange, je me pose la question suivante : ”Si je sais qu’elle va arrêter la relation la semaine prochaine, est-ce que je lui offrirai quand même ce bouquet de fleur ?” Si la réponse est oui, je lui offre volontiers. Si la réponse est non, j’attends que mes attentes se calment, je soigne mes blessures, mes peurs existentielles. Et si jamais je n’arrive pas à les dépasser, je peux quand même lui donner ces fleurs en prenant conscience que c’est une investissement. En assumant les risques … et peut-être que je pourrais éviter de lui reprocher de ne pas me donner en retour ce que je voulais.

Cette démarche de relation authentique avec soi et avec l’autre demande du temps, de l’énergie et des efforts. S’il y a une chose que j’ai appris des disputes dans les ruptures, c’est à quel point nous pouvons nous mentir et mentir à l’autre pour obtenir ce que nous voulons. Mais aussi que tous ces mensonges créent inévitablement des tensions qui vont venir exploser un jour ou l’autre. Et même quand elles n’explosent pas, elles nous empêchent de nous laisser aller complètement pour vivre une sexualité légère, subtile et intime. Nous ne sommes pas télépathes mais nous, nos capteurs sensoriels, savons reconnaître la tension quand il y en a une … même quand nous n’en sommes pas conscients ou ne voulons pas l’admettre.

Pour moi, la sexualité heureuse n’a jamais été un but à atteindre mais un indicateur de la qualité de la relation avec ma partenaire. Vivre une sexualité heureuse c’est la cerise sur le gâteau.

Ce qu’il y a de plus beau dans une telle expérience, c’est de se rendre compte que je peux vraiment aimer l’autre pour qui elle est et rester complètement moi-même, léger, intime, puissant, sauvage et subtil.

Sexualité : quel endroit ? {#sexualité-:-quel-endroit-?}

On voit beaucoup d’images de clitoris sur les réseaux sociaux et dans les rues, surtout avec la pub de Sex Education, une jolie série. Il y a des livres qui expliquent où toucher, où caresser le corps de sa partenaire pour l’amener à l’extase et le clitoris fait partie des zones sensibles. Effectivement on peut se poser la question “vers quel endroit de l’autre je vais aller”. Mais une question encore plus importante est “A partir de quel endroit je pars pour aller vers l’autre ?”. Où est-ce que je suis dans ce moment précis ? Est-ce que je suis ici ou est-ce que je suis déjà dans un imaginaire avec de l’anticipation, de la peur de décevoir, le besoin de me soulager, l’envie de bien faire ? Puis-je me défaire du passé et me retrouver avec une inconnue à laquelle je porte toute mon attention même si nous avons été amants mille fois ou alors c’est une image de femme construite de mes souvenirs. Dire aux hommes de caresser le clitoris c’est un palliatif, un guide pour les amants qui ne sont pas assez à l’écoute. Caresser le clitoris au bon moment c’est ce qui se passe naturellement quand les amants sont dans le moment présent, attentifs à soi, attentifs à l’autre, oubliant le passé, ignorant l’avenir. Comme caresser l’oreille ou mordre l’épaule. Comment on fait est plus important que ce qu’on fait. Où je suis avant de venir vers toi est plus important qu’où je vais sur toi. L’éternité est dans le présent, mais pas dans un présent pris en sandwich entre le passé et le futur. Qui n’est alors qu’agitation mentale. Le présent de l’éternité n’a ni passé, ni avenir. Si je me rends compte que je ne suis pas au bon endroit, c’est à dire dans le présent, je peux prendre le temps de respirer, de renoncer à mes ambitions, d’accepter mes peurs, je peux essayer de me déshabiller de mon passé et de mon futur avant de venir vers toi. Si je n’arrive pas à me défaire de mes peurs, des mes attentes, je peux au moins les partager avec toi … reconnaître que je ne suis pas dans le présent. Et cette honnêteté partagée a le pouvoir de me ramener dans le présent, dans la présence. Et la présence dans laquelle je baigne, je peux l’amener avec moi, vers toi, je pourrai te l’offrir.

Pour caricaturer, on pourrait dire que la princesse donne à son prince la carte des zones du plaisir féminin en disant “Nous allons faire l’amour. Voilà où tu dois aller !”

La reine donne à son roi la carte des émotions humaines en lui demandant “Nous allons faire l’amour. D’où viens-tu ? “

Sexualité ou pas : le masque

Le voisin de Nasreddine le voyait tous les matins jeter des pincées de sel autour de sa maison. Nasreddine avait la réputation d’être souvent farfelu donc cela ne choquait pas le voisin mais quand même très intrigué, il décide un jour de demander la raison à ce rituel étrange. Nasreddine : “C’est une recette très ancienne. Je fais ça pour éloigner les tigres”. Le voisin s’étonne: “Mais Nasreddine, il n’y a pas de tigre dans ce pays !”

Nasreddine d’un ton assuré et fier : “Et voilà, tu vois bien que ça marche !”

Nasreddine (ou Hodja, ou Jiha suivant le pays) était un fou mais était aussi un sage. Regardons cette sagesse. S’il croit sincèrement que jeter du sel permet d’éloigner les tigres il le fera tout le temps. Et si quelqu’un essait de lui expliquer le contraire que va-t-il se passer ? Au pire, il va se braquer et contre argumenter, au mieux il aura un doute sur le bien fondé de ses habitudes mais pour lui cela restera une hypothèse. Mettons nous à sa place, d’un côté il a l’expérience “je jette du sel, je ne vois pas de tigre”, de l’autre côté l’hypothèse qu’il se soit trompé “je n’ai pas besoin de jeter du sel pour éloigner les tigres”. Comment vérifier cette hypothèse ? Le seul moyen c’est en arrêtant de jeter du sel. Le prix de cette vérification :

Soit l’hypothèse est vraie et il découvrira une vérité “je n’ai pas besoin de jeter du sel pour éloigner les tigres”; Soit l’hypothèse est fausse “il faut jeter du sel pour éloigner les tigres” et son corollaire “je ne jette pas de sel, le tigre arrive et me mange”. C’est vraiment le choix qui se pose à lui. La liberté ou la mort. Sans savoir ce qui est vrai à priori.

Honnêtement, que ferais-tu à sa place ? As-tu le courage de risquer de tout perdre pour découvrir la vérité ?

Maintenant, voyant où est le sel, où sont les tigres. Jeter le sel c’est porter le masque d’un autre moi.

Dans la sexualité, les magazines parlent de communication, qu’il faut parler avec sa partenaire. A mon avis, ceux qui donnent ces conseils ne l’ont pas fait parce que sinon ils sauraient à quel point c’est difficile. C’est déjà difficile de se dévoiler en général mais encore plus dans la sphère intime où il y a tant de peurs, de tabous, d’héritages cristallisés.

Parce que j’ai appris (ou cru) à faire plaisir pour ne pas être rejeté, pour recevoir de l’affection, de l’amour. Le masque : c’est le super moi. Le moi brillant, courageux, sincère, sûr de lui. C’est l’amant performant, à l’écoute, attentionné qui devine tout, qui sait tout et ne doute de rien. C’est l’idéal masculin, le prince charmant.

Le tigre : c’est la grande douleur du rejet, de l’abandon. C’est le réveil de toutes les blessures du passé que j’avais refoulées. C’est avoir le coeur éclaté en mille morceaux. C’est me dissoudre en sanglots. C’est de me laisser rattraper par les milliers flèches que j’essayais de fuir depuis des années en courant sans jamais pouvoir m’arrêter. C’est mourir mille fois. Voici le tigre.

Alors, j’arrête de jeter du sel ou pas ? Bien sûr que non. J’ai porté le masque, j’ai jeté du sel partout autour de la maison, dans la maison et même dans tout le quartier. Pendant des années et des années. Jusqu’à l’épuisement. Au delà de l’épuisement même.

Jusqu’au jour où j’ai réalisé ceci. Je voulais rencontrer une personne qui m’aimerait assez pour me donner le courage de retirer le masque. Je me disais quand on m’aimera vraiment je pourrais alors enlever le masque et me montrer tel que je suis. Mais la vérité c’est que si je garde mon masque je ne pourrais jamais savoir si elle m’aime vraiment. C’est la simple et impitoyable vérité. Logique mathématiquement implacable. Ça ne peut pas se faire dans ce sens : Être aimé puis/pour se montrer. Parce que pour être aimé il faut d’abord se montrer, se dévoiler.

J’ai compris que le choix était entre

1) Garder le masque et ne jamais être aimé à 100% parce qu’il y aura toujours un doute, même minime.

2) Prendre le risque de rencontrer le tigre, de mourir pour avoir une chance (même infime) d’être touché par l’amour.

Ensuite il m’a fallu encore du temps pour oser prendre la deuxième option et passer à l’action. Un jour je me suis lancé. J’ai pris une grande inspiration j’ai plongé. Je me suis entièrement dévoilé. Et tu sais quoi mon ami, il n’y a pas de tigre. Non, il n’y avait pas de tigre pour me dévorer dans la réalité. Les tigres féroces n’existent que dans mon imaginaire. Jamais personne, aucune femme, ne m’a rejeté parce que j’ai soulevé le masque. Au pire, le pire du pire c’était qu’elle me disait :” Je te vois. Tu n’es pas celui que je cherche. Tu n’es pas fait pour moi et je ne suis pas faite pour toi.” Au mieux, j’ai été réellement vu et j’ai été vraiment aimé, sans l’ombre d’un doute.

Honnêtement, je ne peux pas te garantir qu’il n’y a pas de tigre, que tu ne te sentiras pas blessé ou rejeté. Chacun a sa propre vie. Par contre, ce dont je suis certain, c’est que si tu n’enlèves pas ton masque tu ne pourras jamais être sûr d’être vraiment aimé. Tu auras toujours un doute. Un caillou dans la chaussure, inconfortable. Déjà c’est de l’inconfort, des fois ça devient une ampoule … voire plus. En tout cas, c’est dans tes mains, pas celles de ta partenaire. C’est à toi de le reconnaître, de l’enlever. Ce n’est pas facile je le sais. Alors surtout ne t’en veux pas si tu l’as pas encore fait. Donne toi du temps. Donne toi du courage. Donne toi de l’espoir. Ou alors encore plus efficace rencontre le désespoir : réalise que la situation est désespérée mais n’est pas grave.

Et faire l’amour sans masque, entièrement exposé, ouvert totalement à l’autre est vraiment une expérience intense d’amour. Une seule expérience authentique de cette intensité peut effacer des années de trauma et des dizaines de blessures. Parce que tu expérimentes cette vérité profonde que tu es digne d’être aimé tel que tu es sans rien changé avec tes qualités et tes imperfections. Ce n’est plus un savoir livresque, un idéal de magazine ou une intuition. C’est une réalité. Il suffit d’une fois.

En tout cas, si tu as lu jusqu’ici, je suis persuadé que tu seras appelé inévitablement à enlever ton masque un jour dans ta relation amoureuse actuelle ou à venir. Un partage sexuel d’une grande profondeur et une immense intensité sera au rendez-vous, et tu vivras cette authenticité si ce n’est pas encore le cas.

Tout va bien. Garde espoir d’être aimé mais reconnais qu’il faut d’abord retirer le masque pour donner une chance à l’autre de te voir, de te rencontrer et de t’aimer … vraiment.

Tu n’as pas absolument pas besoin du stage que je propose pour y arriver. Ça se fera. Mais j’ai créé le stage pour que chacun puisse visiter l’espace derrière le masque : le silence. Parce que les peurs ne sont que des blablas entendus et entretenus dans notre esprit. Dans le Silence, il n’y a pas de tigres. Il y a la vie, la beauté. Durant cette journée, je te proposerai de rencontrer le Silence par la danse (ta danse intérieure), par le chant (ton chant de tes entrailles), par la musique. Tu pourras aussi entrer en contact avec les autres en étant d’abord ancré dans ton silence et dans ta présence. Là où il n’y a pas de tigre, il n’y a jamais eu de tigre. Il n’y a pas non plus de sel, ni de maison, ni de ville d’ailleurs, ni de voisin non plus. Il n’y a que toi … c’est à dire un immense scène où l’univers prend vie.

Il n’y a que toi sous différentes formes. Comme l’eau peut-être nuage, thé, océan ou larmes; tu seras danse, chant, en relation, en solitaire. Il y a de l’espace derrière le masque. Cette journée est pour toi si tu as envie le visiter.

Une précision encore. La journée n’est pas faite pour que nous enlevions nos masques donc pas de pression. Tranquille-tranquille. Au plus ça te permettra de prendre moins de temps que moi avant le plongeon. Nous pouvons tout à fait chanter, danser, écouter avec et partager un merveilleux ensemble parce que nous savons que nous avons un masque. Sans nous le cacher. Je porte encore le mien très souvent. Mais l’authenticité c’est de reconnaître que des fois nous l’avons. Et ce qui nous rapproche c’est de savoir qu’il y a une personne derrière le masque. Je danse avec celui qui est derrière le masque. J’entends celle qui chante derrière le masque. Tout va bien ;-) Bon, nous pourrons aussi de temps en temps l’enlever … comme ça … juste pour voir … pour voir s’il n’y a pas de tigre.

Je touche l’autre {#je-touche-l’autre}

Dans l’expression “je touche l’autre” l’ordre des mots donne l’ordre des points d’attention.

D’abord la conscience du “Je”, avant de toucher, avant de rentrer en relation. Regarder ce “Je”, visiter ce “Je”, habiter ce “Je” … voire le dépasser. Prendre le temps de reconnaître les envies, les attentes, les peurs, les manques, les frustrations, les blessures, les joies.

Accepter la responsabilité de tous ces sons intérieurs parce qu’ils forment un biais cognitif à la perception du monde, à toutes les perceptions de ce “Je”. Sans jugement, sans autocritique mais au contraire avec douceur et compassion. Quand je n’arrive pas à rentrer la voiture dans une place de parking, ce n’est pas la place qui est trop petite, c’est que je conduis une trop grosse voiture pour cette place. La place de parking est telle qu’elle est. C’est moi qui conduit la voiture, à moi de connaître ses dimensions.

Ensuite la conscience du “toucher” et prendre toute la mesure de son expression. Que ce soit le sol, l’air, la musique, la chaleur, la table, le tissu ou la lumière. Mais aussi les émotions telles que la peur, le désir, l’ennuie, la colère, la frustration ou l’émerveillement.

Si je touche le sol avec la main, avec l’orteil ou avec la joue, c’est très différent. C’est toujours “Je” et c’est toujours le “sol” mais le ressenti est bien différent. De la même façon que si je “touche” avec la curiosité, la peur ou la joie.

Ce qui me touche déjà change la façon dont je vais toucher. Alors je peux développer cette sensibilité par le silence, par la patience, par la respiration. Attendre que la tempête intérieure se calme avant de faire un pas à l’extérieur et choisir, si je peux, la façon de toucher. Prendre des précautions pour changer la qualité du toucher. Comme rajouter des rétroviseurs, une caméra de recul et une direction assistée. Ça ne change pas la taille de la voiture mais ça lui permet d’être plus manœuvrable.

Enfin, on arrive à “l’autre” qui est un monde, un univers inconnu : délicat comme un nuage ou solide comme une montage, grondant tel le tonnerre ou silencieux telle une pleine lune me confrontant à ma crainte de mal faire, mon envie d’explorer la relation ou mon avidité.

Un équilibre entre ce que je sais et ce que je ne sais pas de l’autre, entre l’appel d’avancer et la peur qui fait reculer, entre proposer et accueillir. Revenir à cette écoute du moment parce que ce que le passé n’est plus forcément vrai, seul reste de présent. Pour y accéder : l’écoute. L’écoute des sensations de mon corps, de l’autre corps, des respirations, des vibrations, des mouvements, du sol, de l’espace, de l’air.

Apparaît alors le silence du mental, la présence de l’univers qui est une autre expression de ma présence à l’univers.

Les archétypes : Accélérateurs et freins à la fois.

L’être humain est ainsi fait que nous apprenons par mimétisme et par expérimentation. Le mimétisme ce n’est pas seulement en étant physiquement avec d’autres personnes, bien que cela soit la forme la plus efficace. Cela peut être aussi par mimétisme d’une image construite d’un personnage, c’est pourquoi je peux m’identifier à tel ou tel héros et apprendre de ses qualités, de ses comportements ou de ses pensées. En cela, les archétypes sont très aidants pour se familiariser avec une attitude qui nous est étrangère.

Par exemple, les attitudes de l’archétype du guerrier et du mâle dominant étaient des caractères que je détestais. Je trouvais cela irrespectueux et malsain dans une relation sexuelle. Il fallait que la femme soit honorée, mise sur un pied d’estale et l’homme très révérencieux. Après un stage sur le masculin, je reviens rempli d’attitudes justement du guerrier et du mâle dominant. Ma chérie me déclare qu’elle ne m’avait jamais vu comme ça et que lui plaisait énormément. J’étais très surpris parce que ça allait à l’encontre de ce que je croyais sur les femmes et de ma partenaire notamment, mais en même temps je me sentais de plus libre d’exprimer ces parties qui faisaient après tout parti de moi. Qui font d’ailleurs parties de chaque homme … et aussi de chaque femme.

Les archétypes sont vraiment de bons outils pour explorer les côtés de notre humanité car comme le disait Terence « Je suis homme, rien d’humain ne m’est étranger ».

Comme tout bon outil, il faut savoir le pratiquer, le maîtriser puis le laisser. De la même façon, que des béquilles vont vous aider à vous déplacer quand vous vous êtes blessé au pied, il faut savoir les abandonner quand la blessure va mieux pour marcher normalement. Personne n’aurait l’idée de garder des béquilles le reste de sa vie pour marcher parce qu’elles l’ont aidé durant la période de rétablissement.

La sexualité peut vraiment être le terrain de l’exploration des archétypes. Du fait que l’expérience est localisée dans le temps et dans l’espace et qu’elle possède une certaine intensité, elle facilite le voyage dans nos différentes facettes. Mais ces facettes ne doivent pas être des prisons. Ces facettes sont simplement des pistes tracées pour être plus faciles parcouru.

Un moment donné, quand on a suffisamment gagné en confiance, en maturité, on sort naturellement des représentations, des archétypes, des concepts féminin-masculin, du yin-yang, des circuits énergétiques de la femme et de l’homme, etc. Par exemple, on peut essayer le yab-yum en inversant les places de l’homme et de la femme. Juste pour essayer, juste pour tester. J’y ai découvert des sensations complètement nouvelles et très riches.

Il n’y a plus de concepts, il n’y a plus de mots, seulement de la curiosité pour mon corps et pour le corps de ma partenaire. Une écoute profonde de ce qui est là. Des sensations. Des émotions. De l’intensité. L’expression de la vie, de la conscience à travers nos deux corps. L’expression de l’amour. Mais pas de l’amour romantique d’une personne pour une autre. Non, c’est l’expression de l’Amour divin à travers ces deux êtres qui ont su s’abandonner à la Vie, au moment présent … à ce fragment d’éternité.

La millième mouette

L’empereur chinois a une grande une fascination pour les mouettes. Il passe commande auprès d’un grand maître pour avoir un dessin de l’oiseau. Le peintre demande cent pièces d’or et dit à l’empereur de revenir dans six mois. Quand l’empereur revient voir le maître à son atelier, celui-ci sort une feuille de papier blanche, prépare son pinceau et son encre et dessine avec une dextérité incroyable une mouette sur la feuille d’une seule traite. L’empereur est subjugué par la beauté du dessin. C’est bien plus beau que ce qu’il pouvait espérer. Il remercie le maître mais éprouve en même temps une pointe d’agacement d’avoir payé tant d’argent pour quelques minutes de travail. Il partage son irritation auprès du maître. Le peintre lui demande alors de tirer le rideau qui cache l’autre moitié de l’atelier. Quand l’empereur tire le rideau, il découvre des milliers de dessins de mouette, des esquisses des différentes parties, des becs, des ailes, des têtes et des queues.

C’est ainsi, on ne progresse que par la pratique. Et pour bien progresser, il ne suffit pas simplement de faire, faire et refaire. Il faut aussi explorer les différents aspects. Sinon, on risque de faire, faire et refaire la même chose. Pour la sexualité, c’est la même chose. L’exploration, la découverte, le développement de l’écoute, tout cela demande la pratique. Quand je disais que j’aide les gens dans leur sexualité elle m’a répondu qu’il n’y en avait pas besoin. Qu’il suffisait d’avoir des sentiments et du désir pour l’autre pour que ça se passe bien. C’est comme dire : “pas besoin d’apprendre à cuisiner, il suffit d’avoir faim et des produits comestibles”. La pratique, c’est ce qui va raffiner votre savoir faire, votre savoir être.

En pratique, si vous faites mille fois l’amour de la même façon, la mille et unième ne sera pas très différente des autres. Pour développer la sensibilité, l’écoute et la présence tester quelque chose de différent, essayez quelque chose d’incongrue. Ne voyez pas cette expérience sexuelle comme la n-ième expérience, mais une étape, un petit pas parmi les mille pas de votre voyage vers votre sexualité authentique. Bien sûr, l’expérience est déjà une finalité en soi et en même temps c’est aussi une nouvelle expérience, qui m’enseigne quelque chose sur mon plaisir, sur ma connexion à l’autre, sur ma présence à ce qui se passe. Que chaque expérience m’apprenne quelque chose sur moi. Parce que je suis un maître … parce que vous êtes le Maître.

Le coït sans sexe

Ce titre est un hommage à “La vision sans tête” de Douglas Harding, une de mes grandes sources d’inspiration. Un tout petit livre qui a été une gifle sur la joue de mes certitudes. Pourquoi une vision sans tête? Parce que vous n’avez pas de tête.

Regardons ce que signifie le mot “tête” pour vous. Comment savez-vous si ce truc est une tête ou non ? Oui, posons-nous la question, comment savoir si un truc est une tête ou non. Si on peut le voir, il doit avoir une forme un peu près ronde. Il y a deux autres ronds à un tiers de la hauteur pour des yeux, une forme qui avance pour le nez. Un truc en bas qui peut se fermer et s’ouvrir qu’on appelle une bouche.

Est-ce que tu as déjà vu la tête de ton partenaire ? Est-ce que tu as déjà vu la tête de ton père ? Est-ce que tu as déjà vu la tête de ta mère ? Est-ce que tu as déjà vu ta tête?

Les bonnes réponses sont : “sûrement oui”, “sûrement oui”, “sûrement oui” et “non, jamais”.

Non, tu n’as jamais vu ta tête. Tu as cru que c’était ta tête mais cela ne l’a jamais été. Ce que tu as vu, c’était l’image de ta tête sur la photo, sur l’écran ou le reflet dans le miroir. Mais ce n’était pas ta tête. Tu continues à dire que ce qu’il y a dans le miroir et ta tête c’est la même chose ? Qu’est-ce qui se passe si on lance un verre d’eau sur ton reflet ? Ça serait pareil que si on le lance sur ta tête ?

Imagine que tu sois avec un ami et ton partenaire. Tu vois la tête de ton partenaire. Tu vois la tête de ton ami. Tu vois la tête de ton ami, le truc rond décrit plus haut. Tu vois la tête de ton partenaire le truc rond décrit plus haut. Tu ne vois pas ta tête. Maintenant, on met un chapeau sur la tête de ton ami. Ce que tu vis, ton expérience c’est que tu vois le truc rond avec un chapeau. On met un chapeau sur la tête de ton partenaire, tu vois l’autre truc rond avec un chapeau. Les ronds sont différents mais ton expérience sera à peu près pareil. Pour finir, un met un chapeau sur ta tête. Quelle sera ton expérience ? Totalement différente des deux premières. Complètement différent.

Si j’étais dans la pièce aussi, le chapeau sur la tête de ton ami, sur la tête de ton partenaire et sur ta tête seront des expériences similaires. Donc que j’utilise le même mot “tête” pour décrire la même chose c’est normal. Les mots désignent des choses avec des caractéristiques communes mêmes si ces choses sont différentes : “fleur”, “arbre”, “chemise”. Donc moi je vois ta tête, la tête de ton ami et la tête de ton partenaire. Que je dise que tu as une tête, c’est normal de mon point de vue. Mais ton expérience est totalement différente. Sans aucune commune mesure. Donc le fait que tu utilises le mot “tête”, en disant que tu as une “tête” c’est que tu t’es placé de mon point de vue. Et c’est normal quand on veut communiquer avec les gens, on utilise les mots qui ont du sens pour eux, qu’ils comprennent. Mais dans l’intimité, de toi à toi, dans ton espace intérieur, tu n’es pas obligé.

Même plus, si tu utilises le même mot que les autres, le mot “tête”, alors que ça signifie autre chose pour toi, c’est que tu as pris leur point de vue. Tu as pris leur expérience. C’est surtout que tu as perdu ton point de vue. C’est que tu t’es éloigné de ton expérience. En fait, tu n’es plus à ta place. Tu n’es plus dans ton centre.

De la même façon, dans un coït, si tu crois que tu as un sexe c’est que tu es dans ton mental, tu fais référence à la mémoire, à ce que tu sais, ce qu’on t’a dit, à ce que tu imagines mais tu n’es pas dans ton ressenti. On ne peut pas ressentir et penser à la fois. Il n’y a qu’une seule “activité” à un instant. Même si la conscience peut aller très vite entre deux perceptions, elle ne fait qu’une seule chose à la fois.

Le réel c’est le présent. C’est maintenant, c’est le ressenti de l’instant. C’est magnifique mais ça fait peur. Moi j’en ai peur. Peur d’être avec moi-même. Peut-être que je suis le seul à ne pas avoir de tête. J’ai quelque chose que les autres appellent tête mais mon expérience est unique. Ce n’est pas la leur. Je ne devrais pas utiliser le même mot.

Je peux mettre des mots sur mon ressenti mais en réalité je ne pourrai jamais vraiment partager ce ressenti. Les mots ne sont pas la réalité. Mon ressenti est trop intime, trop près de moi pour le partager. J’ai peur parce dans cet espace, je suis seul. J’y suis seul. C’est la solitude. Mais voilà, il y a une différence avec la solitude-souffrance. La solitude-souffrance est toujours liée au mental. La solitude ressentie dans mon espace intérieur est pleine. Plein de moi. Pleine de ma présence.

Quand je me donne l’opportunité de visiter, d’accueillir cet espace, où je n’ai pas de tête mais un ressenti, où je n’ai pas de sexe mais un ressenti, alors c’est vraiment une grande joie et une grande plénitude. Et quand ma partenaire aussi s’abandonne à son espace intérieur, à sa solitude intime, à sa solitude divine, c’est là que nous nous rencontrons vraiment, réellement. Cela n’arrive pas à chaque fois que je fais l’amour. Mais de temps en temps, ça arrive. A ce moment-là, je comprends pourquoi je fais l’amour.

Ma partenaire n’est pas là-bas. Elle est ici. Elle est en moi.

Une fois, après l’amour, j’ai ressenti l’énergie de ma partenaire vibrer en moi toute la journée alors que j’étais revenu chez moi. Même pendant la nuit de sommeil. Même au réveil le lendemain.

En définitive, je fais l’amour pour rencontrer l’autre à l’intérieur de moi.

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Pimenter sa relation pour l’améliorer, c’est saucer un plat pour masquer le goût. {#pimenter-sa-relation-pour-l’améliorer,-c’est-saucer-un-plat-pour-masquer-le-goût.}

Les grands chefs expliquent que les bons plats c’est à 70% de bons ingrédients. Ensuite c’est la préparation. Et enfin, éventuellement, une sauce pour relever, exalter les saveurs qui sont déjà là. Dans les fast food, c’est souvent la sauce qui donne le goût parce que les ingrédients sont médiocres. On peut même dire que la sauce est là pour masquer le goût. Alors quand je vois les conseils pour pimenter la sexualité dans le couple, ça me fait penser à la sauce des fast food. Attention, je ne dis pas de pas pimenter, de ne pas ajouter de sauce mais c’est important de goûter le plat sans la sauce. Une fois qu’on a mis la sauce, on n’arrive plus à distinguer les différents subtilités du plat.

Voilà une liste non exhaustive des points à regarder pour retrouver la présence, le désir et l’amour dans une relation établie :

1/ Travailler sur la peur de perdre l’autre. Cette peur créer automatiquement des mécanismes inconscients d’auto-censure. Plus le temps passe, plus la perte de la relation semble lourde et douloureuse, et plus on prend des précautions pour l’autre au détriment de soi… tout en le faisant payer après.

2/ Travailler sur la peur de se perdre dans la relation. Elle pourrait créer des exigences qui sont plus des besoins de se rassurer que des besoins fondamentaux.

3/ Laisser l’autre tel qu’il est et lui reconnaître le droit d’exister. Sa présence est un cadeau de la vie, et non quelque chose qu’il vous doit. On a le droit d’avoir envie qu’il soit différent mais c’est une envie. Il n’a pas d’obligation à changer et on n’a pas besoin qu’il change.

4/ Se laisser le droit d’être tel qu’on est aussi 😉 même si ça dérange l’autre. On peut changer mais pas besoin de se forcer, sinon on lui crée une grosse dette du type “J’ai fait tout ça pour toi !!!” Si on le fait quand même, ce n’est pas grave. Juste se rendre compte du fonctionnement.

5/ Éviter d’investir dans la relation. Ne rien donner à l’autre si on attend de lui quelque chose, ça serait investir. Pas donner. Il nous décevra forcément et se montrera ingrat parce qu’il ne peut pas comprendre tout ce qu’on a lui a donné. Si on investit, on essaie de le faire en conscience en assumant les risques. Si je joue au loto, je fais un investissement à risque et je suis prêt à perdre. Une clé pour faire la distinction est de se poser la question : “Est-ce que je lui donnerai ça en sachant qu’il me quitterait dans une semaine ? “ La réponse permet de savoir si c’est un cadeau ou un investissement. Quand on se retient d’investir, des fois au bout d’un moment, on se rend compte qu’on aime suffisamment l’autre pour vraiment lui donner un cadeau, un remerciement pour ce qu’il a déjà offert et non sur ce qu’il devra offrir.

6/ Prendre le temps. Il vaut mieux faire l’amour une fois 2h que 6 fois vingt minutes. On a besoin de temps pour se rencontrer, pour se poser, pour être à l’écoute de soi, pour entendre l’autre, pour se dire les choses. La routine donne l’impression de se connaître mais en réalité on ne connaît pas l’autre.

7/ Les besoins sexuels de chacun sont ses besoins. Comme manger, boire, respirer. On n’est pas obligé de manger, boire ou respirer la même quantité que l’autre. Idem pour le sexe.

8/ Faire l’amour de manière divine de Barry Long est un excellent guide pour un cheminement à deux.

Au final, pimenter sa relation c’est bien si elle a de bonnes bases, sinon on ne fait que masquer les tensions et les problèmes. Une fois qu’on a vérifié que la relation est de qualité, alors oui, pimentons pour en faire un grand feu d’artifice !

Conseils pour célibataire : Comment rencontrer la bonne personne

Si vous êtes célibataire pour le moment et que vous rechercher une personne avec qui vivre une belle histoire, je vais vous partager mon expérience.

Au début d’une relation, il y a la joie de la rencontre, on fait connaissance, on se découvre, l’attirance physique est là, le désir et l’euphorie aussi. On est bien alors on a envie de continuer, de préserver ce bonheur présent. Pour cela, on va prendre soin de la relation. On va éviter de se montrer désagréable, de parler des sujets sensibles, des choses qui risquent de remettre en question la relation ou simplement la belle image qu’on veut donner à l’autre. Nous allons nous montrer sous notre meilleur angle. Profitons du meilleur d’abord pour le reste on verra.

Je connais un certain nombre de femmes qui ne voulaient pas parler de leur désir d’enfant au début de la relation pour ne pas faire peur. Elles attendaient de voir si la relation évolue bien ou non. Le problème c’est plus que la relation s’approfondit plus il est difficile de parler de ça avec un homme qui hésite. Le problème c’est que plus la relation se renforce plus il est difficile pour un homme qui hésite de l’affirmer pleinement. Il proposera d’attendre pour voir, pour réfléchir. Lui non plus veut préserver cette relation. En définitive, ce n’est jamais le bon moment de parler des sujets qui fâchent. Ou plutôt, si. Le meilleur moment, c’est “demain”. Demain, nous parlerons sérieusement. Demain devient aujourd’hui, et on reporte encore à “demain” cette conversation.

Il n’y a pas de moment facile pour ces sujets alors voici mon secret : parler des sujets qui pourraient être sensibles avant de commencer une relation.

Avant toute approche physique, je partage toujours avec la femme qui me plaît mes 5 fondamentaux dans une relation. Je les cite pour exemple, ils n’ont pas vocation d’être universel. Bien au contraire, chacun doit réfléchir et trouver ses fondamentaux.

Pour moi c’est :

  1. Je ne veux pas d’enfants
  2. Je ne veux pas me marier
  3. Je ne m’engage pas à être fidèle
  4. Je ne suis pas là pour sauver ma partenaire
  5. Je ne ferais pas d’effort pour changer mes défauts

Une autre fois, je pourrais expliquer en détails pourquoi ces principes mais le plus importants n’est pas de savoir pourquoi mais de voir ce que permet cette discussion.

Dans le titre, il y a “Comment rencontrer la bonne personne”. Nous voulons savoir si c’est la bonne personne, nous pensons à nous, à nos envie, à nos besoins. En fait, je vous ai fait un piège. “Comment rencontrer la bonne personne” n’est pas pour vous mais pour l’autre. Il faut aider l’autre à trouver “Comment rencontrer la bonne personne” pour lui. Alors voilà, comment je l’aide à rencontrer la bonne personne : Je me dévoile. Je soulève d’emblée les questions difficiles. Je me positionne.

Curieusement, je n’ai jamais rencontré d’attitude négative face à ce partage. Au contraire, je n’ai reçu que des compliments.

Pour les femmes qui ne sont pas intéressées par moi, elles me remercies pour mon courage et ma sincérité.

Pour les femmes qui sont intéressées par moi, mais que ces fonctionnements sont prohibitoires, elles me remercient pour mon authenticité, expriment leurs besoins et nous en restons simplement à une relation amicale.

Pour les femmes, qui s’intéressent à moi, que ces fonctionnements ne sont pas compatibles pour une relation à long terme, nous pouvons engager une relation avec une base solide de sincérité, d’authenticité. Tous les deux sachant que la relation se terminera à un moment donnée pour des raisons de compatibilité. Quand ça se termine, c’est aussi paisible que possible dans la situation donnée.

Pour les femmes qui s’intéressent à moi et qui ne sont pas gênées par mon fonctionnement, ça démarre au quart de tour parce que nous pouvons nous abandonner l’un à l’autre beaucoup plus rapidement que dans une relation classique.

Aider l’autre à se positionner en vous positionnant. Aider l’autre à dire si vous lui convenez ou pas immédiatement. Parce que si c’est non, vous n’aurez pas à faire des efforts pour le/la séduire. Et si c’est oui, vous n’aurez pas non plus à la/le séduire. Vous pouvez être vous-même, vous montrez, vous dévoilez.

D’accord, c’est plus facile à dire qu’à faire. Je le sais, parce que les premières fois que j’ai fait ça, j’avais la respiration coupée, le coeur qui battait fort, et j’avais l’impression qu’une météorite allait tomber sur la terre si je disais tout ça. Mais vous savez quoi ? Aucune météorite. Au contraire, que des compliments pour mon courage, ma sincérité, mon authenticité. On croit qu’il faut que la relation devienne sérieuse pour commencer à s’ouvrir. Au contraire, c’est parce qu’on s’ouvre qu’on donne l’importance à l’autre et à la relation.

Evidemment pour effectuer une telle démarche, il faut un travail au préalable sur mes peurs de rejet, peur d’abandon, mes besoins affectifs. La bonne nouvelle c’est que c’est tout à fait possible.

Cherchez et vous trouverez votre cheminement pour une telle démarche.

A ce qu’on dit, quand le disciple est prêt, le maître apparaît. Je ne suis pas un maître mais je propose un stage. Alors peut être que quand le participant est prêt, le stage apparaît.

En tout cas, c’est cette démarche complète que je vous propose dans le stage “Rencontres d’Aujourduy” le samedi 31 octobre 2020 à Paris.

Pour plus d’information, m’écrire sur Messenger https://www.facebook.com/messages/t/heureux.de.faire.l.amour

Il y a un autre sens à “Comment rencontrer la bonne personne”. La bonne personne, c’est d’abord vous. Comment vous rencontrez vous-même ? Comment déterminer vos besoins, vos envies et votre fonctionnement. Si vous êtes célibataire, c’est le bon moment pour le faire. Quand vous serez en relation, ça sera plus difficile parce qu’il y aura des enjeux. Là il n’y a pas d’enjeux, pas de relation à préserver, pas de partenaire à ménager. Vous pourrez vraiment vous autoriser à penser librement sur vous même. Si vous voulez, je peux vous y aider. C’est pour cela que j’ai créé le stage.

Je ne suis pas un modèle à suivre mais un exemple qui peut vous aider à trouver votre chemin.

En vous souhaitant une belle journée et une sexualité heureuse,

Duy DANG

Conseils pour les célibataires : Cherchez-vous un Mendiant ou un Roi ? {#conseils-pour-les-célibataires-:-cherchez-vous-un-mendiant-ou-un-roi-?}

Il y a deux grands archétypes dans la rencontre amoureuse.

Le Mendiant qui est en demande d’amour, d’attention, de reconnaissance, du sexe.

Le Roi qui déborde d’amour, qui offre de l’attention, qui montre de la reconnaissance et propose du sexe.

Alors prenons un moment pour voir qui vous préférez rencontrer : un Mendiant ou un Roi ? Une Reine ou une Mendiante ?

Si vous préférez une Reine ou un Roi, la suite est pour vous.

Oui, une personne qui est en manque, elle est moins attirante. Quelqu’un qui est affamé de sexe, c’est moins excitant. On ne déguste pas un grand vin en étant assoiffé, il faut boire un peu d’eau avant. On ne déguste pas de grands plats le ventre vide, il faut quelques amuses gueules avant. Alors comment faire quand on est célibataire pour ne pas être en manque ? Pour ne pas aller à la rencontre de l’autre en quémandant ?

La réponse : Changer les besoins en envies.

La différence entre un besoin et une envie. Un besoin non satisfait crée un malaise, une douleur, une souffrance. Une envie, c’est plus léger, on peut gérer. Je ne parle pas d’envie irrésistible mais d’une envie simple. “J’ai envie de boire”. Si je bois maintenant, c’est bien. Si je ne bois pas tout de suite, ce n’est pas grave. Je peux attendre en gardant le sourire et le coeur léger. Quand on est dans le besoin, on souffre. On risque de se jeter sur le ou la première qui passe. On ne peut pas faire le difficile et prendre le temps de vérifier si cette relation va vraiment nous convenir.

Comment transformer nos besoins en envies ? Comment transformer le besoin de rencontrer quelqu’un en envie de rencontrer quelqu’un ? Réponse : en satisfaisant nos besoins nous-mêmes sans attendre l’autre.

Besoin de jouir : On peut se caresser, se masturber, provoquer soi-même un orgasme. Il y a plein d’autres mammifères qui le font, les lapins, les chiens, les dauphins, les singes. Alors pourquoi pas nous ? Il y a des pornos pour tous les goûts, du plus basiques au plus sensuels, de la vidéo brute de 5 minutes au long métrage d’une heure. Il y a aussi des sites de textes érotiques pour tous le goûts avec des scénarios, des situations diverses et variés.

Besoin d’être touché : Il y a des ateliers de massage, de câlins, de tantra. On peut le faire avec un ami pour peu que les choses aient été clarifiées et posées. Une fois, à une soirée de tantra, j’ai vu un homme qui était complètement malheureux, avec un regard libidineux sur les femmes et qui a terminé l’atelier avec un sourire radieux, un visage lumineux et le regard léger simplement parce qu’il a reçu sa dose de contact physique humain.

Besoin de sensualité : Il y a la danse pour ça. C’est presque une institution dédiée au contact sensuel sublimé par une expression artistique. Pas toutes les danses mais beaucoup d’entre elles le permettent. Personnellement, j’ai des périodes de célibats qui peuvent dépasser une année sans que cela ne me pose de problème parce que je danse toutes les semaines.

Besoin de relation humaine : Il y a des amis ou des cercles de paroles pour discuter sur nos soucis, nos peurs et nos chagrins. Des cercles de femmes, des cercles d’hommes et des cercles mixtes.

Satisfaire mes besoins c’est de ma responsabilité. Même si ce n’est pas de manière parfaite ou idéale, je peux satisfaire ces différents besoins. Parce qu’alors, je ne serai pas en demande, en souffrance à quémander. Je peux aller vers l’autre en étant déjà complet, autonome, heureux. Je ne suis plus un trou noir sans fond qui aspire l’attention, l’amour mais je suis un soleil qui rayonne ma lumière, mon amour.

Ça donne quand même plus envie non ?

Démarrer une voiture, démarrer une relation sexuelle {#démarrer-une-voiture,-démarrer-une-relation-sexuelle}

Aujourd’hui, nous le faisons machinalement mais rappelons-nous de nos premiers cours de conduite. Il fallait passer en revue toutes les vérifications. Toutes ces choses à passer en revue avant de faire rouler la voiture : les rétroviseurs, la position du fauteuil, le pare-brise dégagé, le levier de vitesse au point mort, démarrer, lâcher le frein à main pour finalement appuyer sur l’accélérateur et commencer à avancer la voiture.

Les 7 voix de l’orgasme {#les-7-voix-de-l’orgasme}

Mmmmm, je suis très content et je souris à ce bon jeu de mot.

Pour faire l’amour, nous utilisons notre sexe, les bras, les jambes, les mains, les pieds bref toutes les parties externes de notre corps.

Il y a cependant un élément dont nous profitons très en-deçà de ses capacités pendant les moments sexuels : notre voix.

Alors, oui on peut gémir, voire crier ou parler un peu. Mais c’est rarement en conscience. C’est plus une expression qu’une intention.

Ce que je te propose c’est d’explorer la voix comme un membre à part entière de ton être. Utilisons la pour toucher l’autre, pénétrer sa peau et faire vibrer ses muscles voire même ses os. De la même façon, que nous pouvons mettre un encens pour créer une atmosphère dans la pièce, nous pouvons crier, grogner. Nous imprégnons alors l’air d’un parfum animal, sauvage voire bestiale.

C’était il y a plus de 15 ans, dans un stage, je me suis retrouvé face à face avec une femme magnifique. Nous étions à quatre pattes et nous nous tournions l’un autour l’autre comme deux félins qui se jaugeaient, se défiaient. Nous ne nous sommes jamais touchés. Aucun contact physique. Seulement des grognements et des cris. Pendant de longues minutes. C’était sensuel, c’était sexuel. Nos voix se sont entremêlées. Nos sons se sont enlacés. Cela s’est fini par des râles de contentements profonds, comme après un orgasme. Toujours sans besoin de se toucher.

On peut aussi, et je le fais tout le temps, parler et chuchoter des mots pendant l’acte. Des mots qui décrivent mon intérieur que je partage. Des murmures pour souligner mes sensations, mes plaisirs. Des paroles pour accompagner ma partenaire dans son voyage.

Il y a aussi le chant. On chante. On fait l’amour. Mais combien de fois a-t-on fait l’amour en chantant ? Le chant peut être un moyen de caresse très étonnant. Les sons, surtout les graves ou le chant lyrique, traversent la peau et les muscles pour aller toucher jusqu’aux os. Le corps est alors baigné dans une musique à la fois personnelle et organique. Si tu cherches de nouvelles sensations, il y en a une ici.

Pendant longtemps, j’ai trouvé cette idée de faire l’amour en chantant, grognant complètement ridicule. Avant de m’y lancer, j’ai trouvé cela complètement antinomique avec la sensualité, la sexualité, le présence. J’avais peur que ma partenaire me prenne pour un fou. Maintenant, je réalise que c’est tellement normal de s’exprimer et d’exprimer qui nous sommes par tous les moyens pendant ce moment privilégié d’intimité et de complicité.

Voici les 7 voix à explorer : Parler, Chuchoter, Crier, Gémir, Grogner, Chanter, Siffler.

En fait, il y en a plus de 7, mais 7 ça faisait un bon titre. Bref, il suffit d’en prendre un, n’importe lequel, n’importe quoi que tu peux faire avec tes cordes vocales et de le faire pendant plusieurs minutes pour explorer l’effet que cela produit sur ta partenaire et toi.

C’est tellement personnel et intime.

Initiatrice vs Professeure

Certaines femmes m’ont dit qu’elles ne voulaient pas jouer le rôle de professeur. Mais il s’agit d’initiatrice, pas professeur, c’est très différent. C’est prendre la main de votre partenaire pour vous enfoncer dans la pénombre de cette nouvelle forêt suffisamment longtemps pour que ses yeux s’habituent à l’obscurité pour y voir. Une fois qu’il s’est adapté à ce manque de lumière, il verra aussi clairement que vous et même il sera plus motivé que vous pour explorer ce territoire inconnu parce que c’est un homme et les hommes sont des obsédés sexuels ! Pourquoi croyez-vous que j’ai appris autant sur le sujet ? Dès que mes yeux se sont habités, j’ai couru dans tous les sens dans la forêt.

Célibataires : Où avez-vous mis votre attention ? {#célibataires-:-où-avez-vous-mis-votre-attention-?}

Un monsieur va à la pêche. Il veut attraper un certain type de poisson. Qu’est-ce qu’il doit faire ? Il choisit le bon coin de pêche, le bon appât adapté aux poissons qu’il cherche. C’est ce que certains célibataires font. Ils réfléchissent, déterminent quel partenaire ils ont envie d’avoir et essaient ensuite de le rencontrer.

Mais ce qui compte ce n’est pas le poisson que vous voulez mais l’appât que vous avez. Parce que vous n’en avez qu’un seul ! Cet appât c’est qui vous êtes. Si vous vous focalisez sur les poissons, vous allez automatiquement adapter votre appât, le bricoler un peu voire beaucoup. Vous allez plier, tordre l’appât. Vous allez vous plier et vous tordre. Vous vous adaptez à ce que l’autre veut, espère de vous. Ça va marcher au début, mais plus ou moins rapidement vous allez être fatigué de vous contorsionner pour coller aux attentes de l’autre.

Tôt ou tard, vous allez redevenir vous-même. Tôt ou tard, l’appât va reprendre sa forme initiale. Là, le poisson se sent lésé. Il y a tromperie sur la marchandise. Il recrache l’appât en colère. C’est le clash. Naturellement, il y aura un déclencheur, quelqu’un de naïf pourrait dire que le clash est arrivé à cause du stress, du déménagement, de la sexualité, du travail ou autre chose. Mais la réalité, la relation était sous tension dès le départ alors c’est inévitable que ça finisse mal.

L’autre façon de faire, c’est de se concentrer sur l’appât. Sur qui vous êtes. Vous connaître vous-même. Vos besoins, vos envies, vos peurs, vos blessures. Ne pas tordre l’appât mais le laver, le nettoyer, lui enlever la rouille, le lustrer, le faire briller, en prendre soin. C’est vous mettre en valeur pour qui vous êtes, dans ce que vous êtes. C’est d’exprimer la meilleure version de vous-même. Vous faire rayonner pour que les poissons vous voient de loin. Ils ne vont pas tous venir, mais celui qui viendra sera attiré par qui vous êtes réellement.

D’ailleurs, le poisson qui va venir vers vous est aussi un appât. Et vous êtes aussi un poisson. Alors avant de mordre dans cet appât, vérifiez qu’il vous correspond vraiment et que ce n’est pas un appât bricolé et tordu.

Sur la fidélité, l’infidélité, le polyamour {#sur-la-fidélité,-l’infidélité,-le-polyamour}

C’est un sujet sensible qui peut faire débat, alors je partage ici ma compréhension, mon expérience et ma vision partielle et subjective. Certaines personnes vont expliquer pourquoi elles sont pour ou contre. Être pour ou contre est en fait une forme de défense. L’infidélité de notre partenaire peut réveiller en nous la peur d’être abandonné, délaissé pour un meilleur amant. Je me rappelle la première fois que ma chérie m’a dit qu’elle avait passé la nuit avec un autre homme, ça a été une énorme tempête émotionnelle. A contrario, le besoin de justifier mon droit d’aller voir ailleurs est aussi une conséquence de la peur. La peur d’être enfermé dans une relation, enchaîné par les attentes de ma partenaire. Pendant des années, j’ai expliqué aux femmes que je rencontrais que l’infidélité, le polyamour était supérieure à la fidélité parce que c’était la preuve qu’on était suffisamment avancé spirituellement pour ne plus s’attaché à l’autre, qu’on avait dépassé la jalousie. Ce qui était complètement faux.

Quand on se calme, se pose, on voit qu’expliquer pourquoi l’un est mieux que l’autre n’a pas de sens. C’est seulement une tentative de justifier un choix par une autorité extérieure, supérieure, celle de la logique, de la morale, de la spiritualité ou de la religion. Il y a des gens qui vont essayer de démontrer qu’ils ont raison en vous donnant des exemples ou contre-exemples, ce qui est la même chose en fait. Les exemples ne démontrent pas une généralité. Les exemples montrent seulement que c’est possible.

Est-ce qu’on a déjà demandé à un enfant pourquoi il préfère le chocolat ou la fraise ou la vanille ? Non ! C’est seulement comme ça. Point barre. Pas de justification. Pas d’explication. A la rigueur, une description du ressenti mais pourquoi l’expliquer. Il y a simplement à constater. Dire que je préfère une relation fidèle, une relation ouverte, vivre en polyamour suffit. Je n’ai pas besoin de me référer à une justification extérieure pour légitimer ma démarche. Je constate que je me sens mieux dans telle ou telle relation. Voilà. C’est moi. C’est mon droit. C’est mon droit aussi d’être jaloux, d’avoir peur d’être quitté pour un autre. Je sais que c’est une illusion mais j’ai peur. J’ai le droit. Point final. Ou j’ai besoin de me sentir libre vis à vis de ma partenaire d’aller voir ailleurs, parce que je ne veux pas me cacher ou je n’ai pas envie de gérer ses crises de jalousie. C’est aussi mon droit. Re-point final.

Sortir du débat, sortir de la justification et des longues explications c’est déjà un premier pas pour revenir à soi. Parfois, c’est utile d’aller à la rencontre des personnes qui ont tel et tel fonctionnement pour se rassurer qu’on n’est pas fou, bizarre, dépravé ou coincé. Mais seulement pour un temps. Après, il faut revenir à soi.

De quoi ai-je besoin, envie ? Honnêtement, en dehors de tout préjugé moral, religieux, spirituel, conformiste ou anti-conformiste. Qu’est-ce qui me fait peur ou non ? Qu’est-ce que je suis capable de vivre, d’entendre, d’accepter ? Faire le point sur soi. D’ailleurs c’est souvent plus facile de faire ce travail quand on n’est pas dans une relation. C’est pour cela, quand vous êtes célibataire, il faut en profiter pour faire un bilan de vous-même. Mettre votre énergie pour venir à la rencontre de vous-même avant de mettre votre énergie pour faire une rencontre amoureuse. Si vous êtes en relation, c’est plus difficile mais ça serait quand même très bénéfique de savoir ce que vous voulez, avec quoi vous avez fait des compromis, ce à quoi vous avez peut-être renoncé. Peut-être que vous voulez que votre partenaire reste fidèle mais qu’elle veuille bien que vous ayez d’autres relations ? Si c’est ça, c’est ok aussi. Osez le reconnaître par respect pour vous-même.

L’important c’est d’être à l’écoute de soi. De voir nos désirs, nos envies, nos peurs, nos limites par rapport à la fidélité et à l’infidélité. Ensuite, faire ce qui est juste pour soi. De cette façon, nous aurons moins tendance à vouloir prouver que nous avons raison. Nous n’avons pas raison. Nous n’avons pas tort non plus. En prenant soin de nous même, nous avons moins besoin que l’autre prenne soin de nous. C’est un bon début pour en discuter dans le couple que la relation soit établie ou à venir.

Il n’y a pas de juste, de bien, de mauvais donc rien n’est mieux qu’autre chose. Il y a seulement des personnes qui aiment la fraise et d’autres le chocolat. Des fois, il y a aussi des personnes allergiques à la fraise et d’autres au chocolat. C’est la vie. C’est comme ça.

Le mieux c’est de se respecter soi-même et de respecter l’autre … mais parfois c’est difficile parce que cela signifie remettre en question la relation.

C’est un privilège {#c’est-un-privilège}

Pour les extra alphas, la sexualité n’est pas un dû mais un privilège.

Si je ne me sens pas honoré par tes caresses, par tes baisers, ton corps offert alors ce n’est pas le moment pour moi de te faire l’amour. Je reviendrai plus tard, quand je serai plus lucide.

Si tu ne te sens pas honorée par mes caresses, par mes baisers, par ce corps que je t’offre alors ce n’est pas le bon moment pour toi de me faire l’amour. J’attendrai.

Il n’est jamais trop tard pour faire l’amour mais parfois il est trop tôt.

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La culpabilité à recevoir

Hier une femme me partageait sa difficulté à rester passive et à simplement recevoir, recevoir et recevoir. Cela finissait par réveiller un sentiment de culpabilité. La peur de ne pas donner assez en retour. Il y avait l’idée que ça devait être un échange. Nous avons appris que rien n’était gratuit : que les bonnes choses sont des récompenses d’un bon comportement, à l’obéissance d’une morale, d’une règle. Tout a un prix, encore plus quand c’est du bon, du beau et du nourrissant.

Premièrement, dans la sexualité heureuse entre extra-alphas, il n’y a pas d’échange. Il n’y a que des dons. Je donne à l’autre ce que j’ai envie de donner. Ce qui me fait plaisir de donner. Si je donne à ma partenaire en espérant quelque chose de retour : de l’attention, des caresses, ma position ou ma pratique favorite je me place dans une transaction. Je te donne ceci pour que tu me donnes cela. Pendant des années, j’ai fonctionné comme ça et mon expérience c’est qu’il y a toujours une petite insatisfaction, une minuscule amertume qui finit par grossir au fil du temps. Donner sans rien attendre de retour. C’est ça l’amour. C’est ce qu’on fait avec les bébés, on les nourrit, les change et ils ne font que pleurer, déféquer, dormir et ouvrir leurs yeux débordants de curiosité pour un nouveau monde. Si je ne peux pas donner et laisser l’autre sans rien faire en échange, je préfère ne pas donner. Il vaut mieux donner beaucoup moins mais que cela soit sincère.

Deuxièmement, la personne qui reçoit dite “passive”, en vérité peut donner aussi. Elle peut donner sa présence, son écoute, sa vulnérabilité, sa confiance. Alors évidemment, si on filme, on ne verra rien objectivement. Tout ça ne se voit pas. On peut voir la personne qui caresse, au moment où elle caresse. Sur un film, on peut faire pause et dire “Là, il lui donne une caresse longue et lente” ou “Là, elle lui donne un baiser”. Mais dans un film, on ne pourra jamais dire “Là, elle lui offre sa confiance” ou “Là, il lui offre sa vulnérabilité”. Beaucoup de choses ne se voient pas avec les yeux mais seulement avec le cœur. Je ne dis pas que celui ou celle qui reçoit donne toujours sa confiance, sa vulnérabilité, son écoute ou son ouverture. Il faut savoir écouter, être disponible et regarder profondément. Une personne qui reçoit peut être aussi dans un don immense. Il y a une belle expression : “se donner à l’autre” Et se donner soi, à l’autre, ça vaut bien mille baisers et caresses. Soi c’est ce qu’on a de plus précieux, non ?

Alors il n’y a plus de culpabilité à recevoir ce qui est donné, vraiment donné, par votre partenaire.

Faire l’amour sans sexe {#faire-l’amour-sans-sexe}

Pour les amateurs de films d’art martiaux, en plus des beaux combats, ce qui est aussi intéressants

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Le charabia de l’amour {#le-charabia-de-l’amour}

Partager son ressenti permet de créer une plus grande intimité pendant la relation sexuelle. Les gémissements, les râlements permettent d’exprimer son excitation mais ça reste limité. Et on n’a pas forcément l’esprit clair pour trouver les mots justes. En plus, certains mots pour certaines personnes peuvent choquer. Ça m’est arrivé une seule fois mais c’était suffisamment désagréable pour que je m’en souvienne encore. J’avais utilisé une expression qui pour moi exprimait mon degré d’excitation mais ma partenaire l’a très mal prise. Même si elle comprenait mon intention et ne m’en voulait pas, l’image qui lui était venue l’a complètement déstabilisée.

Depuis, j’ai trouvé une solution.

Alors comment exprimer ce qu’on ressent sans utiliser les mots : le charabia. Simplement marmonner des sons sans significations. Pourquoi faire ? Pour exprimer ce qu’on ressent. Dans une vie antérieure, j’étais formateur en communication. une des choses importantes à savoir c’est que les mots ont de l’importance mais 5 fois moins que l’intonation de la voix qui les expriment. Donc en utilisant le charabia, vous pourrez exprimer votre émotion, ressenti tendre, affectueux, sensuel, sexuel, animal sans peur de heurter votre partenaire par le choix des mots inappropriés. Pas de concept, pas d’imaginaire, pas de mots. Seulement l’émotion, le ressenti pur. Juste des sons qui ne veulent rien dire mais qui en disent long sur vous.

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La colère contre ma partenaire est une illusion

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Les roues patinent et on fait du sur place en voulant aller trop vite

C’est de la mecanique. Quand on fait tourner les pneus trop rapidement, on fait du surplace et plus on accelere, plus on patine. plus on ve

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Il n’y avait personne dans la valise. {#il-n’y-avait-personne-dans-la-valise.}

Cela s’est passé il y a quelques années dans un train de banlieue. Je revenais d’un cours de danse. Il était tard et il y avait une dame qui avait mis sa grosse valise sur le porte bagage au-dessus d’elle. La valise bougeait avec les vibrations du train. Elle était instable et avec les tremblements commençait à sortir du porte bagage dangereusement. Je suis venu l’aider à la remettre en place.

Mais en fait, ça ne s’est pas passé comme ça. Il y avait une femme qui se disputait avec son compagnon. Il était un peu ivre, parlait fort. Les gens dans le wagon le regardaient d’un air désapprobateur sans rien faire. Il la pousse une première fois. Elle se lève et change de place. Je sens la colère monter en moi. Il l’interpelle et elle lui répond. Il vient s’asseoir en face d’elle et continue à discuter fort. Il la pousse une deuxième fois. La violence monte vraiment en moi. Je me suis dit si j’interviens on risque de se battre, il est bien plus grand et costaud que moi je vais prendre un gros coup de poing. La scène continue de plus belle, il crie et la pousse encore. A moment, je me suis dit “Ok, j’interviens au pire on se bagarre, mais je pourrais toujours courir parce que ivre comme il était, il n’arriverait pas à me rattraper … même si nous courions en rond dans le wagon.” Je viens vers eux, et je lui demande de ne plus toucher la femme. Il écarquille les yeux. Il me dit que ce n’était pas mon problème et qu’il fait ce qu’il veut. Je répète qu’il n’a pas à pousser la femme. Il commence à s’énerver contre moi et là, la femme intervient pour le calmer et pour me dire que tout va bien. Je me rasseois. De temps en temps, il m’interpelle … mais n’a plus touché la femme du voyage.

Cette expérience était très forte, entre la colère, le sentiment d’injustice et la peur, j’ai mis deux jours à me calmer. J’ai alors fait une fiche de travail Byron Katie, si vous ne connaissez pas allez regarder ses vidéos, et j’ai médité sur cette expérience. Voici deux révélations qui me sont apparues.

Premièrement, cet homme était malheureux de la situation. Il se sentait victime d’une injustice. Il a usé un peu de violence. Mais moi aussi, j’étais violent dans ma tête, dans mes pensées. J’avais des scènes de coups, de parades, d’esquives et de fuite. Quand je me suis levé, j’étais prêt à en venir aux mains. Je voyais une situation injuste, qui me mettait en colère et pour obtenir ce que je voulais, j’étais prêt, même si je ne l’ai pas fait, à user de la violence. J’étais comme lui : prêt à user de la violence sur un autre pour avoir ma tranquillité. Impuissant face à la situation, victime de la violence d’émotions insupportables. C’était un frère en réalité. Chacun de nous est victime de son propre monde. Une autre situation, un autre contexte mais au fond, tous les deux pareils désemparés, désespérés et jusqu’à user de la violence contre un autre. J’ai ressenti tout son/mon désespoir et j’ai pleuré comme une madeleine.

Deuxièmement, on voyait que le couple était dysfonctionnel. Un bon psychologue aurait pu expliquer pourquoi cet homme en est venu à cette relation, ses attentes, ses frustrations, son enfant, son alcoolisme … bref, il s’est comporté comme ça parce qu’il n’avait pas le choix. C’était prévisible. C’était aussi prévisible qu’une valise qui tombe à cause de la répartition des poids des objets à l’intérieur. C’est là que j’ai un éclair de compréhension. Ce que j’avais déjà compris avec les moustiques avant.

Un moustique n’est jamais un mauvais moustique. D’ailleurs les moustiques qui me piquent sont de bons moustiques dans le monde des moustiques. Ce sont des mamans moustiques qui risquent leur vie en s’approchant des humains pour boire leur sang dont leurs œufs ont besoin. Depuis que j’ai compris réellement, émotionnellement, cette vérité, je ne me suis plus jamais, vraiment jamais mis en colère contre un moustique. Je continue à les écraser. Plus efficacement parce que sans colère. Avec du respect et de la compassion. Même j’éprouve de la joie à voir le théâtre de la vie. Le moustique jouant le rôle de moustique en me cherchant à me piquer. Moi jouant le rôle d’humain qui cherche à tuer le moustique pour ne pas être piquer. L’un de nous deux va gagner. L’autre va perdre. Dans les deux cas, la vie, le théâtre de la vie, gagne toujours dans son expression.

Pour en revenir à notre homme et son analyse psychologique, tous les ingrédients dans son histoire l’a amené à pousser cette femme plusieurs fois et je n’étais pas obligé d’être en colère pour intervenir. L’homme, c’est une valise. Ses problèmes, les objets dans la valise. Si je vois que la valise risque de tomber sur cette femme, je serai venu l’aider à remettre la valise en place, le coeur léger sans vouloir réprimender la valise. Cette valise était obligée de basculer. Il suffit que je me lève, la remette en place. Intervenir physiquement mais pas psychologiquement. L’intervention physique est efficace. L’intervention psychologique est nuisible. Parce qu’en fin de compte, c’est parce que je me suis fait tout un cinéma que j’ai tant tardé à intervenir entre l’homme et la femme. Sans les histoires dans ma tête de justices, de violences, de sauver une victime d’un bourreau, je serai intervenu beaucoup plus vite. D’ailleurs, depuis cette compréhension, je suis intervenu quatre fois. Deux fois pour des disputes de couples, deux fois des jeunes qui chahutent. A chaque fois, je l’ai fait rapidement, naturelle, sans vouloir sauver ou faire la morale à qui que ce soit. Je demande simplement, en souriant et d’un ton ferme si tout va bien. Ça suffit souvent pour désamorcer les choses et arrêter leur schéma.

Il n’y a personne dans la valise. La personne, ou le moustique, fait ce qu’elle a à faire. Cela apporte une grande paix que de pouvoir l’accepter psychologique. Physiquement, je peux agir. Je peux tuer le moustique, interrompre une dispute, interpeller mon interlocuteur, l’entraver physiquement ou fuir pour éviter les coups. Plus je suis calme, moins j’ai de la colère, plus je serai efficace. Un boxeur qui monte sur le ring en étant en colère a beaucoup de chance de perdre son combat, c’est encore plus pour les samouraïs qui se battaient aux sabres. La colère donne de la force mais diminue la vitesse, les réflexes et l’observation.

Quand je me dispute avec quelqu’un, quelques fois, j’arrive à me rappeler que c’est une valise avec des trucs à l’intérieur qui est en train de basculer. Il n’y a personne à l’intérieur, seulement des blessures, des souffrances, des traumas et des peurs. Je sens alors moins de colère et plus d’ouverture. C’est encore plus vrai pour les personnes qui nous sont chères. Nous attendons d’eux qu’ils nous comprennent vraiment, qu’ils nous aiment vraiment, qu’ils nous acceptent tels que nous sommes. Nous voulons qu’il y ait quelqu’un dans cette valise. Mais il n’y a personne non plus dans cette valise. Que des blessures, des peurs, des traumatismes, de la fermeture. Bien sûr, une personne ne se réduit pas à ça, mais au moment d’une dispute si. Une dispute ce n’est pas deux personnes bienveillantes et calmes qui se retrouvent, c’est deux personnes traumatisées qui se font face.

Il y a personne dans la valise. Personne à en vouloir. Redresser la valise et retourner vous asseoir tranquillement à votre vie.

Expansion de la conscience vs Focalisation de l’attention {#expansion-de-la-conscience-vs-focalisation-de-l’attention}

L’expression “expansion de la conscience” donne bien une idée aux personnes qui ne connaissent pas l’expérience, ça parle à leur imaginaire, mais induit en erreur d’interprétation pour celles qui veulent la pratiquer. Elle sous-entend un mouvement vers quelque chose à l’extérieur. Pour les néophytes, ce qui importe c’est de percevoir sur une plus longue distance, dans un espace physique ou vibratoire plus vaste. En réalité, on n’agrandit pas la perception dans l’espace mais on affine et concentre la perception vers l’intérieur : le ici.

Prenons l’exemple du télescope. On dit qu’un télescope est fait pour regarder ce qui est loin, très loin. En vrai c’est faux, c’est pour regarder le près, précisément, très précisément.

Un télescope ne regarde pas au loin. Il n’est pas fait pour aller là-bas, mais pour aller ici.

Une fusée, oui, c’est pour aller loin. On envoie une fusée au loin. Oui, c’est vrai. On fait une fusée pour qu’elle aille sur la lune, sur Mars. On crée un satellite pour qu’il atteigne Jupiter, Pluton et plus loin encore.

Mais un télescope, il ne regarde pas là-bas, il regarde ici. Il regarde et analyse la lumière des étoiles lointaines, des milliards et milliards de km, qui arrive jusqu’à nous.

La sensibilité du télescope nous permet de mieux nous rendre compte des détails, de mieux distinguer tout ce qui est “ici”. On analyse les signaux, on filtre les flous, on grossit les contrastes. En définitive on ne regarde que le ici.

L’univers entier nous arrive dans le ici, alors pourquoi aller là bas pour le trouver. Et de toute façon, nous sommes, avons toujours été et resterons pour l’éternité dans le ici. C’est donc bien ici qu’il faut regarder. Mais regarder plus profondément, plus attentivement.

D’ailleurs quand je vois un arbre là-bas, en réalité, je le perçois ici. L’image de l’arbre est sur ma rétine. Il y a même des technologies qui se développent pour envoyer la lumière directement sur la rétine au lieu d’utiliser un écran pour y créer une image. Mettre l’image ici.

Finalement, ce qui compte c’est ce qui se passe ici. En moi. Dans une écoute fine, précise, sensible.

Pour la sexualité, de mon expérience, c’est la même chose. On croit qu’il faut aller vers l’autre, apprendre des techniques pour lui donner plus de plaisir, plus d’excitation mais au final ce qui compte, c’est ce qui existe réellement en moi.

Le mental me projette dans l’imaginaire, loin de moi. C’est sa nature. Anticiper une réalité qui n’existe pas ici. Manipuler des expériences virtuelles. Me donner des solutions futures, ou plutôt imaginaire, pour des problèmes qui sont souvent dans le futur, ou plutôt dans l’imaginaire, aussi.

Pour vivre une expérience sexuelle authentique, intime, intense dans l’affection, c’est en moi que je vais écouter. Pas une écoute égotique ni psychanalytique. Mais une écoute ouverte, une écoute à tout ce qui est présent en moi, dans mon corps, dans mon cœur, dans mon sexe et dans mon esprit. Oui, j’écoute aussi mon esprit. Le mental n’est pas mon ennemi, ce n’est simplement pas mon maître. C’est un ami précieux, comme mon corps, mon coeur et mon sexe.

Mes frustrations/insatisfactions/déceptions sexuelles viennent souvent du fait que je n’ai pas été suffisamment ici durant les échanges.

La beauté de mes expériences sexuelles dépendent plus de ma capacité à être présent que mes compétences ou performances sexuelles ou celles de ma partenaire.

Sexualité heureuse, une solution pour la décroissance {#sexualité-heureuse,-une-solution-pour-la-décroissance}

Dans un voyage, ce n’est pas la destination qui compte mais le chemin parcouru. J’ajouterai parce que c’est le chemin parcouru qui nous transforme. Un grand motivateur disait que si on avait un grand objectif, un grand défi, il fallait chercher à l’atteindre. Une fois l’objectif atteint, on serait heureux. Non pas pour avoir obtenu ce qu’on voulait. Mais d’être devenu la personne qu’on voulait. Ce n’est pas toujours le cas, mais pour moi ça l’a été. En cherchant à vivre une sexualité heureuse, j’ai découvert d’excellents outils thérapeutiques et merveilleuses pratiques spirituelles. Avec tout ce cheminement, je résumerai cette évolution par “Mieux dans ma peau, mieux dans ma sexualité, mieux dans ma vie”. Quand on est bien dans sa mieux on consomme moins.

A FINIR

Le lâcher prise

Une expression très à la mode

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Le conseil que je donnerai à mon fils

Ce que je dirai à mon fils s’il était dans la même situation. au lieu de demander au futur moi, au moi grand frère ce qu’il ferait à ma place.

Conseils pour gérer les situations douloureuses

ca va durer 10 ans

donner un conseil à quelqu’un d’autre

joueur compulsif

grenouille ébouillantée

tranche de saucisson

pommier

piège à guêpe

Pour se donner du courage pour passer à l’action, dire les choses, se séparer, demander, etc

GPS vs Carte de votre sexualité

Au delà des questions de société que pose Uber, il est intéressant de regarder comment cela a pu arriver techniquement. Est-ce que c’est grâce à internet ? Non, parce qu’internet existait 20 ans avant la création d’Uber. Est-ce que c’est le développement des applications mobiles sur smartphone ? Non, parce qu’au début, le créateur d’Uber communiquait juste par téléphone pour gérer les réservations entre les clients et les chauffeurs.

On peut faire un Uber sans internet et sans smartphone. Certe beaucoup moins convivial, il faut s’appeler que sur des lignes fixes mais c’est possible. Par contre on ne peut pas avoir un Uber sans gps. Ce qui a réellement permis la création de cette entreprise c’est que n’importe qui peut savoir comment aller d’un endroit A vers une endroit B avec un gps. Avant l’invention de cet outil, les chauffeurs de taxi devait se former, apprendre par coeur toutes les rues et les différents parcours de la ville dans laquelle il allait proposer leurs services. Aujourd’hui, n’importe qui peut devenir chauffeur en s’achetant un gps.

Le seul problème, c’est que vous êtes accro à l’expérience et que vous chérissez vos souvenirs.

La réalité est toute autre : ce dont on se souvient n’est jamais réel ;

le réel, c’ est maintenant.

Nisargadatta Maharaj

Pas de confidentialité inconditionnel

Je garantis la confidentialité de mes séances à condition que mon silence ne me rend pas coupable de complicité à un crime ou délit. Exemple, aveu d’un viol sans enquête de la police.

Les extra-alphas

J’ai longtemps cherché à devenir un mâle alpha pour connaître une meilleure sexualité. Au fil des nombreuses formations et stages (constellations familiales, tantra, néo-tantra, zen,développement personnel), et surtout des relations amoureuses, je me suis rendu compte qu’en réalité, ma nature profonde est celui d’un mâle extra-alpha, c’est à dire en dehors du alpha, qui veut rencontrer des femmes aussi extra-alpha.

Même si dans le langage courant, on a perdu la vraie signification de extra qui signifie en dehors et non super. C’est comme les “jeunes” qui utilisent “trop” pour “très”. Donc j’utilise ici bien “extra” pour dire qui est “au-delà de” mais ce n’est pas mieux ni supérieur … juste en dehors. Extra-alpha veut dire en dehors des considérations des hiérarchies, une classification avec les premiers les alphas dominants les autres.

Les extra-alpha sont sortis des échelles de comparaison, de hiérarchies, de domination et des jeux de pouvoir.

Une femme extra-alpha n’est pas une alpha qui veut dominer ou être meilleure que les autres femmes. Elle ne cherche pas l’homme le plus beau du groupe, le plus riche, le plus musclé, le plus fort ou le plus dominant. Elle n’a pas besoin d’un premier dans une course de virilité. Elle désire un amant suffisamment puissant physiquement et surtout émotionnellement pour être capable de la protéger d’elle-même dans son expression totale orgasmique, de contenir son explosion violente d’énergie et de rester stable devant toutes ses réactions émotionnelles.

Elle ne veut pas un homme meilleur que les autres hommes. Elle veut un homme capable de la soutenir dans l’exploration d’elle-même, du plus incarné au plus subtile, du plus tendre au plus violent.

Un homme extra-alpha n’a pas besoin de démontrer sa virilité et sa puissance parce qu’elles sont déjà manifestées. Pas besoin de chercher à être le plus fort, le plus musclé, avoir la plus grosse voiture, être ou avoir le plus de ceci ou de cela. Il peut être doux, tendre, se montrer vulnérable, dévoiler ses émotions sans se plaindre ni fuir parce qu’il est solide. Il peut être ferme, dur tout en restant bienveillant.

Quand les deux amants arrivent à s’ancrer dans leur extra-alpha, la rencontre sexuelle se déploie dans toutes les dimensions de l’être.

C’est précisément l’objectif de mon accompagnement Sexualité sensible qui démarre bientôt. Si tu veux rencontrer un ou une extra-alpha, vient libérer d’abord l’extra-alpha qui est en toi.

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La vision profonde : boire le nuage dans la tasse; une sexualité extra-alpha. {#la-vision-profonde-:-boire-le-nuage-dans-la-tasse;-une-sexualité-extra-alpha.}

Un de mes précieux enseignants, Thich Nhat Hanh, maître du bouddhisme zen vietnamien, qui était à l’origine des pratiques de pleine conscience inspirant le MBSR, parlait aussi beaucoup de vision profonde. Beaucoup moins connu que la pleine conscience qui est à l’origine du mindfulness et du MBSR (et non le contraire comme le dit wikipedia), la vision profonde est pourtant un outil magnifique et d’une efficacité extraordinaire quand il s’agit de percevoir l’amour.

L’exemple la plus parlante de la pratique de la vision est celle de la dégustation du thé. On peut boire le thé juste pour se désaltérer, pour ne plus avoir soif. On peut aussi boire le thé en pleine conscience en portant notre attention sur les sensations en bouche : la chaleur, l’amertume, les autres saveurs, les différentes notes de parfum. On peut aussi boire ce thé avec la vision profonde. Thich Nhat Hanh utilisait l’expression boire un nuage dans sa tasse. Oui, dans le thé il y a de l’eau. Cette eau avant d’arriver dans la tasse a parcouru toute une tuyauterie. Avant encore, elle était rivière, source. Avant encore, elle était nuage. Avant encore elle était sous une autre forme sur terre. Peut-être dans une fleur, un animal, un ancêtre, un dinosaure. En tout cas, cette eau dans ma tasse a une histoire, un vécu. Sincèrement, je ne connais pas son histoire. Mais si je suis vraiment honnête, je dois reconnaître qu’elle a traversé le temps, qu’elle est tellement plus que ce que je perçois dans l’instant. Le goût de ce thé, d’où vient-il. De la feuille de thé bien sûr. Une feuille de thé qui a reçu de la pluie, du soleil, du vent. Une feuille de thé ramasser par une personne, qui l’a séchée, mise dans un sac. La feuille a fait un long voyage pour venir en France. Ensuite un chauffeur l’a transporté jusqu’au magasin. Toutes ces personnes ont travaillé pour nous, pour que nous puissions mettre ce thé dans cette tasse.

Dans ce cas, que buvons-nous vraiment ?

Alors qui est cette amante en face de moi ? Elle a une histoire. Elle a hérité de ces ancêtres. Elle vient d’une lignée de plusieurs millénaires d’êtres humains qui ont vécu, ont fait l’amour, on traversé des guerres, des maladies, des échecs, des réussites, le déshonneur et la gloire. Cette amante devant moi a une enfance, une adolescence, une vie adulte, ses joies, ses peurs, ses blessures, ses victoires, sa maturité, ses espoirs, ses amours avant moi, ses désirs, ses fantasmes, ses attentes. Mille ans ne suffiront pas pour la décrire dans sa totalité. Ce n’est pas de la poésie. C’est la réalité. La réalité est poétique. La réalité est grandiose.

Pendant longtemps, je l’ignorais. Ensuite, je l’ai souvent oublié. Maintenant, de temps en temps, je m’en rappelle.

Je ne bois pas du tout de la même façon du thé pour étancher la soif, en ressentant toutes les sensations ou en me rappelant que je suis en train de boire un nuage, du soleil, du vent et du travail des hommes.

On ne fait pas du tout l’amour de la même façon parce qu’on a des envies, par amour de l’autre ou par amour de la vie. Faire l’amour à un corps, faire l’amour à un être ou faire l’amour à la vie à travers cet être.

Duy DANG

20.11.2020

PS : Ces états de sexualité particulière, je les appelle “extra-alpha”, avec “extra” qui veut dire en dehors, comme extraordinaire, extraire, extraverti et “alpha” qui veut dire premier comme les mâles et femelles-alpha. En dehors de toute domination psychologique (on peut avoir des jeux de domination physique, mais c’est un jeu, c’est léger). Pas de recherche de performance. On est loin de la performance, de la rivalité avec les autres. Un grand joueur d’échecs ne cherche pas à gagner mais à donner le meilleur de lui-même pour vivre une belle partie. Pas de manipulation de l’autre comme lui faire donner du plaisir de peur qu’il aille voir ailleurs. Pas de demandes, pas d’attente. Ou au moins j’en suis conscient et j’essaie de les gérer en amont pour être vraiment disponible à ce moment merveilleux.

Les 3 niveaux du conflit ou plus jamais de conflit - le plus essentiel de tous mes textes

Bonjour mes amis, voici la plus belle révélation que j’ai eue. Dans le principe, rien de nouveau, ça a été dit en long et en large dans différentes traditions spirituelles, par de grands maîtres. La nouveauté, c’est que je commence à l’intégrer et j’ai trouvé une description qui pourra vraiment aider plusieurs d’entre vous. En tout cas, je l’espère de tout coeur.

Le premier niveau : il y a un pommier.

C’est le conflit classique, le conflit de territoire. Je suis fan des émissions animalières et on y voit les conflits. En période de reproduction, les mâles se battent pour avoir la possibilité de se reproduire. Les animaux se battent aussi pour défendre le territoire sur lequel ils s’alimentent et/ou se reproduisent. Finalement, ils se battent pour protéger leur vie immédiate (manger et ne pas se faire manger), protéger leur nourriture ou protéger leur possibilité de se reproduire. Si on prend du recul, il y a conflit quand il y a une richesse, plutôt rare, que plusieurs individus désirent. C’est de la nourriture, une ressource énergétique, un territoire au moyen-orient, des votes à une élection, la gloire, la reconnaissance … le sentiment d’avoir raison.Même dans une relation, quand je suis en conflit avec une personne, quand je me dispute c’est pour avoir raison. Ce “avoir raison” est unique entre l’autre et moi. Soit je l’obtiens et j’ai “raison”, soit il obtient et il a “raison”. Tout conflit, surtout les conflits psychologiques découle de la perception de la rareté d’avoir “raison”. Qui représente en fait la rareté de la “vérité”. Soit j’ai la “vérité”, soit c’est l’autre qui a la “vérité”. Et j’ai besoin de cette “vérité” pour me sentir en sécurité. Le besoin de sécurité est un besoin primaire au même titre que le besoin de se nourrir ou de respirer.

Au final, le conflit manifesté c’est un pommier entre l’autre et moi. Toutes les pommes que j’aurai de cet arbre seront des pommes en moins pour mon interlocuteur. Nous nous battons pour ces pommes. Je me bats contre toi pour avoir le plus de pommes, pour avoir le plus “raison” possible.

Le deuxième niveau : il y a deux pommiers.

Je te vois 10 pommes sur l’arbre. Tu vois 10 pommes sur l’arbre. Tu vois les feuilles bouger avec le vent. Je vois les feuilles bouger avec le vent. Je vois un oiseau se poser sur une branche. Tu vois un oiseau se poser sur la branche. Tu vois une pomme pourrie avec des moucherons. Je vois une pomme pourrie avec des moucherons. Je te dis qu’il y a une pomme rouge. Tu me dis qu’il y a une pomme rouge. Tu me dis qu’il y a une feuille jaune. Je te dis qu’il y a une feuille jaune. Je te dis qu’il y a un papillon sur cette feuille jaune. Tu me dis, non c’est une coccinelle. Là le conflit commence. Tu vas mieux regarder, et me dire que c’est bien une coccinelle. Je regarde mieux, et je te confirme que c’est un papillon. C’est le conflit. C’est la dispute. Coccinelle ou papillon ? Papillon ou pas papillon? Amour ou pas amour ? C’est une coccinelle ! Non, une coccinelle c’est autre chose, ça c’est un papillon. Ce que j’ai pour toi c’est de l’amour. Non, l’amour c’est autre chose. C’est du respect ! Non, tu ne me respecte pas !

En réalité, il y a deux pommiers. Ils ont le même nombre de pommes, le même nombre de feuilles vertes, de feuilles jaunes. Le vent souffle en même temps sur ces deux pommiers alors quand je parle avec toi, nous avons l’impression que c’est le même arbre. Il y a tellement de points communs dans nos descriptions que ça doit être pareil. C’est 99% pareil donc ça doit être pareil, et le 1% de différence c’est toi, ou moi, qui se trompe. Donc, c’est presque 100% et il y a un de nous deux qui se trompe sur le 1% perçu de différent. Mathématiquement parlant, presque 100% pareil signifie différent. C’est différent. Ce n’est pas le même pommier. Ce sont deux arbres distincts, à des endroits différents de l’espace. Quand je suis au téléphone avec toi et que nous parlons du soleil, nous parlons du même soleil. Quand nous parlons du pommier, nous parlons du pommier qui est devant nous, dans notre jardin. Le fait qu’ils aient beaucoup de ressemblance n’enlève rien au fait qu’il y a deux arbres distincts.

Quand on comprend cela, on arrête de vouloir prouver que c’est bien un papillon et non une coccinelle qui est sur la pomme. On arrête de vouloir prouver que c’est bien de l’amour, de la jalousie, de la trahison, de l’injustice. L’autre ne voit simplement pas la même chose que moi. Il voit autre chose. Comme ce qu’il décrit ressemble tellement à ce que je vois que je crois, je veux croire que c’est la même chose. Non, il est dans son pays et il parle d’autre chose. Quand je réalise cela profondément, intimement, plus jamais je ne me disputerai avec cet ami. Si je suis en forme et disponible, je lui poserai des questions pour connaître son arbre. Si je suis moins disponible, je ne chercherai pas à savoir comment est son arbre. Mais dans les deux cas, l’idée, l’envie de vouloir lui expliquer qu’il a tort n’aura plus aucun sens. Bienvenue dans un monde sans conflit.

Le troisième niveau : il y a deux étages

Au deuxième niveau, nous avons vu qu’il y avait deux pommiers. Nous nous trouvons sur une même terre. Mon territoire c’est le nord, avec le pommier du nord. L’autre possède son territoire, le sud avec son pommier. Quand je croyais que c’était le même pommier, il y avait une rencontre, un point commun entre nos deux territoires. Donc risque de conflit. Oui, parce qu’un conflit de territoire n’existe que sur les parties communes aux deux parties. Deux panthères vont se battre parce qu’elles se rencontrent chacune d’elles dit “Ceci est mon territoire. Non, c’est le mien”. S’il y en une au nord, l’autre au sud, elles ne vont pas se disputer. C’est le cas précédent. Mais si chacune d’elle, ou simplement l’une d’elle agrandit suffisamment son territoire, ça va empiéter une partie du territoire de l’autre. Si vous avez le territoire dans le nord et que vous agrandissez votre royaume, il finira obligatoirement à arriver dans le sud. Il y aura un moment où le pommier que vous avez devant vous sera aussi le pommier devant votre interlocuteur.

Nous arrivons à la dernière révélation. Toi et moi, nous ne vivons pas sur la même terre chacun dans son pays. Nous vivons dans un même immeuble mais sur deux étages différents. Chaque étage est immense avec des jardins, des pommiers, des rivières, des montagnes et des océans. Mais ce sont deux étages différents. Donc non seulement nous croyons que c’était le même étaient des pommiers différents mais en plus nous sommes à des étages différents. Alors quelle différence ? Si tu étais dans le pays du nord et moi dans le pays du sud, en agrandissant notre territoire respectif, nous aurions nous rencontrer. Nous aurions pu trouver quelque part sur terre, un pommier commun. Mais en étant sur deux étages différents, nous sommes condamnés à ne jamais nous rencontrer. Il n’y aura jamais de pommier commun.

Donc, on passe de conflit à pas de conflit (mais des conflits potentiels) puis à pas de conflits potentiels non plus.

Je suis à mon étage. Tu es ton étage. Nous avons des interactions. Tu es au dessus donc quand tu tapes du pied j’entends quelque chose. Quand je joue du tambour, tu entends quelque chose. Quand il y a une inondation, chez moi il y a quelque chose. Mais jamais la même chose. Quand nous comprenons cela, nous pensons que nous sommes toujours disputés parce que nous croyons être côte à côte. Mais nous ne nous sommes jamais rencontrés, ni à mon étage, ni à ton étage.

Et nous ne nous rencontrerons jamais, nulle part … sauf si nous entrons profondément en nous-même, dans le silence, dans la vacuité … parce que le silence est partout, la vacuité est partout et c’est là que nous pouvons nous retrouver.

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Jouissance et l’art du tir à l’arc {#jouissance-et-l’art-du-tir-à-l’arc}

Comme je ne suis pas un trop mauvais amant, il m’est arrivé de faire jouir ma partenaire. Mais comme je ne suis pas un amant parfait, il est arrivé plusieurs fois qu’elle me dise “Tu m’as fait jouir trop tôt”. Expression qui est riche d’enseignement : la jouissance n’est pas ce qu’elle voulait. Nous avons atteint la cible mais ce n’était pas ça qu’elle voulait ? Mais quoi alors ?

Dans l’art du tir à l’arc, il y a trois niveaux. Le mauvais, le bon et le maître. La flèche du mauvais n’atteint pas le centre de la cible. La flèche du bon élève atteint le centre de la cible. La flèche du maître atteint le centre de la cible mais c’est différent.

Un américain, Eugen Herrigel, va étudier l’art du tir à l’arc au Japon. Après plusieurs mois d’apprentissage, ses tirs s’améliorent jusqu’à atteindre le centre de la cible. Mais à chaque fois, le maître lui dit que son tir n’est pas correct. Il ne comprend pas pourquoi les résultats parfaits de son tir ne suffisent pas au maître. Il continue son apprentissage, des tirs, des tirs parfaits, mais jamais le maître ne valide. Le dernier jour du séjour arrive.

Déçu de n’avoir pas réussi à atteindre le tir zen, il se rend quand même au dojo pour dire au revoir à son maître et ses condisciples. Le maître étant dans une discussion interminable avec quelqu’un d’autre, par passer l’ennui, Eugen fait quelques tirs quand un moment donné la flèche atteint le centre de la cible avec un son complètement inhabituel. Les conversations s’arrêtent et tous les yeux se tournèrent vers Eugen. Il venait de réussir son tir.

Quand il demande des éclaircissements, son maître lui explique que jusque-là, l’esprit d’Eugen était alourdi par la volonté de réussir, la pression d’atteindre son objectif avant de rentrer aux Etats Unis. Aujourd’hui qu’il avait renoncé à son but, son mental était libre et sa flèche légère.

Quand un élève lui demanda ce qu’il devait faire pour mettre la flèche au centre de la cible, le maître lui dit : “La question n’est pas ce que tu dois faire pour atteindre le centre, parce que la nature de la flèche est de toucher le centre d’une cible. La question à te poser c’est : qu’est-ce que tu fais qui empêche la flèche d’y aller. Quand tu auras enlevé ces entraves, la flèche ira d’elle même au centre.”

Prends le temps et le calme d’écouter ton sexe, ton coeur et tout ton coeur. Est-ce que c’est vraiment réussir à jouir que tu veux ? Ou alors réussir à enlever tout ce qui entrave l’expression de la jouissance naturelle de ton corps comme la peur, le manque, la vulnérabilité, la frustration, la colère ou les attentes ?

Il faut arrêter de lire et d’écouter les experts, les docteurs et autres spécialistes qui vous expliquent comment faire jouir votre partenaires ou atteindre des jouissances phénoménales et multiples avec des techniques particulières. Ces techniques peuvent marcher effectivement. Mais ces gens sont des juges de compétitions. Ils ne font que compter le nombre de flèches dans la cible. Ils ne regardent la beauté du tir, l’élégance de la trajectoire de la flèche ni n’écoutent la musique de la flèche qui touche la cible.

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Sortir du Tantra et de la sexualité sacrée

Le Tantra, ou plutôt le Néo-Tantra, et la sexualité tantrique sont à la “Sexualité” ce qu’une église est à Dieu.

Dans une église, l’architecture, l’organisation des espaces, le jeu des lumières, la construction des formes et même l’espace sonore favorisent la prière, le retour au calme, au précieux au divin. Même quand on est athée, on est touché par l’atmosphère qui s’y dégage. C’est plus facile d’être calme dans une église. C’est plus facile de faire une prière dans une église. C’est plus facile de rencontrer Dieu dans une église. Mais Dieu est partout. Dans l’église mais aussi en dehors de l’église. Dieu est dans les nuages, le vent, les pierres.

Un jour Nasreddine, le Hodja, était en train d’uriner. Un passant l’interpelle, crie au sacrilège parce que Nasreddine dirigeait son urine en direction de la mosquée. Nasreddine lui demande alors de lui trouver une pierre où Dieu ne se trouve pas pour pouvoir uriner dessus. Le passant confus partit sans mot dire.

Un moine zen, en pèlerinage, s’arrête dans un tout petit temple pour la nuit. Comme la nuit est glaciale, il brûle le seul objet en bois qu’il trouve, c’est-à-dire la statue de Bouddha. Le gardien du temple, qui découvre que la statue brûlée au matin, voulait punir le moine. Le moine se mit alors à chercher frénétiquement quelque chose dans les cendres. Le gardien : “Mais qu’est-ce que tu cherches ?”. Le moine : “Les restes des os de Bouddha”. Le gardien : “Mais tu es fou ! Le Bouddha n’est pas dedans !!!”. Puis un grand silence gêné du gardien.

C’est très bien les stages de Tantra pour découvrir de nouvelles dimensions dans la sexualité. Pour certains, moi le premier, c’est une grande étape. Mais qu’une étape. C’est très bien de vouloir une “sexualité sacrée”. Mais un moment, toutes ces images s’arrêtent naturellement. Il ne faut pas rester enfermé dans les concepts et les pratiques. Je suis toujours gêné par les termes “sexualité tantrique”, “amant tantrique”, “sexualité sacrée” et autres expressions très poétiques, donc très attrayantes, parce que la beauté de ces mots risquent de focaliser notre attention sur des moyens, les églises, plutôt que sur l’objectif, Dieu.

Pour que ce soit vraiment clair. Je ne suis pas contre le Tantra, la sexualité sacrée, la sexualité tantrique. Je suis pour à deux cents pour cent. Je vous invite, si vous sentez l’appel, à faire des stages et des formations en Tantra. D’ailleurs, dans les formations que je propose, il y a quelques pratiques fondamentales que j’ai apprises dans ma formation en tantra. Sortir de l’idée du tantra, sortir de l’idéalisation du tantra, sortir de la mythologie pour mieux entrer dans ce qui vous touche sans y mettre des étiquettes.

Plus on valorise un concept, une expression, un idéal, moins on regarde ce qu’est la réalité et moins on voit l’immensité, la complexité de l’être.

Ne pas s’enfermer dans les mots ni dans les pratiques qui ne sont que des moyens pour un objectif bien plus grand et plus précieux : Vous.

PS :

C’est pour ça que je préfère parler d’une sexualité extra-alphas. De extra, le préfixe qui signifie en dehors de (comme extra-ordinaire, extraterritorial, extraconjugal, extraterrestre … et pas du tout comme extra-fin ou c’est extra). Alpha, en rapport avec le monde animalier où l’alpha est le dominant, le premier. Donc sortir de toutes les structures hiérarchiques de groupe, arrêter les courses pour être le plus quelque chose, et aussi de la hiérarchie mentale avec le bien en haut, le mal en bas : Ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas faire. Sortir de tout ça. Ce n’est pas la meilleure expression que j’ai trouvé, c’est la moins pire ;)

Mes besoins et mes envies sont non négociables

Dans une relation, on ne peut pas forcément avoir toujours ce qu’on veut. Le piège c’est de réfléchir à ce que le couple veut avant d’avoir trouver ce que chacun veut.

Alicia en couple, relation distante. Ils se retrouvent une fois par mois. Questions qui a fait mouche : de combien de temps dans l’idéal tu veux pour vivre le moment sexuel. idéal 3h, besoin 2h (en-dessous je suis insatisfaite), La vie ne me permet pas de les avoir, par exemple je ne peux avoir que 1h30 : Donc, c’est normal que je me sens insatisfaite. Si on commence à discuter avant que je sois au clair, il peut arriver que 1h30 soit tellement évident que c’est le maximum que je ne m’autorise pas à regarder plus loin. Comme c’est logique, ça peut primer sur le ressenti et je m’anesthésie pour ne pas sentir la frustration.

Donc écouter, réfléchir, trouver ma quantité idéale, fréquence, temps, endroit, horaire.

Ensuite le niveau des besoins, le minimum en dessous duquel je serai forcément frustré.

Après seulement, discuter avec son partenaire en ayant ces points importants en tête. Des fois, on a pas ce qu’on voudrait, l’idéal. Des fois, on n’a pas ce qu’il nous faut. Le besoin. Mais au moins, on a conscience de l’effort fourni. Ce n’est pas grave de ne pas avoir la quantité de nourriture idéale. Ce n’est pas grave de ne pas avoir sa quantité de nourriture journalière, on peut même jeûner. Mais au moins, on reste vigilant parce qu’on c’est que tire sur les réserves et il y aura un point où ça sera irrécupérable.

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Des hommes fuyants, des femmes paranoïaques {#des-hommes-fuyants,-des-femmes-paranoïaques}

Evidemment la plupart des hommes ne sont pas fuyants, et la majorité des femmes ne sont pas paranoïaques. Je décris ici quelques personnes que je connais dont ces comportements arrivent de temps en temps.

Je répète qu’il s’agit que de certains hommes et de certaines femmes. Pas de généralité mais je ne peux mettre “certains” et “certaines” à chaque fois. Merci pour votre compréhension.

1/ La femme a peur.

La pensée plus ou moins inconsciente qui l’angoisse c’est : “Je ne peux pas être aimée“

Cela se traduit par la pensée plus ou moins consciente : ”Il ne m’aime pas”. Parfois, à la place d’aimer c’est respecter, considérer ou donner de l’importance.

La tendance : interpréter ce que dit, fait, ne dit pas ou ne fait pas son partenaire comme preuve de la pensée “Il ne m’aime pas”.

La réponse à cette peur : communiquer, chercher à comprendre, poser des questions, donner des conseils.

Une piste à explorer pour cette femme : arrêter de se centrer sur elle et s’intéresser à son partenaire. En étant curieuse à l’intérieure mais pas forcément sur l’extérieur. Quand une entomologiste étudie les fourmis, elle ne pose pas des tas de questions. Elle ne va pas interagir avec les fourmis en faisant sans arrêts des expériences comme mettre un sucre, boucher la fourmilière ou je ne sais pas quoi encore. Elle reste tranquille, elle les observe de loin avec les yeux mais de près avec son cœur. Quand elle pense les avoir assez bien compris, de temps en temps, elle tente une petite expérience pour vérifier son hypothèse.

2/ L’homme a peur.

La pensée plus ou moins inconsciente qui l’angoisse c’est : “Je ne peux pas être aimé“

Cela se traduit par la pensée plus ou moins consciente : ”Je ne suis pas à la hauteur”. Parfois, à la place c’est de ne pas être assez bien, assez fort, assez solide.

La tendance : interpréter ce que dit, fait, ne dit pas ou ne fait pas sa partenaire comme preuve de la pensée “Je ne suis pas à la hauteur”.

La réponse à cette peur : s’isoler, éviter le dialogue et la confrontation, des réponses évasives et minimales.

Une piste à explorer pour cet homme : arrêter de se centrer sur lui-même et s’intéresser à sa partenaire. La vérité n’est pas toujours facile à dire mais elle est nécessaire pour l’évolution. Le déni, ne pas reconnaître la vérité, ce qui revient un peu à ne pas le dire à l’autre, est la première des cinq phases du deuil énoncées par Elisabeth Kübler-Ross. Tant qu’on reste dans cette phase, on évite la colère et la tristesse des phases suivantes. C’est vrai. Mais on n’évolue pas et on reste figé dans la situation problématique. Parfois, il faut désinfecter la plaie et la nettoyer pour qu’elle ne s’infecte pas. Ça fait mal sur le coup mais ça évite l’infection après.

Ces pistes peuvent aider à mieux gérer la situation. Et il y a une ultra-solution commune vraiment efficace même si elle peut être plus difficile à réaliser. Si j’avais un homme fuyant ou une femme paranoïaque devant moi, je lui dirais quelque chose comme ceci :

Premièrement, tu n’es pas mieux que les autres. Pendant des siècles, les gens ont cru que la terre était plate. Ils en étaient convaincus, persuadés, c’était pour eux une vérité absolue et indiscutable. Ils s’étaient trompés. Donc, la prochaine fois que tu me dis que tu es persuadé de quelque chose à 100%, je te répondrai “Peut-être que tu te trompes comme ceux qui croyaient que la terre était plate”.

Ensuite, tu crois ou tu es persuadé que tu n’es pas digne d’amour. Que telle que tu es il ne t’aime pas, tel que tu es elle ne te trouve pas à la hauteur. En fait, tu es en train de projeter tes propres pensées. C’est toi qui ne te trouve pas à la hauteur. C’est toi qui ne t’aime pas. Pour être plus exact, ce n’est pas toi mais le regard emprunté des autres sur toi. C’est le regard des autres, le jugement des autres sur toi qui trouvent que tu n’es pas assez bien, pas assez digne d’amour. Parce qu’au fond de toi-même, quand tu mets de côté ce que t’ont dit tes parents, la société, l’église, la morale, tu sais bien que tu es digne d’amour, digne d’être aimé. Tu sais bien que tu as fait de ton mieux à chaque instant de ta vie. Sans le jugement des autres, sans ton jugement emprunté aux autres, tu sais bien que tu as fait comme tu pouvais, avec ce qui était là. Avec un regard sincère sur toi-même, tu te prendrais dans le bras, dans le cœur et tu te dirais combien tu as été courageux malgré tout, combien tu es fier de ce que tu as réussi à traverser, combien ton cœur veut être grand ouvert.

Les grecs de l’antiquité savaient que la terre n’était pas plate par cette seule observation. Quand on voyait un bateau à l’horizon, on voyait d’abord le haut du mât puis le reste du bateau. Si la terre était plate, on devrait voir apparaître tout le bateau en entier.

L’observation que tu peux faire de toi c’est celle de la logique. Soit tu n’es pas digne d’être aimé alors ça ne sert à rien de chercher à l’être. Tu es fou ou folle. Soit tu es digne d’être aimé et ça veut dire qu’au fond de toi tu sais que tu es digne d’être aimé. Parce qu’au fond de toi tu t’aimes déjà. Mais tu ne le sais pas. Comme les gens ne savaient pas que la terre était ronde. Ne pas savoir que la Terre est ronde n’empêche pas à la Terre d’être ronde. De même, ne pas savoir que tu t’aimes ne t’empêche pas de t’aimer déjà. A partir du moment qu’ils ont su qu’elle était ronde, des gens se sont mis à l’explorer et ont découvert l’Amérique. La réalité c’est que la Terre a toujours été ronde, c’est seulement notre regard qui a changé et avec un regard plus juste, on a découvert l’Amérique.

La vérité c’est que tu t’es toujours aimé profondément sans le savoir, c’est seulement ton regard qui est à changer et avec un regard plus juste, tu découvriras peut-être ton Amérique.

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Il n’y a pas insatisfaction sexuelle {#il-n’y-a-pas-insatisfaction-sexuelle}

L’insatisfaction sexuelle est une illusion. Une erreur d’interprétation du ressenti.

Pendant des années, je croyais à l’épanouissement sexuel. Je croyais que ressentir des orgasmes intenses, expérimenter de nouvelles pratiques, exécuter différentes positions allaient me faire ressentir la pleine satisfaction dans la sexualité, la plénitude complète que je cherchais.

Il y a tellement de livres, de stages, de formations qui promettent des jouissances explosives ou expliquent comment atteindre l’orgasme, rendre folle son amant, maîtriser l’art des caresses, faire jouir sa partenaire. Sans compter les guides sur différentes pratiques sexuelles et les films avec des scènes où l’excitation explose comme des volcans. Tout cela avait tendance à me culpabiliser, me complexer et développer le sentiment que je n’étais pas assez bien pour vivre une sexualité épanouie, j’avais besoin de connaissances pour améliorer ma vie sexuelle.

Je me suis cherché dans la sexualité. C’était une erreur indispensable. C’était une erreur parce qu’on ne se trouve pas dans la sexualité. On n’enlève pas sa frustration sexuelle dans la sexualité. On ne devient pas plus heureux avec une sexualité plus riche même avec de grands pics de plaisir (mais il faut les avoir atteints pour le savoir). C’était indispensable parce que le niveau d’insatisfaction dans la sexualité est un excellent indicateur de mon état d’insatisfaction par rapport à la vie.

Zig Ziglar, dans “Rendez-vous au sommet”, disait qu’il faut faire tout son possible, mettre tout son cœur pour atteindre son objectif le plus élevé. Parce qu’une fois qu’on a atteint cet objectif, on découvrira deux choses. Premièrement, l’objectif ne vaut pas grande chose et que ça n’apporte pas du tout le bonheur espéré. Deuxièmement, ce qui a de la valeur c’est à quel point on a changé, évolué pour atteindre cet objectif.

Pendant longtemps, je voulais une sexualité légère, intense, libre, intime, authentique. Mais il n’y a pas de sexualité légère, libre, intime ni authentique. Même si je le formule souvent comme ça. J’ai découvert que la sexualité n’est que l’expression de moi-même. Ce qui est vrai c’est que je n’étais pas léger dans l’expérience sexuelle. Je n’étais pas assez présent pour sentir l’intensité du moment. Je n’avais pas le courage d’être libre et authentique avec ma partenaire. J’étais trop dans la recherche du plaisir pour soigner mon mal-être pour être intime avec mon amante. En réalité, ce que je cherchais sans me l’avouer c’était de me sentir plus léger, plus libre, plus authentique, plus intime avec ma partenaire. Il s’agit toujours que de moi. Mais si quelqu’un m’avait dit qu’il ne fallait pas chercher à améliorer sa sexualité mais soi-même, franchement je lui aurais rigolé au nez. J’étais idiot. Plus exactement j’étais simplement ignorant. Ici, je prends le risque de dire la vérité parce que si vous lisez un texte comme celui-ci plutôt qu’un blog du type “Comment réussir à faire jouir à chaque fois” c’est que vous êtes bien plus avancé que je ne l’étais.

Ce que j’ai appelé insatisfaction sexuelle est en réalité mon insatisfaction de ne pas avoir exprimé complètement qui j’étais. De ne pas avoir donné tout mon être à ma partenaire. Ca fait bizarre de le reconnaître mais quand on se sent frustré après une expérience sexuelle, ce n’est pas parce qu’on n’a pas assez reçu, mais au contraire, parce qu’on a pas assez donné. On n’a pas tout donné de soi. On n’a pas assez aimé. On n’a pas pu aimé de tout son amour. Ce qui compte, c’est ce que je ressens une demi-heure après l’expérience. Même avec des orgasmes extraordinaires avec beaucoup de plaisir, je peux ressentir une mélancolie, une déprime après. Et inversement, sans orgasme, sans jouissance, je peux me sentir comblé et nourri profondément. Quand j’ai suffisamment donné, je me sens nourri, en paix. Je sens une grande quiétude, une tranquillité vaste qui me porte.

La sexualité étant un domaine avec des tabous, des interdits, des traumas, des frustrations, des besoins physiologiques, des besoins psychologiques et beaucoup de publicité se révèle être un lieu où mon manque de légèreté, de liberté, d’authenticité et d’intimité se voient le plus. Quand un médecin traditionnel chinois prend le pouls au poignet, ce n’est pas parce que le poignet est malade mais parce que le poignet est relié à tous les organes à la fois. La sexualité était à mon mal-être ce que le poul est à la santé du corps : Un excellent outil de diagnostic.

Alors mes amis, continuez à chercher une sexualité heureuse. Un bon focus améliore l’efficacité de la démarche. Cependant je vous invite à vous demander si ce que vous voulez réellement ce n’est pas d’être simplement heureux et que cela s’exprime dans la sexualité.

Des conflits, des ponts et de l’amour {#des-conflits,-des-ponts-et-de-l’amour}

On parle des conflits quand des intérêts s’opposent ou quand il y a lutte pour un territoire. Avec les autres, la plupart des conflits sont des conflits d’opinion, de point de vue, chacun cherchant à montrer qu’il a raison. Nous croyons qu’il existe un territoire qui s’appelle le Monde que nous voyons, entendons, touchons, comprenons et mieux encore connaissons.

En réalité, ce Monde, je ne le connais pas. Ce que je connais c’est ce que je vois du monde, ce que j’entends, ce que je touche, ce que je perçois et surtout, surtout ce que j’en pense. Mais ma vision du monde est différente de celle de certains hommes daltoniens qui ne voient qu’avec deux couleurs, et différentes des quelques femmes qui voient en quatre couleurs. Pareils pour les autres sens. En fait, ce monde est mon monde. Personnel, intime et impénétrable. Cela signifie aussi que le monde de l’autre est personnel, intime et impénétrable.

A partir du moment où je réalise, où j’intègre ce constat alors je n’ai plus besoin de défendre mon territoire, ma vérité parce qu’ils sont inattaquables. Mon interlocuteur et moi avons deux perceptions du monde. Une chose peut être vraie dans son monde, comme le nord est en haut de la carte, et fausse chez moi. Cela ne remet en cause ni sa vérité, ni la mienne. Ça peut être aussi le mois d’août est en été. Tout ce que la personne connaît c’est son monde, sa perception et son histoire.

Quand je me sens en conflit, je suis sur mes gardes, je défends ma vérité, je défends ma sécurité. De temps en temps, je me rappelle que mon monde est en sécurité, inatteignable par l’autre, je peux me détendre. Je peux reconnaître que mon interlocuteur est en train de me parler de son pays, de son histoire, de son regard, de sa compréhension. Ils ne parlent jamais de moi, de mon expérience, de mon monde. Nos mondes sont tellement différents. Nos pays sont différents. A ce moment-là, quand je vois clairement que nos pays sont différents, que sa vérité est dans son pays, et ne remet pas en cause la vérité de mon pays, alors je suis plus disposé à faire un pont entre les deux.

Sur ce pont, ce n’est pas la vérité qui voyage mais l’amour.

“Le plus grand ennemi de la connaissance n’est pas l’ignorance mais l’illusion de la connaissance”, Stephen Hawking. Je crois connaître le monde l’autre parce que je crois que c’est le même monde que le mien. Je crois connaître l’autre parce que nous avons beaucoup échangé ensemble … Illusion.

“Juger, c’est de toute évidence ne pas comprendre puisque, si l’on comprenait, on ne pourrait pas juger.” André Malraux. Quand le conflit vient, c’est que mon juge intérieur se met en route. Alors plutôt que de condamner et de dire que l’autre a tort, je peux essayer de mieux le comprendre.

Pour terminer, deux citations de Thich Nhat Hanh, que vous ne trouverez pas sur internet parce que ce n’est pas dans ses livres mais sur des affichettes dans son centre le village des Pruniers : “Écoute à nouveau pour comprendre” et “Regarder profondément pour aimer”

Sur ce pont, ce n’est pas la vérité qui voyage mais l’amour.

Thich Nhat Hanh

Beaucoup de personnes associent sexualité consciente/divine/sacrée/supérieure/précieuse au Tantra. Rien n’est plus faux. Premièrement, parce qu’il y a plusieurs tantra : bouddhiste/hindouïste avec des formes différentes en Inde, Cachemire, Tibet, Coréen, Vienamien. Secundo, parce que le cheminement de la sexualité heureuse c’est le cheminement pour être heureux et cela s’exprimera dans la sexualité. Vous comprenez pourquoi je n’utilise pas le mot tantra. Aujourd”hui, je vous partage des paroles de Thich Nhat Hanh, grand maître zen du bouddhisme vietnamien. C’est à la fois un enseignant et un grand poète. Je pourrais dire que la plupart des images poétiques que j’arrive à mettre dans mes textes m’ont été inspirées par son regard, celui de la vision profonde.

Voici plusieurs de ses citations qui sont autant d’invitations indirectement à une sexualité heureuse. Ce qui est entre parenthèse est l’adaptation des paroles du maître par moi-même dans le thème qui nous intéresse ici :

Le plus précieux cadeau que nous puissions offrir aux autres (à notre partenaire) est notre présence. Quand la pleine conscience prend dans ses bras ceux que nous aimons, ils (son corps et son esprit) se mettent à éclore comme des fleurs.

Va (caresse) lentement, ne te hâte pas, chaque pas (toucher) t’emmène au meilleur instant de la vie.

Nous sommes ici et maintenant… Nous en sommes conscients et le seul moment à vivre est cet instant présent. Unique et merveilleux moment… C’est le seul moment qui soit réel.

La méditation (sexualité) n’est pas une évasion mais une rencontre sereine avec la réalité (nous-mêmes).

Marcher (ou faire l’amour) pour le simple plaisir de marcher (ou faire l’amour), librement et avec assurance, sans se presser. Arrêtons-nous et regardons autour de nous (en nous) et voyons comme la vie est belle. Marchons (faisons l’amour) comme des êtres libres et sentons nos pas (caresses) s’alléger au fur et à mesure que nous marchons (faisons l’amour).

Quand nous touchons notre souffrance (partenaire) avec pleine conscience, nous commençons à la transformer.

Vivre (faire l’amour) en pleine conscience, ralentir son pas (mouvement) et goûter chaque seconde et chaque respiration (et chaque contact) cela suffit.

Je sais que si je ne prends pas soin de moi, je ne pourrai pas prendre soin d’autrui.

Aimer, c’est être vraiment présent

| Être conscient de sa respiration et savoir toucher la vie en soi (et son partenaire) est une grande joie. | | :—- |

Quand nous pratiquons la paix (en faisant l’amour) et quand nous pouvons sourire (voire même rire), notre paix peut influencer l’univers entier (et notre partenaire).

Les trois calligraphies du maître dans ma chambre :

“Respire”

“Souris”

“C’est cela”

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Les 4 accords toltèques

  1. Que ma parole soit impeccable

C’est l’accord le plus difficile pour moi. Concrètement cela signifie dire la vérité, rien que la vérité et toute la vérité. C’est difficile parce qu’en parlant de mes ressentis, mes désirs, mes fantasmes, mes peurs et mes blessures je me montre vulnérable, exposé à tous les dangers de rejet, d’abandon. J’enlève toutes les protections. Je retire le masque qui me protégeait. Mais c’est une étape indispensable.

Au fond de moi, j’ai envie d’être aimé tel que je suis et j’ai peur de ne pas l’être. Comme j’ai peur qu’elle ne m’aime/me désir pas pour qui je suis, j’enfile un masque pour lui plaire, pour correspondre à ses attentes. Paradoxalement, c’est parce que j’ai toujours porté un masque, parce que je ne me suis jamais montré moi-même que je ne peux pas être aimé totalement. Comment savoir si l’autre m’aime réellement si je garde un masque, même minuscule. Je lui interdis l’accès à mon être et ensuite je voudrais qu’elle m’accepte complètement dans mes ombres et mes lumières ?!? Je lui demande l’impossible.

Un jour j’en ai eu assez du masque. Le prix à payer, faire semblant est devenu trop cher. Je ne sais pas si c’est vrai qu’un peuple prêt à sacrifier sa liberté pour sa sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre et finit par perdre les deux, mais j’ai longtemps sacrifié ma vérité pour mon confort et j’ai fini par perdre les deux.

  1. Ne pas faire de supposition

La supposition que j’ai le plus entendu c’est “Si il m’aime alors il devrait faire ceci…” ou “Si elle m’aime, elle devrait savoir cela …” Ma partenaire n’est pas télépathe ni médium. Et moi non plus d’ailleurs. Je ne connais pas si bien ma partenaire. Quelle est la meilleure preuve ? Quand elle m’irrite, me frustre ou me met en colère. Quand une personne vous irrite ou vous déçoit c’est qu’elle ne correspond plus à l’image que vous avez d’elle. Vous avez supposé qu’elle devait être comme ci ou comme ça. Est-ce que vous êtes irrité parce que la pluie vous mouille ? Non, la pluie ça mouille. Chaque colère, chaque déception nous renvoie à la distance entre ce que nous attendons de l’autre et ce qu’il est actuellement. En réalité, il ne s’agit pas de l’autre mais de ma mauvaise connaissance de l’autre et de la réalité.

  1. Ne rien prendre personnellement

Votre partenaire agit en fonction de son histoire, de ses expériences, de ses croyances. Cela devient vraiment clair en appliquant les autres principes. Quand je me rends compte que je fais beaucoup de suppositions (accord 2 ), donc ma partenaire sûrement aussi, et que je vois qu’elle a toujours fait de son mieux (accord 4), je comprends qu’il n’y a rien de personnel dans mes interactions avec elle.

  1. Faire de mon mieux

C’est non seulement à chaque instant faire de son mieux mais aussi reconnaître qu’à chaque moment passé, dans toutes les situations douloureuses, j’ai fait de mon mieux. Beaucoup de colère contre l’autre se formule par “Elle m’a fait, ou ne m’a pas fait ceci ou cela”. C’est une première étape de la compréhension. La deuxième étape est de reconnaître ma responsabilité, que “C’était à moi de faire/ou ne pas faire ceci ou cela. C’était de ma responsabilité, dans mes compétences”. La colère est dirigée contre moi. Peut-être qu’elle se transformera en tristesse ou en culpabilité. La troisième étape est de voir que j’ai fait de mon mieux, je ne pouvais vraiment pas faire plus ni autrement. J’étais piégé dans mes concepts, mes valeurs, mes croyances. La quatrième étape, la colère devient compassion pour l’autre. Il a fait de son mieux aussi. Comme moi, il était enfermé dans ses certitudes, ses blocages et ses défenses. Au final, cinquième étape, c’est la compréhension, la compassion. C’est le “pardon radical” de Colin Tipping. Ou la formulation encore plus juste de Byron Katie “Le pardon, c’est découvrir que ce que vous croyiez s’être passé ne s’est pas passé, qu’il n’y a jamais rien eu à pardonner. Personne n’a jamais rien fait de terrible. Il n’y a rien de terrible excepté vos pensées au sujet de ce que vous voyez.” Pour vous-même comme pour l’autre.

La sexualité heureuse, c’est ce qui vient quand je me suis nettoyé des fausses pensées sur moi, sur l’autre et sur la vie. Quand je n’ai plus de colère, de frustration, de reproche je suis présent à ma partenaire. Je suis léger dans le toucher, joyeux dans le contact. Mes mouvements peuvent être lents ou vigoureux, mes caresses délicates ou fermes, mes morsures violentes ou douces, c’est toujours avec le cœur tendre et ouvert.

Le plus grand malentendu

Le plus grand mal entendu c’est que la femme croit qu’elle a besoin d’être aimée et que l’homme croit devoir être à la hauteur.

La femme ne pense pas en terme d’amour, l’homme ne pense pas en terme de compétition. Les deux pensent en termes de manque et espèrent que leur partenaire leur donnera de quoi le combler.

Quand on comprend qu’on est parfait comme on est, pas idéal mais parfait parce que sans idéalisation tout est parfait en tant que tel, on n’attend plus rien de son partenaire et on le laisse libre d’être tel qu’il est … c’est la meilleure voire la seule façon d’aimer. Le reste n’est que marchandage et recherche de compensations.

Tout va bien.

Si tu es une femme, tu es parfaite et tu n’as pas besoin d’être aimée pour avoir le droit d’exister. Tu es une Reine fière, autonome, qui règne sur son royaume. Tu n’as pas besoin de Roi encore moins de Prince. Tu n’es plus une princesse.

Si tu es un homme, tu es parfait et tu n’as pas besoin de prouver quoi que ce soit. Tu es un Roi avec son royaume. Tu n’as pas à prouver ta bravoure en allant traverser des territoires hostiles ou tuer des dragons.

Mes amis, nous sommes parfaits tels que nous sommes. Nous nous n’avons pas à faire d’efforts pour être aimés ou dignes d’être aimés. Que nous rencontrions ou pas “le bon/la bonne” partenaire ne dépend pas de nous en fait, mais c’est la décision de la Vie.

Comme la Vie a décidé de notre naissance, sans que nous n’ayons rien à faire, ni à prouver, elle a déjà décidé de notre mort et de nos relations amoureuses passées et futures … il n’y a rien à faire que de profiter.

La Vie nous aime déjà et ça pourrait nous suffire.

Pourquoi tu ne seras jamais assez bien

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Les images érotiques

Ce qui importe le plus dans la sexualité c’est le ressenti. Bien que la vue ait son importance, il ne faut pas qu’elle prédomine sur le sens du toucher. Le sens essentiel est le toucher. On peut faire l’amour en étant aveugle, sourd, anosmique ou agueusique mais on a besoin de sentir le contact.

Malheureusement, notre société est submergée d’images érotiques. Ce n’est pas que les images soient érotiques qui posent problème c’est les standards de beauté qu’elles véhiculent. Des femmes et des hommes de tailles mannequins. Le pire c’est que même certains professionnels de la sexualité “en conscience”, “tantrique”, “sacrée” affichent dans leurs communications des images de ce type. Cela ne fait que renforcer la pression de l’image et d’un corps idéalisé, surtout de la femme, le maquillage, les prothèses mammaires, les lèvres gonflées, les liftings et autres artifices révélant à l’extérieur un refus intérieur de soi-même.

Faisons attention aux canons de beauté pour la sexualité et privilégions l’écoute, le ressenti. C’est pour cela que je n’ai jamais mis d’image pour mes textes jusqu’à aujourd’hui. J’ai enfin trouvé une image qui évoque pour moi l’orgasme sexuelle sans aucune représentation de corps super sexy mais qui m’inonde de joie et de paix.

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Ma grande erreur sur la sexualité

Il y a tant d’articles de magazines, de vidéos et de livres qui expliquent comment directement améliorer la sexualité … de la mauvaise façon.

Il y a tellement de gens, moi y compris pendant des années, qui ont une conception erronée des interactions autour de la sexualité.

Voici ce que je croyais :

1/ La sexualité épanouir & nourrissante

-——— va améliorer -————

2/ L’affection et l’amour

-——— va améliorer -————

3/ L’aisance dans la communication

-——— va améliorer -————

4/ Le sentiment de bien-être profond

Mais en réalité voici ce que j’ai découvert, c’est que cette chaîne a été prise à l’envers. Voici comment ça se passe, et pourquoi tant de personnes restent insatisfaites, frustrées avec un sentiment d’incomplétude. Il faut développer :

a/ L’AUTONOMIE AFFECTIVE

-——— ce qui va permettre -————

b/ L’AUTHENTICITÉ DANS LA COMMUNICATION,

-——— ce qui va amener à -————

c/ LA MANIFESTATION DE L’AFFECTION ET DE L’AMOUR,

-——— ce qui conduit naturellement à -————

d/ UNE SEXUALITE HEUREUSE

-——— ce qui va développer (c’est magique) -————

a/ L’AUTONOMIE AFFECTIVE

Et voilà comment on obtient une cercle vertueux.

Je vous invite à vous inscrire à ma newsletter et recevoir mon guide PaRaSoL pour initier un changement dans votre sexualité. C’est ici :

Personne ne mérite d’être quitté {#personne-ne-mérite-d’être-quitté}

On entend les gens expliquer à quel point leur compagnon, compagne a de graves défauts. A tel point, que cela mérite qu’on mette fin à la relation. Quand je dis les gens, je parle aussi de moi bien sûr. De mon vécu, et avec du recul sur mes relations, je me suis rendu compte que personne ne mérite d’être quitté. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas arrêter une relation mais on peut le faire pour une bonne raison et à cause de la bonne personne.

La bonne personne c’est soi-même. Ce n’est pas contre l’autre mais pour moi. Quand je comprends ça, j’ai beaucoup moins de colère et beaucoup plus d’affection pour l’autre. Je peux partir dans l’amour, le cœur ouvert, le ventre plein de gratitude.

La bonne raison, c’est que je me sens plus heureux sans la relation qu’avec la relation. Parce qu’une relation m’apporte toujours quelque chose : la sécurité, l’affection, la sexualité, le confort, des échanges, la reconnaissance ou autre, parfois j’oublie que cela peut me couter aussi : la légèreté, la liberté, l’authenticité, l’argent, le confort, l’affection, la sexualité, les échanges ou autre. La bonne raison, c’est quand la balance bénéfice/coût est déficitaire. Comme on appelle cela une relation amoureuse, il y a un réflexe qui veut préserver la relation parce qu’on veut préserver l’amour : Tant qu’il y a de l’amour, je dois continuer la relation.

Mais avec cette vision, on a tendance à rester dans une relation même quand elle est plus coûteuse que bénéfique. Le temps qu’on restera dans la relation va servir à trouver des accusations à charge pour son partenaire. Tout cela parce que je veux rester innocent. Tout cela parce que je veux garder une haute opinion de moi-même.

Souvent, la fin d’une relation est assez claire dans le cœur. Claire dans le cœur, ne signifie pas qu’il faut partir tout de suite. Des fois, il faut préparer, organiser et cela peut prendre des mois voire des années. Mais si c’est clair, c’est léger. Par contre, souvent ce n’est pas clair dans la tête. On essaie de peser le pour et le contre. On essaie de trouver des compromis. Pendant ce temps, le cœur est dans le doute, la lourdeur, la fatigue.

Un fonctionnement efficace pour mon bien-être c’est décider avec le cœur et organiser avec la tête pour faire au mieux.

Malheureusement, souvent je cherche à décider avec la tête pour minimiser mes peurs et je fais des compromis avec mon coeur.

Personne ne mérite d’être quitté mais je mérite de prendre soin de moi et de quitter n’importe qui si cela est nécessaire. Cela ne signifie pas arrêter une relation dès le moindre problème, ceux qui font ça ont souvent des peurs, des frustrations qu’ils essaient de minimiser et décident, se protègent avec la tête. Je prends soin de moi en choisissant ce qui m’est nécessaire.

Décider avec mon cœur puis organiser avec ma tête.

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La mélancolie après l’amour : deux raisons possibles la dysphorie post-coïtale {#la-mélancolie-après-l’amour-:-deux-raisons-possibles-la-dysphorie-post-coïtale}

La dysphorie post-coïtale, le “sex-blues”, est un puissant sentiment de mélancolie, une irritabilité ou des sanglots et survient entre cinq minutes et deux heures après avoir fait l’amour. Cela arrive plus souvent chez les femmes mais aussi chez les hommes. Les scientifiques émettent des hypothèses physiologiques et psychologiques de manières statistiques : combien de personnes, combien de fois, quels profils psychologiques etc.

Pour moi, il faut regarder au niveau individuel, élémentaire au cas par cas. De ce que j’ai observé pour mes partenaires et moi, il y a deux types de mélancolies après le sexe. La mélancolie des petits cailloux et la mélancolie des petites bulles.

La mélancolie des petits cailloux, c’est lorsque j’ai manqué d’authenticité, j’ai manqué de connexion, je n’ai pas partagé certaines pensées, peurs ou désirs. J’ai en quelque sorte utilisé le corps de l’autre pour mon plaisir, ou alors j’ai voulu lui donner du plaisir, tout cela en étant tendu, orienté vers un objectif, un résultat. Même s’il y a de l’amour, même s’il y a du respect, même s’il y a un orgasme. C’était que je n’étais pas vraiment moi. C’était que je n’étais pas vraiment avec l’autre non plus. J’ai fait l’amour avec un masque. J’ai accepté que ma partenaire porte un masque. Nous avons un peu fait semblant l’un et l’autre. Evidemment, sur le moment, je ne le savais pas. Je ne voyais pas mon manque d’authenticité, d’honnêteté et de partage. Il y avait un déni. Au final, un sentiment de dégoût de soi, d’avoir abusé l’autre, d’avoir été abusé, d’avoir fait semblant à plusieurs moments … et j’avais l’impression d’être un petit caillou qui coule, coule, coule au fond du lac pour me perdre.

La mélancolie des bulles, c’est une mélancolie aussi mais c’est complètement le contraire. Nous avons fait l’amour en étant authentique, en partageant nos peurs, nos désirs, nos pensées érotiques ou loufoques. Il n’y avait pas d’objectif sinon que celui de profiter du moment avec l’autre, du temps qui passe en sa présence, avec son coeur, son corps, son sexe, son âme. Il peut ne pas y avoir d’orgasme, cela n’importe. C’est la joie qui est là, présente. C’est le sentiment de vraiment se sentir aimé, accueilli et honoré. Un moment de pure présence et d’ouverture du cœur. Une ouverture telle qui amenuise les défenses. Alors ce qui a été refoulé il y a 5 ans, 10 ans voire 20 ans peut remonter à la surface. Des traumas, des abus physiques ou psychologiques, réels ou imaginaires peuvent enfin être accueillis dans la conscience. Ce n’est pas agréable. On peut pleurer. On peut crier. On peut se mettre en boule. Mais ça fait partie du processus de deuil. C’est nécessaire à la libération ou plutôt à l’intégration. C’est une bulle enfermée dans le fond du lac qui remonte petit à petit ou des fois rapidement à la surface et qui laissera quelque temps après notre cœur plus ouvert,notre corps plus léger et notre âme grandie.

Est-ce besoin de le rappeler, tout ce que je partage est un point de vue personnel et subjectif complètement assumé. Je ne me réfère pas aux études psychologiques, physiologiques sur la sexualité. Cela a de la valeur bien sûr et vous pouvez en trouver de bons articles. Ce que je propose ici, c’est de partager mon vécu, mon intimité. Ce n’est pas tant que ma vie et mes expériences soient passionnantes mais pour moi ce qui importe le plus dans la sexualité heureuse c’est l’intimité. Pour vivre cette intimité, il faut enlever son masque. Ici, j’enlève mon masque pour vous montrer l’exemple, vous dire que c’est possible, que c’est utile et même indispensable à une sexualité profonde.

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L’ingrédient secret du toucher : l’honnêteté {#l’ingrédient-secret-du-toucher-:-l’honnêteté}

De nombreux livres, articles, vidéos nous expliquent comment caresser notre partenaire pour lui donner du plaisir, un orgasme gigantesque ou la rendre folle de nous. Des protocoles détaillés avec la liste de ce qu’il faut faire : où caresser ? comment ? quels mouvements ? combien de temps ? etc. Mais je n’ai jamais lu, vu ou entendu quelqu’un vous parler explicitement de l’honnêteté, à l’exception de Barry Long, comme ingrédient indispensable pour des caresses intimes nourrissantes.

Je n’ai pas de jugement moral sur l’honnêteté ni sur le mensonge. Chacun vit sa vie comme il veut, comme il peut et moi le premier, pas moins pire que les autres. Ce que je peux vous dire par contre, c’est que l’honnêteté change la qualité du toucher. Cela est encore plus vrai quand c’est un moment de grande intimité comme la sexualité … pour les personnes sensibles.

En réalité, ce n’est pas tant que l’honnêteté améliore la qualité du toucher que le mensonge qui la détériore. Mentir créer du stress. C’est comme ça que fonctionnent les détecteurs de mensonge. Ils ne mesurent pas votre niveau de mensonge mais votre niveau de stress, vos tensions musculaires, votre transpiration, la température de votre corps.

Pourquoi on dit que les disputes peuvent donner plus de libido ? Peut-être parce que la dispute est le moment où nous n’acceptons plus de faire semblant. Nous ne voulons plus minimiser ou nier un problème. Nous arrêtons de jouer à la personne compréhensive, tolérante, généreuse, spirituelle, raisonnable. Nous nous lachons.

Pourquoi des personnes ont plus de plaisir dans une relation extra-conjugale ? Parce que de fait, elles reconnaissent qu’elles mentent, trichent et sont faibles. Et c’est bon d’arrêter de tenir le rôle du bon compagnon droit, de la compagne vertueuse.

Terence disait “Je suis un homme et rien d’humain ne m’est étranger”. C’est tellement, tellement vrai.

En l’occurrence, le mensonge n’est pas de dire quelque chose qui est faux mais de vouloir cacher quelque chose de vrai. Ce quelque chose c’est soi-même.

Revenons aux caresses et au toucher dans la sexualité. Si vous cachez quelque chose à votre partenaire, vous allez forcément vous tendre. Vous ne vous en rendrez pas forcément compte. Votre partenaire ne le sentira pas consciemment. Mais cela affectera votre toucher : La qualité de la caresse, votre présence, la détente de la main, votre respiration, le relâchement de vos membres. Votre respiration, votre regard, votre voix aussi. Tout cela sera impacté. Au début, on ne le sent pas vraiment, on ne fait pas forcément le lien. Mais maintenant que je vous l’ai expliqué, explicité, tôt ou tard, vous ferez le rapprochement. Votre toucher, son toucher dépendent de la détente c’est-à-dire de la paix dans votre cœur.

Un cœur ouvert permet la connexion des corps et même des émotions. Ce n’est pas une théorie ni des jolis mots, c’est mon expérience personnelle vécue à de nombreuses reprises.

C’est plus facile d’apprendre comment caresser un pénis avec ses différentes zones, comment exciter le clitoris que d’avouer nos désirs, nos réticences, nos peurs, nos fantasmes, nos gênes et nos frustrations à notre partenaire … que nous disons intime. Mais en réalité, peut-on vraiment être intime avec quelqu’un si on ne lui dit pas la vérité, notre vérité ?

Mon ami, je sais que c’est très difficile d’avouer à la personne que tu aimes ta partie obscure. C’est vraiment très difficile. Parce que tu as peur de la perdre. c’est comme faire un grand plongeon. On hésite, on s’y reprend à plusieurs reprises. C’est la peur de mourir, que tout va s’effondrer. J’ai fait tellement de tentatives avant de pouvoir y arriver la première fois. Et il y a tellement de fois où j’échoue encore. Mais je sais que c’est possible. Je sais que me cacher crée des tensions, rajoute un rideau entre toi et la peau de ta chérie, crée une distance ou “une distanciation sociale” avec l’autre. Puisque tu as lu jusqu’ici, c’est que tu as déjà le pressentiment de cette vérité. Tu sais que c’est possible de te montrer tel que tu es pour être vraiment touché, pour vraiment toucher ton aimé en étant toi même.

Avec cette qualité de toucher, en étant vraiment authentique et détendu, le simple fait de déposer ta main sur son dos lui procurera déjà de merveilleuses sensations de présence, d’ouverture et de plénitude.

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Mes 3 positions pour faire l’amour {#mes-3-positions-pour-faire-l’amour}

Un peu comme les 3 démarches de l’homme dans l’énigme du sphinx.

Première position : la Demande.

Je demande. Pas forcément explicitement d’ailleurs. J’attends quelque chose de ma partenaire, de la sexualité et de la vie en générale : des caresses ici, des baisers là, cette position, une pénétration ici, une pénétration comme ça. Et si à la fin, je n’ai pas ce que j’attendais, je me sens plus ou moins frustré. Le plaisir vient de ce que j’ai reçu.

Deuxième position : le Don.

Je donne. Je veux donner du plaisir à ma partenaire, l’emmener au septième ciel, lui procurer un grand orgasme. Je cherche ses zones érogènes, je teste comment la caresser, comment la prendre. Le plaisir vient de ce que j’ai pu donner.

Troisième position : l’Abandon.

Je laisse faire mon corps, nos corps. J’écoute ce qui se présente en nous. Cela peut être un geste, un son, des gestes, des baisers. Cela peut-être simplement la respiration, le regard, le contact de la peau. Je ne sais pas. Je ne pense plus. Peu importe que ça soit fougueux ou lent, tendre ou violent, nous allons suivre la musique que nous murmure l’Univers pour exprimer une danse qui est en train d’éclore. Le plaisir vient de ce que nous avons pu suivre de l’instant présent.

Pour moi, je ne parle que de moi et de mon expérience, comme dans l’énigme du sphinx, les positions pour faire l’amour sont venus avec la maturité. Je me suis centré sur moi, puis sur l’autre puis sur l’Univers, ce qui revient à ne plus avoir de centre.

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Comme je prie, comme je fais l’amour {#comme-je-prie,-comme-je-fais-l’amour}

Le maître spirituel chrétien, Maître Eckhart, disait qu’il y avait deux manières de prier. Celle qui nous éloigne de Dieu et celle qui nous rapproche.

La première manière de prier, celle que fait quasiment tout le monde : La demande. Au nouvel an chinois, vous voyez les pagodes se remplir de “bouddhistes” qui viennent brûler de l’encens et faire des offrandes. Leur prière se résume à “S’il te plaît Bouddha, donne moi de la chance, de la fortune, de la santé, de l’amour, que ma famille se porte bien, que mes enfants réussissent leurs études, que mes affaires se soient florissantes.” Pour beaucoup de bouddhistes, Bouddha est un super père Noël à qui on demande toutes sortes de cadeaux. Bien sûr, il y a quelques établissements où les gens viennent pour une recherche personnelle et spirituelle, mais si peu. Dans les prières chrétiennes que je connais, c’est le règne de l’impératif comme “Donne-nous”, “Pardonne-nous”, “Priez pour nous”, “Ayez pitié”. Nous demandons, nous quémandons, plus de ceci, plus de cela. Nous nous plaçons dans la position du petit enfant cherchant du réconfort auprès de son père et de sa mère. Nous sommes une victime de la vie qui s’adresse à son sauveur.

Nous exprimons le manque.

La deuxième manière de prier, c’est de remercier Dieu pour ses bienfaits. Si peu de fois notre prière a commencé par “Merci Seigneur”. Pourtant, c’est ainsi que nous pouvons reconnaître la grandeur de son œuvre, c’est-à-dire nous, notre vie, notre essence. C’est le moyen de ressentir le plein, la richesse de la vie, l’abondance que nous avons reçue.

Alors comment est-ce que je fais l’amour ? La question ne se pose pas de manière générale mais à chaque fois.

Est-ce que je le fais pour moi ? C’est-à-dire pour mon plaisir, pour me rassurer, pour qu’elle soit contente de moi, pour qu’elle me soit fidèle ? Même quand je le fais pour lui donner du plaisir cela peut être pour moi. Il n’y a pas de jugement, c’est seulement mon constat.

Je peux aussi essayer de me mettre en connexion avec la gratitude d’être en relation, en intimité avec ma partenaire. Ressentir qu’elle me donne sa confiance, sa présence. Apprécier la chance qui m’est donnée de toucher son corps, de la caresser et d’être par elle. Goûter la joie de l’instant de donner sans rien attendre. Comme donner un biberon à un bébé juste pour le plaisir de donner le biberon. Pas pour le nourrir, pas pour en faire une enfant puis un adulte qui va satisfaire mes attentes pathologiques. Non, aucune attente pour le futur.

Juste ici et maintenant.

Est-ce que je peux faire l’amour en disant merci à chaque seconde, chaque geste, chaque souffle ? Merci d’être là. Merci pour ta présence. Merci pour pouvoir te toucher. Merci pour pouvoir t’embrasser. Merci pour ton sourire. Merci pour ton abandon. Merci pour chaque élément de toi.

C’est une façon d’honorer ma partenaire. Et curieusement, en honorant ma partenaire, j’honore notre sexualité et je me sens à mon tour honoré par elle.

Deux façons de prier. Demander pour avoir ce que je n’ai pas ou remercier pour ce que j’ai déjà.

Deux façons de faire l’amour. Pour avoir ce que je veux ou pour honorer ce qui est déjà là.

Deux façons de poser mon regard. Vers un futur attendu imaginaire ou vers le présent. Sachant que l’un des deux est un présent.

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Ne pas se forcer, ne pas se retenir {#ne-pas-se-forcer,-ne-pas-se-retenir}

Notre éducation, nos parents, la société, la religion nous a plus ou moins formatés. Il y a ce qui est bien et ce qui est mal. Ce qui est bien de faire et ce qui est mal de faire. Dans la sexualité où se trouve une pression sociale, une pression morale, la peur de déplaire voire de perdre le partenaire nous pousse à faire plus ou moins d’efforts. Des choses que je n’ai pas réellement, ou plus, envie de faire mais que je fais quand même. Des choses que je voudrais faire mais que je n’ose pas. Parfois il s’agit de quelque chose de nette et précise, parfois c’est juste d’un petit effort, d’une petite frustration. Dans les deux cas, ce sont des tensions. Des petites tensions qui s’accumulent avec le temps. Au final, on peut se retrouver à avoir construit le tombeau de notre désir, pierre après pierre, jour après jour sans s’en rendre compte.

Se forcer à être “bien”.

Se retenir à être “mal”.

Dans les deux cas, nous nous éloignons de nous-mêmes.

Dans les deux cas, je me suis caché, j’ai menti à ma partenaire alors que j’attends d’elle honnêteté et sincérité.

Il ne s’agit pas de ne faire aucun effort. Il ne s’agit de suivre toutes les pulsions. Il s’agit d’accueillir en moi les non-envies et les envies. De les autoriser à être. J’ai le droit de ne pas faire ”bien” comme les “autres”. J’ai le droit d’avoir des désirs différents des “autres”. Je peux alors les exprimer par l’action ou la parole suivant les circonstances mais je les exprime.

Je ne suis pas “bien”. Je ne suis pas “mal”. Je suis simplement “moi”. Alors je peux te révéler qui je suis, à cet instant. J’espère que tu en feras de même. Nous pourrons alors nous rencontrer intimement aux endroits qui nous sont véritablement communs.

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La fin n’est pas le moyen {#la-fin-n’est-pas-le-moyen}

Une vérité simple qui a aidé de nombreuses personnes que j’ai accompagnées c’est qu’il ne faut pas confondre le moyen et l’objectif, la finalité. Je l’ai découverte dans “Conversation avec Dieu”. L’auteur dit qu’il y a une erreur d’interprétation sur les péchés. Quand Dieu dit “Tu ne tueras point”, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas tuer pour aller au paradis mais que lorsqu’on est au paradis, on ne tuera pas ou plutôt on ne tuera plus. Cela a été une révélation pour moi. Il est certain que quand on est tranquille, apaisé, on a une sexualité plus calme, détendue, en présence, qui n’exclut pas une intensité physique pouvant s’exprimer par un côté sauvage ou violent, les expériences sexuelles ont tendance à s’espacer. C’est comme une nourriture saine, riche en nutriments qui nous nourrit en profondeur, il y a alors moins de compulsion alimentaire. Les gens se goinfrent de chips, sodas, gâteaux, charcuterie et non de légumes crus ou graines germées. La tranquillité réduit et espace les expériences et besoin sexuels. Ce n’est pas en réduisant l’activité sexuelle qu’on gagne en tranquillité.

Si pour l’instant vous ou votre partenaire vivez une sexualité qui ne correspond pas à votre aspiration, ne vous jugez pas. Ne vous forcez rien. Cela viendra avec le temps, vous allez évoluer, mûrir, vous apaiser et développer la sensibilité, la présence et la légèreté. Les expériences d’abstinence sexuelle, alimentaire, de paroles (je les ai expérimentées) ou autres peuvent être très bénéfiques parce que nous pouvons découvrir beaucoup de choses sur nous-mêmes. Mais il n’y a aucun mérite profond à cela. Donc essayez ce qui vous intéresse, ce qui suscite votre curiosité. Mais ne vous évertuez pas à être meilleur que la personne que vous êtes aujourd’hui. Eckhart Tolle (Le pouvoir du moment présent), Neale Donald Walsch (Conversation avec Dieu) ont eu leur révélation au bord du désespoir et du suicide, Byron Katie, dont je pratique la méthode régulièrement, a eu sa révélation après plusieurs jours d’internement dans un centre psychatrique. Alors ne pas culpabiliser, ne pas juger ce qui arrive. Ni soi-même, ni son partenaire. Cela fait partie du chemin de notre évolution. Ne pas trop se forcer, sinon on rajoute de la violence à l’agitation. Ce qui augmentera inévitablement l’agitation.

Donc quand quelqu’un me dit qu’il faut faire ceci ou cela de manière régulière pour atteindre une sexualité épanouie, je ne le crois pas. Je m’en méfie énormément. Dans le shivaïsme du Cachemire, il est dit que la tranquillité atteinte, on n’agit plus POUR quelque chose mais on agit PAR quelque chose. La discipline n’est pas un moyen pour l’excellence, c’est l’excellence qui s’exprime par la discipline. Même si au début, bien évidemment il faut se forcer un peu pour découvrir un sujet non familier. Mais pas se torturer.

Concernant la sexualité, certains courants spirituels ou philosophiques prônent l’abstinence, la rétention de l’éjaculation pour les hommes ou autres restrictions. Honnêtement, je vous invite à les expérimenter une ou plusieurs fois pour découvrir leurs effets. Mais en faire une discipline serait une erreur parce que c’est introduire inexorablement de la violence psychologique là où vous cherchez de la tranquillité.

Je ne dis jamais qu’il faut faire tel ou tel exercice pour réussir à atteindre une Sexualité Sensible. Ce que je propose ce sont des pratiques qui m’ont fait découvrir des choses magnifiques, inattendues et qui ont été importantes dans mon évolution et que j’ai envie de partager.

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Du sexe au coeur comme de la bouche au ventre

L’excitation, le désir n’est pas un bon critère pour savoir si la relation sexuelle est de qualité ou non. Comme les saveurs d’un plat n’indiquent pas son excellence nutritionnelle. Si nous ne sommes pas attentifs, nous pouvons nous faire piéger par notre bouche. C’est elle qui nous donne les compulsions alimentaires. Les envies de chocolat, de sucre, de charcuterie. Dès que nous avons 2 des 3 saveurs sucré, salé et gras, cela peut nous rendre addictif. D’ailleurs ce qui est addictif, c’est ce qui nous donne l’impression de remplir sans vraiment répondre à nos besoins.

Un repas que nous trouvons bon n’est pas forcément un bon repas pour nous. Il peut être trop riche en pâtisserie, en sauce et indigeste mais nous ne nous en rendons pas compte quand nous dégustons les plats. Nous nous en apercevons qu’après avec une digestion difficile, des ballonnements, une lourdeur, une torpeur voire des réactions bien plus tard dans la journée et les jours suivants. Il se peut que les saveurs soient très intenses alors que les apports nutritifs soient très pauvres. C’est le problème de l’industrie alimentaire qui propose des plats avec du goût mais non nourrissants. A contrario, un repas de végétaux crus peut être riche en fibres, sels minéraux et vitamines mais aura moins de saveurs. Alors comment choisir un bon repas ?

Un bon repas ne se juge pas pendant le repas. Il s’évalue après, lors de la digestion, voire bien après. Comment est-ce que nous nous sentons ? Sommes-nous en forme ? Avec un esprit clair et vif ? Nous sentons-nous légers ? Joyeux ? Vivants ? En gratitude à la nature ?

Pourquoi sommes-nous si facilement dupés par notre bouche qui nous pousse à faire des choses qui ne nous font pas du bien ? J’ai une théorie. Notre bouche a été conçue il y a bien longtemps depuis la préhistoire. Là où la nourriture était rare. Là où les aliments riches en calories avaient des goûts sucrés, salés et gras. Notre bouche, notre corps, datent de l’époque d’une pénurie alimentaire et ne sont plus adapté à une société d’abondance. Notre corps était programmé pour la survie, alors que maintenant nous pouvons, avons le luxe, de vivre en bonne santé.

La première chose à apprendre pour une alimentation saine, c’est la patience. Ne pas se jeter sur la nourriture dès qu’il y a une sensation de faim. Rappelons-nous que dans le règne animal, la faim est le début de la quête de la nourriture et non le début du repas. La faim est une amie à accueillir qui nous veut du bien, et non une ennemie à combattre en nous remplissant le ventre.

Et pour la sexualité ? C’est la même chose. Nous sommes passés, du temps de la préhistoire voire de l’histoire, à un acte de reproduction et de survie de l’espèce à un acte de vie et d’amour. Mais notre corps, notre esprit, celle de la société sont restés dans cette quête impatiente de plaisir qui vient soulager les tensions, l’excitation.

La première chose à apprendre pour une sexualité saine, c’est la patience. Ne pas se jeter sur le plaisir dès qu’il y a une sensation de manque, d’excitation. L’excitation est une amie à accueillir qui nous veut du bien, et non une ennemie à combattre à coups d’orgasmes explosifs.

Une belle relation sexuelle ne se juge pas forcément pendant l’acte. Elle s’évalue surtout après. Une demi-heure, des heures voire les jours suivants. Comment est-ce que nous nous sentons ? Sommes-nous en forme ? Vitalisé ? Rempli d’amour ? Avec un esprit clair et vif ? Nous sentons-nous légers, joyeux, vivants, en gratitude pour notre partenaire, en gratitude pour la vie ?

Le sexe en manque peut être comme la bouche affamée qui veut se remplir alors que fondamentalement, elle ne peut jamais être remplie. Ne pas se fier qu’à son sexe, à l’excitation et au désir. Écouter son coeur après la sexualité, comme quand on écoute son ventre après le repas.

Contrairement à la bouche et au sexe qui crient leur besoin, le coeur et le ventre ne font que murmurer leur contentement, leur plénitude et leur quiétude. Pourquoi ? Parce que quand on est heureux de la vie, on évite de faire du bruit. On la savoure dans le silence.

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Le sexe comme boussole et non comme destination

La plupart des stages de développement personnel que j’ai faits avaient pour but d’améliorer ma sexualité. Ce n’était pas vraiment clair à l’époque mais avec le recul, cela l’est devenu.

Ce n’était pas que j’étais très frustré ou en grande manque de sexe mais il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. Et j’avais beaucoup de mal à identifier ce que c’était. J’ai cru qu’il me fallait une sexualité plus variée, expérimenter différentes positions, d’autres pratiques et d’autres partenaires. Chaque stage apportait du mieux, plus de légèreté, de subtilité, de puissance et d’intimité.

Au fil du temps, il y a eu beaucoup de progrès mais j’avais l’impression d’une quête sans fin. A chaque fois que j’avançais, je voyais mon objectif s’éloigner d’autant. En plus, l’objectif n’était pas très clair. J’essayais de le définir mais il restait flou. J’ai failli renoncer de nombreuses fois. Mais une petite voix interne me poussait à essayer encore une tentative. Puis une autre et encore une autre.

Et puis, c’est arrivé. Une fois, puis une autre et encore une autre. Le moment où après l’amour, je ressentais que c’était tout ce que j’avais toujours voulu, attendu, cherché. J’étais bien arrivé. Ce n’était pas lié à ce que nous avions fait, mais à la manière dont nous l’avions fait. L’authenticité à l’autre, la présence à soi et l’ancrage dans ici et maintenant.

De l’extérieur, ça pouvait être doux, sauvage, violent ou subtil mais de l’intérieur c’était tout cela en même temps. Il n’y avait plus de mot, seulement de la justesse, de la vérité et de l’amour.

C’est vraiment difficile à décrire parce qu’aucune description ne pourrait vraiment être juste. C’est un peu comme atteindre le pôle nord. La description du pôle nord est complètement ennuyeuse : c’est blanc partout. Vous savez seulement quand vous y êtes parce que la boussole n’indique plus la direction du nord … parce que vous y êtes. Il n’y a plus de direction privilégiée pour l’aiguille.

Toutes les directions sont importantes. Il n’y a nulle part d’autre où vous voudriez arriver parce que vous savez, vous sentez intimement que vous êtes au bon endroit. Vous êtes à votre place dans l’Univers. A la croisée de votre individualité, celle de votre partenaire et du cosmos. Vous vous rendez compte de l’amour que vous avez pour votre partenaire et qu’il vous a rempli du sien. Pas un amour romantique et fleur bleue pour la vie. Mais un amour profond et immense dans l’ici et maintenant.

Une expérience qui marquera définitivement la ligne du temps.

Deux êtres se sont donnés totalement l’un à l’autre dans ce moment qui est un bout d’éternité. Peu importe la durée future de la relation, comment elle évoluera; à cet instant, votre partenaire et vous avez gravé de votre sceau le monde par la rencontre véritable de vos corps, de vos sexes, de vos êtres.

Vous serez à jamais différent … l’Univers aussi.

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Pour un toucher exceptionnel : le Recevoir

Je sentais le désir monter, mes épaules se relâcher, mon ventre s’ouvrir. Son toucher était exceptionnel. Était-ce une caresse, un massage ? Non, ces mots ne sont pas justes. J’ai regardé dans le dictionnaire des synonymes et je n’ai rien trouvé qui exprime vraiment ce qu’elle faisait. Sa main était au contact de mon corps, oui. Sa main faisait des mouvements lents, oui. Mais pourquoi ne pas appeler cela caresse, massage ? Parce ces mots décrivent ce qui est visible de l’extérieur mais ne racontent pas ce que je ressentais de l’intérieur.

Son geste n’était pas là pour me faire plaisir, même s’il m’en donnait. Il n’était pas là pour amener l’excitation, même si j’y allais. Non, son geste, son contact étaient là pour me recevoir. Elle se trouvait dans l’accueil. Comme j’avais du désir, elle a accueilli mon désir. Comme j’avais de l’appréhension, elle accueillait mon appréhension. Elle aurait tout aussi bien accueilli autre chose si cela s’était présenté. En fait, elle m’accueillait attentivement. Elle écoutait tout de moi. Elle était dans une écoute profonde et a créé du vide, de l’espace en elle pour me recevoir.

L’amour ce n’est pas seulement donner, c’est aussi recevoir, écouter, accueillir. Différents mots pour décrire une seule et même dynamique. Donner à l’autre une place en moi. L’autre tel qu’il est, pas mon idéal, mes attentes, mes projections, mes espoirs d’un sauveur. Il y a une expression “trop aimer” dans “Ces gens qui aiment trop” ou “je l’ai trop aimé”. Je ne la trouve pas juste. Je pense que c’est plus “Ces gens qui donnent trop et n’accueillent pas assez” ou “Je lui ai trop donné et je ne l’ai pas assez écouté”. Je lui ai trop donné la responsabilité de me rendre heureux sans recevoir ses limites, ses envies, ses peurs.

Voici ce que vous pouvez faire pour développer votre sensibilité et la conscience du toucher, si cela vous intéresse. Quand vous êtes dans un moment d’intimité, pas forcément sexuel, vous pouvez vous poser quelques questions de temps en temps. Sans juger. Seulement constater. Voilà les questions :

Quand sa main me touche, est-ce qu’elle veut prendre quelque chose de moi ou est-ce qu’elle veut recevoir quelque chose de moi ? Est-ce qu’elle cherche à susciter mon désir ou suivre mon désir ? Est-ce qu’elle veut me donner du plaisir ou honorer mon plaisir ?

Petit à petit, vous serez de plus en plus alerte, vigilant sur la qualité du toucher que vous êtes en train d’expérimenter aussi bien comme donneur que receveur. Vous améliorerez ainsi la qualité de votre toucher et votre partenaire, par mimétisme, et peut-être aussi avec quelques indications, changera aussi sa manière de vous caresser.

Notre société matérialiste a tendance à prôner le faire, la vitesse, l’action, l’objectif, le résultat. C’est utile bien sûr. Mais il y a aussi l’immobilité, la lenteur, l’attente, l’écoute, la contemplation. Les premiers sans les deuxièmes ne font que traduire une agitation, une quête d’un mieux dans le futur, plus de réussite, plus de santé, plus de sagesse, plus de joie, une meilleure version de soi, et toute cette quête se fait au détriment de la richesse, de la grâce de l’instant présent, ici, maintenant …. toi, moi, l’existence.

Dans un certain sens, ce que je te propose dans la sexualité sensible c’est d’arriver à ressentir la présence à soi, ressentir la présence à l’autre et ressentir la présence à la reliance.

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Pourquoi je ne parle pas de Tantra

On me demande régulièrement si ce que je partage sur la Sexualité sensible c’est la même chose que du Tantra. Bien que j’ai fait de nombreux stages et la formation de Tantra (d’Osho) avec Sudheer, je prends toujours beaucoup de précautions pour y répondre parce que cela nécessite de bien préciser.

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Qu’est-ce que ça veut dire partenaire ? {#qu’est-ce-que-ça-veut-dire-partenaire-?}

C’était il y a déjà quelque temps. J’étais avec une femme. Il y a avait les caresses, l’excitation, la danse de nos corps. Pas métaphoriquement, nous dansions littéralement ensemble dans une chorégraphie sensuelle et sexuelle. Le niveau du désir était bien haut, la respiration, les soupirs et les modifications physiologiques. Pourtant, elle s’est arrêtée et m’a dit : “Duy, je nous sentais plus dans l’écoute la dernière fois.” Et bam, un petit coup pour réveiller le gars qui vous écrit des posts et propose des séminaire sur la sexualité sensible.

Pour accueillir sa venue, j’avais préparé des bougies, des huiles essentielles, de l’encens, de la musique et une décoration. Se faisant, je suis resté dans l’énergie de l’organisation, l’action, le faire,l’agitation de la préparation. Je n’avais pas pris le temps de me déposer, de revenir au silence.

Dans nos échanges, il y avait de l’écoute de l’un et l’autre mais il n’y pas l’écoute du silence. Pas cette fois-ci. Je n’étais pas vraiment silencieux. Je ne le réalise que maintenant, parce qu’elle a pointé notre/mon “faire”. Je n’étais pas complètement relâché, détendu.

C’était vrai. Elle avait raison. J’étais un peu déçu par moi-même. Moi, mes textes, mes livrets qui expliquent aux autres la présence, l’écoute et là je n’y étais pas. J’étais pris par l’élan de l’organisation. En voulant bien faire, je suis tombé dans le piège du bouillonnement intérieur. Je pose des mots dessus. Je reconnais qu’elle a vu juste. Je lui partage mon effervescence des préparatifs. Cette effervescence est encore là au moment où je lui parle. Ce n’est pas complètement redescendu.

Je me décolle un peu d’elle. Plusieurs respirations profondes. Ressentir et accueillir mon agitation. Examiner nos échanges avec cet éclairage.

Je reviens au silence. Dans mon silence. Là, je sens un soulagement. Je ne suis pas parfait. Et surtout, je n’ai pas besoin de l’être parce que nous sommes deux. La qualité de l’écoute : je ne suis pas seul à l’assurer. Les égarements inconscients, les schémas automatiques : je ne suis pas le seul à pouvoir les surveiller. Nous sommes deux. Une équipe. C’est ma partenaire. Partenaire signifie allié. Oui, c’est une alliée pour combattre les ennemis : Nos peurs, nos schémas, nos automatismes, nos agitations. Nous nous sommes alliés pour faire grandir la lumière, la conscience … l’écoute du silence. Je trouve l’apaisement. Le calme. Le silence.

Nous nous retouchons. Progressivement le contact s’approfondit. C’est autre chose. Une subtilité, une sensibilité à couper le souffle. Du plaisir intense en étant juste au contact. Si peu de mouvements, si peu de force et pourtant tellement puissant et dense. Envie de fondre. Envie de crier. Au final, un moment de pure présence dans la sensualité.

En plus d’un moment de plaisir intense et intime, c’est aussi un voyage ensemble vers plus de conscience. J’ai beaucoup de reconnaissance pour le courage que ma partenaire a eu pour refuser le moyen et viser le sublime. Éclairer les zones d’ombre est de la responsabilité de celui qui les voit (et ce n’est pas toujours moi !) Cela peut sembler difficile au début, mais ça sera de plus en plus facile par la suite.

Nous ne sommes pas dans une relation de transaction : “Je te donne du plaisir en échange tu me donne du plaisir”. Nous ne sommes pas face à face mais côte à côte. Nous essayons de faire face à nos aveuglements. Nous sommes partenaires de conscience et d’amour. En fin de compte, nous nous sommes alliés pour avancer ensemble vers notre lumière, ma lumière … la Lumière.

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Les 4 fondamentaux pour faire évoluer votre sexualité

C’est tellement évident maintenant que je l’ai écrit sur le plan du séminaire ! Pourquoi je parle de ces piliers ? Parce qu’après avoir fait le bilan de mon parcours, je me suis rendu compte qu’il y avait quatre éléments fondamentaux qui ont eu un grand impact sur ma sexualité :

1/ La CONFIANCE en soi

2/ L’ÉCOUTE

3/ La COMMUNICATION

4/ L’EXPLORATION

En tout premier, il faut développer notre confiance en nous, le sentiment de sécurité. Sans quoi, toutes nos actions, paroles seront teintées de stress. La sexualité est une sphère délicate, et pour s’y épanouir il faut du calme et de la paix. Sans cette sécurité, même notre écoute sera biaisée. Il y aura des angles aveugles. Cela demande du courage pour pouvoir regarder nos zones d’ombres.

Deuxièmement, il est utile d’affiner notre écoute. Affiner notre perception de nous-mêmes : “Qu’est-ce que je veux vraiment ? Qu’est-ce que je ressens maintenant ? De quoi j’ai peur ? Où sont mes envies, mes blocages ? C’est la conscience de mon monde intérieur. C’est la lumière que je porte sur moi-même.

En troisième lieu, il s’agit de bien communiquer. Dire les choses de manière sincère, honnête et bienveillante. Prendre mes responsabilités dans ce qui est en train de se passer. Assumer mes émotions, mes ressentis, mes désirs, mes envies et les partager. Ne plus être seul avec mes doutes, mes questionnements. Ne plus porter seul la pression de l’expérience.

Enfin, et seulement une fois que les trois premiers axes ont été suffisamment renforcés, que nous pourrons passer à la phase d’exploration efficacement. Découvrir d’autres pratiques, d’autres façons de se désirer, de caresser et faire l’amour.

Dans certains stages/formations sur la sexualité, Tantra et Néo-Tantra compris, le focus est surtout mis sur l’exploration. Les 3 premiers étant apportés de façon implicite par le cadre du stage. Ce qui fait qu’on peut vivre des moments extra-ordinaires pendant le stage mais impossible de recontacter les sensations de cette intensité en dehors du stage.

Le séminaire “Sexualité sensible” que j’ai conçu pour vous, a été construit exactement sur ces 4 principes. J’y ai mis tout mon coeur, mon savoir faire et aussi les enseignements reçus d’Eric Baret (Tantra du Cachemire), Sudheer (NeoTantra d’Osho), Byron Katie (the Work), Thich Nhat Hanh (Bouddhisme zen vietnamien), Marlis Grzymek-Laule (Constellations familiales de Bert Hellinger), MKP (Nouveaux guerriers), 12 années de pratiques de danse des 5 rythmes et de Contact Impro (pour l’écoute du corps, de soi et de l’autre) et mon expérience pédagogique acquise comme formateur international en ‘Leadership & Communication’ d’un grand cabinet américain, formateur en méthode d’apprentissage mathématiques pour lycéens haut potentiels et les outils de psychologie comportementale acquis par une formation à la PNL.

Quoi qu’il en soit, que ce soit avec moi ou avec d’autres personnes, si vous voulez changer votre sexualité en profondeur et de manière pérenne, assurez-vous que vous travaillez bien sur ces 4 axes : Confiance, Écoute, Communication et Exploration.

Si vous avez envie d’avoir des informations sur cheminement que je vous propose au travers mon séminaire “Sexualité sensible” pour vous aider vivre des expériences sexuelles qui vous emplissent de plaisir mais surtout qui vous nourrissent de joies et d’amour, des moments où vous pourrez expérimenter le sentiment de présence à soi, le sentiment de présence à la reliance et le sentiment de présence à la reliance, bref le sentiment de présence à la Vie, mettez en commentaire ‘séminaire’.

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Sexualité sensible : cette sexualité qui élève nos deux coeurs

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Cette sexualité qui élève nos deux coeurs

Bonjouraaa

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Descendre dans les profondeur de l’âme / escalader les sommets du plaisir {#descendre-dans-les-profondeur-de-l’âme-/-escalader-les-sommets-du-plaisir}

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Cette frustration d’une sexualité sensible chez les femmes {#cette-frustration-d’une-sexualité-sensible-chez-les-femmes}

Avec le début prochain de mon séminaire, je me suis entretenu avec de nombreuses femmes qui ont toutes partagé leurs difficultés à trouver un amant qui soit suffisamment à l’écoute dans la sexualité.

Quand on se pose et qu’on regarde les choses, cela devient une évidence qu’il y a un déséquilibre entre les hommes et les femmes. Physiologiquement, le sexe féminin est à l’intérieur du corps, il y a les cycles hormonaux, l’écoulement des menstrusations, l’équilibre de la flore vaginale, les leucorrhées qui se modifient suivant la période du cycle.

Tous ces phénomènes ramène le femme à son corps, à son sexe à émotions de manière quotidienne. comparé à ce voyage du sexe féminin riche en évéments le long du mois, la vie du pénis paraît désespéremament tranquille.

Pendant la relation sexuelle, l’enjeu pour la femme est d’accueillir potentiellement un embryon et une gestation de 9 mois. D’ailleurs, en plus de l’afflux sanguin dans certaines parties du corps, comme le clitoris, la vulve bien sûr, mais aussi les lèvres supérieures, le bout du nez, il y a aussi une très légère ouverture au niveau du bassin. On ne parle plus seulement de modification des parties molles du corps mais de la structure profonde du corps.

Sans compter qu’une femme peut faire l’amour longtemps, qu’elle peut plus facilement avoir des orgasmes multiples, accueillir des phénomènes

leucorrhées

Depuis deux semaines que j’ai

sont parce que moralement

Dans le domaine de la sexualité

Quand vous êtes une femme, c’est plus difficile pour vous de trouver un amant qui soit suffisamment dans l’ouverture, l’écoute de la sexualité. Quand vous êtes une femme qui a fait un travail personnel et spirituel, c’est encore pire.

Les femmes ont une plus grande sensibilité dans la relation sexuelle. Il y a une réalité physiologique. Erickson, grand thérapeute mais surtout observateur (par exemple, il avait deviné que les seins de sa fille commençait à pousser en voyant sa façon de lever les bras) disait que le corps de la femme vivait de changement important pendant une relation sexuelle. Les lèvres de la bouche grossissaient, le nez s’allongeait, le pubis se décalait un peu. C’était un début de préparation à une grossesse de 9 mois. En plus, les femmes ont un sexe interne. Il y a une flore vaginale, le cycle de la menstruation, la variation des hormones et des humeurs, l’écoulement du sang. Les femmes un contact beaucoup plus régulier et intime avec leur sexe, leur corps et leurs émotions que les hommes en général.

En plus, si vous avez travaillé sur vous-même, avec des stages, des thérapies, des soins, et des lectures, vous vous êtes encore plus élevé personnellement et spirituellement, ce qui, mathématiquement, réduit encore le nombre d’hommes compatibles sexuellement avec vous.

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Laisser monter le désir vs Chercher provoquer l’excitation {#laisser-monter-le-désir-vs-chercher-provoquer-l’excitation}

Le miracle c’est de pouvoir marcher sur la terre {#le-miracle-c’est-de-pouvoir-marcher-sur-la-terre}

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Mère Teresa et les lépreux

Elle s’occupait des lépreux, les soignait, faisait leur toilette. Un jour quelqu’un lui a demandé comment elle faisait pour ne pas trouver cela répugnant. Elle répondit qu’elle aussi trouvait cela dégoûtant, mais elle acceptait de ressentir cette sensation de dégoût pour pouvoir s’occuper des malades.

Alors oui, ce n’est pas glamour de parler de dégoût, de répugnance dans un texte de sexualité mais vous savez quoi ? Je m’en fiche du glamour. Ce qui m’importe c’est de parler d’amour. Quelle preuve d’amour, de grandeur d’âme chez mère Teresa pour ne pas fuir le désagrément et privilégier le contact, la présence.

Pour ceux qui ont des enfants et qui ont changé les couches, vous savez de quoi je parle. Les couches salent, ça ne sent pas bon. Mais on reste présent avec notre bébé. On ouvre la couche, on retire les crottes, on nettoie leur petites fesses avec une crème pour préserver leur douceur de leur peau.

Qu’est-ce qui fait qu’une personne peut manquer de présence dans la sexualité, se mettre en mode automatique, des mouvements techniques pour avoir de l’excitation, du plaisir, du relâchement ? Sans être vraiment là, en connexion avec sa partenaire … ni avec elle-même d’ailleurs.

C’est simplement un mécanisme de défense, de protection. Elle se protège. Elle vit une situation stressante. Elle fuit sa vulnérabilité. Elle évite de ressentir ses peurs et ses blessures. Alors implicitement, elle demande à l’autre de ne pas la déranger. De faire la même chose. Ne pas montrer de vulnérabilité. Cacher les blessures. Faire semblant de ne pas avoir peur. Feindre que tout va bien et que tout est parfait.

C’est ce que j’ai fait durant des années. Avec des femmes que j’aimais.

Aujourd’hui encore, j’ai des blessures. J’ai des peurs. Pendant les moments d’intimité sexuelle, des fois je me pose des questions sur ce que je dois faire, j’ai envie de faire, si ça va lui plaire, si je peux en parler, si ça va lui déplaire, l’agacer, couper son envie. Mais une chose a profondément changé : J’ai la volonté de tout accueillir en moi et de partager avec elle. Seulement, la volonté ne me suffit pas. J’ai aussi des outils. Des pratiques qui m’ont permis de dépasser ces peurs, de laisser remonter les blessures. C’est comme cela que je peux rester présent à moi, avec toutes les sensations. Alors je peux aussi rester présent à ma partenaire et pouvoir tout accueillir d’elle. Je n’aime pas tout en elle mais je peux tout accueillir. En tout cas je m’efforce de le faire. Tout, même ce qui réveille mes peurs, mes douleurs, mes questionnements. Je lui offre ainsi un espace où elle peut être elle-même. Dans sa totalité.

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Le but n’est pas d’être parfait mais d’être complet {#le-but-n’est-pas-d’être-parfait-mais-d’être-complet}

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Le masculin sauvage

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Ouvrir votre amant à une sexualité sensible

Dans mes entretiens, je rencontre de nombreuses femmes qui se plaignent du manque d’ouverture de leur partenaire sur une sexualité sensible. Ils sont souvent prisonniers du schéma Excitation-Pénétration-Éjaculation.

Entre les femmes et les hommes, il y a une grande différence dans la relation au corps et surtout au sexe. Le sexe d’une femme est à l’intérieur, cela fait déjà une grosse différence en terme de symbolique. En plus il y a le cycle hormonal et la variation des humeurs, la leucorrhée, l’équilibre de la flore vaginale, les pertes vaginales qui changent de texture à l’approche de l’ovulation. Sans compter que pendant une relation sexuelle, le corps d’une femme se prépare à une éventuelle grossesse de 9 mois, notamment avec une très légère ouverture du bassin au niveau du pubis. Là, ce n’est plus seulement un afflux de sang dans des zones particulières mais il s’agit d’une modification de la structure profonde.

C’est là que le mythe de la communication simple entre en jeu. Les magazines, blogs et vidéos nous conseillent de communiquer avec notre partenaire pour exprimer nos envies. Mais ce n’est pas parce que je me suis exprimé que je serai entendu ni compris. En psychologie comportementale, on insiste sur le fait que le résultat de la communication dépend plus du comment que du quoi.

Nasreddin se promène près de la rivière quand il voit un attroupement. Il s’approche et on lui explique que son voisin est tombé dans l’eau, que ça fait un bon moment qu’on lui crie “Donne ta main pour qu’on te sorte de l’eau. Donne ta main !” mais que le voisin ne répond pas et continue à se débattre. Nasreddin s’exclame “Ce voisin est le plus avare des hommes. Il ne donnera jamais rien.” Nasreddin s’avance vers son voisin, lui lance “Eh voisin ! Prends ma main !” Le voisin attrapa immédiatement la main de Nasreddin et fut sauvé.

Certains hommes sont avares de leurs certitudes sur la sexualité et ne veulent rien lâcher, rien changer. Ce n’est pas de la mauvaise volonté, comme ce voisin, c’est simplement un comportement de protection liée à une insécurité psychologique. Des fois, dire ne suffit pas, demander ne suffit pas, même crier ne suffit pas. Il est temps de passer à un autre mode de communication.

Si vous êtes une femme qui cherche à ouvrir votre partenaire des ses schémas il faut faire le deuil d’une communication d’égal à égal sur ce thème. C’est peut-être frustrant, difficile mais nécessaire.

Premièrement, parce que naturellement, une femme à une plus grande sensibilité de son corps, de ses émotions, donc vous sentez, vous voyez, vous imaginez, vous préssentez plus facilement qu’il y a quelque chose de plus vaste que cette sexualité plus ou moins mécanique. Pour l’instant, votre partenaire ne peut pas sentir, voir, imaginer ou pressentir cela. Il ne peut pas. Il ne peut pas. Il ne peut pas.

Deuxièmement, quand une personne n’arrive pas à s’ouvrir, c’est qu’elle est en stress. Il est en stress. Il est en stress. Il est en stress. Donc avec de chercher à ouvrir son esprit il faut d’abord le rassurer. Lui donner confiance. En lui, en la sexualité et en l’exploration d’une autre sexualité.

Vous allez devoir être pédagogue. Voici déjà deux conseils importants :

1/ Faire preuve de patience. Comme quand vous expliquer à une amie comment aller à un nouvel endroit.

2/ Répéter, répéter et répéter. Cela fait partie de tout processus d’apprentissage. Le fait de comprendre ne suffit pas pour intégrer, il faut de la répétition.

Ensuite, prendre le temps de trouver les mots qui auront le plus de chance d’être efficaces comme Nasreddin.

Belle et joyeuse journée,

23 Mai 2021

Duy DANG
Frère de Sexualité sensible

Deux cadeaux faciles pour votre chérie avec votre smartphone

1/ Premier cadeau : Votre danse aimante

Si vous aimez danser, même si vous trouvez que vous ne dansez pas bien. Vous pouvez vous filmer sur une chanson entraînante, ou sensuelle, ou joyeuse, ou méditative en train de danser pour votre chérie.

Soyons clair, il ne s’agit pas d’envoyer une vidéo de vous entrain de danser mais de vous entrain de danser POUR votre partenaire c’est-à-dire avec le regard, le sourire, les gestes qui lui sont spécialement destinés.

2/ Deuxième cadeau : Son sourire et sa lumière

Quand vous faites une visio avec votre chérie, et qu’elle est d’humeur joyeuse, joueuse ou amoureuse, faites une série de screenshots. Il est probable qu’elle s’est rarement vue avec ses expressions. Souvent sur les photos, on fait des poses. C’est très difficile d’avoir la bonne et belle expression naturelle. Il y a donc très peu de photos d’elle comme ça.

C’est pour ça que les photographes font des shootings. Pour essayer de capter LE bon moment. J’ai été formateur en communication avec le vidéo-training et je peux vous assurer que les gens ne savent pas à quel point ils peuvent être beaux parce qu’ils ne se sont simplement jamais vus eux-mêmes entrain de vivre. Bien sûr, ne garder que les belles photos 😉

❤ Une femme heureuse est une amante joyeuse ❤

L’amant glouton vs l’amant gourmet {#l’amant-glouton-vs-l’amant-gourmet}

Deux indicateurs qui montrent que votre amant est en stress dans sa sexualité.

Premièrement, votre amant ne sourit jamais pendant une érection.

Comportement type : “Ah je suis excité, je bande il faut que je te pénètre dès que tu es prête”. Vous voyez sur son visage un air grave, sérieux. Bah non ! Avoir une érection c’est cool. On peut simplement écouter la sensation sans paniquer, sans rien faire pour. Pourquoi est-ce qu’on doit absolument faire quelque chose parce qu’on a une érection ? On peut simplement faire des choses avec une érection. Être tranquille, danser, l’offrir à sa partenaire pour qu’elle en profite, la savoure et pas forcément en coït. Il n’y a rien de grave dans la sexualité.

Deuxièmement, votre amant fait un sprint jusqu’à l’éjaculation.

Dès qu’il peut pénétrer, il est content et commence à courir. Au pire, il court vers sa jouissance, au mieux il court vers votre jouissance aussi mais dans les deux cas il court. Dans un sprint, le corps est tendu et en mode anaérobie (capable de se faire sans air). Il est presque en apnée. Dans le sport, une façon de différencier entre une activité aérobie (qui se fait avec l’air) et une activité anaérobie c’est la capacité de parler pendant l’exercice ou non. Donc s’il ne parle jamais, probablement c’est qu’il est en mode anaérobie. Alors peut-être pas physiquement, mais psychologiquement. Il fait son sprint dans sa tête. Il n’y a rien d’urgent dans la sexualité.

Je me moque de votre amant gentillement parce que j’étais comme ça avant … même pire.

au final, il se comporte dans la sexualité comme un glouton : rapide, grossier et quantitatif. C’est comme ça que les animaux en stress mangent. Il faut manger vite, vite, vite avant que la nourriture soit volée par d’autres.

Le contraire, c’est le gourmet : qui va prendre le temps de déguster, délicat et attentif aux saveurs et arômes, cherchant surtout le qualitatif. C’est comme ça qu’une personne tranquille et heureuse, savoure un plat exquis ou un vin précieux.

Pourquoi c’est intéressant de savoir tout ça ? Parce qu’il ne s’agit plus d’expliquer à votre amant ce que vous voulez mais de l’aider à surmonter ses peurs. La difficulté n’est pas la compétence, il l’a déjà. Son défi, c’est la gestion du stress. C’est exactement comme les bonnes formations en prise de parole en public. Il y a plusieurs années, j’ai été formateur en prise de parole en public dans le plus cabinet international, des formations haut de gamme à 1000 euros/jour. Notre travail était seulement 10% sur les stratégies de communication et 90% sur aider les participants à prendre plus confiance en leur capacité, y compris des directeurs de structures de 5000 salariés.

Beaucoup de femmes avec qui je me suis entretenu se plaignent que leur amant n’était pas assez sensible. Elles leur ont déjà demandé ce qu’elles voulaient mais ils restaient dans leur schéma de préliminaire rapide, coït et jouissance. Demander à un amant non sensible d’être attentif, à l’écoute, attentionné c’est comme demander à quelqu’un de parler en public pour la première simplement en lui disant seulement “Bon, tu sais parler à 2 personnes, maintenant fais la même chose devant 50 personnes.” Il y a peu de chance que ça marche. Mais il ne faut pas abandonner.

Voici déjà deux conseils :

1/ Assumez votre rôle d’initiatrice.

Nombre de femmes sont lassées d’avoir des amants non sensibles, fatiguées de devoir toujours prendre des initiatives dans ce domaine. Voici ma réponse. Alors, ce qui s’est passé avec les amants d’avant n’est pas de la faute de votre partenaire actuel. Ensuite, si vous lui demandez des efforts pour changer sa sexualité, alors qu’il est en stress, et que vous ne voulez pas faire d’efforts pour l’accompagner, c’est que vous êtes vraiment très optimiste. Donc assumez le rôle d’initiatrice. Faites le premier pas, les premiers pas pour faire évoluer la sexualité dans le couple. Oui, cela va prendre du temps et de l’énergie. La bonne nouvelle, c’est qu’une fois que votre partenaire aura dépassé la barrière de son stress, cela pourra aller très vite. C’est comme marcher sur le feu, faire un jeun de 6 jours ou nager sans bouée, le plus dur c’est la première fois. Après, ça va tout seul.

2/ Ne pas faire de demandes mais partager vos envies.

Une demande est autoritaire. Même si vous prenez des précautions linguistiques. Rappelez-vous que votre chéri est en stress. Il est en stress. Donc s’il y a une chance qu’il prenne mal votre demande, il la prendra mal. En lui faisant une demande, vous le placez dans une alternative : soit vous contenter, soit vous décevoir. Vous voyez la pression ? Et la pression sur un stress, c’est loin d’être optimal pour votre chéri. En lui partageant une envie, vous vous livrez. Vous dévoilez une partie de vous-même. Vous augmentez l’intimité entre vous. Et développer l’intimité entre vous. C’est ce qui va rendre votre sexualité de plus en plus sensible. Alors oui, c’est difficile. Oui, ça fait peur. Mais il n’y a pas d’autre solution. Une précision, ce n’est pas parce que vous dites “J’ai envie de ceci” que vous avez exprimé une envie. Souvent, c’est simplement une tournure pour atténuer l’aspect de la demande. Comment différencier une demande formulée comme envie et une vraie demande ? C’est votre capacité à recevoir son “non”. Si, intérieurement, vous lui autorisez un non, que vous pouvez rester tranquille avec le fait que ce n’est pas son envie sans partir dans votre cinéma intérieur de jugements, de critiques et autocritiques, c’est qu’il s’agit bien d’une envie.

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L’amant glouton vs l’amant gourmet (2) {#l’amant-glouton-vs-l’amant-gourmet-(2)}

C’est sûr que pour certains hommes c’est cause perdu. Il faut être vigilant sur la façon de faire. Il y a l’art et la manière comme on dit. Je dirai plus simplement, il y a des méthodes plus efficaces que d’autres.

Premièrement, il y a une grande différence entre jouer le rôle d’initiatrice à une sexualité sensible et initier son partenaire à une sexualité sensible. Jouer le rôle d’initiatrice c’est reconnaître le fait que vous avez des envies différentes, une maturité différente dans la sexualité. C’est accepter de faire des efforts, accepter de prendre du temps, accepter de répéter les choses pour aider votre partenaire à cheminer. Mais c’est rester à son niveau, ou presque. Il ne faut pas qu’il ait l’impression de vous suivre mais plus que vous êtes en train de marcher côte à côte, main dans la main. L’expression à ne pas utiliser “Ca serait bien que tu …” parce que ça risque d’être perçu comme moralisateur, autoritaire, infantilisant. C’est le parent qui s’adresse à l’enfant.

Deuxièmement, un homme qui a des doutes sur son masculin aura probablement plus de difficultés inconscientes à suivre les conseils d’une femme pour avancer sur la sexualité, le domaine le plus problématique du masculin. Moi, par exemple, j’écoutais bien mieux des conseils qui venaient de mon ami coach que les mêmes venant de mon ex-femme. C’est arrivé un certain nombre de fois, que je revienne d’une séance de coaching et disant à mon ex-femme “C’était super, j’ai pris conscience d’un gros truc” et qu’elle me réponde “Mais je te l’avais déjà dit plusieurs fois ça”. Certainement, qu’en étant coach, mon ami trouvaient certainement des explications plus compréhensibles mais étant donné le nombre de fois que c’est arrivé, c’est certain que j’avais des filtres par rapport au fait que le message venait d’une femme et encore plus de ma compagne. J’étais idiot, je le suis surement encore mais c’est comme ça. Je pense que beaucoup d’hommes sont comme ça. Sur le sujet de la sexualité, je pense que c’est pire. Pour contourner cette résistance, le mieux à mon avis, c’est que ce soit un homme qui explique à votre amant ce dont il s’agit.

Troisièmement, dans le processus que je décris pour ouvrir son amant à une sexualité sensible en 4 étapes : Motivation, Exploration, Découverte, Évolution qui forme en réalité un cycle, un cercle vertueux, il y a deux étapes sur lequel il faut être vigilant. Exploration : souvent, quand une femme veut faire évoluer la sexualité dans le couple, elle propose une exploration comme essayer du slow sex, du sexe sacré, ou autre. C’est une erreur. Parce qu’il y a une étape importante avant qui est celle de la Motivation. Dans les formations que j’animais, c’était l’étape cruciale. Sans motivation réelle et profonde, toute la formation n’était au mieux qu’un bon moment convivial et agréable mais n’amenait pas le changement important et durable escompté. Donc avant de chercher les exercices à faire, il faut trouver ce qui motivera votre amant à le faire.

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L’amant glouton vs l’amant gourmet (3) {#l’amant-glouton-vs-l’amant-gourmet-(3)}

Pour préciser les choses, quand j’oppose le glouton et le gourmet, je parle de délicatesse sur le plan psychologique. Le glouton se dépêche de consommer. C’est l’instinct de survie qui cherche à finir rapidement parce qu’il y a danger. C’est comme s’il mange le fruit alors que celui-ci est à peine mûr, presque encore vert.

Le gourmet prend le temps de déguster. Il a tout son temps. Il est calme psychologiquement. Il préfère que le fruit soit mûr. Il sait qu’avec des fruits mûrs, le sucre apparaît, le parfum est exalté. Avec des fruits mûrs, on peut faire des tartes, des compotes. Un fruit très mûrs peut même fermenter et produire de l’alcool pour nous enivrer.

Le fait d’être détendu mentalement ne signifie pas que le gourmet n’est que douceur. Oui, douceur, lenteur, présence sont invitées au début de la rencontre. C’est le soleil qui éclaire les feuilles. C’est la pluie qui abreuve les racines. Nourrir le bourgeon pour qu’il s’épanouit en fleur. Continuer à nourrir la fleur pour qu’elle devienne fruit. Et encore nourrir le fruit pour qu’il soit complètement mûr. Nous devenons alors amants avec toutes nos dimensions.

Il n’y a pas d’a priori sur le type d’énergie. Nous pouvons être dans une énergie tendre, douce, subtile. Nous pouvons aussi exprimer une énergie animale voire bestiale. Tous les archétypes sont disponibles : le papillon, le colibri, le chat, le serpent comme le tigre, le bison et le dragon. Nous pouvons nous caresser et nous lécher comme nous pincer ou nous mordre et si après il reste quelques traces de morsures dans la nuque ou des gifles sur les fesses, elles sont les bienvenues aussi.

En définitive, l’amant gourmet ne renonce pas à sa gloutonnerie. C’est seulement qu’il accompagne le potentiel sexuel de sa partenaire à se développer, à venir en surface et parfumer l’atmosphère … pour mieux la dévorer. Tout dévorer d’elle : la reine, la déesse, la chasseresse, la courtisane, la mère, la fille, la folle, la diva, l’infirmière, la dominatrice, la soumise, l’excentrique, l’émotive, la victime, la bourreau, la princess, etc

Un compliment que j’ai reçu plusieurs fois : “Avec toi, je me sens libre d’être qui je suis”

Citation de Thich Nhat Hanh dont l’enseignement a énormément contribué à faire évoluer ma sexualité : “​Vous devez aimer de manière à ce que la personne que vous aimez se sente libre”

Une autre façon de formuler ces propos : Dans la sexualité, le glouton cherche le plaisir de sa jouissance, le gourmet savoure le plaisir de la liberté d’être de sa partenaire et de la sienne.

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DE L’AUTO-SABOTAGE

Si vous vous dites que vous faites de l’auto-sabotage, c’est que vous n’avez pas compris.

Comme souvent, quand un sujet de conversation revient plus de deux fois en quelques jours, c’est que les anges m’ont soufflé le sujet d’un post. Au cours d’une discussion, un ami me disait :” Tu ne trouves pas ça nul qu’on se sabote ? La vie est mal faite quand même !” Je lui ai répondu “Pas du tout, je trouve que la vie est très bien faite” Hier, pendant mon séminaire, le sujet était encore revenu. Ce matin, dans une vidéo de motivation, le formateur parlait d’auto-sabotage. C’est ce qui m’a guidé pour vous partager ma compréhension.

Le terme de sabotage, d’auto-sabotage suppose qu’il y a une partie en moi “le saboteur” qui prendrait un malin plaisir à me nuire, dont l’unique objectif serait de m’empêcher de réussir un projet, une relation, ou autre chose. C’est le diable qui me veut du mal. C’est l’obstacle qu’il faut détruire, le dragon qu’il faut tuer pour atteindre le bonheur.

C’est une analyse de causalité de type psycho-analytique :

“Je ne peux pas être heureux dans ma relation amoureuse”

***Parce que

“j’ai un fonctionnement pourri d’abandon ou de rejet qui fout la merde”

***Parce que

“mes parents m’ont maltraité en ne me donnant pas assez de ceci ou étaient trop comme cela”

C’est donc 2 étapes de causalité : le résultat causé par un comportement, le comportement causé par des événements.

La plupart d’entre vous n’ont pas connu la guerre, ont grandi dans une société confortable, une société de consommation qui autorise la quête de l’amour et du bonheur. J’ai vécu au Vietnam pendant la guerre. J’ai quitté ce pays en boat-people. Je sais que le plus important dans la vie, c’est la Vie. Et quand on prend ce recul, on voit les choses différemment.

On comprend pourquoi le traumatisme. Le traumatisme n’est plus la cause de mon malheur, mais c’est la conséquence d’un mécanisme de survie. J’ai un mécanisme qui me protège en général et de temps en temps ça fait mal, voire très mal. C’est un mécanisme qui a été affiné depuis des milliers de générations d’humains sur terre. C’est le top du top de ce qui se fait jusqu’à aujourd’hui. Le mieux qui existe pour moi jusqu’à aujourd’hui !

Préférer ne pas avoir mal, c’est ignorer les dangers. C’est comme se dire qu’on préfère ne plus jamais sentir la douleur d’un caillou qui pique sous le pied. Il y a deux solutions pour ne pas sentir cette douleur.

La première c’est d’enlever tous les cailloux de la terre : bon courage.

La deuxième c’est d’enlever la sensation dans le pied : bon courage pour marcher sans la proprioception.

Et le malin qui répond qu’il suffit d’éviter de marcher sur les cailloux, et oui ! Mais qui lui a appris qu’il ne fallait pas marcher sur les cailloux sinon la douleur quand on y marche dessus.

Bien sûr que notre sensibilité conduit de temps en temps à des traumatismes. Mais combien de fois elle nous a sauvés ? Combien de fois, on lui a dit merci ? Je crois en l’intelligence du corps, de l’esprit et de la vie. Le blocage n’est pas là pour nous nuire. C’est seulement la conséquence de notre mécanisme de survie, de nos stratégies de protection. C’est les conséquences de l’amour de la vie, de l’amour de nous-mêmes. C’est une porte vers plus de sagesse et plus de liberté.

Quelques fois, les stratégies que nous avons ne sont pas adaptées à une situation particulière. C’est ok. Prenons-en note et cherchons une nouvelle stratégie pour traiter la situation en question. Cela peut-être une thérapie, une spiritualité, une technique corporelle ou autre. Cela peut même être un super séminaire sur la sexualité avec un super animateur.

Il n’y a pas d’ennemi en nous. Il n’y a que des amis. Même si nous sommes le merveilleux résultat de millions d’années d’évolution aussi bien sur le plan physique que psychologique, nous pouvons encore progresser. La douleur n’est pas notre bourreau, c’est notre guide intérieur qui s’exprime à travers elle pour nous pousser vers plus de clarté et plus d’amour.

Je me méfie des formateurs qui utilisent les mots “auto-sabotage” ou équivalents. Je me méfie des enseignants, des conférenciers qui voient une partie de soi-même comme quelque chose à combattre, à dépasser et non quelque chose à aimer et à faire grandir.

Cela ne signifie absolument pas rester inactif. Mais au lieu d’essayer de ramasser tous les cailloux sur terre, au lieu d’entraîner mon pied à résister voire à dépasser la douleur, je lui donne de l’amour. Et l’amour peut prendre des formes très différentes. Par exemple, l’amour peut prendre la forme d’une chaussure ou d’une tongue. L’amour peut prendre la forme d’un désinfectant, d’un pansement voire des points de sutures.

Il n’y a pas à se battre contre soi-même. Il y a seulement à se donner plus d’amour à soi-même.

Quand vous utilisez le concept d’auto-sabotage : vous vous voyez comme l’ennemi de vous-même alors que vous êtes déjà votre meilleur ami et c’est simplement que la situation est le 1/100 des cas où l’expression de cette affection n’est pas adaptée. Un ami qui vous a fait du tort une fois et vous a sauvé 99 fois. Traitez-le avec l’affection, le respect qu’il mérite.

Dans la sexualité, si vous vivez vos blocages comme des ennemis à votre plaisir, à votre légèreté et à votre présence, vous rajoutez du chagrin à la difficulté. Vous surcharger la frustration avec de la colère. Cherchez simplement un moyen plus adapté pour exprimer l’amour et la liberté. Mon séminaire est un moyen parmi d’autres.

Ce que d’autres appellent auto-sabotage, je les vois comme des occasions précieuses de faire grandir la liberté, la clarté en moi. Je les accueillent comme un rappel pour me donner plus d’amour à moi-même. Je n’ai pas toujours la disponibilité et l’énergie pour le faire. Mais quand j’y arrive, je suis rempli de gratitude pour la vie.

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L’amant glouton vs l’amant gourmet (4) {#l’amant-glouton-vs-l’amant-gourmet-(4)}

Si votre amant a au moins 2 de ces caractéristiques

  • Il est obsédé par l’orgasme
  • Il ne s’intéresse pas du tout à d’autres pratiques sexuelles
  • quand vous abordez le sujet, il est fuyant ou sur la défensive
  • Il vous accuse d’être trop exigeante, dominatrice, castratrice

Si vous avez au moins 3 de ces caractéristiques :

  • vous avez très peur d’être abandonnée ou rejetée
  • vous vous sentez tendue quand vous aborder le sujet
  • vous repensez à toutes les amants ou les fois où cela était frustrant
  • vous faites trop d’efforts pour le satisfaire jusqu’à peut-être en pleurer après
  • après le sexe, vous vous sentez vidée, triste ou en colère

Alors il serait une erreur de faire ceci

  • Lui expliquer pourquoi ça serait bien pour vous
  • Lui expliquer pourquoi ça serait bien pour lui
  • Aborder le sujet plusieurs fois
  • Lui faire des reproches de type “tu n’es pas assez …” ou “tu es trop …”

La femme est une noix de coco, l’homme est un grain de raisin {#la-femme-est-une-noix-de-coco,-l’homme-est-un-grain-de-raisin}

Il s’agit de sexualité féminine et masculine. J’utilise des stéréotypes grossiers et j’exagère beaucoup donc ne prenez pas au pied de la lettre.

L’homme grain de raisin. La sexualité de l’homme est simple. Voyons un peu.

Il a un schéma simple : Excitation-pénétration-éjaculation.

Son organe sexuel est à l’extérieur, complètement visible, simple à nettoyer.

Pour castrer un bœuf, un cheval ou un mouton c’est simple. On pince fermement la bourse et ça tombe tout seul. Pas sympathique mais simple.

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L’amant glouton vs l’amant gourmet (5) {#l’amant-glouton-vs-l’amant-gourmet-(5)}

Les erreurs classiques d’un maître aimant avec un chien peureux :

le caresser pour le réconforter

lui expliquer les choses

lui faire des reproches

Comportement

reste toujours au même endroit

résiste si on le fait sortir de sa zone de confort

aboie facilement

Ce qu’il faut faire

prendre et assumer le leadership

confiance, fermeté, patience

Conséquences négatives

épuisement et découragement

tension permanente allée/retours : je t’aime/je te déteste

Causes possibles

manque de confiance en soi

confusion chien/enfant

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Logique implacable

Je ne peux pas être aimé pour qui je suis si je ne me montre pas tel que je suis

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Quel est le premier pas vers une sexualité sensible

Comme le disait Lao Tseu, un voyage de mille lieu commence par un pas : la pause.

Ce qui tue le désir des hypersensibles

Le por

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Désir peinture vs désir sculpture

Il y a cette citation de Michel Ange que j’adore sur la sculpture : “J’ai vu un ange dans le marbre et j’ai seulement ciselé jusqu’à l’en libérer”. Elle décrit complètement une autre façon de ressentir le désir sexuel pour sa partenaire dont on parle très peu … voire jamais.

Notre esprit a été entraîné à faire les choses plus qu’à défaire.

Comment susciter le désir chez votre partenaire ? On vous propose beaucoup de moyens : Mettre un string, gonfler les seins, faire un lifting, poser de faux ongles, avaler des pilules bleues, muscler le corps, etc. Est-ce que vous avez remarqué que ces solutions sont assez simples et surtout que vous pouvez les acheter moyennant finance ? C’est l’approche “peinture” du désir sexuel. On part d’une toile blanche et on ajoute des couleurs, des lignes, des formes pour créer le tableau. C’est tout à fait respectable et c’est bon de savoir comment faire pour susciter le désir chez votre partenaire.

La deuxième façon, moins coûteuse financièrement mais bien plus difficile à mettre en place, est celle de la sculpture. On part d’un trop et on retire tout ce qui n’est pas la statue. On cherche et enlève ce qui entrave le désir. Qu’est-ce qui entrave le désir ? Les mensonges, les non-dits, le masque que nous portons pour préserver la tranquillité de la relation. Certains diront “Et il y a les peurs, les tristesses et les colères”. Non, les peurs, les tristesses et les colères n’entravent pas le désir. C’est de les cacher qui le fait. En tout cas, c’est mon expérience.

Si vous avez le pressentiment qu’il y a une connexion possible de coeur à coeur qui est plus profonde que l’attirance de corps à corps, demandez-vous ce qu’est un beau coeur. On peut rendre un corps plus beau en y ajoutant de multiples artifices. Mais comment rendre un coeur plus beau ? On ne peut pas embellir un coeur parce qu’il est déjà magnifique. La seule chose qu’on peut faire c’est enlever les couches de protection qu’on a mis dessus pour que notre partenaire puisse le voir tel qu’il est.

C’est le pilier de l’accompagnement Sexualité sensible que je proposerai sur 12 semaines à la rentrée. Si cela vous intéresse, contactez-moi.

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La sexualité se vit à deux mais se prépare seul

Certaines personnes s’étonnent que mon accompagnement à la sexualité sensible n’accueille pas les couples. Que ce soit dans les sports collectifs, le chant choral, la musique dans un orchestre, la danse en couple, un commando militaire, si vous voulez atteindre une performance élevée, vous serez obligé d’avoir un entraînement individualisé. Vous avez besoin de préparer votre corps, faire des étirements, de la musculation, des assouplissements, des vocalises seul. Ensuite, quand votre corps est fonctionnel, vous allez vous entraîner avec vos partenaires pour vous coordonner, pour créer un esprit d’équipe, une alchimie.

Dans la sexualité, c’est la même chose.Vous avez besoin d’avoir un esprit clair et fonctionnel, pour cela il vous faut le développer seul, sans votre partenaire. Vous êtes le Roi, vous êtes la Reine de votre royaume, de votre espace intérieur.

Dans la sexualité, il y a deux étapes : soi et l’autre. Il y a donc deux possibilités.

La première, la plus répandue, on va vers l’autre d’abord pour être comblé, avoir du plaisir, un orgasme. Après la relation sexuelle, chacun (se) retourne de son côté.

La deuxième, on va vers soi, vers sa complétude d’abord pour pouvoir rencontrer l’autre après dans la reliance, la connexion. Après la relation sexuelle, chacun reste relié à l’autre même quand on se quitte.

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Sexualité phallocratique

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Être dans le plaisir vs le plaisir de l’Être {#être-dans-le-plaisir-vs-le-plaisir-de-l’être}

Des posts, vidéos et articles sur comment donner plus de plaisir à votre partenaire, comment ressentir des orgasmes plus intenses, il y en a énormément. Il y a une quinzaine d’année,

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PS : Si vous voulez aller plus loin dans cette démarche, je propose une visioconférence sur ce thème jeudi prochain. Pour plus d’infos, mettez ‘Visio’ dans les commentaires.

déliminaires très longs

dans le règne animal tigre, lièvre, oiseaux parades amoureuses.

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L’art est d’abord dans l’écoute avant d’être dans le faire {#l’art-est-d’abord-dans-l’écoute-avant-d’être-dans-le-faire}

Il y a quelque temps, j’ai retrouvé dans mes cartons des livres sur la sexualité avec un titre commençant par “L’art de …”. On nous “apprend” comment faire l’amour, comment caresser, comment embrasser, comment, comment et encore comment. Avec du recul, et un peu de maturité, je crois que la plupart de ces livres, comme des formations, qui ont pour titre “L’art de …” sont de mauvais enseignement. L’art ne s’apprend pas dans le faire mais dans l’écoute.

Un musicien joue d’abord parce qu’il sait entendre la musique avant d’avoir une grande dextérité. J’avais un professeur de musique au conservatoire qui disait régulièrement: “Un mauvais musicien entend la musique qu’il vient de jouer. Un musicien moyen entend la musique qu’il est en train de jouer. Un bon musicien entend la musique qu’il va jouer”

Un peintre dessine d’abord parce qu’il voit mieux les lignes et les couleurs que les autres avant d’entraîner son geste. Le faire est important mais on doit d’abord développer le ressentir.

Même la médecine est un art. Un bon praticien en médecine chinoise vous posera des questions mais surtout vous prendra le pouls, examinera votre langue pour faire son diagnostic avant de vous prescrire des plantes ou vous piquer avec des aiguilles. Un mauvais acupuncteur, même diplômé d’une grande faculté de médecine française, vous posera quelques questions puis vous mettra des aiguilles de manière automatique.

L’art commence par l’écoute. Ceux qui nous enseignent quoi et comment faire avant de nous aider à mieux percevoir ne répondent qu’à notre impatience et notre ignorance par un manque de sérieux, au mieux pédagogique, au pire de réelle expertise.

Alors voici la question à dix mille si vous voulez mieux faire l’amour : est-ce que vous devez commencer par apprendre des techniques pour donner plus de plaisir ou commencer par mieux vous écouter ?

Dans le film “Le festin chinois”, on voit un ancien chef se remettre aux fourneaux et préparer un magnifique repas. Tout est préparé avec minutie, ses gestes sont d’une précision et agilité extraordinaires. La découpe des ingrédients, la disposition, tout est beau et raffiné. Quand ses compagnons goûtent les plats, ils les recrachent en grimaçant. La vie dissolue du chef lui a encrassé son nez, abîmé sa langue. Ils doivent alors passer le chef dans un processus de nettoyage complet pour qu’il retrouve toute la finesse de ses sens.

Alors voici deux secrets :

  • Il n’y a pas que le Tantra qui permet d’aller vers une sexualité épanouie.
  • Il faut d’abord développer la perception avant de développer la technique

Il y a une application gratuite que j’utilise et que je fais utiliser à mes clients pour développer la qualité de l’écoute. Pour les curieux d’esprit, écrivez en commentaire “Application pour l’écoute” et envoyez-moi un message et je vous dirai quelle application et comment l’utiliser.

Duy DANG
Frère de Sexualité sensible

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Aikido, systema, visé plus loin que ce qu’on veut atteindre {#aikido,-systema,-visé-plus-loin-que-ce-qu’on-veut-atteindre}

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Tantra sexy, tantra trahi {#tantra-sexy,-tantra-trahi}

Précisons les choses, j’ai le plus grand respect pour les différentes approches tantriques. Ma bibliothèque contient un rayon complet de livres d’Osho, Néo-Tantra, et un autre de livres d’Eric Baret, Shivaïsme du Cachemire. Certains des outils que je transmets à mes stagiaires viennent du tantra.

Ce contre quoi je m’insurge, c’est les couvertures, les affiches super sexy, des photos ou de dessins de jeunes femmes aux mensurations de mannequin et des jeunes hommes fitness. On est à la croisée d’une couverture de magazine féminin et de l’affiche d’un film érotique.

Hier, je suis tombé sur un extrait d’une vidéo de formation au tantra avec des témoignages de jeunes femmes belles, sexy, vêtues comme des nymphes. Alors oui, c’est beau, c’est sensuel, c’est sex mais ça n’éveille pas du tout la profondeur. Cela n’appelle pas le calme mais l’agitation. Cela stimule l’excitation par le visuel, la recherche des formes, la superficialité. Un pas de plus et c’est les femmes en maillot de bain pour vendre des voitures.

Tout le contraire de ce que les enseignants disent vouloir transmettre. La transmission se fait beaucoup plus par l’exemple que par les paroles.

C’est clair que c’est plus plaisant de montrer des corps sexy. C’est plus efficace pour attirer l’attention, mais bon sang si nous allons dans un stage de tantra c’est justement pour sortir de la dictature du corps, de la performance. C’est pour nous libérer de la pression du beau, du bien et arriver à la liberté, à la légèreté d’être, à accueillir notre totalité pour enfin nous montrer complètement authentique à l’autre.

Je ne dis pas que le contenu de ces stages sont mauvais mais il y a clairement un message contradictoire, je dirais même une trahison. Quel que soit le type de tantra enseigné, on nous parlera de conscience, de sexualité sacrée, de connexion à l’être et on nous jette des photos clichées du sexy, pour réveiller nos pulsions sexuelles.

Vous n’avez pas besoin de plus. Vous n’avez pas besoin d’avoir plus de formes, plus de muscles, plus de seins, plus de ventre plat, plus de jeunesse, plus de lèvres pulpeuses. Stop !

STOP ! STOP ! et STOOOOOP !

Vous n’avez pas besoin de plus. Vous en avez assez.

Voici un grand principe pour vivre une sexualité sensible. Ce n’est pas le côté lumineux que je montre de moi qui compte mais au contraire le côté obscur que j’ose dévoiler à ma partenaire.

Cela s’appelle l’authenticité.

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Comment faire pleurer une femme

Tellement de livres, d’articles, de posts sur comment faire jouir une femme si peu sur comment la faire pleurer. Faire pleurer de joie évidemment. Lui faire ressentir, ou plutôt l’accompagner dans l’exploration de ses ressentis, de son abandon à toutes les émotions.

Faire jouir est plus concret, plus abordable, plus technique. On parle de jouissance, on cherche à faire jouir. Jouir devient un leitmotiv de la sexualité moderne, sujet public de discussions, de podcasts, de vidéos et de posts.

Il y a quelques années, pour la première fois, j’ai vu une femme pleurer pendant que nous faisions l’amour. Pas après l’orgasme, mais pendant la pénétration. Je lui ai demandé si ça allait bien, si elle avait mal. Non, tout allait bien, au contraire tout allait parfaitement bien alors elle se lâchait dans le plaisir, dans la joie, dans la gratitude. Aucun rapport avec les orgasmes bruyants de Sally dans ‘Quand Harry rencontre Sally’. C’était vraiment un trop plein d’émotions, comme dans ces émissions de téléréalité quand on voit une personne découvrir un merveilleux cadeau inimaginable.

Concrètement, de l’extérieur c’était comme si elle venait d’apprendre une mauvaise nouvelle qui la faisait s’effondrer et sangloter à chaudes larmes. C’était vraiment étrange de continuer à la pénétrer pendant qu’elle pleurait. Mais c’est ce qu’elle voulait alors j’ai continué. Il y a eu d’autres fois et d’autres femmes. Avec le temps, j’ai compris la valeur de l’expérience. J’ai appris à apprécier la beauté de ce partage, de cette énorme ouverture du cœur. Cela n’arrive pas à chaque fois que j’ai fait l’amour, mais de plus en plus. Je ne le cherche pas. Cela se fait tout seul.

C’est une vague de sensations, de ressentis. Un mélange de gratitude, d’émerveillement, d’affection, de joie intense qui submerge le corps et le cœur. Alors oui, il y a des larmes, il y a de sanglots mais de bien-être, d’extase, de volupté, de félicité qui même parfois se transforme en fou rire. C’est surtout un lâcher prise qui lui permet de laisser exprimer son côté animal voire bestial. Certains diront hystérique. Je dirai simplement femme sauvage, sans retenue et libre sans limite.

On ne voit pas ça dans les films. On en parle rarement, peu savent que cela existe et encore moins qui le vivent. Maintenant que vous savez que c’est possible, forcément votre esprit sera ouvert à cela. Vous n’avez pas besoin de le chercher. On n’a pas besoin d’aller vers, c’est simplement quelque chose qui vient quand on est dans une grande confiance, intimité et complicité.

Alors comment faire pleurer une femme ?

Je peux seulement donner quelques pistes. Pas forcément suffisantes mais nécessaires.

Pas d’attente : ni de jouir, ni de plaisir. Juste rester présent à ce qui se passe. Cela laissera à votre partenaire toute la liberté d’explorer et d’accueillir ce qui arrive.

Pas de fuite : restez présent, regardez et accueillez toutes les émotions qui viennent à vous. C’est ok d’avoir peur, c’est ok de sentir la tristesse monter, c’est ok de voir arriver la colère.

Laissez pleurer votre amante, laissez la crier, vomir, hurler, se débattre. Vous pouvez la prendre dans vos bras, pour la soutenir mais non pour la calmer, non pour l’apaiser, non pour la réconforter. En cherchant à la calmer, à l’apaiser ou la réconforter, vous lui signifiez que l’expérience est négative. Vous la censurez dans l’expression de sa nature sauvage. Peut-être lui tenir fermement les mains, pour l’empêcher de se faire mal, oui mais sans intention de la calmer. Au contraire, je peux la tenir fermement pour lui montrer ma force, ma puissance, ma solidité face à ses émotions et lui prouver qu’elle peut tout faire, je serai plus fort qu’elle physiquement et émotionnellement.

Je serai le contenant, le creuset qui peut contenir son explosion. Le fil incassable qui l’empêchera de sombrer dans les abîmes de ses émotions. Le lien indestructible qui la maintiendra à la raison pendant qu’elle visitera sa folie.

Cela laissera à votre partenaire toute la liberté d’explorer et d’accueillir ce qui arrive. Oui, je me répète mais c’est exprès. Il faut donner toute la sécurité nécessaire pour que votre partenaire puisse visiter ses démons et ses profondeurs pour remonter ensuite vers la lumière et accueillir sa globalité.

Les pleurs expriment la joie de se retrouver totalement.

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La sexualité sensible c’est être libre d’être {#la-sexualité-sensible-c’est-être-libre-d’être}

Après plusieurs séances de debrief sur ce que je proposais, sur ce qu’était exactement la sexualité sensible, il m’est apparu évident que la sexualité sensible c’est être libre d’être.

Tout ce que je veux exprimer de la sexualité sensible et partager est vraiment dans cette expression “être libre d’être”. Simplement. Pas besoin de concepts complexes, de traditions spirituelles, de théories sophistiquées. Pour moi, les choses sont simples et très simples.

Juste être là, libre d’être, avec des envies, des peurs, des émotions, des sensations.

Cela paraît tellement simple écrit comme ça mais tellement difficile quand il y a quelque chose qui apparaît en moi qui pourrait déranger ma partenaire. Cela peut être une émotion, une lassitude, une irritation, une envie, un désir pour une autre femme. Peu importe

Mais la société, la culture, les parents nous ont appris que cela n’était pas assez. Il faut toujours être plus, mieux, plus fort, se rapprocher d’une perfection physique, psychologique ou spirituelle. Être nous-mêmes ne suffit pas. Il faut que je sois mieux que ce que je suis. Mais par définition, je ne peux pas être mieux que ce que je suis puisque je suis ce que je suis. Dans ce cas comment faire ? La solution est trouvée : il faut paraître. Je ne peux pas être plus fort mais je vais faire semblant. Semblant d’être tolérant, semblant d’être fidèle, semblant d’être pieux et saint, ou du moins je vais faire semblant d’être correct, acceptable pour l’autre.

Ma partenaire va répondre

Une des difficultés de l’esprit humain, c’est qu’il a tendance à se référer à ce qu’il connaît. En occident, dès que je parle d’une sexualité non mécanique, beaucoup me disent alors que c’est du Tantra. Non, ce n’est pas du Tantra ni du néo-tantra. Pas de Shiva, pas de Shakti, pas de pratiques de sexualité sacrée, pas de slow sex.

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La sexualité sensible vient de l’intérieur {#la-sexualité-sensible-vient-de-l’intérieur}

La question qu’une femme m’a posé hier soir qui mérite une réponse détaillée. Est-ce que dans la sexualité sensible les choses viennent de l’extérieur ou de l’intérieur ?

Oui, évidemment les choses viennent de l’intérieur. Les choses essentielles viennent forcément de l’intérieur.

C’est aussi pour cela que je n’utilise pas de grands mots comme Tantra, Taoïsme, Zen, Shivaïsme, en conscience, sacrée sur ce que je propose. Même si les pratiques que je montre viennent aussi de ces approches. Ceux ne sont que des outils, des guides, des directions qui pointent tous vers l’essentiel qui est en nous.

J’ai dû quand même choisir un mot pour simplifier “sexualité sensible”

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Super Nanny

Je crois que c’est parce qu’elles ne comprennent pas assez les hommes.

Elles leurs parlent de sexualité avec leur tête, le rationnel et la logique. Elles parlent avec leur coeur pour les motiver et des fois les culpabiliser.

Mais beaucoup d’hommes ont peur, très peur. Les femmes aussi ont des peurs dans la sexualité, mais sans doute beaucoup moins.

Quand vous avez quelqu’un en face de vous qui a peur, adresser votre message à sa tête ne fonctionne pas, adresser votre message à son coeur ne fonctionne pas non plus.

Il est en mode instinctif, en mode reptilien. Si vous avez vu l’émission Super Nany, vous avez vu des parents pleins de bonnes volontés complètement désespérés face à leurs enfants

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Kamasutra, de la position à la sensation {#kamasutra,-de-la-position-à-la-sensation}

Comme beaucoup de concepts traditionnels, la compréhension populaire en occident prend des raccourcis qui dénature complètement ces concepts et leurs richesses. Le Kamasutra est un exemple typique.

Premièrement, le Kamasutra n’est pas un traité sur la sexualité mais un traité sur la vie en général. Dharma : le devoir, ce qui est bon au plan moral ; Artha: les intérêts, ce qui est utile sur le plan social ; Kâma : l’amour, ce qui est agréable sur le plan sensoriel.

Deuxièmement, dans la partie de ce qui est agréable pour le corps, il y a la sexualité au sens large avec des conseils sur les baisers, les morsures, les griffures et les caresses.

Pire encore, comme le singe qui regarde le doigt quand le sage pointe la lune, de tout cela, malheureusement, on n’a retenu que des postures acrobatiques. On a oublié le pourquoi. Le but n’est pas de réaliser une exploration des positions mais des sensations.

L’intérieur du vagin est une zone complexe et riche. Quand on l’explore, on remarque la variété des textures, tantôt lisse, tantôt rugueuse, avec striée ou granuleuse avec des frontières très nettes on comprend la sensibilité subtile du vagin et la précision qu’il faut avoir dans son contact.

Les positions du Kamasutra permettent d’explorer les multiples types de touchers, la variété des pressions, des mouvements et des directions, les différents contacts avec le pénis. C’est une recherche délicate et subtile du ressenti et non de la performance. Les positions sont des moyens pas des buts en soi. La perception de la sensation est le but.

Dans une sexualité sensible, l’attention est vraiment portée sur la sensation. Pour cela on a besoin de se dénuder des vêtements physiques mais aussi des protections psychologiques qui tous deux créent une barrière plus ou moins fine à la perception.

Au-delà du plaisir physique, il y a la joie profonde d’avoir été présents nos sensations, à notre partenaire, à nous-mêmes … et à l’Univers.

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Vérité et Réconciliation

Une période exemplaire de l’Afrique du Sud que beaucoup de gens ignorent. Le Comité Vérité et Réconciliation. C’est ce qui a permis à la population noire opprimée sous 43 années d’apartheid de ne pas sombrer dans une explosion de représailles violentes contre leurs bourreaux.

Le deal était simple. Premièrement les victimes sont invitées à s’exprimer devant un forum afin de leur permettre de retrouver leur dignité. Deuxièmement, les auteurs d’exactions sont appelés à avouer leurs forfaits et à exprimer leur repentir devant les victimes et les familles concernées en échange d’une amnistie pleine et entière des crimes. Oui, vous avez bien lu en échange d’une amnistie pleine et entière.

La réconciliation est une autre expression de l’amour, des liens entre les êtres. Se montrer comme victime, vue et reconnue pour retrouver sa dignité. Se montrer comme bourreau, se repentir et s’afficher comme tel pour retrouver le respect. La clé c’est la vérité.

Beaucoup de personnes recherchent l’amour, “LA” relation amoureuse. Peu ont conscience que cela a un prix, celui de la vérité. Vivre une relation authentique est important pour moi et je m’efforce de l’être à chaque instant. Souvent je me crois authentique, j’ai l’impression que je peux tout dire à ma partenaire et de temps en temps, comme la semaine dernière, je me rends compte que non.

Ce n’était pas qu’il y avait quelque chose que je ne voulais pas dire. C’était en fait, quelque chose que je ne savais même pas que je ne voulais pas dire. Je pensais que le sujet était léger et j’allais pouvoir formuler mon ressenti facilement. C’est seulement quand j’ai voulu m’exprimer que j’ai vu toute la charge émotionnelle, toutes les peurs présentes en moi.

Tout d’abord, j’ai pu tout déposer. Ensuite, elle a tout accueilli. Finalement, nous avons fait l’amour joyeusement et intensément alors que juste avant il n’y avait pas du tout de désir.

Si vous avez fait plusieurs fois l’expérience : déposer une vérité + sentir le désir monter juste après + faire l’amour avec une grande sensibilité et intensité, vous comprenez que la recherche d’une sexualité sensible est liée à la recherche de l’acceptation de sa vérité.

La vérité permet l’amour de soi-même.

La vérité permet de se sentir aimé.

La vérité permet de retrouver sa puissance.

La vérité permet de retrouver le désir.

Pendant plusieurs années, j’animais des constellations familiales. Souvent à la fin d’une constellation, quand les noeuds se dénouent je ressentais profondément que ces quatre mots pointaient exactement sur le même endroit. Ces mots sont Amour, Vérité, Conscience et Acceptation. Ça peut paraître bizarre que des mots si différents désignent une même direction. C’est comme si quand je pointais mon doigt vers le nord, le sud, l’est et l’ouest cela indiquait la même direction. Non, mais attendez un peu, comme la Terre est ronde, que je pointe vers n’importe quelle direction, je pointe toujours vers moi en fait !!! Ha ha ha

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La force de dire non, la faiblesse d’accepter, la sagesse de dire oui {#la-force-de-dire-non,-la-faiblesse-d’accepter,-la-sagesse-de-dire-oui}

Il n’est pas toujours facile de dire non, que ce soit dans la sexualité, dans la relation de couple, ou ailleurs. Souvent, sur le moment je ne m’en suis pas rendu compte. C’est après, que je prends conscience que cela ne me convenait pas. Sur l’instant, je voulais bien faire, faire plaisir, être conciliant, me montrer aimant. J’espérais que cet effort que je donne se transformerait en quelque chose de plus positif pour moi.

Souvent, je ne me rends pas compte sur le moment que je voulais dire non. J’ai accepté de manière automatique, compulsive … pour ainsi dire inconsciente. Après, je rumine, je ressasse, j’élabore les scénarios alternatifs. Tout ce que l’autre aurait dû dire ou faire pour prendre soin de moi, de mes besoins. Ou ce que j’aurais dû dire et faire.

Je ressens de la colère contre l’autre, les autres, ceux à qui je n’ai pas eu la force de dire non. Parce que c’est ça la vérité. Je n’ai pas eu la force de dire non. J’avais peur de décevoir, peur de perdre l’harmonie, peur de casser la relation. Alors j’ai accepté ce qu’on me demandait, ce qu’on me proposait, sans voir, sans réaliser, sans entendre la petite voix qui disait non à l’intérieur de ma tête.

Dans la sexualité, dans la vie de couple, familiale, professionnelle, il y avait les mêmes peurs. Peur de décevoir, d’être rejeté, de perdre la relation. Je voulais préserver la relation amoureuse, la famille, la sexualité. Mais en acceptant par faiblesse, je n’ai préservé la relation qu’en surface. Les apparences sont sauves mais au dedans, en mon for intérieur il s’est créé une fissure. Je voulais garder la relation avec l’autre mais j’ai sacrifié la relation avec moi-même.

Comment vivre une belle relation amoureuse quand mon cœur se resserre pour tranquilliser l’autre ? Comment s’épanouir dans la sexualité quand ma vérité se cache pour ne pas déranger l’autre ? Comment espérer que l’autre m’aime pour qui je suis quand je n’arrive pas à me montrer complètement sincère et authentique. C’est impossible.

Il faut de la force pour dire non. Mais quand on n’a pas eu la force de le faire par le passé, ce n’est pas la peine de s’en vouloir ou en vouloir à son partenaire. On peut, on le fait, mais ce n’est pas la peine et ça engendre beaucoup de peine.

On ne peut pas transformer un ‘Oui’ du passé en un ‘Non’ du passé. Mais on peut le transformer en un ‘Oui’ du présent pour ce qui s’est passé. Ce qui s’est passé devait arriver comme ça. Je n’avais pas la force de dire non ? Et bien, ce n’est pas grave. Ce dont j’ai besoin aujourd’hui c’est la sagesse de dire ‘Oui’ à ce qui s’est passé. Accueillir l’expérience, les émotions, la colère peut-être, la tristesse peut-être, voire même le désespoir qui sait.

La sagesse de voir et de reconnaître ma faiblesse dans le passé. La sagesse de reconnaître que la stratégie n’a pas marché. Je voulais sauver la relation à mon détriment mais une relation ne peut être belle quand on doit renoncer à soi-même. Parce que quand j’aurai renoncé à moi-même, que restera-t-il de la relation ? Une coquille creuse qu’on essaie de préserver parce qu’on y a trop investi ? C’est un effort qui va encore me couter de moi-même.

Définitivement, je ne peux pas être heureux dans une relation si je dois renoncer à moi-même. Reconnaître cette vérité, c’est cela qui m’a donné la force aujourd’hui de dire non à ce qui ne me convient pas.

La paix avec le passé est essentielle pour être heureux, pour vivre la joie et la légèreté dans la relation intime. Cela peut être long, difficile mais absolument nécessaire.

Une formation sur la sexualité devrait toujours commencer par une réconciliation avec le passé avant de proposer des explorations sur des pratiques sexuelles sinon c’est une construction sur du sable … c’est beau, c’est plaisant mais ça ne résistera pas ni au temps ni aux secousses de la vie.

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La sexualité sensible : être libre d’être {#la-sexualité-sensible-:-être-libre-d’être}

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L’économie bleue : les déchets sont des ressources {#l’économie-bleue-:-les-déchets-sont-des-ressources}

Ce qui est un déchet est aussi une ressource.

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La sexualité comme pouls de la relation amoureuse

La sexualité est une thématique qui m’est très chère et en fin de compte mes posts parlent très peu de la sexualité directement mais abordent tout ce qu’il y a autour. Pourquoi ? Parce que la sexualité est rarement un problème, mis à part quelques pathologies physiologiques. C’est plus que les problèmes autour finissent par déteindre sur la sexualité : toutes nos peurs, nos attentes, nos compulsions, nos blessures affectives.

En médecine chinoise, on te prend le pouls, en fait on te prend plusieurs pouls, pour diagnostiquer les niveaux d’énergie des principaux organes. Quand on dit que le pouls n’est pas bon, en réalité ce n’est pas la circulation du sang dans le poignet le problème, c’est le foie qui est trop chargé ou le coeur qui a trop de feu. Le poul n’a pas de problème. D’ailleurs, on peut très bien vivre sans pouls dans le poignet. Un manchot sans bras peut-être en très bonne santé.

La sexualité c’est pareil. Il se peut que dans un couple, il n’y ait pas ou plus de sexualité mais que cela convienne aux partenaires. Mais quand il y a sexualité, il y a du pouls, alors on peut voir surgir les problèmes non réglés des autres sphères de la vie personnelle.

Quand je questionne les gens sur leur sexualité, j’analyse leur fonctionnement général dans leur vie comme un médecin chinois écoute leur pouls pour faire un diagnostic sur la santé de leur corps.

En définitive, je ne cherche pas directement à aider les gens dans leur sexualité. Ce que je fais précisément, c’est d’aider les gens à aller bien dans leur vie pour que cela se manifeste dans leur sexualité.

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Christiane Singer.

” Les gens pensent que l’intimité c’est le sexe. Mais l’intimité concerne la Vérité. Lorsque vous réalisez que vous pouvez dire votre Vérité à quelqu’un, lorsque vous pouvez vous montrer à lui/elle tel(le) que vous êtes réellement, et que sa réponse est : “Tu es en sécurité avec moi”, c’est cela l’intimité.”

Christiane Singer.

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Osez ceci, cessez cela: Stop à l’impératif, oui à l’indicatif. {#osez-ceci,-cessez-cela:-stop-à-l’impératif,-oui-à-l’indicatif.}

Ras le bol des titres de livres, de maximes “Osez ceci”, “Cessez cela”. Des titres accrocheurs, dynamisants certes mais où on doit se forcer. Encore et encore. Stop à l’impératif. Stop aux injonctions. Stop aux ordres.

C’est justement parce que j’ai suivi tellement d’ordres des parents, des professeurs, de la société, des femmes que je me suis oublié, que j’ai arrêté de m’écouter. J’ai voulu bien faire, j’ai voulu être apprécié, j’ai cherché à être reconnu et surtout à être aimé.

Ne rien forcer, ne rien retenir.

Même pas me forcer à me faire du bien. Simplement écouter. Juste s’écouter. Me forcer à me faire du bien, c’est de la violence, c’est assourdir mon écoute.

Il y a un libre

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Être libre d’être {#être-libre-d’être}

C’est par ces quatre mots que je définirais la sexualité sensible. Être libre de mon imaginaire, de ce que je crois devoir faire ou ne pas faire.

Être libre de mes pensées, de mes fantasmes, car oui j’ai des fantasmes qui arrivent même quand je fais l’amour avec toi que je ne contrôle pas. Mais si je culpabilise d’avoir des fantasmes avec d’autres que toi alors cela ajoute de la peur d’être découvert à la culpabilité de te tromper en pensée.

Être libre de désirer un corps autre que le tien, des seins plus grands, un pénis plus gros, des fesses plus rondes, de bassin plus musclé.

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Ta merde est précieuse que l’or {#ta-merde-est-précieuse-que-l’or}

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Pourquoi les femmes parlent mal de sexualité avec leur amant

Dans plusieurs approches, dont l’ennéagramme par exemple, on décompose l’humain en trois dimensions : le mental (la tête), les émotions (le cœur) et l’instinct (le corps). Souvent, quand une femme parle de sexualité avec son amant, surtout des aspects subtiles de la sexualité, elle est dans une réflexion et dans l’affectif. Naturellement, elle utilise les canaux de communication de la tête et du cœur. C’est normal mais pas forcément efficace.

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Films de combat, films pornos {#films-de-combat,-films-pornos}

Sexualité sans cible

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Sans peur et sans reproche (ou presque) {#sans-peur-et-sans-reproche-(ou-presque)}

La plupart des conseils que je vois sur la sexualité, surtout de la part des professions médicales, sont de l’ordre du faire. Comment faire ceci, comment faire cela. Quelles positions explorer. Où trouver et quoi faire avec les zones érogènes. Alors oui, le savoir anatomique est intéressant mais complètement secondaire parce que le faire est complètement dépendant de l’être. Une sexualité sensible c’est 80% de l’être et 20% du faire.

Si vous avez un petit enfant qui vous a massé, qui vous a papouillé, vous comprenez ce que je veux dire. Il n’a aucune connaissance ni technique. Il est simplement dans la joie et la curiosité du contact.

Ceux qui ne vous parlent que du faire sans parler de l’être, ce que je vois énormément même chez les formateurs de tantra, de sexualité sacrée, sont soit inconscients soit ignorants des difficultés réels des gens.

Être sans peur : c’est lâcher les peurs de décevoir, de blesser, de ne pas jouir, de ne pas faire jouir, d’être quitté, de ne pas être à la hauteur, de ne pas mériter ce dont on a envie, de ne pas recevoir ce qu’on veut.

Être sans reproche, mais vis-à-vis de l’autre. Ne rien lui reprocher. Ne rien demander. Ne rien reprocher ne signifie pas que je n’ai pas le droit d’être déçu. Bien sûr des fois je suis déçu mais c’est léger. Comme quand je suis déçu qu’il pleut mais je ne fais pas de reproches au ciel. Ne rien demander ne signifie pas que je n’ai pas le droit d’avoir des envies. Bien sûr, j’ai des envies. J’ai envie de telles caresses, de tels baisers, de telles positions, de faire telle expérience avec toi. Je les exprime, je les communique, parce que je suis sans peur. Si l’autre a vraiment ces envies, nous les partageons et explorons ensemble. Sinon, rien. Nous profitons seulement de ce qui nous plaît vraiment à tous les deux.

Une sexualité magnifique se résume à ça : Être sans peur et sans reproche.

Je n’ai aucune expérience où j’étais sans peur et sans reproche qui n’était pas parfaite.

A contrario, toutes les expériences où quelque chose n’allait pas, c’était parce qu’il y avait de la peur chez moi ou/et des reproches envers ma partenaire.

C’est aussi simple que ça.

Il y a des personnes qui ont besoin d’entendre au moins trois fois une chose pour l’intégrer. Enfin, c’est ce que mon ex-femme disait souvent de moi … et bien plus que trois fois.

Bon, ceci c’est mon expérience, mon analyse. Peut-être qu’il y a des situations où vous avez été sans peur et sans reproche et qu’il vous a manqué des connaissances techniques.

Je ne dis pas que c’est inutile d’avoir des connaissances sur l’anatomie, sur des techniques et des pratiques … mais c’est très secondaire. C’est intéressant. En plus, ça rassure d’apprendre de nouvelles choses parce qu’on a l’impression d’avancer. Mais on avance en rond. On tourne en rond tenu par la laisse de sa peur, ses peurs profondes.

SI j’avais qu’un seul conseil à vous donner pour vivre une sexualité sensible c’est :

Ne cherchez pas à mieux faire mais cherchez à être sans peur et sans reproches.

Ne cherchez pas à mieux faire mais cherchez à être sans peur et sans reproches.

Ne cherchez pas à mieux faire mais cherchez à être sans peur et sans reproches.

Il y a des personnes qui ont besoin d’entendre au moins trois fois une chose pour l’intégrer. Enfin, c’est ce que mon ex-femme disait souvent de moi … et bien plus que trois fois.

La lumière existe, j’y ai cru, j’ai marché vers elle, je l’ai vu et j’y suis arrivée. C’est parce que j’ai marché vers elle que je l’ai vue et non le contraire.

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QUAND UNE FEMME PARLE DE SEXUALITÉ A SON AMANT

Toutes les femmes ne sont pas les mêmes et tous les hommes n’ont plus. Ceci posé, il y a des points communs à beaucoup de femmes et idem entre les hommes. Au sujet de la sexualité sensible, il y a un sujet pour lequel j’ai entendu beaucoup de femmes se plaindre. Elles n’arrivent pas à parler efficacement de sexualité avec leur partenaire. Souvent, elles ne se sentent pas entendues, pas comprises dans leurs désirs et parfois même pas respectées dans leurs besoins physiologiques et psychologiques.

Elles s’épuisent à expliquer toujours la même chose, se découragent à changer de sexualité, se désespèrent de se sentir comblées d’une sexualité d’amour.

Cela fait longtemps que je voulais écrire sur le sujet pour donner une piste parce que j’ai eu beaucoup de demandes, voici enfin l’inspiration qui arrive. Oui, je ne suis pas fainéant mais je ne force pas l’écriture de ces posts. J’attends que l’inspiration, l’envie profonde arrivent.

J’aurais pu me forcer, être beaucoup plus productif et plus efficace mais je n’en ai pas le désir. Je ne veux pas me forcer parce que je veux vous montrer, incarner le fait qu’on n’est pas obligé de se forcer. Ni pour l’écriture des posts ni pour la sexualité. Cela a bien sûr des conséquences, des inconvénients. C’est le prix à payer pour des posts inspirés, authentiques, purs et bruts. C’est le prix à payer pour une sexualité légère et intime.

Cette digression posée, continuons sur le sujet de communication.

Plusieurs approches humanistes identifient 3 moteurs de l’être humain. Le mental, l’émotionnel et l’instinctif. Cela se décline aussi en tête, cœur et corps.

Alors qu’en est-il de la discussion sur la sexualité ? Quand une femme parle de sexualité, elle parle souvent de ses besoins émotionnels, de ses aspirations. Elle a besoin d’aimer et de se sentir aimée.

Voilà comment beaucoup d’hommes répondent quand leur partenaire leur parlent d’explorer une sexualité plus sensible : ils dénigrent la démarche, affirment que ça n’a pas d’intérêt sans même chercher à comprendre, parfois remettent en cause la légitimité de la démarche de leur amante. Ne jugeons pas le comportement de ces hommes, dont j’ai fait parti des années, et analysons froidement leur réponse.

Ces hommes réagissent par le déni, qui est une fuite psychologique, ou l’attaque. Qu’est-ce qui provoque la fuite ou l’attaque ? La peur.

C’est une réaction instinctive, une réaction du corps. Il y a aussi des peurs pour les femmes sur la sexualité mais pas du même ordre. Elles ont peur que ça ne se passe pas bien. Les hommes ont peur que cela n’arrive pas du tout.

La femme parle à partir de sont cœur, des fois même à partir de la tête. L’homme est au prise avec sa peur, dans le ventre, dans le corps. Il ne peut pas entendre, comprendre, intégrer. On ne raisonne pas quelqu’un qui a peur. Il a peur. Il faut employer des méthodes plus efficaces.

Si vous êtes une femme et que vous sentez que vous n’êtes pas comprise par votre partenaire, posez-vous la question pour savoir si ce n’est pas vous qui ne le comprenez pas. Que vous ne voyez pas sa peur. Peut-être qu’il vous a blessé par ses mots, par ses réactions mais peut-être qu’il est blessé à l’intérieur, dans son masculin. Cela n’excuse rien, et ne justifie rien. Nous ne sommes pas là pour juger mais pour comprendre pour pouvoir avancer.

Dans l’hypothèse où votre homme a peur, arrêtez d’aborder le sujet de la même façon. Parce que 1-ça ne donne pas de résultats, 2-vous allez vous épuiser. 3-cela renforce l’image de votre partenaire qu’il n’est pas à la hauteur, donc renforce sa peur.

Peut-être que le cas de votre homme est désespéré, c’est possible. Mais peut-être que c’est votre approche qui est inadaptée parce que vous pensiez qui fonctionnait comme vous, qu’il comprenait vos mots, vos arguments et vos explications. Et peut-être que ce n’est pas le cas. Alors, trouvez des façons de communiquer plus efficacement. Ce que je propose à mes participants vient de mes connaissances de la PNL, de la communication ericksonienne, du Process Comm et un peu de la CNV mais il y en a d’autres.

Pour terminer, voici le témoignage d’une participante à mon accompagnement :

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“ Lorsque j’ai commencé à lire les posts de Duy, je me suis dit : « Mais voilà, voilà ce que je veux ! ». Mais comment l’exprimer, comment l’expliquer ? Comment expliquer à un homme non sensibilisé au développement personnel, méditation, tantra… ce qui pour moi est aussi vital et simple que de respirer ou de marcher !

En m’inscrivant à ce séminaire, je ne savais pas trop ce que j’allais y trouver mais j’étais confiante.

Pour avoir lu ses posts, je savais, je sentais que cette expérience me conviendrait, allait être bénéfique pour moi.

Avant ce séminaire, dans ma sexualité, j’étais dans le « faire » et pas dans le « être ».

Être soi, c’est facile et pas facile. Les outils simples proposés et pratiqués dans ce séminaire m’ont vraiment permis de me retrouver, de faire la paix et de prendre du recul par rapport à mes expériences passées. J’ai pu définir mes besoins fondamentaux sans lesquels je ne pouvais pas vivre une sexualité épanouie.

J’ai pu mettre en pratique avec mon partenaire ce que j’étais en train de découvrir : se relier à soi, à mes besoins et avoir le courage de l’exprimer en prenant en compte son « être ». J’avance en confiance. En confiance avec lui, mais surtout en confiance avec moi-même.

La sexualité n’a de qualité que la qualité d’être moi, honnête et bienveillante avec mon partenaire. En lui ayant exprimé mes besoins, je le découvre et il m’étonne. Un homme n’ayant aucune connaissance, aucune approche de tantra \&co.”

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Voilà, j’espère que certaines d’entre vous reprendront espoir pour vivre la sexualité qui vous a toujours inspirée avec votre partenaire.

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Conseil numéro 1 absolu

Il n’y a rien à imposer, mais ne cédez sur rien {#il-n’y-a-rien-à-imposer,-mais-ne-cédez-sur-rien}

Hélène disait qu’elle essayait de communiquer et de faire entendre ses envies et ses besoins, mais elle ne voulait pas imposer ses règles à l’autre. Un équilibre à trouver.

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Les quatres types d’amant {#les-quatres-types-d’amant}

En faisant la synthèse des entretiens sur la sexualité sensible que j’ai eu, on peut dire qu’il y a quatre catégories. Ceux qui pratiquent, ceux qui veulent, ce qui peuvent et ceux qui ne peuvent pas.

1.Celui qui pratique. C’est un aigle. Il vole très haut. Il est à l’écoute, sensible, patient, tranquille et pleinement présent à sa partenaire et à lui-même. Il a l’habitude d’écouter son corps et celui de sa partenaire parce qu’il a fait des stages, des exercices par les livres ou autres.

2. Celui qui veut. C’est un moineau. Il vole souvent au niveau des arbres. Il ne sait pas faire mais il est ouvert et intéressé à explorer une sexualité plus sensible. Il n’a pas encore eu l’occasion de s’investir dedans mais c’est une question de temps et d’opportunité.

3. Celui qui peut. C’est le coq. Il vole à ras du sol. Il n’est pas agile avec ses ailes mais les utilise quand même pour voler sur quelques mètres. C’est l’amant qui n’est pas encore au courant qu’on pouvait sortir du triptyque excitation-pénétration-éjaculation. Il a comme représentation de la sexualité celle donnée par le cinéma, les pornos, les magazines. Et on a beaucoup de sympathie pour lui parce que j’étais comme ça pendant des années.

4. Celui qui ne peut pas. C’est le lapin. Il n’a pas d’ailes donc il ne vole pas et il ne pourra jamais, jamais voler. Un point c’est tout.

Maintenant, voilà le problème de beaucoup de femmes ici. Il y a surtout des hommes lapins et des hommes coqs. Mais vous, ce que vous voulez c’est un homme qui vole comme vous ou mieux encore plus haut. L’idéal c’est de trouver un aigle. Dans la pratique c’est difficile pour ne pas dire très très difficile. Et le pire, c’est pour les femmes qui ont fait des stages sur la sexualité parce que ça les a transformées en aigles et elles ne veulent plus voler qu’avec des aigles. Comme les aigles sont rares, elles sont très déçues et même pour certaines encore plus frustrées qu’avant la formation parce que maintenant qu’elles savent ce que c’est de voler à haute altitude, voler bas devient encore plus fastidieux voire impossible.

Voici un des thèmes abordés dans mon accompagnement : Comment voler avec un aigle.

La réponse est simple. Aussi simple que la réponse de Nasreddin à son fils qui lui demandait si c’était vrai qu’Allah était tout puissant et pouvait tout accomplir, même faire passer un chameau dans le trou d’un aiguille. Il répondit : “Oui, mon fils. En effet, Allah est tout puissant. En réalité, ce problème est vraiment simple. Soit il agrandit le trou, soit il rapetisse le chameau.”

Donc mesdames, si vous voulez voler avec un aigle, soit vous trouvez un aigle, soit vous trouvez un homme qui deviendra un aigle. Pas d’autre solution.

Une chose évidente, un lapin ne pourra jamais voler. Si votre amant est un lapin, respectez-le et laissez-le tranquille. C’est tout bonnement impossible et lui demander de voler. C’est comme demander à la glace de chauffer, au feu de refroidir … c’est idiot. Aucun jugement sur les idiots, je le suis encore, assez souvent.

Ceci dit, beaucoup d’hommes sont des coqs.

L’erreur que je vois souvent est de croire que l’amant est déjà un moineau et qu’il suffit de lui donner des indications ou explications pour le voir se transformer en aigle alors que la plupart du temps c’est un coq. On peut transformer un moineau en aigle mais pas un coq. Il y a une étape intermédiaire nécessaire. Il faut d’abord transformer le coq en un moineau. Comme il y a beaucoup plus de coqs que de moineaux, des femmes s’épuisent à l’éducation sexuelle de leur amant parce qu’elles font des choses inadaptées. Elles se lassent, puis désespèrent alors qu’elles avaient simplement une mauvaise approche.

Dernièrement, une participante a rencontré un homme coq pendant son accompagnement à la sexualité sensible. Il ne connaissait rien aux différentes approches de développement personnel, au tantra, au yoga etc. Pour lui, méditer signifiait simplement mettre une musique relaxante. En peu de temps, il est devenu un faucon. C’est-à-dire à mi-chemin entre le moineau à l’aigle.

En résumé, si vous ne trouvez pas d’aigle, gardez courage. C’est possible d’accompagner votre partenaire dans son évolution. Et s’il est en relation avec vous, probablement que ce n’est pas un lapin mais un coq ou un moineau.

Si vous cherchez à évoluer dans votre sexualité, je vous conseille fortement de trouver un accompagnement qui vous permettra aussi de guider votre partenaire jusqu’à votre altitude parce que statistiquement, il est fortement probable que vous volerez au-dessus de lui quand vous le rencontrerez.

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Charge mentale des femmes initiatrices

Lectrice Ah, je comprends l’idée, mais c’est encore la femme qui doit s’adapter et trouver comment faire… Charge mentale supplémentaire. Hum…

Moi : C’est souvent à la femme oui. Mais pas tout le temps. Dans mes relations, c’est toujours à moi de montrer la voie à ma partenaire.

Il y a charge mentale quand on ne sait pas exactement comment s’y prendre, quand il n’y a pas de clarté dans le cheminement.

Quand c’est clair, c’est une joie de faire grandir l’autre parce que ça fait grandir soi-même. ❤

VIVRE la sexualité /= vivre la SEXUALITE {#vivre-la-sexualité-/=-vivre-la-sexualite}

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Sa clé n’était pas à la lumière La fin justifie les moyens {#sa-clé-n’était-pas-à-la-lumière-la-fin-justifie-les-moyens}

Problème avec la visio /= présentiel

Des fois, on

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Ce que les gens me demande vs Ce que je propose : Comment choisir votre formation en sexualité

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Découvrir ce qui vous empêche vraiment de vivre une sexualité authentique et sensible

Parmi vous, il y a des personnes qui me suivent depuis plus d’un an et d’autres quelques jours seulement. Vous avez lu mes posts. J’y livre mes expériences, mes compréhensions, les principes que j’ai découverts.

Mon premier objectif avec ces partages c’est d’aider, de soutenir les personnes qui aspirent à une sexualité authentique et sensible. Je sais combien cela peut être parfois difficile, laborieux voire décourageant, parce que peut-être qu’on se sent seul, démuni, noyé dans trop d’informations sans savoir si cela est vraiment possible pour soi ou non. Ces textes sont là pour vous apporter plus de clarté, du réconfort et d’encouragement. C’est pour vous dire : “Voilà ce que j’ai rencontré comme difficulté. Toi aussi ? Tu n’es pas seul. J’ai pu le traverser alors toi aussi tu peux y arriver” / “Voilà, ce que j’ai vécu. Oui, c’est possible ! Alors, mon ami.e, ma soeur, mon frère, si ça te parle, si ça t’appelle, vas-y ! Avance dans la direction de la petite lumière. Ce n’est pas un idéal. Ce n’est pas un rêve. C’est possible. C’est bien réel” Vos témoignages et surtout vos messages personnels me montrent que ces résultats ont bien été atteints avec plusieurs d’entre vous.

Mon deuxième objectif, c’est vous montrer ma capacité à vous comprendre, à vous apporter de la clarté et à vous guider sur le chemin vers une sexualité authentique et sensible. Vers une sexualité de l’être. Où dans votre tête, il y aura de la légèreté. Où dans votre cœur, il y aura une grande intimité et dans le corps une vraie présence. Là où on peut ressentir le sentiment de présence à soi, le sentiment de présence à l’autre, le sentiment de présence à l’Amour, le sentiment de présence à l’Univers.

Si vous voulez avancer vers cet objectif, je peux vous aider à y voir plus clair, vous donner des pistes d’exploration voire vous parler de mon accompagnement si je trouve que cela correspond à vos besoins.

Je vous propose un entretien téléphonique pour regarder et analyser votre situation. Nous allons clarifier, identifier voire découvrir ce qui vous empêche de vraiment vivre une sexualité authentique et sensible. On se trompe souvent sur les causes réelles des problèmes. Par exemple, si vous roulez avec un pneu crevé depuis des années, ce n’est pas forcément à cause du clou qui était sur la route. C’est peut-être parce que vous ne savez pas comment mettre la roue de secours. Une fois votre situation clarifiée, si je pense pouvoir apporter mon aide par le programme d’accompagnement, je vous le dirai mais ce n’est pas du tout systématique.

C’est un entretien est complètement gratuit et sans aucun engagement … et qui peut vous apporter énormément. Pour réserver votre entretien, suivez ce lien :

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La question qui a réveillé son désir (presque) instantanément {#la-question-qui-a-réveillé-son-désir-(presque)-instantanément}

Nous étions dans la chambre, envie tous les deux prêt pour un partage sexuel. Elle avait envie d’avoir envie mais n’avait pas envie. Son esprit, son cœur voulait mais son corps ne réagissait pas. Je lui ai alors demandé calmement : “Est-ce qu’il y a quelque chose que tu n’arrives pas à me dire ?”. Elle réfléchit, ne voit rien de précis. Elle répète sa peur par rapport à notre relation. Et là, un déclic ! Elle avait aussi peur que nous reproduisions la relation de ses parents. Elle a peur pour moi, peur que je souffre comme son père. Elle pleure, s’effondre en larmes.

Chose étrange, elle n’y avait jamais pensé avant clairement. Avant la question, cette peur n’était pas consciente, disponible. Quelques minutes après, elle sent le feu monter … et voilà. C’était très très très bien. Je ne vais pas tout raconter non plus !

Quand nous sommes sur le chemin d’une sexualité authentique, des fois même des peurs inconscientes peuvent bloquer l’énergie sexuelle. C’est notre écoute qui peut alors donner l’espace à ces peurs de prendre forme, d’être partagées avec notre partenaire pour que nous puissions partager une réelle intimité. Parce que la peur fait partie de notre intimité.

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Va-t-elle sauver son couple ? {#va-t-elle-sauver-son-couple-?}

C’était lundi de la semaine d’avant. Je reçois un texto. C’était une femme avec qui j’ai eu un entretien téléphonique pour la prochaine session de l’accompagnement à la sexualité sensible.

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La sexualité sacrée ou Le sacré sexualisé

Longtemps j’ai cherché à vivre une “sexualité sacrée”. C’était un beau concept. Ça sonnait bien aux oreilles parce qu’il y avait “sexualité” et “sacrée”.

J’ai vécu plusieurs moments sexuels sublimes, intenses, mystiques. Il y avait le sentiment de Présence à Soi. Il y avait le sentiment de Présence à l’Autre. Il y avait le sentiment de Présence à l’Existence, la Vie, l’Univers. C’était vraiment merveilleux. Et je souhaite à chacun de pouvoir faire cette rencontre. Qui n’est pas restreint à la sexualité, cela peut être dans la danse, la musique, sous une pleine lune, devant le berceau d’un nouveau né.

Ces expériences m’ont fait comprendre que ma vision, amenée par l’expression “sexualité sacrée”, était erronée. Je ne dis pas que l’expression est fausse. C’est ce que je pensais en entendant cette formule qui ne correspond pas à la réalité. J’avais l’impression que la sexualité sacrée est ce qu’on vit dans la sexualité quand elle se sublime. C’est à dire qu’on passe d’une sexualité ordinaire à une sexualité sublimée/sacrée. Et bien sûr, avant d’être dans la sexualité ordinaire, on était dans la vie ordinaire. Donc un schéma comme ça :

Moment ordinaire -> Sexualité ordinaire -> Sexualité sacrée.

Mais ce n’est pas ce que j’ai perçu. Mon expérience c’était qu’il fallait que je me connecte au sacré d’abord, pour vivre cette sexualité sublimée ensuite. C’est-à-dire, que je quitte le moment ordinaire pour aller dans un moment divin, ou plus précisément en ouverture au divin. Puis de cet espace, aller vers la sexualité. Cela ressemble plus à ça :

Moment ordinaire -> moment sacré -> sacré sexualisé = sacré qui se déploie dans la sexualité.

Mon expérience des moments sublimes sexuels n’est pas une sexualité qui se déploie dans le sacré, et devient une sexualité sacrée, mais c’est le sacré qui se déploie dans la sexualité et devient le sacré sexualisé.

Avec les schémas, vous aurez compris que j’ai une formation plutôt d’ingénieur et de mathématicien. Et en mathématiques, le contenant est toujours plus grand que le contenu. Quand les gens disent “Je salue le divin en toi”, ils supposent que le divin est une partie de moi. Mais le divin n’est pas en moi. C’est moi qui suis à l’intérieur du divin. C’est moi qui suis une partie infime du divin. Je suis une partie de Dieu et non le contraire. Enfin, là aussi que parle que pour moi. Pour les autres, je n’en suis pas sûr.

Dans l’Inde traditionnel, quand on s’incline devant une personne, même un gourou, on ne salue pas la personne. On ne salue pas le divin (ou la tradition) dans la personne. On salue le divin à travers la personne. Mais bon, ce sont des raccourcis intellectuels occidentaux où les gens veulent savoir et comprendre sans faire d’effort ni prendre le temps. On n’envoie pas un message à un diplomate. On envoie un message au pays à travers le diplomate.

Je respecte les personnes qui utilisent le terme de “sexualité sacrée”. C’est ce que j’ai fait des années aussi. Aujourd’hui, je vous partage mon expérience et mon ressenti. Je préfère “le sacré sexualisé” qui correspond plus à ce que je vis. Mais peut-être qu’il y a effectivement une “sexualité sacrée” qui m’est complètement inconnue. Donc si vous cherchez à vivre une “sexualité sacrée”, je ne pourrais pas vous accompagner.

Si cela fait sens pour vous que vous êtes dans le divin et non le contraire, qu’on n’a pas besoin de transformer une sexualité normal en une sexualité sacrée mais qu’il suffit de se placer à l’intérieur du divin pour que la sexualité qui s’y exprime soit sublimée, vous êtes ici au bon endroit. Je vous souhaite la bienvenue.

Petit rappel des raccourcis intellectuels, dont j’ai été longtemps victime.

Descartes :

“Je pense donc je suis”

C’est extrait de “Je doute donc je pense. Je pense donc je suis. Je suis donc Dieu est” Ca en jette quand même un plus que la prétendue pensée cartésienne non ?!

Socrate :

“Connais-toi toi même”

Vient de l’inscription sur le temple de Delphes

“Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les dieux.” Je ne sais même pas comment commenter tellement que c’est surprenant.

Biblique :

“Il faut rendre à César ce qui est César”

vient de “Il faut rendre à César ce qui appartient à César ; et à Dieu ce qui est à Dieu” Et Dieu dans tout ça ? Non, c’est tout ça qui est dans Dieu.

Même si on quitte le sacré et le divin et qu’on passe dans la stratégie militaire.

Expression “La meilleure défense c’est l’attaque”

Vient de “La meilleure défense, c’est l’attaque sur l’attaque de l’ennemi” C’est le principe des boucliers anti-missile où on ne construit pas un dôme-bouclier pour protéger le pays des missiles mais on installe une batterie d’anti-missiles pour attaquer les missiles envoyés par l’ennemi.

Pour revenir à au raccourci que j’avais d’utiliser l’expression “sexualité sacrée” alors qu’il s’agissait pour moi de “sacré sexualisé”.

Dites-moi en commentaire si “le sacré sexualisé” fait sens pour vous. D’ailleurs, ça peut être une autre formulation auquel cas je suis preneur pour l’entendre.

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Soit on a le choix soit on n’a pas le choix {#soit-on-a-le-choix-soit-on-n’a-pas-le-choix}

Donc on part ou on arrête d’être en colère contre l’autre qui n pas de choix

Faux sseins fausse relations

Ce que les femmes ne disent pas

Ma formule de la joie

Les mathématiciens sont des paresseux nés. Ils ont élevé la paresse à un tel niveau que cela devienne de l’art. Ils passent leur temps, des fois des années, à inventer des trucs et astuces pour gagner du temps de calcul et de compréhension. Alors voici, ma formule du matin :

La Joie = L’expérience vécue & La clarté suffisante pour voir la gratitude

Il y a quelques jours, j’ai proposé à un groupe de personnes un défi en 5 jours, dont le 4e défi consistait à repenser à une relation amoureuse où il y avait de la frustration, de l’amertume, du regret voire de la colère et à appliquer l’éclairage que nous avons vu juste avant, puis de regarder à nouveau la situation. Les témoignages d’amour et de gratitude ont été bouleversants. C’était très simple à faire. Mais simple ne signifie pas facile. C’était simple et cela a donné de merveilleux résultats.

Quelque soit la situation, quelque soit l’expérience, pour peu qu’on met suffisamment de clarté, on peut y trouver de la joie et de la gratitude. Je ne dis pas que c’est toujours facile. Non, cela peut-être parfois très difficile. Dans ce cas, il faut encore plus de clarté.

Personnellement, j’ai vécu les boat-people, l’exode du Viêt-Nam sur un petit bateau à l’âge de 7 ans avec 4 rencontres de pirates (oui, ça existe). J’ai perdu ma virginité à 25 ans seulement. J’ai habité plusieurs années avec une femme sans pouvoir avoir de coït parce que j’étais trop agité mentalement. Toutes ces expériences étaient vraiment douloureuses mais m’ont construite pour faire de moi la personne que vous lisez en ce moment même.

Jacques Lusseyran a perdu la vue à 8 ans et a passé un an et demi en camp de concentration, et pour lui ça a été deux merveilleux cadeaux de la vie. A lire “Et la lumière fut”.

Nick Vujicic (vidéo sur youtube) est né sans bras ni jambes. Il était tellement désespéré adolescent qu’il a voulu se suicidé plusieurs fois. Mais comment se suicider quand on n’a pas de bras ni jambe ?! Il a essayé de noyer dans la baignoire mais l’instinct de survie l’en a empêché. Aujourd’hui, il est pasteur, conférencier de talent en donnant de l’espoir et du courage aux adolescents. Pourquoi est-il un bon conférencier ? Parce que quand quelqu’un qui n’a pas de bras ni de jambe vous dit que c’est possible d’être heureux dans la vie d’où qu’on part … et bien on a tendance à le croire !

Il ne s’agit pas d’enlever de la douleur. Ce n’est pas simplement effacer le trauma de l’expérience comme on peut le faire en thérapie brève même si parfois cela se justifie. Il s’agit de traverser le tunnel sombre de l’expérience et de pouvoir y mettre suffisamment de clarté, d’ouverture pour voir et arriver à la lumière au bout du tunnel.

Il y a un proverbe qui dit “Ce qui ne me tue pas me rend plus fort”, c’est vrai à condition d’en sortir.

Pourquoi parler de la vie, de la joie quand on se présente comme un accompagnant vers la sexualité authentique et sensible ? Parce que quand on cherche de la joie dans la sexualité alors qu’on a la tête, le coeur et le corps lourds, la sexualité est un moyen pour se soulager de son mal être et le partenaire est un médicament à consommer. Alors que quand on est dans la joie, la sexualité qui s’y déploie est un moment de partage de joie par la sensualité et la sexualité avec un être cher et chéri.

Ce n’est pas la sexualité qui apporte de la joie dans ma vie. Mais la sexualité peut amplifier, décupler la joie dans ma vie. Et le meilleur moyen que j’ai trouvé, ce n’est pas de fuir la douleur mais de mettre de la clarté là où se trouve la douleur justement. Je sais que ce n’est pas facile. Il n’y a aucune injonction sur ce qu’il y a à faire. Il n’y a aucun impératif à être joyeux. Je partage simplement une possibilité pour l’être que beaucoup d’autres ont utilisée, que j’ai réussi à utiliser parfois. Et c’est merveilleux.

Une sexualité sensible n’est pas le point de départ vers une joie profonde. On n’échappe pas à son mal être par une sexualité sensible. On peut échapper temporairement à son mal être par une sexualité de soulagement. Une sexualité de consommation. Et toujours, il n’y a aucun jugement ni critique. C’est respectable et légitime. Je la pratique aussi par moment quand je ne peux pas faire autrement.

Alors pourquoi faire une sexualité sensible ?

Parce qu’elle décuple la joie qui est là. Elle décuple la joie envers Soi, la joie envers sa Partenaire et la joie envers la Vie.

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Si tu cherches à attirer le bon partenaire

Oui, ce message est vraiment pour toi si tu cherches à attirer le bon partenaire. Voici mon conseil : Arrête de chercher à attirer le bon ou la bonne partenaire.

Récemment, j’ai fait un sondage pour savoir ce que mes lecteurs préféraient comme compétence à développer entre :

1/ Séduire la personne en face soi

2/ Attirer les “bonnes” personnes

3/ Éloigner les “mauvaises” personnes

Bonne et mauvaise personne s’entend qui nous convient ou non sans jugement de valeur. J’écris aussi bien pour les femmes qui recherchent des hommes que les hommes qui recherchent des femmes.

2% des personnes ont répondu qu’elles voulaient pouvoir séduire la personne en face d’elle. Premièrement, il y a déjà beaucoup de livres qui expliquent comment séduire une femme ou un homme. Mais pour un partage de sexualité sensible, ce pouvoir est très contre productif. Parce que quand tu as réussi, par ta compétence, ton pouvoir, à séduire la personne en question, il y a une fissure qui se crée dès le départ dans votre relation.

Tu as besoin de faire quelque chose pour séduire cette personne, donc ce n’est pas par toi qu’elle est attirée mais par ce que tu as montré de toi en te forçant plus ou moins. Tu vas donc avoir besoin de continuer à faire ce que tu as fait pour la séduire. À refaire et à refaire encore. Bon courage pour vivre une sexualité authentique et sensible dans ces conditions.

Dans le fameux livre “The game” où un journaliste raconte comment il est entré dans le monde de la séduction pour collectionner les conquêtes féminines, on se rend compte que ces pros de la séduction jouent des rôles pour séduire. Et quand l’auteur, puis son mentor, sont face à la femme qu’ils aiment, ils sont tout aussi démunis que n’importe qui. C’est attendrissant autant que pitoyable.

5% des personnes veulent repousser les mauvais partenaires. Voilà des personnes qui ont une bonne stratégie mais ne savent pas encore comment faire. Ce sont de très bons clients pour moi parce qu’elles ont déjà compris où étaient leur problème et de ce fait je peux les aider rapidement.

93% des personnes veulent attirer les bons partenaires. C’est assez subtil et très contre-intuitif mais c’est une mauvaise stratégie. Parce que quand on cherche à attirer les bonnes personnes, quand on fait quelque chose pour attirer les bonnes personnes, ça va aussi attirer les mauvaises personnes.

Mais le contraire n’est pas vrai. Quand on fait quelque chose pour repousser les mauvais partenaires ça ne va pas dissuader les bons. Au contraire même.

Quand tu cherches à attirer les bons partenaires, ce que tu vas faire va augmenter ton attractivité en générale que ce soit au niveau du physique, au niveau de la personnalité, ou tout autre niveau et attirer plus de partenaires tout court. Les personnes qui ne te conviennent pas seront aussi attirées par toi. Ces “mauvais” personnes vont venir vers toi, plus que les “bonnes” parce que statistiquement les bonnes personnes pour toi sont rares. Sinon tu ne serais pas ici en train de lire ce post.

Il y a des mauvaises qui vont réussir à te séduire. Et tu vas mettre un certain temps avant de te rendre compte que cette personne ne te convient pas. Parce que ces mauvais partenaires cachent leur jeu. Ils jouent un rôle pour t’attirer. Donc tu vas passer du temps et de l’énergie dans une relation qui ne te convient pas. Ensuite, tu vas dépenser du temps et de l’énergie pour sortir de cette relation. Enfin, tu vas avoir encore besoin de temps et d’énergie pour digérer cette relation avant de te remettre des peines, des frustrations voire des blessures.

Certains d’entre vous vont retomber dans une autre relation décevante puis une autre encore. Au final, on se retrouve aigri, déçu des hommes ou des femmes en général, on n’a plus d’espoir de tomber sur la perle rare.

Je vais être dur mais vous avez besoin de l’entendre. Les perles rares sont rares. Et ces perles rares ne vont pas se battre pour t’avoir. Ca n’existe plus les tournois où les prétendants se battaient pour gagner le cœur de la dame. D’ailleurs dans Robin des bois, Robin des bois ne s’est absolument pas battu pour la belle Marianne. Elle était déjà amoureuse de lui avant le tournoi. Elle l’avait choisi avant le tournoi. La perle rare ne va pas se battre contre les mauvais partenaires pour t’obtenir. C’est à toi de la choisir et d’aller vers elle. Mais pour cela, tu as besoin d’être disponible et pas au prise dans une relation malheureuse qui te pompe ton temps, ton énergie et ta joie.

Bien sûr, c’est caricatural et extrême dans les images et les propos. Ce n’est absolument pas vrai à 100%. C’est peut-être vrai à 70%, 30% voire seulement à 10%. Et même, si c’était faux à 90% et vrai que dans 10% des cas, la question à te poser c’est est-ce que ces 10% sont vrais pour moi ? Est-ce que je suis déçu de mes relations ? Est-ce que c’était vraiment la/les bonne.s personne.s pour moi ? Est-ce que je pouvais vivre une sexualité sensible avec elle ?

Peut-être que comme la grande majorité des gens, tu as cherché à utiliser une mauvaise stratégie. Alors, il est peut-être temps d’essayer une autre façon de procéder.

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Les ingrédients secrets d’une sexualité sensible {#les-ingrédients-secrets-d’une-sexualité-sensible}

Ce que je constate, c’est que beaucoup veulent vivre une sexualité sensible mais ne voient pas clairement les ingrédients indispensables. Moi, le premier pendant des années. Je voulais de l’amour, de l’amour, de l’amour. Comme c’est grand mot pouvant avoir une grande portée philosophique et spirituelle dans lesquels je ne vais pas entrer, je vais simplement parler de l’attraction au sens large du terme. C’est-à-dire une attirance physique, émotionnelle, intellectuelle, affective. C’est quelqu’un qui me plaît pour telle ou telle raison : parce qu’elle est belle, riche, intelligente, cultivée, altruiste, militante, compatissante, parce qu’elle a de beaux yeux, une belle voix, une belle voiture ou simplement parce qu’elle sent la pomme verte. Bref elle me plaît.

Mais l’attraction ne suffit pas pour vivre une sexualité sensible. Il y a deux autres critères essentiels sans lesquels il est impossible de partager cette intimité : la Vérité et la Liberté.

La Vérité, l’authenticité, l’honnêteté, la sincérité peu importe les mots, ce qui compte c’est la direction dans laquelle ils pointent. Je vois des femmes qui tombent sous le charme d’un homme (attirance) et qui sentent à un moment un manque de sincérité (vérité). Mais comme il lui plaît, elles continuent les échanges, commencent ou pas une relation, finissent ou pas par le quitter en étant en colère, amères et aigries.

La Liberté, la légèreté, la détente, le relâchement, tout ce qui fait qu’on s’autorise à être soi-même. Quand on ne base la relation que sur l’attirance, au début je fais des efforts. C’est normal, je ne m’en rends même pas compte. Elle me plaît beaucoup, j’ai envie qu’elle soit avec moi, j’ai envie qu’elle reste avec moi, je ne veux pas qu’elle me quitte. Alors je fais tout pour la garder. Au bout d’un moment, je vois que cela me fatigue de me montrer mieux que ce que je suis réellement. Et quand la relation s’arrête, je me dis que si j’avais su, je n’aurais pas fait tous ces efforts.

Bien sûr que je ne suis pas authentique à 100%, je ne suis pas un maître. Je ne suis pas libre à 100%, je ne suis pas un maître. Mais je ne suis pas non plus à 100%, je ne suis pas Sean Connery. Il ne s’agit de trouver ou d’être à 100% mais à un niveau suffisant qui me convienne. Je n’ai pas besoin que ma partenaire soit attirante au maximum sur tous les plans, j’ai juste qu’elle le soit suffisamment. Donc, niveau suffisant d’attirance mais je regarde aussi niveau suffisant de vérité et niveau suffisant de liberté.

Mais alors pourquoi on se concentre que sur l’attirance, pourquoi les gens portent si peu d’attention sur la vérité et la liberté ? Parce que l’attirance est le seul critère des trois que nous voulons vraiment partager. J’ai envie d’être très attirant, complètement attirant pour ma partenaire. J’ai envie que ma partenaire soit au top de l’attirance pour moi. Pour la Vérité, je veux bien que ma partenaire soit complètement vraie envers moi mais je ne suis pas prêt à l’être complètement avec elle. Pour la Liberté, je veux bien être libre mais je ne veux pas qu’elle le soit trop. Si je demande la vérité à l’autre, je sais que je vais devoir la lui donner aussi. Si je me donne de la liberté, je sais que je vais devoir la lui donner aussi.

Alors je sais que c’est très difficile, mais c’est possible. Et encore, toi tu as de la chance parce que je te le dis de manière directe, concrète, simple et claire. Moi, il m’a fallu des années pour le comprendre et pour faire le lien entre ce qu’enseignaient mes maîtres et ce que je voulais vivre dans la sexualité et pourquoi je sentais un problème. Ensuite, il m’a fallu plusieurs années pour mettre en place ces critères. Des années que j’aurai pu économiser, et surtout de belles relations gâchées, que j’aurai pu éviter si j’avais pu avoir un bon accompagnement.

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Action ou Vérités, la version sexuelle de Duy {#action-ou-vérités,-la-version-sexuelle-de-duy}

Étonnamment, je ne me rappelle pas d’y avoir joué étant jeune. Par contre, maintenant, j’y joue de temps en temps avec ma partenaire.

La version que je pratique serait plutôt “On passe à l’action ou on se dit une vérité”.

Le contexte est simple. Nous sommes tous les deux dans un moment de partage intime physique. Nous sommes en train de faire l’amour et l’excitation s’arrête sans raison apparente nous ou sommes sur le point de le faire l’amour mais l’excitation n’est pas vraiment présente. Physiquement nous sommes en forme, pas de fatigue, pas de sommeil. Psychologiquement, ça va bien, pas de tristesse, pas de colère. Donc, les têtes ont envie, les cœurs aussi mais les corps ne suivent pas.

C’est le moment où nous commençons le jeu. Parce que j’avais déjà posé le cadre qui facilite le processus, nous nous regardons dans les yeux et nous cherchons, chacun en notre for intérieur, s’il y a quelque chose que nous n’avons pas encore exprimée à notre partenaire. Cela peut prendre un certain temps avant de trouver quelque chose, mais nous avons le temps vu que nous ne pouvons pas passer à l’action.

Étonnamment, chaque fois j’ai fait ça, c’est arrivé avec plusieurs partenaires, il y a toujours quelque chose, une colère, une frustration, une peur qui s’est formulée. Parfois, c’est quelque chose dont la personne n’a même pas conscience mais c’est parce que nous nous sommes donné le temps et l’espace d’introspection que l’émotion a pu faire surface.

Parfois, c’est une émotion qui s’est déjà exprimée mais pas avec toute l’importance qu’elle revêt réellement. On a dit qu’on était contrarié alors qu’au fond on rageait mais on a minimisé pour ne pas la blesser l’autre ou se montrer mesquin.

Donc chacun cherche, écoute ce qui se passe en lui et le partage à son partenaire. C’est le moment des vérités ! C’est inconfortable. Il faut trouver des partenaires avec assez de conscience et de courage pour jouer sinon ça ne marche pas.

Quand est-ce qu’on s’arrête ? Quand on a trouvé la ou les vérités qui étaient coincées dans notre cœur et qu’on a pu les partager. Comment on sait qu’il n’y a plus rien de coincé/caché ? Quand l’excitation arrive progressivement dans les sexes sans aucune stimulation et dans une complète immobilité des corps. Pas de baiser, pas de caresse mais l’énergie du désir se met à vibrer. Et là, on passe à l’action.

J’ai parlé de ce jeu à plusieurs personnes et elles m’ont toutes dit : “Ah oui, je comprends mieux maintenant.” Elles ont vécu des situations similaires mais leur partenaire ne voulaient pas ou ne pouvaient pas jouer. Quand on est amant sensible, on est sensible. On est parfois capable de ressentir qu’il y a une difficulté chez son partenaire sans que celui-ci ne s’en rende lui-même compte.

A plusieurs reprises, mon excitation s’est arrêtée parce que ma partenaire n’avait pas formulé ce qu’elle avait sur le cœur. Ce n’était pas forcément un sujet grave ou important. Mais une sexualité sensible exige un niveau d’authenticité bien supérieure.

Le cadeau merveilleux de ce “jeu”, c’est qu’à chaque fois, il me fait découvrir une vérité profonde à l’intérieur de ma partenaire ou à l’intérieur de moi. Je rends grâce à ce processus parce qu’il nous permet de mieux nous connaître avec ma partenaire, d’avoir une relation encore plus intime. L’expression “relation intime” prend alors tout son sens et toute sa beauté.

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Simplicité, efficacité, merveilleux {#simplicité,-efficacité,-merveilleux}

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L’émotion négative est seulement la distance entre la réalité et mon imaginaire {#l’émotion-négative-est-seulement-la-distance-entre-la-réalité-et-mon-imaginaire}

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La sexualité est le plus noble des instincts

La frustration de liberté d’être total {#la-frustration-de-liberté-d’être-total}

Mes clients sont des personnes qui vont plutôt bien dans leur vie, ont déjà fait un long parcours d’évolution personnel. Ces personnes désirent vivre des partages sexuels d’une autre qualité. Elles ne cherchent pas forcément à avoir plus de plaisir, des orgasmes ultra puissants, une jouissance énorme ou du multi-orgasme. Elles cherchent à être libre d’être. Elles cherchent UNE LIBERTÉ D’ÊTRE TOTAL dans la sexualité.

Ce que je propose n’est absolument pas du Tantra même si je montre quelques pratiques. Il ne s’agit pas de vivre une sexualité seulement spirituelle et énergétique. Nous sommes des êtres spirituels et des êtres de lumière. Oui ! Nous sommes des anges. Oui ! Nous sommes aussi un démon ! Parce que nous sommes mi-ange mi-démon. Nous sommes incarnés. Nous sommes aussi des animaux avec de la force, de la puissance, du sauvage, du guerrier, du chasseur, des dents, des griffes, des cris, des hurlements et des muscles vigoureux.

La mâchoire du crocodile fait partie des mâchoires les plus puissantes du règne animal. La tendresse d’une mère fait partie des formes d’amour les plus puissantes sur Terre. La mâchoire d’une maman crocodile peut attraper délicatement ces minuscules bébés avec amour pour les déplacer aussi bien que déchiqueter un zèbre pour l’avaler. A la fois douceur et puissance. C’est ça la liberté sexuelle.

La liberté d’être c’être qui nous sommes, complètement, sans retenu, sans peur de faire peur, sans peur d’être jugés ou rejetés. D’être subtils et délicats quand c’est l’envie. D’être vigoureux et déchaînés quand c’est l’envie. Pourquoi cette recherche ? Parce que nous nous sentons au fond de nous, que nous sommes proches de cette liberté totale d’être.

Justement nous avons déjà énormément cheminé sur le plan personnel et nous nous sommes aussi libérés de lourdes entraves. Comme la sexualité est un endroit particulier qui concentre la pulsion de vie en même temps que des interdits, des tabous et des blessures, un endroit où sont impliqués directement le corps, les sensations, les émotions, l’affectif et l’esprit, c’est L’ENDROIT où exprimer, où éprouver notre liberté d’être. Nous pressentons que c’est l’endroit pour expérimenter la liberté ultime. Une expérience de liberté totale, une expérience intense, une expérience mystique, une expérience spirituelle, une expérience de Vie.

C’est l’objectif de mon accompagnement. Ça démarre mercredi soir prochain.

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Qui se ressemble s’assemble {#qui-se-ressemble-s’assemble}

Est-ce que c’est vrai ? Honnêtement je ne sais pas, mais je vois une chose : des personnes qui demandent à leur partenaire ce qu’elles ne peuvent pas faire pour elle-même.

Une femme qui veut être aimée pour qui elle est mais ne s’aime pas. Un homme qui veut être respecté dans ses besoins mais ne les respecte pas lui-même.

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Si je veux être aimé à 100% {#si-je-veux-être-aimé-à-100%}

Qui se ressemble s’assemble {#qui-se-ressemble-s’assemble}

La morale cachée de Cendrillon

Quand j’étais gamin, je chantonnais régulièrement dans la rue. J’imaginais des fois que je croiserai par hasard un grand producteur qui serait charmé par ma voix exceptionnelle. Il m’engagerait, je deviendrai célèbre et riche. Plus tard, j’ai compris que c’était la morale de Cendrillon : moi, un être couvert de pauvre vêtements trouvé par un sauveur qui voit la beauté intrinsèque, voire cachée, de mon être exceptionnel.

Dans mes entretiens, j’entends souvent les femmes et les hommes décrire le ou la partenaire qu’ils voudraient. Ils ont remplacé beaux, riches et intelligents, courageux par authentiques, en conscience, à l’écoute, spirituels et quelques autres qualités rares mais le principe est toujours le même. L’autre possède de nombreuses qualités qui me rendront heureux. Et quand je les vois tristes, abattus, aigris des hommes et des femmes, déçus par la vie, je comprends qu’on rejoue un peu le complexe de Cendrillon.

Alors que tu sois une femme ou un homme, si tu ne sens pas exceptionnel, si tu ne te sens pas fantastique, oubli l’histoire de Cendrillon. Parce que dans l’histoire de Cendrillon, c’était la fille d’un riche marchand. Quand elle est allée au bal, elle portait une robe faite par sa marraine la fée. Une robe faite par une fée ! Tu vois le truc. Il y a les robes faites sur mesure. Au-dessus, il y a les robes sur mesure dessinées par les grands couturiers. Et au-dessus d’au moins dix étages, il y a les robes faites par les fées. Elle n’est pas du tout allée au bal en guenilles, sale et mal coiffée. Elle a croisé le prince dans sa robe magique de lumières. Donc si tu as envie d’un partenaire exceptionnel, comme le prince de Cendrillon, laisse tomber la modestie, qui n’est pas du tout pareil que l’humilité, et enfile ta robe de lumière.

Thich Nhat Hanh disait “Le miracle n’est pas de marcher sur l’eau. Le miracle c’est de marcher sur la Terre”. Oui, pouvoir marcher sur la terre et contempler le ciel, les arbres, les montagnes, les immeubles, les poubelles, les nuages, c’est déjà un miracle. C’est déjà merveilleux et fantastique. Pas besoin d’autre chose.

Pendant des années, j’étais coach formateur dans un cabinet international américain avec des bureaux dans le monde entier, dont la clause que j’ai signée m’interdit de donner le nom. C’était une super expérience parce que j’y ai appris à changer réellement le regard des participants sur eux-mêmes en douze semaines seulement. La plupart des gens étaient métamorphosés. Le secret, simplement rappeler aux gens combien ils sont supers. Il ne s’agit pas de parler en permanence de toi mais il s’agit de voir ta réalité dans ses plus beaux côtés. Toutes tes réussites, les épreuves traversées, les moments merveilleux de ta vie, tes plus belles réalisations font de toi une personne fantastique. Quand tu prends conscience à quel point tu es belle, précieuse, exceptionnelle, tu te respectes plus, tu exiges des partenaires de premier choix parce que … tu le vaux bien.

Je ne sais pas si c’est vrai quand on dit que “Qui se ressemblent s’assemblent” mais une chose est sûre. Les qualités que tu cherches chez un partenaire font de lui une personne plutôt bien, plutôt précieuse voire exceptionnelle. Si c’est le cas, il n’y a aucune raison qu’il se contente d’une personne qui ne soit pas bien, pas précieuse ni exceptionnelle. Alors laisse tomber ton rôle de victime de la vie, de tes parents, de tes ex, du gouvernement et enfile tes plus beaux habits de lumière. Et pour que ta robe soit lumineuse, en réalité tu n’as pas besoin de tissus magiques fabriqués par une fée. Tu peux rendre ta robe lumineuse par la lumière de ton regard aimant, juste et honnête.

En 8 ans de carrière comme coach formateur, j’ai toujours réussi à aider mes participants à se voir plus beaux, plus précieux, plus vrais, plus tels qu’ils le sont. Ça veut dire que je suis bon mais aussi que tout le monde est précieux, chaque personne est précieuse, belle, majestueuse. Et donc toi aussi ! Le reconnaître ce n’est pas de la vantardise mais de l’honnêteté. Tu es lumineux. Tu es lumineuse.

Comment choisir sa formation

Outils : autonomie

Liberté du formateur : Exemplarité

Transformation >> Emotions

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La morale inattendue de la belle au bois dormant pour les hommes et pour les femmes

Dans ma série on revisite les histoires connues pour en tirer des enseignements inédits et utiles voici le conte de la belle au bois dormant. Un court rappel, dans la version originale non édulcorée par Disney, la princesse s’endort pendant 100 ans et un prince en voyage a dû traverser la forêt de ronces pour arriver au château pour réveiller la belle.

Contrairement à Cendrillon ( sur laquelle j’avais écrit il y a quelques jours) qui a travaillé dur tout en gardant sa gentillesse, Blanche Neige (sur qui j’écrirai prochainement) qui prenait soin de la maison et des 7 nains, la Belle au bois dormant était traitée en tant que princesse et n’a pas été capable de respecter un interdit. Aucun mérite.

Le vrai héros c’est le prince qui a fait un long voyage, qui a traversé la forêt de ronces. C’est le prince par son courage et sa détermination qui a sorti la princesse, endormie pendant 100 ans, de son sommeil et redonner vie à tout le château et au royaume.

Le lien avec la sexualité ? Que tu sois homme ou femme, c’est toi qui joue le rôle du Prince. C’est à toi de faire sortir ta ou ton partenaire de son endormissement. Réveille ton partenaire de ses illusions sur la sexualité, casse ses idées préconçues, sors le de ses tabous, libère le d’un envoûtement de plusieurs siècles d’une idéologie basée sur la peur. Si ton partenaire est en chemin, il jouera aussi le rôle du prince qui va t’aider à te libérer de la malédiction.

La sexualité ne se libère pas toute seule. Il faut du courage et de la détermination pour y arriver.

Après, si tu es bien guidé par quelqu’un qui a déjà traversé la forêt de ronces, ça sera bien plus rapide et plus facile.

C’est celle du prince week 19 25 après midi ou 26 matin

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Ombre & Lumière {#ombre-&-lumière}

Chaque fois qu’il y a une ombre, c’est qu’il y a suffisamment de lumière pour la faire apparaître.

Mais il faut regarder dans la direction opposée.

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De la nourriture relationnelle à la relation nourrissante

On parle de relations nourrissantes. Qu’elles soient amicales, amoureuses, sexuelles ou autres; les relations peuvent être nourrissantes. Qu’est-ce qu’un aliment nourrissant ? Un aliment qui va nous apporter ce dont nous avons besoin pour être bien, pour être mieux. Une plus grande forme, une plus grande joie, une plus grande vitalité.

Hier, je suis allé au salon Marjolaine. A ce salon tout est bio. On veut éviter les produits chimiques, les pesticides qui peuvent nuire à notre corps, nuire à notre bien être.

Il y a des personnes qui prennent soin de ce qu’elles mangent. Elles sont strictes sur ce qui entrent dans leur corps mais ne font pas assez attention à ce qui entre dans leur cœur, dans leur pensée, dans le sexe. Dans le bouddhisme, les émotions, les pensées et les sensations sont aussi une alimentation, une nourriture dont nous devons prendre soin.

Entretenir une relation avec une personne qui ne nous respecte pas, pour qui nous n’avons pas de considération, envers qui nous avons une longue liste de reproches c’est comme nous empiffrer de chips, de pâtisseries, de charcuteries pour essayer de combler une sensation de vide. Ce n’est pas respectueux vis à vis de notre corps, ne c’est pas respectueux vis à vis de notre sexe, ce n’est pas respectueur vis à vis de notre coeur.

Chacun fait ce qu’il peut, ce qu’il a à faire et il n’y a pas de jugement sur les comportements additifs. Simplement, regarder les choses en face, reconnaître les conséquences de nos actes. Nous faisons ceci, c’est bon pour notre corps. Nous faisons cela, c’est mauvais pour notre corps. C’est vrai aussi pour notre coeur et pour notre sexe. Alors oui, un esprit sain dans un corps sain. Et pour les amants sensibles, c’est aussi un sexe sain dans un coeur sain. Bien nourrir notre coeur, bien nourrir notre sexe de joies, de respects, d’affections, de considérations. Si ce n’est pas le cas, nous pouvons envisager de changer de sexualité, ce qui ne signifie pas forcément changer de partenaire. Changer d’alimentation ne signifie pas forcément changer les aliments. Peut-être les cuire moins, peut-être en manger moins ou dans des proportions différentes, peut-être les laisser germer avant etc.

Pour nous amants sensibles, notre boussole pour une sexualité authentique et sensible c’est ce qui vibre après la sexualité : la joie, l’affection, le respect et la célébration de notre partenaire et de nous-mêmes.

’illusion du tout développement personnel {#’illusion-du-tout-développement-personnel}

Pendant longtemps, j’ai cru qu’il fallait

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L’exemple est la meilleure pédagogie {#l’exemple-est-la-meilleure-pédagogie}

Pourquoi les formateurs de sexualité n’ose pas parler d’eux ?

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Quand je fais toujours la même chose

En faisant toujours la même chose, il y a beaucoup de chances d’obtenir toujours le même résultat. Donc, pour avoir des résultats différents, il faut faire quelque chose de différent.

Ma sexualité a complètement changé le jour où j’ai accepté d’être complètement authentique. Le leitmotiv était : Être authentique ou pas de relation. Même après un an et demi de célibat. C’est très difficile en fait, et la plupart des gens n’y arriveront pas tout seul. J’ai réussi parce que j’ai trouvé, par hasard, la manière d’être bien dans le célibat et de gérer toutes les frustrations et les manques qui vont avec. Honnêtement, s’il fallait tenir 5 ans ou 10 ans, je l’aurai fait sans problème.

C’est cette détermination qui m’a permis de me positionner et d’avoir vraiment de belles relations par la suite.

Il y a des moments dans la vie où on prend des risques, où on joue le tapis, ou vraiment c’est tout ou rien.

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Simple, Efficace, Difficile {#simple,-efficace,-difficile}

Des fois, on croit que pour avoir des résultats, il faut faire forcément quelque chose de compliqué. En vrai, il y a beaucoup d’exemples de pratiques extrêmement efficaces, qui donnent d’excellents résultats tout en étant d’une grande simplicité.

Mais alors pourquoi tout le monde ne le fait pas ? Parce que c’est difficile ;-)

Faire un jeûne sec, c’est simple. Il suffit d’arrêter de manger et de boire pendant 3 jours. Pour moi, c’était au premier confinement et ça a guéri mon hernie inguinale !

Marcher sur le feu, c’est très simple. C’était à Londres il y a 17 ans avec Anthony Robbins, il suffisait de se répéter “Cool moss” en boucle. J’ai pu intégrer, pas comprendre mais intégrer, le fait que n’importe quelle croyance, ou peur pouvait être transformée en peu de temps.

Vipassa, c’est simple. On médite matin, midi et soir en écoutant son corps, sans bouger pendant 10 heures par jour et en gardant le silence toute la journée. Donc, ressentir, pas bouger et pas parler. Le tout pendant 9 jours. Cela m’a permis de lancer mon site d’agenda parisien du bien-être que j’avais en tête depuis 5 ans sans oser passer à l’action.

Voilà des exemples de choses très simples, très efficaces mais très difficiles à faire surtout seul et encore plus quand c’est la première fois. On peut dire que c’est presque impossible.

Pour vivre une sexualité authentique et sensible en réalité, c’est très simple aussi. Il y a un ensemble de pratiques qui permet d’y arriver. C’est très difficile de réussir à les faire seuls, comme marcher sur le feu ou Vipassana. Mais c’est facile quand on est accompagné.

Dans la retraite Vipassana d’une cinquantaine de personnes, une seule personne a arrêté et c’était pour raison médicale. Pour Anthony Robbins qui proposait la marche sur le feu, 95% des 10.000 personnes (oui dix mille personnes) ont marché sur une rangée de braises après quelques heures de préparation.

Voilà, il y a aussi des choses très simples, très efficaces à faire pour atteindre une sexualité sensible. Et si on ne les a pas encore fait, ce n’est pas parce que c’est compliqué avec des grandes théories ou des concepts compliqués. C’est seulement parce que c’est difficile à faire sans être accompagné.

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La vie n’est pas une fenêtre mais un miroir {#la-vie-n’est-pas-une-fenêtre-mais-un-miroir}

On peut voir la vie comme si on regardait à travers une fenêtre. On voit un monde extérieur, avec des règles, des gens, des éléments propres qui sont différents de notre monde intérieur, nos émotions, nos expériences, nos valeurs.

Mais peut-être qu’en réalité la vie est un miroir. Ce que je vois de beauté, de laideurs, de peines, de joies, de grandeurs et de petitesses sont simplement les reflets des mêmes éléments à l’intérieur de moi.

Pour rencontrer des belles personnes authentiques, sensibles et précieuses, c’est plus facile pour les gens qui se sentent bien, authentiques, sensibles et précieux.

Et nous rencontrons des femmes ou des hommes décevants, et que cela nous affecte, c’est peut-être que nous nous décevons déjà nous-mêmes.

Une grande partie du travail d’accompagnement est de nettoyer le miroir des participants pour qu’ils voient clairement toute la grandeur et la beauté qu’ils ont en eux, toute la magnificence qui est déjà là.

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Belle au bois dormant inversé

Il faut que l’homme se réveille de ses fantasmes et préjugés sur la sexualité

Blanche Neige

Nains = mi homme
Ramener au royaume du prince, chute, recrache la pomme

Enseignement : Espace de liberté >>> méthode tantra, taoiste ou autre

technique de thérapies, transformation >>> émotion

Moi 3 temporalités

La nuit la plus noire

Ce que j’appelle nuit noire, c’est quand je ne vois rien parce que mes yeux ne voient que certains types de lumières.

En réalité, dans “la nuit noire”, le monde est totalement éclairé pour quelqu’un qui voit avec les lumières infra-rouges.

C’est scientifique. Ce n’est ni psychologique ni spirituel … quoique.

Peut-être que quand je suis dans la nuit noire émotionnelle, la nuit noire psychologique, la nuit noire de la désespérance, c’est que je n’ai pas simplement les yeux qui pourraient voir toute la lumière qui est pourtant là.

SYNONYME

Partage, sensualité, fusion, câlin, graou

Vivre le corps-plaisir

Charnel

Galipettes, accouplement, union, se mélanger, s’enlacer, se mitonner, se butiner, s’envoyer en l’air, grimper au rideau, se câliner, faire des fariboles, se lutiner… il y en a tant… et on peut encore en inventer !

connexion intime”

Faire l’amour

amourer

Union des corps, mélange sensuel, ‘‘l’acte’’, caresses amoureuses, ‘‘faire la belle à deux dos’’ 😉, des actes amoureux ou sensuels, l’expression des corps, l’expression du désir charnel, l’entrée en matière, l’expression du vice (pour d’autres), le mélange des corps, des âmes ou des désirs, l’acte de création divine, ‘‘le sport en chambre’’, danser au bal des draps blancs,

Bonjour Duy, tu mélanges tout ça avec les autres idées pour avoir plus de combinaisons et de nouvelles idées.

Désolé pour les vieilles références populaires et désuètes… Ensuite tu peux lire quelques San Antonio… disons pour le plaisir des mots. Bises

Sensualité

HONORER

PARTAGES SENSUELS

LE CORPS-PLAISIR

S’ENLACER

SE FUSIONNER L’UN L’AUTRE

SE CÂLINER

FAIRE L’AMOUR

AMOURER

L’ACTE

CARESSES AMOUREUSES

EXPRESSION DU DÉSIR CHARNEL

LE SPORT EN CHAMBRE

Honorer sa partenaire

Actuellement, je cherche des synonymes de sexualité, faire l’amour

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Vérité, Liberté & Sexualité {#vérité,-liberté-&-sexualité}

Ces trois éléments suffisent à vous donner tout ce dont vous avez envie dans la sexualité

Taux de réussite du coaching

  1. Présence et proximité
  2. Simplicité (indispensables /= beaucoup d’information, répétition possible à chaque séance /= beaucoup de principes)
  3. Premiers résultats rapidement
  4. Répétition (+ répété -> + intégré)

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Napoleon Hill

Définir un objectif précis

Définir une date

Ecrire l’objectif

Définir un plan

Se préparer à payer le prix

Faire une action par jour

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L’infidélité peut conduire la séparation mais pas forcément à cause du sexe {#l’infidélité-peut-conduire-la-séparation-mais-pas-forcément-à-cause-du-sexe}

Critères méconnus pour choisir une formation dans n’importe quel domaine {#critères-méconnus-pour-choisir-une-formation-dans-n’importe-quel-domaine}

Que ce soit une formation, un accompagnement, en séance individuelle ou collective, voici les points de vigilance à garder à l’esprit.

Sur le prix : Résultat vs Moyens

Mon ostéopathe facture 80 euros la consultation de 30 min. C’est presque deux fois et demi des autres ostéopathes que j’ai vu. Pourquoi je continue avec lui ? Parce qu’il est capable de me soigner en une séance alors que les autres c’est en 2 voire plus.

Mon orthoptiste facture deux fois les prix normaux mais lui est capable de faire en une séance ce que les autres font en plus de 10 semaines. Il m’a expliqué son secret qui est super simple en fait. Pour faire converger le regard, au lieu de renforcer les muscles de convergence des yeux, ce qui demande de faire de la musculation des yeux, il apprend aux muscles divergents à se relâcher. D’un côté, on doit modifier la structure des muscles, ce qui est forcément long. De l’autre côté, on induit un comportement réflexe, de relâchement, avec une série d’exercices rapides.

Donc, quand tu compares les formations surtout ne fait pas l’erreur de faire des calculs de prix horaire, ou prix par week-end mais quel prix pour quel résultat au final.

Sur la durée : Courte vs Longue

Une autre erreur c’est de croire que plus c’est long plus c’est bon. Ce n’est pas tout le temps vrai. J’ai coaché Khan Vo Hong, le père de l’immobilier pour la défiscalisation en France qui avait une fortune à 8 chiffres, et j’ai appris une chose fondamentale de son état d’esprit. A résultat égal, si on a de l’argent, il vaut mieux choisir la solution la plus rapide même si elle coûte beaucoup plus chère. Par exemple, entre une formation qui dure 2 ans et une formation qui donne les mêmes résultats en 1 an mais dix fois plus chère, il vaut mieux prendre la deuxième, quitte à faire un gros effort, parce qu’on pourra bénéficier des résultats 1 an plus tôt. Ce n’est pas qu’on gagne les bénéfices d’un an de plus mais un an plus tôt.

Si ton but est d’avoir ton premier épi de blé pour le planter, récolter et replanter tous les ans, voici ce qui va se passer. Admettons que chaque épi donne 20 graines. Quand tu obtiens ton épi de blé un an plus tôt, tu pourras le planter et en obtenir 20 l’année suivante, et ainsi de suite, fois 20 chaque année. Donc chaque année, tu auras 20 fois plus de blé que ton copain qui a fait la formation en 2 ans. Donc gagner un an ne te fait pas gagner + 20 graines mais x 20 plus de graines !

Sur le plaisir : Transformation vs Émotion

C’est toujours plus agréable de vivre une expérience agréable …. c’est un pléonasme. Mais il faut être vigilants dans nos choix par rapport au biais de l’émotion. Dans certaines situations de l’histoire lointaine ou récente, l’émotion l’a emporté sur la raison avec des conséquences plutôt négatives. Il faut bien faire la différence entre une croisière 5 étoiles où je paie le confort, la gastronomie, l’expérience agréable, les plaisirs et un séjour de préparation physique de remise en forme. Dans le premier, je paie ce que je vis pendant. Dans le deuxième, je paie ce que je suis après.

Sur les 5 continents, il y a des tribus avec des rites de passage pour les garçons. Un rite de passage du garçon à l’homme. Ces rituels sont plus des épreuves que des parties de plaisir. D’ailleurs, ce qui nous transforme le plus, ce sont plus les épreuves difficiles traversées que les moments de plaisir. Le fait que le lieu est magnifique, la nourriture exquise ne doivent pas entrer en compte, même si cela peut être un plus, quoique. Si nous ne sommes pas prêts à renoncer momentanément au confort et au plaisir pour une transformation … alors il y a des chances que nous ne soyons pas prêts à la transformation.

Sur la temporalité : Après vs Maintenant

Dans certaines formations, c’est le cadre de la formation qui permet la transformation. Par exemple, pour marcher sur le feu, c’est indispensable d’être accompagné et soutenu par l’animateur. Le fait d’avoir réussi à le faire crée un déclic et une ouverture sur de nouvelles possibilités.

D’autres séminaires comme Vipassana proposent une expérience transformative pendant le temps de l’accompagnement mais aussi des outils qu’on pourra utiliser après pour continuer notre évolution.

La question est : Est-ce que cela m’aide à me transformer seulement maintenant ou est-ce que je suis autonome et je pourrais utiliser les outils plus tard quand je rencontrerai des situations difficiles ?

Sur les compétences d’accompagnement : Formateur vs Praticien

Souvent, ce qui nous est proposé c’est de nous accompagner d’un point A, là on en est, à un point B, la destination, la transformation désirée. Plus rares sont les formations qui nous donnent les outils pour accompagner à notre tour d’autres personnes de leur point A à leur point B.

Spécifiquement, dans le domaine de la sexualité, c’est un élément important à tenir compte. Je me suis entretenu avec un certain nombre de personnes qui avaient évolué dans leur sexualité. Elles avaient découvert d’autres façon de faire l’amour, une autre relation à soi, à l’autre, aux corps et à l’intimité. Mais elles n’étaient pas capables de guider leur partenaire.

Résultats : tant qu’elles n’avaient pas trouvé un partenaire à la hauteur, elles restaient déçues et frustrées. Encore plus qu’avant parce qu’elles avaient augmenté significativement leur niveau d’exigence. Donc, mon conseil : prenez conscience qu’après une formation à la sexualité sensible, le nombre de partenaires qui peuvent vous correspondre va diminuer drastiquement à moins que vous soyez en mesure d’accompagner un partenaire pour peu qu’il soit suffisamment ouvert. Et souvent, ce qu’on voit comme fermeture n’est que l’expression d’une peur de ne pas savoir quoi faire et de ne pas pouvoir y arriver.

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Les biais du feu tricolore

continuer alors que la situation a changé et on devrait s’arrêter

arrêter parce que la situation a changé mais sans gravité et on devrait continuer

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Emotion /= Transformation {#emotion-/=-transformation}

Joie, Amour, Liberté, Paix tout pareil {#joie,-amour,-liberté,-paix-tout-pareil}

L’opportunité est de ton côté {#l’opportunité-est-de-ton-côté}

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C’est un privilège de danser avec toi {#c’est-un-privilège-de-danser-avec-toi}

La danse est un réel espace de pratique méditative pour moi. Écouter chaque partie de mon corps, les doigts, la hanche, la tête. Percevoir une tension, une gène, le début d’un mouvement. C’est un moment d’attention, solennel, précieux. Alors toutes les interactions avec les autres personnes le deviennent aussi : solennelles et précieuses.

Au détour d’un regard, d’un geste, peut-être qu’une envie d’aller vers toi apparaît.

Il a une attirance physique envers toi, un désir pour toi. Alors je redouble d’attention, d’écoute. Des peurs surgissent. Peur d’être jugé par toi, peur d’être rejeté par toi, peur de condamné par les autres. Alors j’écoute profondément ces peurs. Je danse avec. J’y respire. Je bouge dedans. En conscience. Dans l’écoute. Dans l’écoute profonde de cet instant.

Avant de me rapprocher de toi, je te fais ma révérence intérieurement parce que toi aussi tu es dans un espace précieux et sacré. Tu es là pour ton plaisir, pour te nourrir. Tu n’es pas venu pour les autres, il n’y a plus de code social ni de politesse. Ici chacun est là pour soi. C’est ton temps. C’est ta danse. C’est ton monde.

Avant de venir à toi, je reste loin de toi. Je suis là. A 2 mètres. Je ne te regarde pas. C’est trop intrusif. Te regarder risque de changer ta danse malgré toi. Le regard est directif, sélectif, actif. L’écoute est passif, accueillant, plus ouvert.

J’écoute. Ta danse, ta maison. Y-a-t-il assez de place pour accueillir ma danse ou alors ton espace est déjà plein de choses ? Il n’y a pas d’urgence. Je n’ai pas besoin de venir chez toi. Je n’ai pas soif. Je n’ai pas faim. C’est une visite amicale. Peut-être que ce n’est pas le moment alors je continuerai mon voyage.

Maintenant je danse un peu avec toi, toujours de loin. Sans te regarder. Sans même être face à toi. Surtout pas. L’énergie de mon cœur n’est pas vers toi mais à côté de toi. Mon regard, mon cœur, mon désir, rien n’est vers toi mais tout est ouvert à toi. Je ne t’envoie rien. Je reçois tout de toi. Je danse avec toi subtilement. Je ne singe pas tes gestes. Je ne copie rien de toi. Je m’inspire de ta danse. Je réponds à ta danse. A ma façon. Avec ma propre danse.

Il y en a qui disent qu’il faut faire clairement la demande pour savoir si une personne veut danser avec soi. Avec toi, je ne le ferai pas. Je respecte trop ta danse, ton espace. Te poser la question, c’est te demander une réponse. Je ne te demanderai rien. Te poser une question, c’est te demander d’interrompre ta danse pour me répondre. Non, je ne veux pas interrompre ta relation à ta danse. Ne rien interrompre. Préserver la continuité, la fluidité, ta fluidité. Tu es libre de me dire si tu veux danser avec moi ou pas. Peut-être que tu as besoin de temps. Je ne sais pas. Je suis libre de mon envie de danser avec toi. Tout est léger, tout est joyeux. Si nous ne dansons pas ensemble, j’aurai déjà dansé avec mes peurs. C’est déjà un cadeau.

Entends-tu ma danse ? Perçois-tu mon envie de danser avec toi ?

Ça y est. Je sens que ton mouvement répond à mon geste. Est-ce vraiment une réponse ou une simple coïncidence. Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr. J’attends encore un peu. Dans l’ouverture de tout est possible. Tu as compris et tu veux danser avec moi. Ou alors tu danses ta danse et ce n’était qu’un hasard. J’écoute ma danse, mes peurs, mes questions, mes doutes et mes envies. J’écoute l’intensité de ce moment d’incertitude. J’écoute profondément l’intérieur de moi.

Maintenant, il y a eu plusieurs réponses de ta danse à ma danse. Oui, je crois que tu danses avec moi. Je ne suis pas sûr encore alors je fais des propositions. Les perçois-tu ? Est-ce que tu y réponds ? Oui, tu y réponds. Encore et encore. Nous sommes bien en train de danser ensemble. A grande distance. Nous allons nous rapprocher. Lentement. Doucement. Pour préserver la danse de chacun. Ne rien brusquer. Tout est fluide. Tout est lent à l’intérieur de nous. Même si à l’extérieur, nous pouvons danser le chaos comme des excités, à l’intérieur il y a présence, il y a écoute, il y a accueil l’un de l’autre. Nous ne nous saluerons pas, nous avons déjà passé du temps ensemble. Nous sommes déjà intimes. Je ne te regarde toujours pas. La vision de tes yeux m’y plongera et je ne veux pas perdre cette écoute, cette présence en moi.

Nous dansons ensemble. Nous partageons nos espaces, nos volumes. Mes bras visitent les creux formés par ta danse. Mes formes creuses reçoivent tes mains, ta ta tête. Ne pas se toucher. Préserver l’intensité du moment. Nos corps sont proches mais il reste une distance entre nous. Il reste une vingtaine de centimètres entre nous. Pas que nous ayons peur du contact. C’est simplement que nous prenons notre temps. Et puis, à vrai dire nous n’avons pas besoin de contact entre nos corps parce que nous sommes déjà en contact avec nos danses. Je sens ton désir à ta respiration, à tes mouvements. Nos danses s’entremêlent. Nos danses se caressent.

Notre danse se développe, se cherche. Comment exprimer le plaisir d’être ensemble, le désir l’un pour l’autre ? C’est une écoute de chaque seconde. Qu’y a-t-il ici maintenant ? Où est mon désir ? Où est ma peur ? Où est mon plaisir ? Où est ma gêne ? Où est ma force d’assumer cette danse parmi la foule ? Où est la grâce de te rencontrer ? La gratitude de recevoir ta danse, ta confiance et ta présence.

Progressivement, inexorablement nos corps viennent à se toucher. Ma main qui se pose sur ton dos. Mon dos qui se pose sur ta main. Des contacts qui arrivent progressivement. De plus en plus souvent. Puis le contact devient permanent. Je te sens. Je sens que tu me sens. Nous dansons dans ce désir mutuel. Dans la liberté du moment. Parce que c’est une danse. Juste une danse. Rien qu’une danse. Avec ça, rien. Après ça, rien. Je ne te demanderai rien. Je n’attendrai rien de toi. Tu le sais. Tu le sens. C’est pour ça que tu te lâches, que tu t’abandonnes complètement. Parce que tu as confiance. Parce que tu es dans l’ouverture. Il n’y a pas d’enjeu. Il n’y a rien à perdre. Tu sais que tu ne vas pas me perdre … parce que tu ne m’as jamais eu. Ni avant, ni après. Je suis libre. Alors toi aussi tu es libre.

Ta liberté, je la sens. Parce que je sens ton abandon sur mon corps. Je sens le relâchement de ton poids. Juste par ton laisser aller, tu me donnes quelque chose de précieux. Ta totale confiance. Ton total relâchement. Dans le désir. Dans le plaisir. Quelque chose que tu n’as peut-être jamais pu vivre avec un mari, un amant, un chéri … parce qu’il y avait de la peur, il y avait un enjeu. Avec lui, il y avait une tension, même minime, vers le futur. Une tension due au passé. Ici, avec moi il n’y a que le présent, rien d’autre. Absolument rien d’autre alors tu peux t’abandonner à toute l’intensité du présent. Dans le ressenti. Dans l’écoute profonde.

Notre danse va durer un certain temps. Le temps que la musique change. Le temps qu’une consigne du prof arrive. Le temps que l’intensité devienne trop forte. Alors notre danse s’agrandit, s’agrandit encore. Le corps dansé devient petit à petit deux corps dansant. Encore un dernier geste, un dernier contact, une dernière respiration pour se dire au-revoir, pour se dire adieu. Tout va bien. Rien ne manque. Rien ne manquera parce que tout est bien.

Bien sûr, nous allons passer à autres choses. Tellement de choses autres. J’oublierai cette danse. J’oublierai cet instant. Ma mémoire n’est pas assez précise pour se rappeler de tout. Mon cœur non plus. Mais c’est inutile parce que quelque chose en moi a déjà changé. Quelque chose DE moi a changé. Cet instant est comme une goutte d’eau dans un lac. On ne voit jamais la goutte d’eau du lac. On ne ramasse jamais une goutte d’eau dans un lac … mais il n’y a pas de lac sans gouttes d’eau. Il n’y a pas de danse sans ces échanges. Il n’y a pas de vie sans moments de vie.

C’est juste que parfois j’ai l’esprit plus clair pour reconnaître une goutte d’eau dans un lac. Grâce à la méditation. Grâce à la danse. Grâce à toi.

Ce fut un privilège de danser avec toi.

Texte dédié à toutes les femmes qui ont partagé avec moi ces danses divines et aux hommes et femmes qui veulent les vivre.

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Chaque fois que je vois une ombre, c’est qu’il y avait suffisamment de lumière pour faire apparaître cette ombre. {#chaque-fois-que-je-vois-une-ombre,-c’est-qu’il-y-avait-suffisamment-de-lumière-pour-faire-apparaître-cette-ombre.}

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C’est moins une frustration sexuelle mais plus une frustration d’Être qui se manifeste dans la sexualité. {#c’est-moins-une-frustration-sexuelle-mais-plus-une-frustration-d’être-qui-se-manifeste-dans-la-sexualité.}

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Pourquoi je te partage mon intimité

La méthode classique pour apprendre c’est le mimétisme. Un bébé apprend à marcher parce qu’il voit des gens parcher. Il apprend à parler en entendant des gens parler. Que ce soit le sport, les mathématiques, la philosophie, la danse, la peinture, le

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Aime ton prochain comme toi même, et surtout pas plus {#aime-ton-prochain-comme-toi-même,-et-surtout-pas-plus}

La simplicité renversante de mon approche de la sexualité

Quand tu vas

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Une histoire d’amour (pas) comme les autres. {#une-histoire-d’amour-(pas)-comme-les-autres.}

Dans une jolie mare, il y avait un petit groupe de têtards. Tous venaient de sortir de leur œuf depuis quelques jours seulement. Il y en avait des plus ou moins agiles, des plus ou moins rapides. Romain était dans la moyenne. Normal sans plus. Romain était un grand romantique. Il cherchait l’âme sœur dès ses premiers jours de vie, interrogeant les représentantes de la gente féminine pour découvrir celle qui répondrait le mieux à ses valeurs. Il la trouva après de nombreuses rencontres. Il dut aller à l’autre bout de la mare pour la trouver mais enfin, elle était là : Julie. Des formes bien proportionnées. Un peu ronde. Toute mignonne avec de petites nageoires rigolotes. D’un rouge éclatant. C’était bizarre mais ce n’était pas grave pour Romain. Ça la rendait unique. Il ne sut pas dire ce que c’était et d’ailleurs peu lui importait. Il l’aimait. Voilà tout.

Julie était un poisson rouge. Mais, à cet âge-là, ça ne faisait pas beaucoup de différence. C’étaient tous les deux des petites boules avec des nageoires en forme d’éventail. Bon, l’éventail n’était pas orienté pareil, mais cela importait peu.

Cette attirance fut immédiatement réciproque. Julie trouvait ce têtard bien profilé. Il avait l’air plus déterminé, plus ambitieux que les autres gars qui l’avaient courtisée. Ça se voyait à sa façon de se tenir. A sa façon de nager. Clairement, il sortait du lot, ce Romain.

Ils commencèrent à se fréquenter. De longues balades en amoureux. Visitant les moindres recoins de la mare. Ils s’amusaient à nager l’un autour de l’autre. A faire des bulles. Bref, de jeunes et beaux amoureux.

Ils se mirent en ménage. La vie de couple se passait bien. Contrairement aux autres couples qui ne savaient pas communiquer, Romain et Julie avaient suivi des formations en communication et des stages de thérapies de couple. C’est vrai que ça leur servait beaucoup pour gérer les conflits du quotidien. Tous les animaux de la mare envient cette merveilleuse entente dans leur couple.

Romain avait de temps en temps envie de sortir de la mare. Il en parle à Julie. Celle-ci refuse de quitter sa petite maisonnette. Rien de grave qu’une différence de goût, comme d’autres différences qui devaient les enrichir mutuellement. Oui. Nous nous enrichissons de nos différences. C’est ce qui se dit dans la sagesse des têtards aussi.

L’envie de Romain d’aller visiter le monde devenait de plus en plus forte. Il sentait que quelque chose bouillonnait en lui. Il essaya de convaincre sa petite Julie. Avec toute la diplomatie donnée par les méthodes de communication, il arriva à faire accepter à Julie l’idée de sortir de l’eau. Elle le fit par amour. Quelques instants seulement car très vite elle se sentit mal sur la berge. Elle regagna rapidement sa maison dans l’eau.

On assiste alors à leur première dispute.

Il lui reprocha d’être peureuse. D’être trop timorée. De ne pas prendre de risque. Qu’on ne pouvait pas avancer dans la vie si on restait tout le temps dans son cocon.

Elle lui dit qu’il est important de se satisfaire du moment présent. Qu’il était un éternel insatisfait. Qu’il voulait toujours plus. Que s’il ne pouvait pas être heureux ici, dans la petite mare, il ne pourrait être heureux nul part.

Chaque fois que Julie sortait de l’eau pour Romain, elle s’essoufflait. Rapidement, elle agonisait.

Chaque jour que Romain restait dans l’eau, il s’étouffait. Rapidement, il dépérissait.

Chacun d’eux reprochait à l’autre de ne pas être comme lui. De mettre leur couple en péril. Et que si ça continuait, ils allaient se séparer mais la faute viendrait de l’autre.

Le temps passe et un beau jour Romain est devenu une grenouille. Une belle petite grenouille verte. Il chante, il fait des bonds sur les feuilles. Il explore la terre. Il se chauffe un peu au soleil. Il attrape les mouches. Et surtout, il adore se retrouver avec ses camarades grenouilles pour chanter pour faire venir la pluie.

Il était heureux comme ça.

Impossible pour lui de rester sous l’eau longtemps. Il devait vivre sur terre, sur l’eau et régulièrement aller sous l’eau mais pas avec des branchies, avec un poumon. De temps en temps, il croisait sa jolie poissonne.

Julie continue à nager dans la mare. Elle aimait explorer le fond boueux à la recherche des vers goûteux. Elle passait du temps à se faufiler entre les racines de nénuphars et jouer à cache-cache avec ses amis.

Romain vivait sa vie de grenouille.

Julie vivait sa vie de poissonne.

Ils vécurent heureux longtemps … mais pas ensemble.

« Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs ou presque, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite ou presque ».

Et si la faute venait de nulle part ?

Et si le destin d’un têtard était de quitter la mare pour vivre à l’air dit libre ? Sur la terre dite ferme.

Et si le destin d’un poisson rouge était de rester dans la mare ? Dans l’eau natale.

A qui la faute alors? Peut-être à personne. Parce que ça devait se passer comme ça. On ne peut pas demander à un têtard de grandir dans l’eau où il est né. On ne peut pas demander à un poisson rouge de grandir ailleurs que dans l’eau de sa mare.

Les donneurs de leçons diront qu’il fallait que Romain épouse un têtard et Julie un poisson rouge. Mais alors, ils n’auraient pas eu ce bonheur. Ce bonheur a duré le temps qu’il a duré, mais c’était un bonheur unique. De toute façon, aucune autre demoiselle de la mare ne plaisait à Romain comme aucun autre poisson ne trouvait grâce aux yeux de Julie.

Certains diront que c’était une malédiction du destin que d’obliger deux êtres à se séparer.

D’autres diront que c’était une bénédiction du destin que d’avoir permis à deux êtres de se réunir.

” Oui, mais ça n’a pas duré “, disent les premiers. “ Oui, mais la vie ne dure pas éternellement non plus “, répondent les seconds.

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Tout a un prix

Oui, tout a un prix et j’ai payé cher, très cher pour vivre maintenant une sexualité sensible. Quand je dis cher, ce n’est pas seulement les stages et formations de milliers d’euros pendant des années, le prix le plus cher était celui du dépassement de soi. J’ai marché sur le feu et je peux vous dire que c’était bien plus facile que d’assumer qui je suis pour être dans l’authenticité avec ma partenaire alors que nous sommes nus et dans un moment de grande intimité.

Si vous croyez qu’il suffit de faire des stages, de lire des livres, vous vous trompez. C’est la partie la plus facile. Parce que vous êtes en sécurité avec votre livre ou dans votre stage. Le cadre est là pour votre sécurité.

Le moment de vérité, jolie expression, c’est quand vous allez exprimer votre vérité dans la sexualité. Là, il n’y a plus de protection, il n’y a plus de cadre ou au contraire. Le cadre, c’est le cadre le plus difficile qui soit. L’endroit où se concentrent les tabous, les pressions sociales, les blessures personnelles comme ancestrales et toutes les peurs qui sont liées de près ou de loin à la sexualité.

C’est un moment de grande vulnérabilité. Il vaut mieux s’y être préparé psychologiquement et avec méthodologie pour que ce qui était perçu comme dangereux soit une opportunité de développement personnel.

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3 façon de faire l’amour {#3-façon-de-faire-l’amour}

Il y a trois grandes façons de faire l’amour :

1/ “Je cherche la Perfection”

2/ “Je ne cherche Rien”

3/ “Je cherche à Progresser”

Si tu veux progresser/évoluer/avancer … ne choisis pas la première, ni la deuxième.

La première c’est ce qui la pression, les peurs, les tabous, les blessures, les injonctions de performance.

La deuxième c’est pour les “champions”. Et ce n’est pas en essayant de jouer comme un champion qu’on réussit à jouer comme un champion mais en s’entraînant comme eux.

La troisième, c’est le chemin de l’évolution. On est pas des amants parfaits, donc on peut faire et on fait des erreurs. On n’est pas des télépathes, pour la plupart, donc on peut communiquer. Là, c’est mieux si on a les bons principes pour une communication bienveillante et surtout efficace.

Tout va bien, on respire, et on progresse.

Ce dont j’avais le plus besoin {#ce-dont-j’avais-le-plus-besoin}

Ce qui m’a le plus aidé ? Ce qui va le plus t’aider ? Une des choses qui te fera le plus avancer vers la sexualité sensible, c’est de savoir que ce que tu rêves au plus profond de toi à propos de la sexualité :

1. Est complètement légitime. Tu as le droit de le vouloir. Tu as le droit d’en parler. Tu as le droit de le chercher. Quoique disent la société, la religion, les amis et surtout ta partenaire.

2. Existe vraiment. Même si la forme pourrait être différente, sur le fond c’est atteignable. Un jour tu diras : “Ah oui, c’est ça que je cherchais depuis toujours” Il ne s’agira pas forcément d’un plaisir intense mais plus d’une immense liberté mélangée à un sentiment d’amour profond pour l’autre, pour toi et pour la vie.

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Stop aux images des participants

Je ne parle pas des photos de groupe en fin de stage avec tout les monde. Je parle des photos pendant les pratiques parfois intime.

Je vois de plus en plus de professionnels qui montrent des photos de participants dans des moments intimes de la formation.

Alors, oui, les images sont floutées ou prises de telles façon qu’on ne puisse pas reconnaître les participants. Mais il n’en reste pas moins deux choses :

1/ C’est que les participants se reconnaissent entre eux, dans un moment de vulnérabilité, de sensibilité. Personnellement, je n’ai aucune envie de me voir ni que mes camarades me voient et me reconnaissent sur des photos.

2/ Pendant l’exercice, il y a un voyeur : l’appareil photo dont le but n’est pas en cohérence avec la pratique. C’est un intrus. Je ne parle pas de photos thérapeutiques, j’ai des amies qui le font, où l’appareil est un outil de travail et où les photos ne sont destinées qu’à la personne prise en photo. Ici, c’est un appareil photo voyeur qu’on a laissé violer le sanctuaire de la confidentialité.

Surtout dans des thématiques aussi délicate que le sexualité sensible.

Bon, je ne vais pas me faire des amis parmi les collègues, mais je suis là pour aider certains amants sensibles dans leur évolution. Je n’ai pas à être solidaire avec des pros, qui font peut-être du bon travail par ailleurs.

(*** Ajout par rapport au texte initial, après des remarques très constructives :

Pour préciser les choses, je m’exprime seulement en tant que personne qui voit ces photos et accompagnateur précautionneux vers la sexualité sensible. Je n’ai jamais été photographié dans une telle situation, et je ne fais pas d’hypothèse sur ce que les gens ressentent ou non.

Malgré toutes ces années de travail sur moi, je fais encore des généralités (mince) ! Heureusement, j’ai fait suffisamment d’années pour assumer ces généralités (ouf) !

Généralités :

- Une personne dans un accompagnement vers la sexualité sensible peut-être en situation de vulnérabilité

- Une personne vulnérable peut avoir un consentement non libre et non éclairé

- Dans le doute, comme dans la sexualité sensible, c’est toujours le non qui prévaut ***)

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Je salue le divin qui est en toi/à travers toi {#je-salue-le-divin-qui-est-en-toi/à-travers-toi}

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Ne rien demander

Tout est plus facile quand je ne demande rien à ma partenaire.

Je ne lui demande pas de soigner mes blessures d’abandon. Je ne lui demande pas de me rassurer sur ma valeur. Je ne lui demande pas de m’honorer sexuellement.

Blessure non guérie

Blessure à vif => Espoir de compensation => Attente démesurée => Pression sur ma partenaire

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Si tu te sens incompris : Grande ou petite cuillère ? {#si-tu-te-sens-incompris-:-grande-ou-petite-cuillère-?}

Dans mes entretiens, je rencontre beaucoup de femmes qui n’arrivent pas à se faire comprendre de leur amant quand elles parlent de sexualité sensible, de connexion émotionnelle ou de présence. Et c’est complètement normal de ne pas y arriver parce que cela traite de deux disciplines qu’on ne nous enseigne pas du tout à l’école : la communication et la pédagogie.

Quand je mange de la soupe, j’utilise toujours une cuillère à soupe mais quand je donne à manger à un bébé, j’utilise une cuillère pour bébé. C’est important que je me rende compte que la bouche du bébé n’est pas aussi grande que la mienne. Si je donne la soupe au bébé avec ma cuillère à soupe cela peut lui faire mal et surtout il en perdra la moitié en route. Je ferai aussi attention de ne pas donner trop vite. J’attendrai bien qu’il ait fini ce qu’il a dans la bouche avant de lui proposer la cuillère. En plus, son estomac ne lui permet pas de manger la même quantité de soupe que moi.

C’est important de faire la différence entre ma bouche et sa bouche, mon estomac et son estomac. J’ai une plus grande bouche, un plus gros estomac. Lui a une petite bouche toute mignonne et un petit estomac dans son petit bidon.

De la même manière, avec ma connaissance au lieu d’une soupe, avec ma partenaire au lieu d’un bébé, il y a aussi une grosse différence.

Quand je parle à ma partenaire, je lui transmets “ma soupe”. Je lui communique sur mes connaissances, mes émotions, mes opinions, mes interrogations. C’est quelque chose que j’ai en grande quantité et en grande capacité. Ma partenaire, elle, n’a pas les mêmes capacités, les mêmes aptitudes par rapport à mes trucs, en général. Donc je dois m’adapter à elle. Par rapport à ce que je veux dire, je dois prendre une petite cuillère qui lui convient, lui donner au rythme qui lui convient et à la quantité qui lui convient. C’est une question d’attention sur la pédagogie et la communication.

Bien évidemment, quand ma partenaire parle de sujet qui compte pour elle, c’est moi le bébé. Je ne peux pas tout comprendre tout de suite. Il lui faut répéter les choses. Pas parce que je n’écoute pas mais parce j’ai un cerveau limité qui ne peut pas tout retenir.

Longtemps, je vivais dans le mythe que ma partenaire devait me comprendre, complètement et totalement. Et aussi instantanément. Maintenant, je me rends compte que c’était illusoire.

M’adapter à l’autre, à ses capacités, à son rythme, à son fonctionnement. C’est une forme de respect. Si ma partenaire ne me comprend pas, peut-être que je peux voir si je fais réellement attention à la cuillère que j’ai utilisée : Quelle dose ? Quel rythme ? Quelle quantité au final ?

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Reproches & Reproches & Reproches {#reproches-&-reproches-&-reproches}

Il y a 2 façons pour arrêter de se reprocher des choses. Changer ces choses ou arrêter de se les reprocher. Je travaille à la 2e. Cela ne veut pas dire ne rien faire. Mais accepter psychologiquement la situation, arrêter de penser que le présent pourrait être différent de ce qu’il est, et faire de son mieux avec ce qu’on a comme capacités physiques, intellectuelles, émotionnelles, financières, sociales etc.

Je n’y arrive pas toujours mais j’y travaille. Bizarrement, chez moi, moins il y a de reproches, et plus il y a de l’action.

Evidemment, ceci n’est pas vrai tout le temps, partout, et dans toutes les situations.

Mais si ça te parle, fais-moi signe ;-)

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Faire l’amour en spirale {#faire-l’amour-en-spirale}

La ligne droite est le plus court chemin pour aller d’un point à un autre. La ligne spirale est le chemin le plus complet pour aller d’un point à un autre.

Une façon de vivre une sexualité sensible est d’aller progressivement en respectant le rythme et le désir de chacun. Par exemple, nous nous caressons la main. Puis, quand tous les deux nous sommes prêts à un rapprochement, nous nous touchons les bras, puis les épaules, en allant de plus en plus dans l’intime des corps.

A chaque étape, il y a cette question tacite : “Est-ce que nous sommes prêts pour aller plus loin ?” Si la réponse est oui, alors les contacts, les caresses, les baisers progressent vers plus d’intimité. C’est une évolution en ligne droite où l’attention est portée par l’envie de chacun.

Une autre façon d’avancer dans l’exploration des corps est le parcours en spirale des sensations. La question qu’on se pose alors est “Est-ce que je me suis complètement délecté de cette partie de ton corps ?”. Tant que la réponse est non, on reste à savourer cette partie. Donc, on ne passe pas des caresses des mains aux caresses des bras quand on est prêt mais quand on a goûté tout ce qu’il y avait à goûter des caresses sur cette main. Jusqu’au dernier baiser qu’on pouvait y déposer sans l’user. Quand on est rempli de la sensation de la main, quand on l’a totalement regardé, pleinement senti, quand on est rempli de la main, je dirai même quand on déborde de la main de l’autre, alors seulement on passe à l’exploration du bras.

Dans cette manière de rencontrer l’autre, en partant de n’importe quelle partie de son corps, il n’y a plus de but. Il n’y a pas d’objectif à toucher, caresser ou embrasser son sexe. Son sexe n’est pas la destination. Son sexe fait simplement parti des étapes qui vont entrer un moment où un autre dans mon exploration de son corps. D’où mon image de la spirale où le sexe est intégré dans le parcours de l’exploration et non plus une destination à atteindre.

Le but est de se rassasier complètement de sa partenaire … jusqu’à la dernière goutte, la dernière miette, le dernier soupir. Être rempli de l’autre prend alors vraiment tout son sens.

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Donner c’est donner : la colère c’est quand on n’a pas donné {#donner-c’est-donner-:-la-colère-c’est-quand-on-n’a-pas-donné}

La fin d’une relation est une magnifique expérience de vérité. C’est l’occasion de voir nos attentes, nos idéalisations, notre imaginaire sur la relation disparaître en poussière. Nos rêves, nos espoirs s’effondrent.

C’est le moment où je peux voir tout ce que j’attendais de la relation, ce que j’ai investi pour le couple dans le but plus ou moins avoué de recevoir en retour ce que je voulais : attention, fidélité, sexualité, affection, sécurité, enfants, mariage, foyer, confort émotionnel, etc. Tous ces efforts acceptés, toutes ses frustrations endurées pour obtenir ce que je désirais sont devenus inutiles.

C’est comme de regarder un billet de loto après le tirage. C’est juste un bout de papier. Tout l’argent que j’ai mis dans le billet est maintenu perdu. Avant le tirage, il y avait l’espoir. Après le tirage, il y a le regret, l’amertume de la perte. La double perte en fait. La perte du gain espéré. Mais aussi la perte de tout ce que cela a coûté.

A la fin de la relation, on se rend compte aussi de la double perte. La perte du projet de couple, de la vie à deux, de la vie amoureuse, de la vie familiale etc. Il y a aussi la perte de toute cette énergie que j’ai mis pour construire le couple que je voulais. Du travail, des efforts, de la frustration, du temps, de l’énergie, du renoncement … tout ce que j’ai donné dans le couple parce que j’avais de l’espoir. Maintenant que l’espoir s’est envolé, j’ai du regret, de la colère. Et cette phrase qui tourne en boucle “Si j’avais su, je n’aurais pas fait/accepté tout ça !”.

C’est une belle phrase quand je veux bien l’accueillir et recevoir son enseignement. Cette phrase qui m’invite à regarder mes attentes, mes manipulations, mon manque d’honnêteté. Beaucoup de ce que j’ai cru donner était en réalité un investissement. Je donnais dans l’espoir, plus ou moins, avoué de recevoir en retour. C’est normal ? Oui. C’est humain ? Oui. Pour autant, ce n’est pas forcément honnête.

L’enseignement que j’en retire c’est une nouvelle question : “Est-ce que je suis en train de vraiment lui donner ou est-ce un investissement ?” Question plus directe encore : “Est-ce que je lui donnerais tout ça si elle me quittait demain ?”

Une autre formulation est : “Est-ce que je donne pour ce que j’ai vécu avec elle dans le passé ?” Si c’est oui, alors c’est un don, c’est un remerciement. Si c’est non, alors c’est un investissement et c’est à mes risques et périls.

Je ne dis pas de ne pas prendre de risque. La vie c’est du risque. Les relations c’est du risque. On ne peut pas se fier complètement à l’autre. On ne peut pas connaître l’autre de manière parfaite. Déjà qu’on se connaît mal soi-même alors croire qu’on peut connaître parfaitement l’autre est un manque de clarté.

Alors, est-ce que j’ai vraiment donné ?

J’arrête les voeux en 2022 {#j’arrête-les-voeux-en-2022}

Au lieu des vœux habituels de santé, de réussite, de relations amoureuses qui sont des marques d’intérêt pour l’autre mais au final qui ont peu d’impacts réels dans ma vie quand je les reçois. Alors, j’ai pris du temps pour voir ce qui a concrètement des conséquences positives dans l’année qui s’est écoulée.

Ma devise pour la sexualité sensible se résume à Vérité, Liberté, Sexualité.

Le premier mot c’est Vérité parce que c’est le point de départ de ma démarche. La Vérité me rend libre. La Vérité me redonne ma puissance. La Vérité prouve mon respect pour l’autre et pour moi-même.

Dans mes relations amoureuses, nous mettons notre énergie à assumer et exprimer nos vérités. Ce n’est pas facile. Cela nous demande de nous confronter à nos peurs, à nos blessures. La tentation de fuir, de faire un déni, d’éviter de parler des sujets difficiles est toujours là. Mais à chaque fois que nous avons pu reconnaître une émotion désagréable et la partager avec l’autre, nous avons grandi d’un cran dans notre vérité. Nous avons clarifié notre compréhension mutuelle l’un envers l’autre et par conséquent nourri et fait grandir notre affection.

La Vérité libère aussi de la peur et de la colère. Mais il faut regarder profondément. Il faut prendre du temps, du courage pour tout remettre en question et regarder ce qui est là.

Regarder la peur quand elle est là.

Regarder la colère quand elle est là.

Regarder la tristesse quand elle est là.

Regarder pour reconnaître et accueillir. Parce qu’en fin de compte, chaque fois que je regarde en moi, que j’accueille et que je partage, ce que je fais, c’est simplement d’accueillir et assumer ma vérité, d’accueillir et assumer qui je suis … d’aimer qui je suis.

La Vérité est la direction pour l’action.

Toute cette violence, cette colère que je ressens autour de moi, je la ressens aussi en moi. Elles ont la même racine : la Peur. Et quand j’arrive à regarder ma peur, à l’accueillir, à la laisser vivre sa vie dans mon cœur et mon corps, elle perd de son intensité. Elle me ramène à ma vulnérabilité. Elle me ramène à l’amour de moi-même et de l’autre. Elle me rappelle que les gens, moi y compris, nous ne faisons que gesticuler dans tous les sens pour refouler cette peur, pour éviter de la rencontrer.

Alors pour cette année et le reste de ma vie, j’ai envie de mettre mon attention sur la Vérité.

Ma Vérité c’est que j’ai peur.

Accepter la peur allège la colère, évite le mépris, nourrit la compassion sans me faire renoncer à la l’action.

Depuis plusieurs années, je comprends les mamans moustiques qui cherchent à me piquer pour nourrir leurs œufs. Je les respecte. J’ai de la compassion pour elles. J’admire leur courage de prendre de tels risques. J’en suis arrivé à éprouver pour elles de l’affection. Depuis, je suis plus calme et détendu quand j’en vois … et j’arrive mieux à les écraser.

Alors qu’est-ce que je te souhaite exactement ? Qu’est-ce que je souhaite pour nous ? C’est plus un rappel en fait. C’est de se rappeler que la vérité est importante. Mais pas la vérité du monde extérieur qui est toujours sujette à erreur, biaisée par les opinions des uns et les convictions des autres. Je parle de la vérité intérieure : des ressentis et des émotions. De la Vérité qui est vivante en soi à cet instant.

Donc voilà mon message pour cette année et aussi toutes les autres.

Accueillir notre vérité. Y compris, voire surtout la peur.

Partager notre vérité. A ceux qui compte pour nous quand ils peuvent l’entendre.

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Du précieux

Des conseils sur les caresses, j’ai lu des livres sur ce sujet. Par où commencer, quelle zone toucher, comment faire, etc, mais en fin de compte c’était des conseils assez mécanique.

Comme c’est la nouvelle année, je vais t’offrir le conseil précieux que je donne à mes participants. C’est un principe simple, très simple et pourtant ta ou ton partenaire se rendra compte et le fera remarquer.

Ce principe c’est de caresser en étant connecté au précieux.

Le corps de ta partenaire est précieux. Sa bouche est précieuse. Sa nuque est précieuse. Sa main est précieuse. Sa joue est précieuse. Sa peau est précieuse. Son nez est précieux. Son sein est précieux. Son nombril est précieux. Sa vulve est précieuse. Ses fesses sont précieuses. Son genou est précieux. Sa cheville est précieuse. Son épaule est précieuse.

Pour qu’une chose soit précieuse, il suffit de le reconnaître. Tout du corps de ta partenaire est précieux. Tout du corps de ta partenaire est unique.

Comment exciter ta partenaire, connaître la carte des zones érogènes c’est un bon début. Ca permet d’exciter ta partenaire.

Comment honorer le précieux de ta partenaire, c’est bien mieux. Ca permet de rendre vivante ta partenaire. Tu n’as plus besoin de carte parce que quelle que soit la partie de son corps que tu vas toucher, tu vas la rendre plus vivante. Tu vas rendre tout le corps de ta partenaire plus vivant, plus vibrant.

Elle n’acceptera pas de faire l’amour avec toi, elle voudra faire l’amour avec toi, elle te demandera de faire l’amour avec toi.

La différence entre exciter ma partenaire et rendre ma partenaire plus vivante, c’est la différence entre aspirer un liquide dans une paille et souffler un liquide dans une paille. Dans les deux cas, on fait monter le liquide jusqu’en haut de la paille. Sauf que quand on aspire, c’est limité à 10m de haut seulement. Au-delà, on ne peut plus aspirer le liquide quelque soit la pompe à vide qu’on utilise. Quand on souffle dans une paille pour faire monter le liquide, on peut atteindre n’importe quelle hauteur. C’est infini.

Voilà, maintenant à toi de voir le précieux du corps de ta partenaire.

Tout est précieux.

Tout est unique.

Tout peut conduire à l’infini.

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Ma chérie, j’ai peur … {#ma-chérie,-j’ai-peur-…}

“Ma chérie, j’ai peur que …” : est une phrase qui est ultra puissante mais personne ne nous a conseillé de le dire. On nous a dit, a fait croire qu’il faut dire “Je t’aime”, “Tu es belle”. Des jolies phrases pour rassurer, des phrases pour faire plaisir.

Avec du recul, je regrette plus les fois où je n’ai pas avoué “J’ai peur que …” que les fois où je n’ai pas dit “Je t’aime”. Des “je t’aime”, j’en ai dit assez. Des “j’ai peur”, pas assez.

Pour moi, c’est plus facile de dire à ma partenaire que je l’aime que d’avouer mes peurs. Pourtant, parler de mes peurs c’est partager ma réalité, c’est parler de qui je suis. Taire mes peurs, c’est élever un mur de solitude. Alors en plus de devoir gérer la peur, je devais endurer en plus la solitude de porter seul le fardeau et de le cacher.

Quand on dit “je t’aime”, on se rapproche d’un pas. Quand on tait, quand on cache un “j’ai peur”, on s’éloigne d’un pas. Sauf qu’on ne dit pas 10 fois par jour “je t’aime”, par contre on peut cacher 10 par jour “j’ai peur”.

Quelles étaient mes peurs ? J’avais peur de ne pas réussir. J’avais peur de lui déplaire. J’avais peur qu’elle me quitte. J’avais peur de la blesser. J’avais peur de la fâcher. J’avais peur qu’elle ne me désire plus.

Aux participants de mon accompagnement, je conseille de toujours partager leurs émotions et surtout leurs peurs.

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Les pré-préliminaires

Quand je parle de sexualité sensible, je parle aussi de tout ce qui contribue de près ou de loin à une expérience riche en plaisirs mais surtout d’une expérience nourrissante remplie de joies. Parmi les choses qui participent à vivre une telle expérience il y a les préliminaires. Un moment de contacts physiques, plus ou moins intimes, avec une progression plus ou moins vers une rencontre sexuelle.

Mais ce dont on ne parle pas, c’est du pré-préliminaire. C’est une période avant les préliminaires. Là où il n’y a pas de contact physique dans lequel avec ma partenaire, nous posons en mots ce qui se passe et s’est passé dans notre vie, dans notre cœur. Un déshabillage psychologique avant le rapprochement physique.

Cela est d’autant plus vrai si nous ne vivons pas ensemble. Chaque fois que j’avais une relation longue distance, lorsque nous nous retrouvions, nous passions du temps à nous retrouver. Concrètement, nous prenions une heure voire plus pour mettre en mot ce qui était dans nos cœurs et nos esprits.

D’abord les esprits se rencontrent. On parle des choses anodines, informatives, anecdotiques.

Ensuite les coeurs se rencontrent. On dévoile nos émotions, nos joies, nos peurs, nos chagrins, nos colères, nos attentes. Ce qui se passe dans telle situation, à tel moment, quand cela était marquant.

Enfin, les corps se rencontrent. Les caresses, les baisers, les regards, les mots tendres, les pénétrations, les léchages, les morsures et le reste.

Expliciter cette étape permet d’être conscient de nos besoins. Si tu sens que toi et ton couple avez envie ou besoin de cette étape, c’est important de le prévoir dans l’espace et le temps que vous vous donnez.

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J’accueille vos donations {#j’accueille-vos-donations}

Il y a plusieurs mois, une femme qui suivaint mes posts depuis longtemps, m’a suggéré de mettre un lien pour recevoir des donations. Elle me disait que mes posts lui apportaient énormément mais qu’elle pensait aussi qu’elle ne participerait pas mes offrantes payantes parce qu’elle n’en avait pas besoin. Donc, me faire un don était un moyen d’exprimer une gratitude matériellement pour les bienfaits de mes partages.

J’ai été très touché par ses paroles et j’ai trouvé l’idée très intéressante. J’ai dit oui tout de suite. Seulement, je ne l’ai pas fait. Pourquoi ? L’idée était simple, juste un lien à rajouter dans le PS avec les autres infos.

Honnêtement, je trouve effectivement que mes posts peuvent beaucoup apporter et c’est dans ce but que je les écris. Ce sont des enseignements que je trouve précieux qui peuvent créer un déclic, une bascule. Mais en vérité, je n’étais pas encore prêt à cette idée.

Il y a quelques jours, j’ai vécu une expérience dite sexuelle extra-ordinaire. Il y avait de la sexualité oui, mais c’était surtout une expérience d’amour sexuelle, une manifestation d’amour qui englobait le corps, les sensations, les émotions, l’excitation et le plaisir. Ce n’était pas le plaisir qui était le plus important. Le plus important, le plus précieux, le plus lumineux, c’était la beauté de l’amour manifesté. Jamais je n’aurais imaginé pouvoir recevoir un tel cadeau de la vie. Je pensais que je ne le méritais pas. La vie vient de me montrer le contraire. Je mérite le beau et le merveilleux. Je le savais avant parce que je suis dans une démarche de développement personnel depuis plus de 20 ans mais maintenant aujourd’hui je le comprends. Je le sens. Je le réalise.

Aujourd’hui, j’accueille, j’intègre enfin l’idée, la réalité, ma réalité que les posts que je vous livre méritent de recevoir vos dons. Peu importe que le vous le fassiez ou non. Simplement, ils le méritent.

En fin de compte, je n’avais pas peur de mettre un lien et de ne rien recevoir. J’avais surtout peur de mettre un lien et de recevoir beaucoup. J’accueille cette peur. J’accueille la peur d’être grand. J’accueille la peur la plus profonde suivant le très beau texte de Marianne Williamson.

Je vous partage mes posts. Je vous partage mes peurs. Je vous partage mes découvertes.

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Ca va te faire mal et je vais quand même te le dire

L’enfer est pavé de bonnes intentions et vouloir protéger ma partenaire en est une. C’est le dilemme entre le confort et la vérité. Le choix de la vérité est difficile. Parce qu’il peut créer colère, frustration, douleur, jalousie, peur. Est-ce que j’ai envie d’amener ça à ma partenaire ? Non.

Alors je choisis de ne pas le dire. De manière plus ou moins consciente. J’évite ainsi de créer un inconfort chez ma partenaire même si ça doit me créer une gêne, chez moi. L’un dans l’autre, je choisis de me taire et d’assumer mon inconfort qui doit être bien plus petit que celui que j’aurai créé chez elle en abordant le sujet.

Mais regardons ensemble maintenant sur le long terme. Chaque fois que je me tais, j’engendre un inconfort chez moi. Des inconforts qui vont s’accumuler au fil du temps. Une petite boule de neige qui descend la montagne et grandit au fur et à mesure pour devenir énorme.

Chaque fois que je vais dire une vérité qui va contrarier ma partenaire, je lui donne l’occasion de grandir. De traverser ses peurs, ses tristesses et arriver à la lumière, la clarté, la joie. C’est l’opportunité d’évoluer. La traversée sera plus ou moins difficile. Je ne suis pas sûr que ma partenaire puisse y arriver. Mais si elle y arrive, alors les fois suivantes où j’aborderai le même sujet, cela sera simple et léger. En définitive, la boule de neige est plus grosse au départ mais elle ne roulera pas et ne grandira pas.

Il n’y a pas de bons choix ni de mauvais. Il y a seulement des choix et des conséquences. Le chemin est d’être conscient des risques à long terme et ne pas choisir que dans le court terme.

Choisir de faire confiance ou non dans sa capacité de dépasser ses blessures. Choisir entre évoluer et accompagner ma partenaire à évoluer et le confort de la tranquillité.

Après, il y a aussi heureusement un entre d’eux. Ce n’est pas forcément tout l’un ou tout l’autre. On peut ajuster suivant les situations, les jours, le temps qu’il fait. Mais en être conscient.

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Courir avec des béquilles

Quand une personne se blesse gravement à la jambe, on va lui donner des béquilles pour économiser l’usage de la jambe pour qu’elle puisse se rétablir.

Au bout d’un certain temps, le médecin lui dit de faire des exercices et de marcher sans béquilles. Le blessé obéit, fait ses exercices et guérit.

Maintenant, supposons que personne ne dit au blessé qu’il faut lâcher progressivement les béquilles, et qu’il est laissé à lui-même et qu’en plus il n’avait jamais entendu parler des exercices de rééducation que va-t’il se passer ? Le blessé a appris à marcher avec ses béquilles. Il se débrouille très bien. Puis, il y a des moments où il a envie d’aller plus vite et se rend compte que les béquilles le gênent. Il essaie alors de laisser de côté les béquilles et c’est là que c’est intéressant.

Quand il essaie de faire quelques pas sans béquilles, ça lui fait mal. Il réessaie, ça lui refait mal. Il fait une pause. Il recommence, et ça lui fait encore mal. Là, un esprit sain, et une personne non masochiste se dit qu’il faut arrêter d’essayer de marcher sans béquilles. Il faut absolument garder les béquilles … et courir avec.

Courir avec des béquilles.

Krishnamurti disait que “Ce qui nous a aidé deviendra notre entrave.”

C’est une invitation à la vigilance sur notre fonctionnement. Quelque soit la stratégie qui nous a aidé par le passé, cela deviendra une entrave si on le garde tout le temps et si on y a recours systématiquement pour résoudre nos problèmes.

Dans le monde du développement personnel/spirituel comme ailleurs. L’exemple qui me vient en tête, c’est “chercher à comprendre”. Chercher à savoir pourquoi, d’où ça vient. Pour un certain nombre d’entre nous, c’est une approche que nous avons rencontré sur notre route et qui nous a beaucoup aidé. Mais chercher à comprendre à tout prix, chercher des explications dès qu’on est bouleversé, chercher la cause profonde aux événements deviendra une entrave à la légèreté un moment où à un autre.

Il y a bien sûr plein d’autres exemples. Par exemple, l’outil ou l’approche qui me plaît le plus et qui m’a le plus aidé. Dans mon cerveau, j’ai associé “cette approche = béquilles = solution miracle”.

Et même si j’arrive à ne plus utiliser les béquilles pour marcher sans, j’aurai encore tendance à les garder auprès de moi. Dans mon sac à dos. Et je courrai encore avec des béquilles … même si elles sont dans le dos.

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Analyse paralyse

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Je n’obtiens pas parce que je le veux mais parce que je ne le tolère plus {#je-n’obtiens-pas-parce-que-je-le-veux-mais-parce-que-je-ne-le-tolère-plus}

Je réussis parce que j’ai le bon état d’esprit et le bon environnement (collègue, chérie, etc) {#je-réussis-parce-que-j’ai-le-bon-état-d’esprit-et-le-bon-environnement-(collègue,-chérie,-etc)}

Mes maitres.ses en sexualité sensible

Devenir qui je suis en faisant ce que j’ai à faire même si je n’obtiens pas maintenant le résultat que je veux {#devenir-qui-je-suis-en-faisant-ce-que-j’ai-à-faire-même-si-je-n’obtiens-pas-maintenant-le-résultat-que-je-veux}

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Je te donne un environnement par ma présence

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Marre des relations bancales ? {#marre-des-relations-bancales-?}

Marre des relations bancales ?

Si tu désespères de trouver un homme qui entend tes craintes, accueille tes envies, respecte et honore ton corps et ton intimité, voici la situation d’Aurélie avant l’accompagnement.

C’est une femme de 42 ans, mère célibataire vivant dans le sud de la France. Elle en avait marre de ces histoires où la sexualité était tellement décevante, pire toxique. Elle ne se sentait pas respectée. Elle faisait l’amour en espérant recevoir de l’affection et de la tendresse. Mais elle avait l’impression que ces amants ne faisaient que l’utiliser pour leur plaisir sans lui donner de l’attention. Ils étaient dans la consommation.

Parfois, elle se sentait dévastée après l’amour qu’elle en pleurait.

Elle avait du mal à dire ce qu’elle voulait vraiment ou ce qu’elle ne voulait pas.

Elle était perdue. Elle ne savait plus quoi faire, où aller ni par quel bout prendre le problème.

Elle avait peur de ne pas être entendue dans ses besoins, dans ses paroles. Elle craignait de rester toujours malheureuse par rapport à ça.

Elle ne savait pas si c’était elle qui avait un problème ou si cela venait de son partenaire. Était-ce normal ? Était-ce légitime de vouloir de l’attention, de la tendresse, de prendre le temps pour laisser le désir fleurir ? Était-ce possible de ne pas vouloir faire la course au plaisir à tout prix ?

Elle se sentait dévalorisée, rejetée voire parfois jetée. Elle n’avait plus d’estime pour sa féminité. Elle en devenait souvent agressive.

Elle était sur le point d’en finir avec les hommes.

Elle n’arrivait pas à trouver un amant qui pouvait l’écouter, avec qui discuter des choses, dire ses envies et ses gènes plaisirs. Ou alors, les quelques fois où elle avait trouvé un homme comme ça, ils avaient fait des formations de sexualité sacrée mais elle les trouvait trop perchés pour elle.

Elle avait perdu une partie de sa joie, de cette joie qu’on ressent quand on vit pleinement son potentiel d’amour. Elle était sur le point de renoncer à être femme. Sa plus grande peur était de mourir avant d’avoir connu des relations sexuelles vraiment intimes et nourrissantes. Elle avait presque peur de tomber malade de désespérance.

Ce qu’elle voulait c’était de ne plus être considérée comme un objet. Elle voulait être considérée comme une femme à part entière.

Aujourd’hui, elle se sent respectée comme une femme à part entière. Elle a retrouvé une grande confiance interieure en tant que femme. Elle a développé une grande énergie. Elle a entrepris de faire le ménage dans toute sa maison, surtout la cave et le grenier qu’elle avait délaissé depuis des années. Pour elle, ce nettoyage extérieur, traiter les choses mis de côté est aussi un nettoyage intérieur. Regarder, trier, ranger ou jeter ce qui doit l’être.

Ses proches se sont rendus compte de cette nouvelle énergie. Aurélie rayonne tellement de vibration qu’une amie lui a dit que le gros hug qu’elles avaient fait dernièrement l’avait guérie une blessure très ancienne !

Maintenant elle se sent précieuse.

Elle a rencontré un homme avec qui elle peut réellement discuter de sexualité de manière bienveillante et sereine avant, pendant et après l’amour. Lui dire ses envies, voir respecter ses besoins. Elle se sent douce, câline et joyeuse.

Ils partagent une intimité profondément nourrissante et explorent ensemble de nouveaux horizons dans leur relation. Pourtant, c’est un homme qui n’avait jamais fait de travail sur lui. Pour lui, un ancien rugbyman, méditer c’était seulement mettre une musique relaxante quand il était chez lui.

Donc, si tu es comme Aurélie il y a quelque temps, garde espoir. Je sais la valeur de ce que je partage ici comme principes, comme analyses et comme conseils pour vous. Mais je crois que le plus précieux n’est pas écrit avec des mots mais avec les blancs, avec les silences, dans tous ces posts. Le plus précieux, et ce dont j’avais eu le plus besoin, c’est l’espoir. C’est l’espoir de croire que c’est possible. Que tu sois accompagnée par moi ou quelqu’un d’autre, l’important c’est de faire confiance à ta petite voix qui te murmure “Je suis précieuse. Je mérite de vivre la sexualité à laquelle j’aspire. Je peux être F.E.M.M.E sans être jugée, ignorée ou dénigrée. Je peux être F.E.M.M.E en étant respectée, chérie et précieuse.”

Tout ceci est bien sûr aussi vrai pour les hommes. Tu peux vivre la sexualité la plus noble, la plus précieuse et la plus épanouissante que tu désires au plus profond de toi. Il n’y a pas d’obligation de vivre comme ça. Il y a des gens qui peuvent être heureux autrement. Moi, non. Moi, c’est mon sacerdoce.

Donc femme ou homme, ton désir profond et intime de ce que tu veux vivre dans la sexualité est possible. C’est possible. Tu peux y arriver si tu te donnes les moyens.

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Je te prête ma certitude pour l’énergie {#je-te-prête-ma-certitude-pour-l’énergie}

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Je cherche plus la paix que le plaisir

J’espère que le feu du plaisir me brûlera tout (les choses négatives) jusqu’à ce qu’il ne reste rien que la paix

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Voici pourquoi tes rencontres sont foireuses

Dans le milieu développement personnel et spirituel il y a deux principes qui sont souvent mal utilisés ensemble.

D’un côté, on dit que l’important c’est l’être, pas l’avoir.

D’un côté, on parle du principe de l’attraction. qui dit que si on pense fortement et souvent à ce qu’on désire, cela arrive.

Certaines femmes, et certains hommes aussi bien sûr mais je ne répéterai à chaque pour pour ne pas alourdir le texte, utilisent ce principe pour trouver le partenaire qui répondra à leurs attentes. Elles pensent à toutes les qualités qu’elles recherchent chez un amant sensible et les écrivent sur une feuille. Elles font un tableau de visualisation en imaginant comment elles se sentiraient en étant en relation avec un tel homme.

Tu vois le problème ? Elles mettent le focus sur l’homme, sur l’extérieur.

Elles désirent avoir alors qu’elles considèrent que l’important c’est être.

Ce qui est vraiment efficace c’est désirer être. Donc leur question ne devrait pas “Où et comment trouver un amant sensible ?” mais “Comment devenir une amante sensible ?”

Au lieu de désirer rencontrer un amant sensible, désirer devenir une amante sensible. Ce n’est pas parce qu’elles ont vécu une expérience de sexualité sensible qu’elles sont des amantes sensibles. Le fait de vivre une sexualité sensible montre qu’elles ont de la sensibilité et sont capables de la recevoir.

Comme une personne peut devenir riche en recevant un héritage ou gagner au loto. C’est très différent d’une personne qui travaille, investit pour devenir riche. Pour créer sa propre richesse matérielle. Warren Buffet, Elon Musk ou Khan Vo Anh (avec qui j’ai travaillé et qui a fait fortune dans l’immobilier d’investissement), si tu confisquais toute leur fortune, 10 ans après ils redeviennent millionnaires.

Depuis, 10 ans, toutes les relations que j’ai vécues m’ont offert une sexualité authentique et sensible. Par contre, mes ex ont eu des relations parfois complexes après.

Dernièrement, j’ai contacté d’anciennes participantes pour avoir de leurs nouvelles. Elles m’ont toutes dit que mon accompagnement les avait transformées dans l’être. Elles se rendent compte maintenant pourquoi avant, elles avaient des fois une sexualité sensible et des fois (souvent en fait) des relations très insatisfaisantes … voire néfastes.

Avant c’était des Princesses, et leurs relations dépendaient du Prince. Maintenant elles sont des Reines, la qualité de leur sexualité dépend d’elles.

C’est rare que je donne des conseils, j’essaie plutôt de simplement mettre les choses en perspectives, mais après avoir discuté avec plus personnes j’ai été tellement touché par leurs désespérances, leurs renoncements à vivre une belle sexualité nourrissante. Là c’est mon petit coup de gueule, bienveillant : “Arrête de chercher à un homme bien. Cherche d’abord à être la femme que cet homme cherche.”

Deviens Reine, conquiers ton royaume, reconquiers ton royaume,

Si tu cherches à devenir riche, arrête de jouer au loto ou au casino. Tu vas te ruiner. Ruiner ton argent. Ruiner ta santé. Ruiner ton amour propre. Ruiner ton respect pour toi-même. Ruiner ta confiance en toi. Ruiner ta joie de vivre. Ruiner ta sensibilité.

Pour devenir riche, apprends un métier lucratif ou comment investir efficacement.

Pour revenir à la sexualité sensible, je répète mon conseil : “Arrête de chercher à un homme bien. Cherche d’abord à être la femme que cet homme cherche.”

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Des larmes comme des bulles, des larmes comme des cailloux {#des-larmes-comme-des-bulles,-des-larmes-comme-des-cailloux}

Parfois on pleure après avoir eu une relation sexuelle. De ce que j’ai observé pour mes partenaires et moi, il y a deux types de larmes après le sexe. Les larmes petits cailloux et les larmes bulles. Je parle des larmes après l’amour. Quelques minutes ou dizaines de minutes après. Je ne parle pas des larmes d’émotion qui arrivent pendant l’acte.

Les larmes petits cailloux, c’est lorsque j’ai manqué d’authenticité, j’ai manqué de connexion. Je n’ai pas partagé certaines pensées, peurs ou désirs. J’ai en quelque sorte utilisé l’autre pour mon plaisir, pour me remplir d’attention, pour satisfaire mes besoins physiques et affectifs. Ou alors je me suis senti utilisé.

Même s’il y a de l’amour, même s’il y a du respect, même s’il y a un orgasme. C’était que je n’étais pas vraiment moi. C’était que je n’étais pas vraiment avec l’autre non plus. J’ai fait l’amour avec un masque. J’ai accepté que ma partenaire porte un masque. Nous avons un peu fait semblant l’un et l’autre.

Evidemment, sur le moment, je ne le savais pas. Je ne voyais pas mon manque d’authenticité, d’honnêteté et de partage. Il y avait un déni. Au final, un sentiment de dégoût de soi, d’avoir abusé l’autre, d’avoir été abusé, d’avoir fait semblant à plusieurs moments … et j’avais l’impression d’être un petit caillou qui coule, coule, coule au fond du lac pour me perdre dans les obscures abîmes.

Les larmes bulles, c’est complètement le contraire. Nous avons fait l’amour en étant authentique, en partageant nos peurs, nos désirs, nos pensées érotiques ou loufoques. Il n’y avait pas d’objectif sinon que celui de profiter du moment avec l’autre, du temps qui passe en sa présence, avec son coeur, son corps, son sexe, son âme. Il peut ne pas y avoir d’orgasme, cela n’importe. C’est la joie qui est là, présente. C’est le sentiment de vraiment se sentir aimé, accueilli et honoré. Un moment de pure présence et d’ouverture du cœur.

Une ouverture telle qui amenuise les défenses. Alors ce qui a été refoulé il y a 5 ans, 10 ans voire 20 ans peut remonter à la surface. Des traumas, des abus physiques ou psychologiques, réels ou imaginaires peuvent enfin être accueillis dans la conscience. Ce n’est pas agréable. On peut pleurer. On peut crier. On peut se mettre en boule. Mais ça fait partie du processus de deuil. C’est nécessaire à la libération ou plutôt à l’intégration. C’est une bulle enfermée dans le fond du lac qui remonte à la surface et qui laissera quelque temps après notre cœur plus ouvert, notre corps plus léger et notre âme grandie.

Tout ce que je partage est un point de vue personnel et subjectif complètement assumé. Ce que je propose ici, c’est de partager mon vécu, mon intimité. Ce n’est pas tant que ma vie et mes expériences soient passionnantes mais pour moi ce qui importe le plus dans la sexualité sensible c’est l’intimité. Pour vivre cette intimité, il faut enlever son masque. Ici, j’enlève mon masque pour vous montrer l’exemple, vous dire que c’est possible, que c’est utile et même indispensable à une sexualité authentique.

La sexualité épanoui est la conséquence non la cause énergie et rayonnant

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Chérie, je suis excité ! Sauve moi ! {#chérie,-je-suis-excité-!-sauve-moi-!}

Plusieurs femmes m’ont raconté cette situation. C’est un moment de partage plus ou mois sensuel. L’homme est excité. Il a une érection. La femme n’a pas envie de pénétration. L’homme lui montre le pénis tendu en disant qu’elle était responsable de la situation et donc avait le devoir de le résoudre.

Comme si l’excitation était un problème.

Comme l’érection ou la cyprine coulant était un problème.

Le désir, l’excitation, l’envie n’est pas un problème. Je le répète ce n’est pas un problème.

C’est un problème seulement pour les personnes qui ne se sentent pas assez satisfaits sexuellement. Qui ont peu ou pas l’occasion de vivre une expérience nourrissante, vibrante.

Quand j’ai une érection avec ma partenaire, c’est une joie. C’est doux. C’est tendre. Que je vais jouir ou non. Que nous fassions l’amour ou non. C’est tranquille. C’est paisible psychologiquement.

Il se peut que nous ne fassions pas l’amour.

Il se peut que nous fassions l’amour lentement et en douceur.

Il se peut que nous fassions l’amour sauvagement et passionnément.

Tout est tranquille, paisible et joyeux.

Un homme qui est excité n’est pas en danger et n’a pas besoin d’être sauvé.

Une femme qui est excitée n’est pas en danger et n’a pas besoin d’être sauvée.

Si quelqu’un me dit “ Chéri, j’ai faim, mange avec moi !” et si je n’ai pas faim, et que je mange avec lui pour lui faire plaisir, je ne respecterai pas mon estomac.

Ma santé physiologique passe par respecter les besoins et les envies à mon estomac avant les besoins et les envies de ma partenaire.

Ma santé sexuelle passe par respecter les besoins et les envies de mon sexe avant les besoins et les envies du sexe de ma partenaire.

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Le feu de la conscience, de la vérité, de la liberté se communique {#le-feu-de-la-conscience,-de-la-vérité,-de-la-liberté-se-communique}

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La communication non verbales (Quoi, Comment, Pourquoi) {#la-communication-non-verbales-(quoi,-comment,-pourquoi)}

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La vigie du bateau

Sur les vieux bateaux, en haut du plus grand mât, on y plaçait la vigie. Le matelot placé à cet endroit, qu’on appelle aussi la vigie, peut voir plus loin que ce que voyait le matelot debout sur le bateau. Pourquoi ? Parce que la terre est ronde.

Entre parenthèses, les grecs dans l’antiquité savaient déjà que la terre était ronde justement parce qu’ils s’étaient rendu compte que le haut du mât d’un bateau était visible à l’horizon bien avant le reste du bateau ce qui ne pouvait pas s’expliquer avec une terre plate.

Quand la vigie criait “Terre, terre” ou “Pirates, pirates” ou encore “Les Gau… les Gaugau… les gaulois” , cela n’était jamais remis en question pour les autres matelots du bateau.

Maintenant, voyons un peu la différence qu’il peut y avoir entre les hommes et les femmes d’un point de vue physiologique. Le sexe de l’homme est relativement facile à entretenir en général : lavage, activité sexuNielle, miction. Pour les femmes, c’est un peu plus complexe. Cycle hormonal qui change la sensibilité, cycle menstruel qui demande une petite logistique, flore vaginale à prendre soin, glaire cervicale qui change avec l’ovulation, sans compté que le sexe féminin est un organe interne ce qui change encore le rapport de la femme avec son sexe.

Biologiquement, oui ça compte, quand une femme a un rapport sexuel, son corps est susceptible d’accueillir 9 mois de grosses, ce qui change complètement les enjeux de dépenses d’énergie. Dans certain cas, l’excitation sexuelle peut amener une ouverture des os du bassin de la femme. Tout ça pour dire que c’est normal que les femmes sentent plus facilement des choses par rapport à la sexualité que les hommes. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas d’hommes sensibles, c’est simplement constaté un fait statistique.

Alors dans certains cas, quand une femme parle de sexualité sensible à un homme, c’est comme si la vigie disait au matelot du bateau qu’il y a la terre droit devant. Ni l’homme ni le matelot ne peuvent le voir. Après la grande différence, c’est qu’un matelot sait que la vigie voit des choses que lui ne voit pas. Il fait confiance à la vigie parce que lui il sait. Dans certains cas, l’homme ne sait pas que la femme perçoit des choses que lui ne perçoit pas encore. On se retrouve alors avec des réponses de types : “Mais faire l’amour comme ça c’est très. Je ne vois pas ce qu’on peut faire vraiment de plus ou de différent.”, “ Je ne vois pas ce que ça va changer de faire ces trucs.”

C’est un élément essentiel à tenir compte dans la communication sur la sexualité, c’est même un des quatre du super accompagnement vers la sexualité sensible que je propose. Il s’agit de pédagogie, de respect, de part et d’autre sans quoi on part dans un dialogue de sourds qui amènent incompréhensions et amertumes … voire séparation.

Des fois, les rôles sont inversés. Ca existe aussi bien sûr.

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La carnet noir des reproches

Dans une relation en général, et encore plus dans une relation amoureuse, on a un carnet noir. C’est un carnet noir, c’est un carnet, dans ma tête, dans lequel je vais noter les reproches que je fais à partenaire que je n’exprime pas. Comme je suis quelqu’un de bien, de gentil, je ne lui dirai pas que j’ai un carnet comme ça. Moi-même, d’ailleurs, je ne savais pas que j’avais un tel carnet … jusqu’au moment où elle me fait un reproche, au moment où je suis excédé, où elle me quitte et là je me rappelle tout d’un coup toutes ces reproches : “Et ça que j’ai fait pour toi ! Et ceci que j’ai enduré sans rien dire ! Et cela que je t’ai donné !”

La vérité n’est pas toujours facile à dire. C’est vrai. Mais je prends conscience que la vérité, quand c’est un reproche, un grief, une contrariété, quand je ne le dis pas je l’écris dans mon carnet noire. Puis un jour, une goutte d’eau fait déborder le vase. Mon carnet est saturé alors je balance tout. La pauvre, elle n’y comprend rien. D’ailleurs, je me surprends à être autant en colère de manière disproportionnée. Moi qui ai tant fait de travail sur moi déjà ! Merdum.

Regarde les disputes des couples qui se séparent dans la violence. Ils vident leur carnet noir l’un sur l’autre comme s’ils vidaient une poubelle sur la tête. Tant de colère, tant de haine, tant de frustrations refoulées.

Ce carnet noire, c’est le poison de la sexualité sensible. C’est pour ça qu’on est plus à l’aise, excité parfois avec un nouveau partenaire. Ce n’est pas forcément plus beau mais c’est plus neuf. Il y a moins de choses dans le carnet noir le concernant.

Se rendre compte que le carnet existe. Faire au mieux pour écrire le moins de choses possibles. Faire au mieux pour vider ce qu’il y a dedans en l’exprimant, ce qui sera probablement difficile, si possible dans un cadre sécurisant pour les deux.

On dit que “Ce qui ne s’exprime pas s’imprime” . Je dirais plutôt : “Ce qui ne s’exprime pas, s’imprime dans le livre noir … et s’exprima quand même plus tard”

Si jamais je me surprends à lui balancer le contenu du carnet, en le disant ou simplement en pensée, je peux regarder ce moment comme un moment de vérité de mon manque d’authenticité. Pas de reproche, pas de regret … simplement voir. Voir l’ombre c’est déjà se rapprocher de la clarté. Voir mes manquements et les accueillir c’est développer la compassion.

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Le chemin direct vers la sexualité sensible

Pour moi, cela a demandé 15 ans de stages, retraites, thérapies et formations pour arriver à vivre une sexualité authentique et sensible avec toutes mes partenaires. Dans ce parcours, j’ai glané des outils par ici, des principes par là. C’était une exploration un peu au final des hasards. Je découvrais un sujet qui me semblait intéressant. J’y allais. J’apprenais toujours quelque chose. J’évoluais à chaque fois mais pas forcément dans la direction d’une sexualité sensible.

J’étais un peu comme la première fourmi qui sort de la fourmilière et qui part à la recherche de nourriture. Tu peux voir qu’elle va au gré du hasard, au gré des vents, et elle fait des parcours très tortueux. Elle ne peut pas faire autrement, elle ne connaît pas le chemin. Quelque temps après, tu vois une colonne de fourmis qui trace une ligne directe jusqu’à une source de nourriture. La différence ? Celle qui connaît le chemin, l’a montré aux autres.

Alors je vais te partager les 4 étapes pour arriver à une sexualité sensible. Tu verras que c’est absolument nécessaire et suffisant comme disent les matheux :

Première étape “Transmuter les peurs” : Les peurs nous freinent, nous bloquent, nous empêchent de nous exprimer, déforment notre perception de la réalité et engendrent la souffrance. Il faut se défaire de ses chaînes pour pouvoir avancer.

Deuxième étape “Développer l’écoute de soi” : Reconnaître ma réalité, ce que je veux, ce qui me fait plaisir, ce qui me gène, me dérange ou me fait mal. Que ce soit physiquement ou émotionnellement. Être au clair avec mon ressenti pour qu’il soit ma boussole d’orientation et non mon mental qui se repère par rapport à des concepts souvent erronés. Pour bien s’écouter, il faut se sentir libre de le faire. Libre d’être complètement qui on est réellement. C’est pourquoi, il est indispensable de ne plus être prisonnier de ses peurs pour pouvoir vraiment s’écouter.

Troisième étape “Communiquer de manière authentique et efficace” : Pourvoir partager à ma partenaire ce qui se passe en moi. Ce n’est pas simplement dire, même de manière bienveillante, mais aussi user de pédagogie. Parce que je suis un expert de moi, et quand je parle de moi à une autre personne, je parle de mon expertise à un novice. Pédagogie, répétition et patience. Qualités indispensables à tout bon enseignant. Pour pouvoir bien communiquer, il faut déjà avoir dépassé ses peurs et être au clair avec soi-même.

Quatrième étape “Explorer les différentes énergies sexuelles” : Faire l’amour de manière lente et douce. Faire l’amour de manière animale et sauvage. On est tantôt des dieux, tantôt des démons. Tantôt des papillons, tantôt des panthères. Toute sexualité est magnifique quand elle est vécue dans la joie et la paix. Mais il faut avoir dépasser ses grandes peurs. Il faut être à son écoute pour savoir ce qu’on veut. Il faut développer une intimité avec son partenaire, le comprendre, le respecter et se sentir comprise, respectée et honorée en retour.

Si tu te sens attirée par la sexualité sensible, tu chemineras vers cette merveille, je le sais. Ce que je ne sais pas, c’est combien de temps ça va te prendre et si tu vas y arriver. Combien d’années tu vas voyager avant d’atteindre la destination. Combien de belles relations tu vas user comme je l’ai fait malheureusement. Et combien de souffrances à devoir traverser encore.

Moi, j’ai fait de façon poussée du néo-tantra, du tantra traditionnel, des constellations familiales, du bouddhisme zen, vipassana, de la PNL, du Process Com, Anthony Robbins, les Nouveaux guerriers, Dale Carnegie et cela m’a pris 15 ans.

Si tu veux gagner du temps, t’économiser de nombreux détours et de peines, et sauver une future belle relation, je peux te guider directement vers ce royaume. Ton royaume.

Ça fait depuis 18 ans que j’accompagne les personnes vers leurs objectifs et 7 ans que je me suis spécialisé sur le thème de la sexualité sensible..

Ose ta Vérité, Cultive ta Liberté et Déploie ta Sexualité.

La prochaine session de coaching collectif démarre le 17 Février 2022. Si cela t’intéresse c’est sur www.sexualite-sensible.fr

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* L’objectif n’est pas le moyen (taux horaire, distanciel, relation amoureuse/joie {#*-l’objectif-n’est-pas-le-moyen-(taux-horaire,-distanciel,-relation-amoureuse/joie}

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Pour progresser il faut renoncer

C’est très clair dans le sport en particulier mais c’est aussi vrai dans des domaines artistiques : il y a deux temporalités. Le court terme et le long terme.

Le court terme, c’est la performance. C’est faire de son mieux dans l’instant présent. C’est le match de championnat. C’est le grand marathon. C’est la représentation à l’opéra. C’est le spectacle de fin d’année. On donne tout ce qu’on a. On fait son maximum et on reçoit aussi le maximum.

Le long terme, c’est l’entraînement. On cherche à s’améliorer. On essaie de nouvelles techniques en assumant le risque que ça marche moins bien. On peaufine telle approche, on envisage un geste différent, on explore d’autres possibilités, on corrige un défaut. Ce n’est pas grave de se louper parce qu’on sait qu’à la longue on deviendra meilleur.

Et les deux sont inconciliables. Soit on veut que ce soit parfait avec ce qui est disponible comme compétences, comme capacités physiques, psychologiques ou artistiques, en cherchant la perfection et en minimisant le risque. Soit on accepte de prendre des risques et on cherche à s’améliorer au fil de la pratique.

Et dans la sexualité c’est pareil.

Soit on a envie d’atteindre l’orgasme merveilleux et le plaisir ultime cette fois-ci. On se met la pression. On a envie que ça marche. Parce que c’est le début de la relation, parce qu’on est en manque, parce qu’on est dans une routine, parce qu’on veut être un bon amant voire un amant parfait, parce que …

Soit on accepte de ne pas être parfait. On accepte d’être en chemin. On fait des choses inconfortables parce que c’est la première fois. On s’autorise à ce que cela ne soit pas génial parce qu’il n’y a pas d’enjeux. Il n’y a rien à réussir et surtout rien à échouer. C’est juste une belle expérience légère et joyeuse. Comme une balade en forêt.

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* Le feu, la conscience, la liberté, la vérité se propagent {#*-le-feu,-la-conscience,-la-liberté,-la-vérité-se-propagent}

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Piège à guêpe

Ce que tu vois sur le dessin, c’est un piège à guêpe. Comment ça fonctionne ? La guêpe est attirée par l’odeur de l’eau sucrée au fond du piège. Elle passe par le petit trou et arrive à l’eau sucrée pour la boire. Et hop, la voilà prise au piège. Elle va mourir d’épuisement dans ce piège.

Pourquoi ? Parce qu’elle est intelligente.

Oui, le problème de la guêpe est qu’elle est enfermée. Son problème est qu’elle manque d’espace. Hors, la sortie est le goulot, c’est-à-dire l’endroit du piège où il y a le moins d’espace justement. Là où la problématique du manque d’espace de la guêpe est la pire. Comme elle est intelligente, elle va chercher à éviter sa douleur, elle chercher à aller où elle aura moins mal. Donc elle ira partout ailleurs … sauf vers la sortie.

Et là, tu me demandes en quoi c’est lié à l’intelligence. Parce que, la mouche qui est bête, qui n’a pas de stratégie précise va simplement voler en zig zag et complètement au hasard … et elle finit par trouver la sortie.

C’est un exemple qui montre que des fois, la solution est l’endroit où la douleur est la plus grande, où le problème est le pire.

Je me sens débordé et je manque de temps pour tout faire dans ta vie. N’importe quel livre en efficacité personnelle me dira qu’il faut prendre entre 15 à 30 minutes pour organiser et suivre le planning de ta semaine pour m’améliorer. Si je manque de temps, il faut que je prenne du temps pour en gagner.

Je manque de confiance en moi ? Avec ou sans coach, il faut faire des exercices qui vont mettre encore plus à l’épreuve le peu de confiance que j’ai.

Pour gagner de l’argent, il faut que j’investisse, etc.

Je suis en manque d’amour ? Il faudra que je sois prêt à en donner avant de recevoir.

Je me sens frustré sexuellement ? Il faudra d’abord que je m’apaise pour pouvoir vivre une sexualité sensible. Je suis avec ma partenaire, elle est d’accord, je dois accepter de ressentir la frustration pour ne pas me précipiter dans l’expérience et ni courir vers l’orgasme.

Parfois, la solution est l’endroit où la douleur est la plus intense. Le reconnaître et en être vigilant.

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Inversion entre la fin et le moyen

Une chose que je vois régulièrement c’est l’inversion entre la fin et le moyen. Souvent la personne, moi y compris pendant des années, dit désirer quelque chose qu’on va appeler D. Alors que ce qu’elle désire vraiment c’est quelque chose qu’on appelle E. En fait, c’est ce qu’elle pense pour atteindre si elle avait D.

Je crois que je désire trouver une partenaire qui me correspond. En fait, ce que je veux c’est être heureux et comblé par une belle relation.

Je crois que je désire plus d’argent. En fait, ce que je veux c’est être tranquille et en paix et ne plus me tracasser par rapport à l’argent.

Je crois que je désire une sexualité sensible. En fait, ce que je veux c’est être dans la plénitude et dans la vibration de la beauté d’une telle expérience.

Yannick Noah disait qu’il n’était pas heureux parce qu’il avait gagné mais qu’il avait gagné parce qu’il était heureux.

Zig Ziglar disait qu’une fois le sommet du succès atteint, on se rend compte que ce qu’on a obtenu était beaucoup moins précieux que qui on était devenu grâce au voyage.

En définitive, on désire D parce qu’on veut être E : heureux, en paix, dans la joie.

Quel est l’utilité de voir cela.

Primo, si je cherche un partenaire, un travail, une inspiration, une maison, une sexualité etc et que je me rappelle que c’est seulement un moyen, je me mets moins la pression et c’est plus détendu pour moi. Ce n’est pas si grave de ne pas l’avoir tout de suite … voire pas du tout. Il y a plein d’autres solutions et de choses à vivre.

Secundo, cela me permet d’envisager l’inversion chronologique entre le désir et l’être. Au lieu de chercher à répondre au désir (par exemple trouver une partenaire) pour être heureux, chercher à être heureux d’abord, et trouver une partenaire qui me correspond en sera la manifestation logique.

Il y a 15 ans, J’animais mon premier coaching en freelance sur Aix en provence avec un petit groupe de 6 personnes. Il y avait un jeune homme qui était directeur technique dans une grosse entreprise industrielle. Il se sentait dépassé par sa vie professionnelle et affective. On l’a vu très rapidement évoluer au fil des semaines, retrouver de la légèreté et de la joie. A mi parcours, il nous a annoncé qu’il a fait une merveilleuse rencontre avec la jeune contrôleuse de gestion de sa boîte. A la fin du coaching, il a invité sa compagne à venir assister à la dernière séance. Aujourd’hui, je vois ses publications Facebook de vacances avec cette femme et leurs enfants.

Ce n’est pas forcément une belle relation amoureuse qui va amener de la joie dans notre vie. Parfois, c’est la joie dans notre vie qui amènera une belle relation amoureuse … et cette relation amplifie la joie déjà existante.

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Je ne suis pas génial mais j’entends le génie de mes posts {#je-ne-suis-pas-génial-mais-j’entends-le-génie-de-mes-posts}

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Le trésor caché de ce post

Le plus précieux dans mes posts n’est pas ce qui est écrit, mais ce qui existe entre les lignes, entre les mots et entre les lettres : mon silence, mon temps, ma présence.

Ma présence est utile pour toi parce que j’y partage ma certitude que ce que tu cherches existe bel et bien, que c’est accessible pour toi aussi. Ce dont on a besoin pour avancer c’est une vision, c’est de croire que c’est possible pour changer de direction, pour se mettre en marche, pour mettre du temps, de l’énergie, de l’argent et du courage.

Ma sexualité était difficile pendant des années. J’étais encore vierge à 25 ans, je me suis senti vraiment homme sexuel à 33 ans et pourtant cela fait 10 ans que je vis une sexualité authentique et sensible. Alors je ne sais pas si tout est possible mais je sais que c’est possible pour toi de vivre une sexualité dans la vérité, dans la liberté et la puissance.

Quand j’écris un post, je l’écris à un ami, à un jeune frère, à une jeune sœur qui est curieuse et qui a envie de découvrir cette chose qui l’interpelle, qui l’appelle. Quand tu lis mon post, nous partageons un peu de temps ensemble, avec toi je partage un peu ma vie. D’ailleurs, beaucoup des lecteurs, toi peut-être, sentent cette proximité entre nous, cette familiarité, cette complicité. Certains me livrent d’emblée en message privé leurs difficultés, leurs secrets et leurs joies parce qu’ils me voient comme un ami, comme un compagnon de route … et c’est ce que je suis pour toi si tu passes du temps avec moi.

On sait que les deux choses les plus importantes pour qu’une personne réussisse, quel que soit le domaine, sont son état d’esprit et son environnement.

Dans chacun de mes posts, je te montre mes découvertes, mes pépites de compréhension pour que tu puisses changer ton état d’esprit et atteindre ton but.

Dans chacun de mes posts, j’y mets du temps, mon intelligence, ma certitude et ma légèreté. Alors si tu me lis chaque jour, parce que j’écris chaque jour pour toi, cette certitude et cette légèreté deviendra tôt ou tard aussi les tiennes … les nôtres.

Maintenant je vais te parler de “l’effet cumulé”. Une autre façon de parler de la “courbe exponentielle”. Si tu investis 1 euro aujourd’hui et tu fais que chaque jour ça te rapporte 1%, dans un an tu auras 37 euros, dans deux ans 1.400 euros. C’est-à-dire plus de mille fois ce que tu avais au départ ! Honnêtement, je ne crois pas qu’il y a un placement financier qui rapporte 1% par jour. Par contre, améliorer ta sexualité d’au moins 1% avec chaque post que je te propose, c’est vraiment mon objectif.

Alors si ça te parle, like chaque post pour marquer, valider et ancrer ton avancée à chaque pas et abonne-toi à mon profil.

Cet objectif d’améliorer la sexualité de la personne qui lit mon post s’inscrit dans une série des 5 objectifs pour mon activité professionnelle :

1/ Je suis filet d’eau, et je m’applique pour contribuer, à ma hauteur, à alimenter un ruisseau, une rivière, un fleuve et un océan de paix, d’harmonie et de joie sexuelle pour les générations à venir.

2/ Je m’applique chaque jour à diffuser un message qui contribue au développement de la paix autour de moi.

3/ Je me prépare pour être digne d’accueillir et satisfaire 100 clients cette année (au jour d’aujourd’hui : le 26.01.2022, j’en suis à 7).

4/ Je manifeste mon potentiel professionnel de façon harmonieuse et dans le respect de mes valeurs.

5/ Je donne sens aux épreuves difficiles que j’ai traversées en mettant à profit ce que j’en ai appris pour les faire bénéficier à d’autres. Aujourd’hui, je remercie les êtres, les âmes qui ont participé de manière directe ou indirecte à mon évolution personnelle parce que je vois et comprends maintenant ce qu’elles m’ont réellement apporté.

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Les 4 dimensions de l’être {#les-4-dimensions-de-l’être}

Tu as déjà peut-être entendu dire que nous avons trois dimensions: la tête, le cœur et le corps ou encore le mental, l’émotionnel et le physique. Je propose une 4 dimensions : le sexe.

Oui, parce que le sexe a sa vie à part. Le reste de l’organisme sont dans deux catégories. La première : ce qui est soumis à ma volonté. Je bouge les bras, je mastique de manière volontaire et consciente. La deuxième : ce qui n’est pas ou peu soumis à ma volonté. Le cœur bat, l’estomac digère et c’est indépendant de ma volonté. je peux peut-être influencer un peu, accélérer ma respiration, ralentir mon coeur mais je ne peux pas arrêter leur fonctionnement volontairement ou involontairement.

Pour le sexe, on peut le stimuler mais le désir peut partir alors qu’on l’attend et peut arriver alors qu’on n’en a pas envie.

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Deux facteurs essentiels de réussite l’état d’esprit et l’environnement {#deux-facteurs-essentiels-de-réussite-l’état-d’esprit-et-l’environnement}

L’effet cumulé de mes lectures de post {#l’effet-cumulé-de-mes-lectures-de-post}

Mes 5 pourquoi ? {#mes-5-pourquoi-?}

Thich Nhat Hanh est mort ou presque

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La liberté d’être dans la sexualité sensible {#la-liberté-d’être-dans-la-sexualité-sensible}

Les magazines, les livres, les podcasts et les vidéos parlent des méthodes pour donner du plaisir à sa ou son partenaire, pour raviver la flamme. On parle peu de cette chose précieuse qu’on peut offrir à son aimé : La liberté d’être.

C’est simple à dire mais beaucoup plus difficile à faire.

Enfin,

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Une expérience ou une évolution ? {#une-expérience-ou-une-évolution-?}

Dans certains stages, les organisateurs annoncent un cadre magnifique, d’une nourriture excellente, d’une piscine, d’une réduction pour les dernières places etc.

Si c’est l’expérience que tu veux, alors oui le cadre est important, la nourriture est importante, le logement est important, le prix est important. Ma mère fait régulièrement des croisières parce qu’elle cherche le confort et de beaux souvenirs.

Mais si ce que tu veux c’est la transformation, la vraie question est : “Comment je serai dans 1 an, dans 3 ans grâce à ce stage ?” Je ne dis pas qu’il ne faut pas un minimum de confort. Oui, c’est sûr qu’il ne faut pas une expérience désagréable. Mais l’essentiel est “Qui je serai dans un an ?” et non pas “Quels beaux souvenirs j’aurai dans un an ?”

Dans le livre les “Les 7 habitudes des gens qui réussissent ce qu’il entreprennent” il y a deux habitudes importantes: “Toujours garder en tête ce qu’on veut” et “Donner la priorité aux priorités”

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Le piège des formations à la sexualité

Dans une formation à la sexualité, en général, on accompagne les participants à découvrir leur potentiel et à s’épanouir dans un cadre sécurisant, avec d’autres participants motivés, des expériences de connexions profondes et de grandes intimités.

Que se passe-t-il si après on rencontre un partenaire qui n’a pas fait de stages ? Que se passe-t-il quand on rencontre une personne qui n’a jamais entendu parler d’autre forme de sexualité ? Un débutant ?

C’est la même chose pour le ski par exemple. J’apprends à skier, je suis capable de descendre des pistes noires, des murs à bosses. Si je rencontre une personne qui a appris aussi, qui est de mon niveau, c’est cool ! Nous pouvons faire plein de descentes ensemble. Mais quand je suis avec un ami débutant, je ne peux faire grande chose parce que je ne suis pas formateur de ski. Je peux simplement lui montrer quelques rudiments.

En fait, il faudrait que j’apprenne à skier et que j’apprenne aussi à enseigner le ski, que je devienne moniteur de ski. En tout cas, que j’ai les outils pédagogiques pour le faire sans être forcément certifié. Comme ça, quand j’ai un ami qui ne skie pas bien, je pourrai l’accompagner, le guider sur la progression.

Enseigner le ski, ça s’apprend. Il ne suffit pas d’être simplement être un bon niveau dans un domaine comme les maths, la prise de parole en public, la conduite automobile, la sexualité sensible pour pouvoir guider efficacement d’autres personnes. D’autant plus que la sexualité est un sujet tellement délicat avec plein de tabous, de peurs, de blessures alors il faut vraiment avoir une bonne approche pour aider son partenaire sans quoi je risque de le braquer.

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Du fumier ou de l’or {#du-fumier-ou-de-l’or}

Quand j’animais des constellations familiales, j’introduisais toujours le week-end en invitant au participant de partager “leur merde”. Il y a souvent des personnes bien intentionnées qui ne veulent pas partager, au sens propre du terme, leurs drames. Ils ne veulent pas apporter de la négativité. Je leur dis que le travail des constellations familiales transforme le fumier en engrais pour voir fleurir des roses.

Jung dit “Il n’y a pas de prise de conscience sans douleur” et effectivement, tous les drames se transforment en opportunité d’une prise de conscience quand on les regarde profondément. Pas un truc intelligent et inspiré dit par un grand maître, non une prise de conscience vécue dans le corps, dans le cœur de la personne et du groupe.

Pour dédramatiser complètement le truc, j’explique aussi qu’en termes du Vivant, une tonne de fumier c’est plus précieux qu’une tonne d’or. Que dans le fumier, il y avait de la vie, des micro-organismes, des insectes, des larves, de la matière nutritive. Qu’avec une tonne de fumier, si j’étais dans le désert, je pourrais en retirer un peu d’eau et des nutriments. Qu’avec une tonne d’or, cela ne me servirait absolument à rien.

Depuis le début de cette année, depuis que je prends conscience de ma contribution, un petit ruisseau affluent du fleuve Amour (pour infos, c’est un fleuve qui existe vraiment en Sibérie), je remercie tous les jours dans une méditations “les drames” et les personnes qui ont contribué à “ces drames” qui m’ont amené jusqu’ici aujourd’hui. Parce que j’ai compris que ce que j’ai appelé “drames” étaient simplement le coût à payer pour les leçons que j’ai reçues.

Ces leçons étaient quelques graines. Alors oui, le prix payé était trop élevé et j’ai appelé ça “drame”, “souffrance”, “trauma”. Depuis les graines ont été semées, j’ai récolté, puis j’ai semé ainsi de suite, encore et encore et aujourd’hui je suis devant un champ dont je partage l’abondance avec toi. Oui, les douleurs étaient trop chères payées pour quelques graines, parfois même c’était tellement insupportable que j’ai voulu arrêter de vivre. Mais au final, traverser ces épreuves pour un recevoir champ entier c’était un vrai cadeau. Un cadeau de la vie dont je commence seulement à mesurer la valeur.

Aujourd’hui, je suis content que la vie m’ait forcé à prendre ce chemin. Je n’avais pas ni le courage ni la sagesse de le choisir délibérément, alors elle m’a poussé dans le grand bain. Là, j’ai paniqué, je me suis débattu pour ne pas me noyer et plus je me débattais et plus j’avalais de l’eau. Puis j’ai arrêté de me débattre. Pas parce que j’étais conscient qu’il fallait changer, j’ai arrêté de me débattre parce que j’étais épuisé et j’avais renoncé à me battre pour la vie que je voulais. Et là, la vie m’a montré la vie qu’elle avait choisi pour moi.

Ces jours-ci j’ai échangé avec des personnes qui traversent des épreuves, des bouleversements comme la fin d’un mariage, des problèmes dans le travail, dans la famille ou dans la santé. Je compatis mais je ne suis pas triste. J’ai confiance parce que je sais que c’est de nouvelles portes qui s’ouvrent et que la vie les force à ouvrir. D’elles-mêmes, elles auraient choisi le confort et la stabilité. Mais la vie a voulu de plus grandes choses pour elle. Peut-être pour toi aussi d’ailleurs.

C’est peut-être du fumier mais cela s’avère être un plus grand trésor que de l’or.

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De la clarté

La clarté amène la certitude.

La certitude simplifie les décisions difficiles.

Les décisions permettent de réussir les actions pénibles.

Les actions pénibles mènent à des résultats importants. Ce n’est pas parce que les actions efficaces sont toujours pénibles mais souvent on a déjà essayé tout ce qui n’était pas pénible et qui donnait des résultats.

Mon meilleur exemple personnel pour illustrer ce processus est les examens en école d’ingénieur. En fin de trimestre, j’avais toujours en grand nombre de matières à réviser pour les contrôles. Comme je n’étais pas un élève super studieux mais quand même un élève ambitieux, je me montais un plan pour tout réviser quelques jours avant dans l’espoir d’obtenir une bonne note.

Les premières heures de révision sont très difficiles parce qu’il y a tellement de choses à revoir et si peu de temps. C’est la période de déni de la réalité. Je me dis que je vais y arriver, qu’il suffit d’apprendre ceci, puis ça, et ça aussi. Alors je commence à regarder un chapitre, comme ça ne va pas assez vite, je change et j’attaque un autre chapitre. Mais comme là non plus, je ne retiens pas assez rapidement, je change encore. Je continue de sauter de solution en solution sans rien approfondir. Je fais beaucoup, je m’agite beaucoup mais je n’avance pas beaucoup.

Il y a bien une partie de moi qui sent le malaise, que tout ne pourra pas entrer dans les jours de travail disponible mais il y a une autre partie de moi qui essaie quand même. Tu sais quand les autres voient bien que tout ne pourra pas rentrer dans la voiture mais que toi, tu essaies quand même parce que tu ne veux pas, ou ne peux pas, faire un autre trajet.

C’est la confusion. C’est le conflit interne. C’est les tensions.

Puis vient le désespoir et la clarté : “Ok, c’est foutu ! “, “Je ne pourrai pas tout faire”, “Je ne pourrai pas avoir une bonne note”, “Je ne pourrai pas tout prendre dans la voiture”. En même temps que c’est douloureux d’un côté, il y a un grand soulagement de l’autre parce que je me sens de retour dans la réalité. “

C’est la prise de décision : “Ok, c’est impossible de tout réviser alors quels chapitres je vais sacrifier ?”, “Ok, il y a des sacs que je ne pourrais pas prendre dans la voiture. Lesquels cela me coutera le moins de ne pas avoir ? “ On décide puis on agit, on s’organise avec ce qu’on a réellement, on fait avec la réalité.

Et c’est comme ça que j’ai limité les casses aux examens. Si j’étais resté dans ma confusion à vouloir l’impossible je n’aurai pas avancé dans les révisions et j’aurai tout loupé. Si j’étais resté dans la confusion, la voiture serait encore sur place avec les valises à côté.

Reconnaître l’importance de la clarté amène d’énormes bénéfices. C’est simple et clair quand je l’écris comme ça, avec du recul, mais cette évidence est nouvelle pour moi. Elle a été le fruit du coaching business dans lequel j’ai investi, 11.000 euros en 9 mois. J’en avais assez de perdre du temps et de l’énergie alors j’ai pris un coaching, comme c’est étrange de se faire accompagner dans un domaine quand on veut progresser vite et arrêter de perdre des années.

On peut appeler cela de la clarté, de la conscience ou de la lumière, peu importe ce qui compte c’est que cela nous aide à avancer. Ou plutôt que c’est le manque de clarté qui nous empêche d’avancer.

Alors au lieu de chercher une solution, il vaut mieux chercher d’abord à y voir plus clair.

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La jalousie n’est pas dans la soupe {#la-jalousie-n’est-pas-dans-la-soupe}

Le moment du repas est un moment très solennel au village des pruniers, c’est un centre de retraite de Thich Nhat Hanh, décédé il y a une semaine. C’était durant mon deuxième séjour dans le centre, il y a plus de 10 ans, on était en début de soirée, j’étais allé de la soupe dans un bol. Me voilà assis dans le cercle en attendant le retour des autres personnes du groupe pour commencer à manger.

Voilà qu’un frère s’installe à côté de moi avec un bol de curry. Cela sentait délicieusement le parfum du curry et de la noix de coco. Pour rajouter à tout ça, ce frère me précise que c’est une fameuse spécialité d’ici. Et me voilà piégé avec mon bon de soupe ordinaire à côté d’une personne qui déguste un excellent plat. Je sentais les regrets de ne pas avoir attendu ou mieux regarder pour prendre ce curry. Je me sentais dépité de devoir manger cette soupe quelconque à la place d’un merveilleux plat. Je me demandais si je pouvais aller chercher le curry moi aussi. Mais je n’avais pas l’estomac pour tout manger et jeter la nourriture aurait été inacceptable ici.

Pendant que je mangeais, mon esprit faisait des allers-retours entre ma soupe et le curry. Quand je portais mon attention sur le curry, j’étais jaloux. Vraiment jaloux. Puis quand je portais mon attention sur ma nourriture, que je mangeais en ayant conscience de chaque saveur et de chaque sensation dans ma bouche et non du curry dans ma tête, tout allait bien. J’étais tantôt jaloux du curry, tantôt satisfait de ma soupe. C’était vraiment intéressant comme les sensations étaient changeantes seulement par ce à quoi je pensais.

Ce jour-là, j’avais vraiment compris, intégré que la jalousie n’était pas dû au curry mais à mon imaginaire d’un curry qui aurait pu être dans ma bouche. La jalousie vient de l’imaginaire que je pourrai vivre autre chose que mon présent et être à la place de la personne dont je suis jaloux.

Cette expérience de soupe était un excellent entraînement pour la jalousie amoureuse. Ma chérie voyait de temps en temps d’autres hommes et les premières fois ça me piquait beaucoup jusqu’à ce que je me rends compte que mon mental faisait la même chose qu’avec le curry. C’était mon imaginaire qui me faisait souffrir parce qu’en réalité, je ne sais pas réellement ce que ma partenaire a vécu avec ses amants. Des fois c’était bien, des fois c’était décevant. Mais quand j’y pensais, j’imaginais toujours qu’elle vivait un truc extra-ordinaire alors que moi, ce que j’étais en train de vivre était banal et ennuyeux. Mais ça, c’était parce que si je vivais un truc intéressant, je n’aurais pas le temps ni l’énergie pour penser à ma chérie.

Ça prend un certain temps pour mettre à distance mon imaginaire et revenir à la réalité.

Soyons clairs, je ne dis pas du tout qu’il faut une relation ouverte, admettre l’infidélité ou au contraire il faut une fidélité dans le couple. Chaque personne et chaque couple choisit et vit en fonction de ses valeurs, choix et priorités.

Ceci est juste une invitation lors du la prochaine sensation de jalousie, regarder d’où vient l’émotion. Et l’émotion vient de la pensée, du film projeté par le mental et non par la réalité. Bien sûr que cela peut réveiller des peurs, des angoisses, des blessures anciennes et profondes. Mais rester vigilants sur le fait que ces blessures étaient déjà là en moi. Ce n’est pas l’autre qui me fait mal. Ça fait mal parce que je donne de l’importance à mon imaginaire et que j’évite de regarder en face toutes ces blessures.

Voir d’où vient réellement la souffrance est déjà un grand pas vers la guérison.

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Ce que je n’ai pas fait pas {#ce-que-je-n’ai-pas-fait-pas}

Ce que je n’ai pas fait est aussi important que ce que j’ai fait. Notre cerveau perçoit ce qui est, ce qui s’est passé, ce que nous avons dit, ce que nous avons fait. C’est beaucoup plus difficile pour nous de percevoir ce que nous n’avons pas dit ou ce que nous n’avons pas fait.

Lorsqu’il y a une situation qui nous a dérangé, nous revoyons le film de l’histoire de ce qui s’est passé, ce que l’autre a mal fait, a mal dit et souvent je ne vois pas ce que je n’ai pas fait : mettre fin à ce qui me dérangeait, dire ce qui me dérangeait, arrêter la discussion, quitter la relation.

Bien sûr, que cela n’aurait pas été facile de le faire sinon je l’aurais fait. Mais je peux au moins assumer la responsabilité de ce que je n’ai pas osé faire, dire. Assumer cette responsabilité me permet de savoir que si la même situation se reproduisait, je ne la subirais plus, je ne serais plus victime.

Qu’est-ce que je n’ai pas fait pour laisser cela continuer ? Sachant, qu’il n’y a pas à se juger. Savoir que c’était trop difficile à ce moment-là et faire en sorte que la prochaine fois, je puisse y changer quelque chose.

La solution n’est pas de se dire “La prochaine relation sera la bonne. Elle va être comme ci ou comme ça.Cette année je vais rencontrer le grand amour” La solution est dans : “Qu’est-ce que je vais accepter de faire même si c’est difficile pour que la prochaine fois ne soit pas pareil que la fois précédente. Ce sera difficile, mais je pourrai le faire parce que j’ai grandi, j’ai mûri et je n’ai plus le fantasme que cela sera facile.”

Et ce que je n’ai pas dit ou pas fait qui m’a contrarié revient souvent à ces deux choses fondamentales :

1/ Oser ma Vérité. En quoi je n’ai pas assumé ma vérité, mes valeurs, ma vision du monde

2/ Cultiver ma Liberté. En quoi, j’ai accepté de réduire ma liberté pour préserver l’autre, pour préserver la relation.

Oser ma Vérité, Cultiver ma Liberté et Déployer ma Sexualité.

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Le problème après la solution

Après un stage sur la sexualité …. le problème de comment rencontrer un.e tel.le partenaire ?

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Aujourd’hui, j’ai fait mon premier remboursement {#aujourd’hui,-j’ai-fait-mon-premier-remboursement}

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Je t’aime et je te quitte {#je-t’aime-et-je-te-quitte}

C’est une des plus belles leçons que j’ai apprises en animant des constellations familiales. Quand on anime une constellation, on se trouve dans un espace sans jugement, avec beaucoup de clarté et honnêtement je me trouvais vraiment intelligent et sage dans cet espace. Malheureusement, quand les constellations familiales étaient finies, je perdais la plupart du temps cette clarté et cette sagesse. Mais cette fois-là, la vision claire est restée.

Une femme était dans un grand conflit. Elle était très amoureuse de son amant mais la relation lui faisait énormément souffrir. Elle n’arrivait pas à se décider de quitter son partenaire. Cela la torturait d’être dans cette indécision. Et là j’ai compris le piège dans lequel elle était. Elle l’avait la croyance “Tant que j’aime quelqu’un, je dois rester avec lui”. Donc, plus je l’aime fort plus je dois rester avec lui.

Mais la réalité c’est qu’aimer n’est absolument pas une bonne raison pour rester avec quelqu’un. C’est quand on idéalise l’amour qu’on pense ça. Il y a une seule bonne raison de rester avec quelqu’un c’est que je suis plus heureux en restant avec lui que vivre sans lui. Être heureux est le bon critère, aimer ne l’est pas. Parce que dans certaines situations, vivre avec cette personne nous fait souffrir même si nous l’aimons très fort. Il y a plein de raisons pour lesquelles nous sommes malheureux dans la relation avec une personne. C’est simplement que cette relation ne nous convient pas. Ça ne veut pas dire que nous ne l’aimons pas.

Cette femme aimait son partenaire et ne voulait pas renier cet amour en le quittant. Quand je lui ai dit “Tu as le droit de continuer à l’aimer même si tu le quittes” elle s’est illuminée et a recontacté tout l’amour qu’elle avait pour lui. Elle s’est autorisé ses deux vérités. La première c’était qu’elle aimait profondément. La deuxième c’était que c’était bon pour elle d’arrêter cette relation.

Les personnes qui s’attachent à l’idée que l’amour est plus fort que tout vont vouloir rester dans la relation tant qu’il y a des sentiments. Mais la relation se détériore. La liste des reproches s’agrandit. Finalement, la colère et l’exaspération auront noyé l’affection et on arrive à la haine, la rancœur. Parce que la décision qui était de reconnaître la fin de la relation même quand l’amour est là était trop difficile à assumer.

Je ne dis pas qu’il faut quitter quelqu’un qu’on aime. Ni quitter quelqu’un qu’on aime plus. La question est “Est-ce que je me sens mieux avec que sans cette personne ?”. C’est cela qui doit déterminer le choix.

Parfois on quitte une personne qu’on aime encore. C’est la vie et c’est juste comme ça. Reconnaître cette vérité autorise à reconnaître tout l’amour qu’on a encore pour cette personne.

“Je t’aime et je te quitte.” C’est une phrase qui honore l’amour que je ressens pour toi, et la vérité et la liberté que je m’accorde … pour moi.

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Je t’aime et je te quitte 2 {#je-t’aime-et-je-te-quitte-2}

Alors que fait-on de l’amour “qui reste “?:)

  • Justement on l’honore tel qu’il est sans le besoin de l’autre près de nous parce qu’en réalité, il est et restera toujours dans notre cœur. Ce n’est pas du blabla spirituel, c’est un ressenti profond et intime. Quand je ressens ça, quand je comprends ça, je n’ai plus jamais peur de perdre cet amour précieux … même le jour où je perdrai ma mémoire.

  • Mon corps n’a pas besoin de se rappeler tout ce que j’ai mangé et qui l’a nourri et qui fait partie de lui. Mon cœur n’a pas besoin de se rappeler tout ce que j’ai aimé et qui l’a nourri et qui fait partie de lui. Seul mon mental a peur de perdre parce qu’il croit que c’est possible de ne plus aimer quelqu’un qu’on a aimé fort et profondément. Mais c’est faux. Le jour où je comprends ça, à la question “Alors que fait-on de l’amour “qui reste” ?, je comprends que la question est mal posée. La question n’est pas qu’est-ce que je fais de l’amour qui reste. Je n’ai rien à faire. C’est le contraire. C’est l’amour qui reste qui fait de moi qui je suis : un être aimé et aimant. J’arrête de me croire petit, victime, délaissé et j’accueille et j’honore vraiment l’amour que je reçois et celui que j’offre.

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Amour, Conscience, Vérité et Lumière {#amour,-conscience,-vérité-et-lumière}

Une chose importante que j’ai comprise des constellations familiales que j’ai animées, c’est que ces quatre mots : Amour, Conscience, Vérité et Lumière pointent dans la même direction. C’est simplement quatre versants de la même montagne.

Pour dissoudre un nœud, une problématique avec d’autres personnes, on peut soit développer l’amour envers chaque personne, soit prendre conscience des enjeux de chacun, soit exprimer une vérité profonde que le mental refuse, soit mettre de la lumière sur la situation pour voir ce qui se passe réellement.

Dans les récits des expériences de mort imminente, on entend souvent une personne revoir des scènes de souffrances de sa vie et arriver à être chaque personne en même temps, avoir la conscience globale de la situation et que cela amenait compréhension, amour et compassion.

On peut arriver au sommet par n’importe quelle de ces quatre façades. il y en peut-être d’autres mais c’est ces 4 voies que j’ai perçu à chaque résolution de conflit.

A chaque fois, le mental résiste parce qu’il tient à ses croyances. Dernièrement, j’ai écrit “Je t’aime et je te quitte” qui a touché beaucoup de personnes que d’habitude. C’est simplement une vérité que le mental ne voulait pas admettre. Il ne voulait pas admettre que les opposés cohabitent.

Une problématique récurrente est la colère. Mais la colère est simplement une des cinq étapes du deuil. La dernière étape du deuil est l’acceptation, la paix et je dirai même qu’il y a une 6e étape qui est la gratitude.

La douleur du moment, la colère ou la tristesse est l’expression que je n’accueille pas tout l’amour, toute la gratitude qui est disponible.

Par exemple et concrètement, je ne suis plus triste aux enterrements. A chaque fois, c’est moi qui pleure le plus. J’ai de gros sanglots qui me secouent tout le corps. Les autres croient que je suis triste, que je suis dévasté. Pas du tout, je suis en pleine gratitude. Je fais le bilan de tout ce que le défunt m’a donné comme paroles, comme conseils, comme vision du monde, comme moments partagés. Je regarde à quel point sa présence a été précieuse dans ma vie et à quel point ma vie a définitivement changé grâce aux échanges avec le défunt. C’est tellement fort, c’est tellement beau. Cette personne fait partie de moi maintenant, de mes pensées, de ma manière de vivre, de regarder le monde … j’accueille consciencieusement tout ce qu’elle m’a offert d’elle.

C’est un accouchement à l’envers. C’est quelqu’un que je percevais à l’extérieur que j’intègre en moi. C’est douloureux, très douloureux parce que c’est tellement d’amour que mon coeur, ma poitrine et ma tête sont prêts à exploser. C’est grandiose. Chaque larme que je verse c’est la matérialisation de ma gratitude, de ma reconnaissance envers le défunt. A la fin de la cérémonie, je me sens tellement léger, ouvert, aimé et aimant. C’est extra-ordinaire.

Voilà mon secret. Beaucoup de gens retiennent leurs larmes parce qu’ils se croient tristes, parce qu’ils ne veulent pas ressentir la souffrance. Mais en fait, la douleur c’est de l’amour. Mais pour ça il faut accepter de pleurer, pleurer et encore pleurer. Pleurer à se briser les os, parce que l’amour est grandiose.

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Oser ma Vérité, Cultiver ma Liberté {#oser-ma-vérité,-cultiver-ma-liberté}

Des différentes situations que j’ai pu observer aussi bien chez les autres que chez moi, les problèmes étaient liés à un moment ou à un autre au fait que je n’assumais pas ma vérité ou que je ne respectais pas ma liberté.

C’est très simple, si je suis en colère par rapport à une situation, je peux me poser les questions suivantes : “Est-ce que j’ai vraiment fait de mon mieux ? Est-ce que j’ai osé dire tout ce que j’avais à dire ? Mes frustrations, mes gènes, mes envies, mes rejets, mes doutes etc ?”

Quand je me suis senti piégé : “Est-ce que j’ai vraiment respecté ma liberté ou est-ce que j’ai demandé à l’autre de faire quelque chose à ma place alors que j’aurai pu le faire moi-même ? Est-ce que j’ai demandé à l’autre de voir et respecter mes besoins, mes envies parce que moi-même, j’ai pu peur de les imposer ?”

Vraiment, plus ça va, plus je me dis que les choses sont simples. Oser ma Vérité et Respecter ma Liberté. Même si c’est difficile, c’est simple.

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Il suffit de trouver la bonne personne

C’est pour certain le fantasme que les problèmes amoureux, les insatisfactions relationnelles et les frustrations sexuelles vont disparaître dès qu’on aura trouvé la bonne personne, le bon partenaire.

Quand j’aurai trouvé la bonne personne, je me sentirai aimé, désiré. J’aurai confiance en moi, de l’estime pour moi, etc. Je sentirai de la joie, de la légèreté.

Peut-être que c’est le contraire. Peut-être que c’est le fait d’être en joie, d’être vivant, d’être confiant avec de l’élan de vie qui me rend attractif et attirant. Peut-être que c’est le fait d’oser être authentique, d’oser des échanges profonds et intimes qui vont permettre de rencontrer une telle personne.

Au lieu d’attendre de rencontrer la bonne personne pour oser lui révéler qui je suis, je pourrais montrer ma vraie nature à chaque personne que je rencontre, montrer ma vraie lumière, montrer ma vulnérabilité.

Et au lieu de chercher quelqu’un qui m’aime pour qui je suis, je commençais par m’aimer tel que je suis. Et si je commençais par être heureux avant la rencontre.

Être heureux pour rencontrer au lieu de rencontrer pour être heureux.

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De la légèreté à la libido

Il y a quelques jours, un commentaire sur ma page disait que celle-ci devient une page de développement personnel. C’est très vrai. Pour moi, la sexualité sensible c’est de la Légèreté dans la tête, de l’Intimité dans le cœur et de la Présence dans le corps. Et s’il y a des éléments de développement personnel qui nous permettent d’être plus légers, plus ouverts plus dans la gratitude et bien je trouve cela utile, voire même indispensable.

Entre faire l’amour avec une personne légère, joyeuse et qui ne connaît rien sacrée, en conscience et faire l’amour avec une personne qui a beaucoup de connaissances et de pratiques méditatives sexuelles mais tristes, aigrie et en colère et préfère de loin la première. Je ne dis pas que c’est mieux, je dis que je préfère alors je vous partage des principes qui pourraient vous aider à avoir plus de légèreté dans la tête.

Dernièrement avec ma partenaire, il y a eu une baisse de libido, d’envie. En nous posant, en regardant la situation de manière plus approfondie, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait moins de légèreté dans notre relation. En clarifiant les choses, en retrouvant de la légèreté, la libido est revenue très fort.

Souvent, nous faisons attention à la propreté de notre corps pour faire l’amour avec un corps propre, débarrassé de saletés. Est-ce que nous pensons aussi à la propreté de nos émotions pour offrir à notre partenaire un esprit clair et léger ?

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Une bonne ou mauvaise nouvelle

Dans l’ancien temps en Chine, il y avait un seigneur qui possédait une jument de course magnifique. Quand l’empereur venait dans la région, il allait toujours voir cette jument. Un jour, un garçon d’écurie a mal fermé la clôture et la jument s’est enfuie.

Les gens venaient voir le seigneur et lui présentaient leur condoléance tellement la jument était un joyau pour la région. Mais le seigneur restait impassible et répondait qu’on ne pouvait jamais savoir si une chose était vraiment bonne ou mauvaise.

Quelques jours après, la jument revient accompagnée d’un magnifique étalon sauvage. Les gens se pressaient pour féliciter le seigneur. Quelle aubaine de gagner un étalon aussi magnifique alors qu’il avait déjà une superbe jument.

Les gens venaient voir le seigneur pour lui présenter leurs félicitations pour avoir reçu ce cadeau du ciel. Mais le seigneur restait impassible et répondait qu’on ne pouvait jamais savoir si une chose était vraiment bonne ou mauvaise.

Quelques jours plus tard, le fils du seigneur qui essayait de dresser l’étalon fit une grosse chute et se cassa la jambe.

Les gens venaient voir le seigneur pour lui présenter leurs condoléances pour la blessure du fils. Mais le seigneur restait impassible et répondait qu’on ne pouvait jamais savoir si une chose était vraiment bonne ou mauvaise.

Quelque temps après, l’armée chinoise levait une armée pour faire la guerre et les jeunes hommes devaient s’enrôler dans l’armée … sauf le fils blessé du seigneur qui était en convalescence.

Notre esprit est prompt à juger les événements. C’est une bonne nouvelle. C’est une mauvaise nouvelle. Mais en réalité comment pouvons nous réellement être certains que c’est une bonne ou mauvaise chose … même si sur le moment c’est agréable, même si sur le moment c’est désagréable.

Notre esprit est aussi prompt à juger les gens. Il m’a fait du mal. Elle m’a fait du bien. Alors qu’à bien regarder, les choses sont beaucoup plus complexes que cela et la notion de bien et de mal est relative, restreint à une période donnée, suivant des critères donnés. Mais la vie est tellement plus vaste.

Mon partenaire qui m’a quitté, comme la jument qui est partie, ça m’a fait mal. Mais est-ce que cela ne m’a pas apporté un cadeau plus grand comme de la liberté et des opportunités de grandir ? Ma partenaire qui me comble, comme la venue de l’étalon, ça fait du bien. Mais est-ce que ça n’a pas aussi des inconvénients, comme une peur encore plus grande de perdre ou d’être abandonné ?

Moins j’ai de jugement, mieux je peux profiter au maximum de ce qui m’est donné, et au plus je suis dans la gratitude du présent … surtout quand le cadeau est la présence d’un autre être par son esprit, par son corps, par son sexe.

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L’excitation n’est pas un problème, l’agitation l’est {#l’excitation-n’est-pas-un-problème,-l’agitation-l’est}

Récemment je discustais avec une femme qui disait que tant qu’elle était dans un échange sensuel avec son partenaire c’était beau, c’était connecté comme elle voulait . Mais dès qu’il y a de l’excitation sexuelle, son partenaire se mettait en mode sexualité classique et basique cherchant pénétration, éjaculation.

Il y a souvent confusion entre l’excitation et l’agitation.

L’excitation est physiologique : un pénis en érection, une vulve mouillée et chaude, des sensations, des modifications corporelles.

L’agitation est psychologique : un comportement compulsif pour éviter de ressentir des sensations ou des émotions. Parfois un homme excité va chercher à tout prix à faire quelque chose. Il a besoin d’être dans l’action. Il n’arrive pas à rester tranquille et détendu. En fait, c’est typiquement un comportement de réponse à la peur. La peur crée l’agitation. Peur de ne pas jouir, peut de ne pas aller au bout, peur de ne pas être à la hauteur, …

Quand on est bien avec une chose, on en profite, on prend le temps de savourer, on se délecte.

Quand on n’est pas bien, on se dépêche, on se précipite. On ne se goinfre pas parce qu’on a faim mais parce qu’on a peur de ne pas en avoir assez. Des peurs archaïques liées au manque.

Paradoxalement, quand on avale vite, la mastication se fait mal, la digestion se fait mal et on retire beaucoup moins de nutriments que lorsqu’on mange lentement, en mâchant bien, en savourant chaque bouchée.

Je ne dis pas qu’il faut forcément faire l’amour lentement mais il faut le faire en conscience sans être agité mentalement. Après les mouvements peuvent être lents, forts, rapides ou sauvages. Un sportif de haut niveau doit être calme mentalement pour que son corps puisse être vif, alerte et donner vraiment toute sa puissance.

C’est important de comprendre que l’excitation n’est pas l’ennemi de la sexualité sensible sinon tu vas inconsciemment rejeter ton excitation et celle de ton partenaire tout en cherchant cette excitation. Ce qui entrave la sexualité sensible est l’agitation. En calmant l’agitation, l’excitation se révèle au contraire plus puissante, plus organique, plus profonde et plus constante.

Chercher d’abord le calme pour accueillir une excitation légère et connectée.

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Orgasme énergétique démystifié

C’est aussi fabuleux que tu l’imagines mais pas aussi important que ce que tu crois. C’est un objectif dont l’intérêt est de te motiver à évoluer. Ce que tu aura découvert sur toi et sur la vie sera bien plus précieux que ce que tu as expérimenté.

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Du tout ou rien

C’est ce qui se passe quand je ne me satisfais plus du moyen et du tiède, quand j’assume mes besoins dans une relation amoureuse. Je sais ce que je veux et je sais ce que je ne veux pas. Je veux une belle relation ou rien.

Dès la première rencontre je me dévoile, je ne me déverse pas de ma misère, je me dévoile. Je partage mes peurs, mes espoirs, mes plus belles expériences comme les plus douloureuses.

Quand je dis cela à mes participants, ils ont souvent un moment de surprise, d’hésitation et peuvent rester dubitatifs. Ça ne se fait pas. On doit faire connaissance avant. Se rencontrer plusieurs fois avant de se découvrir vraiment.

Ma question c’est pourquoi attendre ? C’est simplement parce qu’on n’ose pas se dévoiler. Je sais que c’est difficile mais voilà comment je vois les choses.

Mon hypothèse est simple. La personne qui est en face de moi est magnifique, elle correspond à mes valeurs et nous allons vivre une belle relation ensemble. Donc je me lance dans des échanges intimes et profonds.

Il y a alors deux cas possibles. Soit la personne me correspond vraiment et dans ce cas là c’est super parce que notre relation progresse avec un turbo. L’intimité, l’authenticité arrivent à grande vitesse. Quand je dis intimité, je parle de l’intimité émotionnelle, pas le fait de faire l’amour ensemble. Soit la personne ne me correspond pas et dans ce cas c’est super aussi. Nous nous en rendons compte rapidement. Nous aurons passé de beaux moments de partage d’humain à humain, de coeur à cœur avec des discussions profondes et pas des banalités sociales. Et surtout, nous évitons les déceptions, les désillusions et les reproches réciproques.

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Tout est une question de dosage

Avec n’importe quel produit, on peut obtenir un effet complètement différent suivant la quantité. L’eau si vitale à boire, deviendrait néfaste s’il fallait en boire dix litres par jour. La vaccination repose sur le principe du poison qui guérit à très faible dose, comme l’homéopathie.

“Je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger.” disait Térence. Si ce principe est vrai cela signifie que nous sommes tous pareils, frères et sœurs et que toutes les caractéristiques d’un humain sont présentes en nous, en moi. J’ai de tout en moi, je suis de tout.

Quand je me rends compte de ça, je ne peux plus dire c’est un être violent, lâche, inconscient. Je peux seulement dire c’est une être qui a plus de violence que moi, qui est plus lâche que moi, qui est plus inconscient en moi. Je ne peux pas mettre une étiquette “défaut” sur l’autre sans la mettre aussi sur moi.

Je ne peux plus dire à ma/mon partenaire tu es ceci ou cela, qui serait une condamnation, un jugement. Alors que je suis simplement pareil, peut-être à un autre niveau, peut-être dans d’autres contextes. Je ne suis pas supérieur, juste un autre dosage.

Quand on juge son partenaire, on s’adresse à lui en étant en position haute. “Tu es ceci, tu es cela” Quoiqu’il en soit c’est une critique, même constructive, cela reste une critique. Il y a une forme de violence si on n’accepte pas cette caractéristique. Par la pensée, on refuse cet être réel et on voudrait y mettre un être imaginaire idéalisé à la place. Dans notre espace mental, c’est l’annihilation du premier. C’est un meurtre en pensée.

J’ai souvent fait cela et je le fais encore. Remplacer mentalement un être du monde réel par un être du monde imaginaire, avec les qualités que je voulais, en me disant que ma vie serait bien meilleure. Par la pensée, je dis au personnage réel qu’il doit suivre l’exemple de son double que j’ai imaginé.

Et jusqu’à présent, c’est réellement une excellente méthode qui donne de très bons résultats quand on veut ressentir de la colère et de la frustration.

Quand je vois que je fais la même chose que la personne que je critique, que je suis pareil par nature et que la seule différence c’est le dosage, mon orgueil en prend un coup, mais mon cœur s’apaise et s’allège.

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Merci de m’avoir quittée {#merci-de-m’avoir-quittée}

Dernièrement, j’ai discuté avec une ancienne participante qui a subi une rupture. Elle a assez mal vécu la situation pendant un certain temps. Du chagrin, des pensées de victimes, des questions existentielles et une vision pessimiste et douloureuse de l’avenir.

Juste après quelques questions que j’ai posées, elle réalise que cet homme n’était pas un amant sensible. Ils n’étaient pas compatibles. En fait, ce qu’elle avait imaginé pouvoir vivre avec lui était simplement impossible. Ce n’était que dans son mental, parce qu’elle ne connaissait pas suffisamment son partenaire.

Pour la personne qui est quittée, c’est compliqué parce que celui qui part a pris son temps pour réfléchir, pour essayer des choses peut-être, et a fini par faire le deuil de la relation.

La personne quittée peut se sentir victime de l’autre, des hommes ou des femmes, de la vie. Et souvent, il y a trois choses qu’elle ne voit pas tout de suite.

Premièrement, elle retrouve de l’espace, de la liberté et une légèreté sous une forme ou sous une autre. Elle n’a plus à se forcer pour préserver la relation. Tous ces “Si j’avais su, je n’aurai pas fait tous ces efforts …”, justement, elle n’aura plus à le faire dans l’avenir.

Secundo, elle retrouve la vérité, l’authenticité. La vérité est que l’autre ne veut pas de cette relation. et surtout qu’il arrête de faire semblant de vouloir la relation.

Tercio, l’autre a eu le courage d’arrêter la relation tandis que la personne quittée n’a pas osé le faire.

Bien sûr, la fin d’une relation peut être très douloureuse et compliquée suivant les situations. Je ne dis pas que c’est tout rose, tout beau et lumineux … je dis que ça l’est aussi pour peu qu’on y regarde de plus près.

Pour vivre une relation authentique et sensible, il faut le bon ou la bonne partenaire. Ce n’est pas possible avec tout le monde. Se défaire d’un partenaire avec qui cela est incompatible et donner l’espace à un partenaire avec qui cela serait possible.

La fin d’une relation est un nouveau départ, une possibilité de rencontrer un partenaire qui me correspond mieux. Merci de m’avoir quitté parce que je peux vivre la suite sans toi … et c’est ce dont j’ai besoin même si ça me fait peur, même si c’est douloureux, même s’il y a plein de choses à gérer.

Je te remercie parce que qu’au final, j’aime plus ma vérité sans toi que mon confort avec toi.

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Pas besoin de s’aimer plus On a besoin de moins se juger {#pas-besoin-de-s’aimer-plus-on-a-besoin-de-moins-se-juger}

Voilà, c’est dit

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Il ne s’agit pas de nourrir le désir {#il-ne-s’agit-pas-de-nourrir-le-désir}

Lors d’une séance de clarification, une femme disait qu’elle voulait “Nourrir son désir” pour son compagnon. C’est un fonctionnement possible du désir. Il y a aussi un autre aspect essentiel. Le désir est déjà grand en soi et il a surtout besoin qu’on lui enlève les entraves. Quelles entraves ?

Le manque d’authenticité, le manque de liberté, le manque de respect, le manque de considération …

J’entends certaines personnes me répondrent :

“ Mais j’ai besoin de me sentir aimé pour ressentir du désir pour quelqu’un.

- Peut-être que non. Peut-être que ce dont j’ai besoin c’est de me sentir assez aimé mais pas forcément par l’autre. Si je m’aime assez, je n’ai pas besoin que l’autre m’aime pour faire l’amour.

- Mais alors, ça veut dire que je peux coucher avec n’importe qui?

- Non, quand on s’aime suffisamment, on a pas envie de coucher avec n’importe qui. On a envie de faire l’amour qu’avec des gens qu’on aime vraiment.

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La trahison est en réalité mon ignorance de l’autre {#la-trahison-est-en-réalité-mon-ignorance-de-l’autre}

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Peur de mourir - Peur de ne pas vivre

Pendant des années, je croyais que c’était la même chose. Je croyais que mourir et ne pas vivre c’était blanc bonnet et bonnet blanc. En fait, non. C’est très différent.

J’avais une liste de choses que je voulais faire avant de mourir. Il y avait des stages : la PNL; marcher sur le feu avec Anthony Robbins; le stage de Dale Carnegie ( méthode de l’auteur de “Comment se faire des amis”); rencontrer et recevoir l’enseignement de Thich Nhat Hanh, reprendre contact avec mon père que j’avais perdu de vue depuis 10 ans, faire l’amour en me sentant pleinement libre d’être, en étant présent à moi-même, présent à l’autre et présent à la Vie, retourner au Viêt-Nam après l’avoir quitté en boat-people 20 ans auparavant.

Il y a 8 ans, j’ai réalisé la dernière chose de cette liste. C’était un moment de joie et de vide en même temps : “Ah, c’est ça quand on a réalisé ces grandes envies”. C’est formidable, je me suis dis que comme j’ai pu faire tout ça, je pourrais tout faire dans la vie. Il y avait aussi ce sentiment de paix profonde et de vide. Il n’y avait plus rien d’urgent ni d’existentiel. Rien à accomplir, rien à réparer. Si je devais mourir dans les 6 mois, il n’y aurait pas vraiment quelque chose que je devais faire à tout prix.

J’ai compris que j’ai vécu tout ce qu’il y avait sur ma “bucket list”, la liste des choses qu’on veut faire avant de mourir. J’en ai fait une deuxième mais cela n’a pas du tout la même importance. Ce sera du bonus si cela se fait, aucun regret sinon. Alors que pour la première, c’était des choses que j’aurais regretté de ne pas avoir réalisé sur mon lit de mort.

Je ne dis pas que je n’ai pas peur de mourir si je me retrouve en face de la mort. En tout cas, contrairement à il y a 8 ans,quand j’y pense maintenant je ne vois pas ce que je pourrais vraiment manquer.

C’est là que j’ai réalisé que ce que j’appelle “la peur de la mort” est en réalité “la peur de ne pas vivre” et comme j’ai pu vivre ce qui était important pour moi, cette peur, la peur de ne pas vivre, ces peurs de ne pas accomplir ce que j’avais intensément envie ne sont plus là.

Ne pas lutter contre “la peur de la mort”, mais nourrir et remplir la vie de ce qui est important, de ce dont on a envie, pour laisser “la peur de ne pas vivre” disparaître d’elle-même.

Une de mes questions fortes en coaching “Si tu dois mourir dans 6 mois, est-ce qu’il y aurait quelque chose de vraiment important que tu veux absolument faire ou vivre avant de mourir ?”

Si connaître l’expérience de “faire l’amour” comme description littérale, comme ressenti profond, comme expérience existentielle et mystique et non comme expression pour dire pudiquement “relation sexuelle” fait parti de ta bucket list, des choses que tu veux vivre dans cette vie, parce que faire l’Amour, vivre pleinement l’Amour dans l’esprit, le coeur et le corps est réellement important pour toi, je t’encourage à mettre ton énergie et tes actions pour y arriver. Parce que c’est beau, c’est précieux, c’est profond et nous donne une reliance indéfectible à la Vie.

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Problème d’érection ou Problème de connexion (Bis) {#problème-d’érection-ou-problème-de-connexion-(bis)}

Depuis mon post sur la différence entre un problème d’érection et un problème de connexion, j’ai eu de nombreux contacts avec des hommes qui vivent cette situation dans leur vie.

Comment savoir si c’est un problème d’érection ou un problème de connexion ? C’est simple. La question que je leur pose est la suivante : “Est-ce que ça se passe bien quand tu te masturbes ?” Leurs réponses ont toujours été affirmatives. Aucun problème d’érection quand ils sont seuls, mais des difficultés avec leur partenaire.

Effectivement dans ces cas-là, il n’y a pas de problèmes physiologiques mais seulement un indicateur psychologique. D’ailleurs, je ne vois pas du tout cela comme un “problème”. Ce n’est pas un problème mais juste une indication qu’on a un niveau d’exigence sur la qualité de la relation qui est supérieure. On ne veut pas juste du sexe. On veut une connexion réelle et profonde. Et j’explique à ces hommes qui voyaient l’absence d’érection comme un problème, que je vois cela comme une opportunité d’aller vers ce qui est vraiment important pour nous.

C’est comme si quelqu’un avait l’habitude du fast-food et que du jour au lendemain, il en devient allergique. C’est un problème s’il veut continuer à manger au fast-food. Mais c’est une énorme opportunité de changement d’alimentation. D’ailleurs, les personnes que je connaisse qui vivent une grande hygiène de vie, que ce soit dans l’alimentation, la pratique méditative etc, c’était à l’occasion d’une grande difficulté, d’un choc qui a permis cette remise en question d’anciennes habitudes qui ne leur conviennent plus.

Oyé, oyé hommes qui vivent cette situation. Pendant longtemps, vous avez cru que la puissance était dans l’érection, dans la sexualité. En réalité, la puissance vient de la vérité, de l’honnêteté, condition nécessaire à l’amour. L’amour n’accepte pas de masque. Vous n’avez absolument pas perdu votre puissance, c’est juste que vous vous connectez maintenant à la vraie source de cette puissance : la Vérité et l’Amour.

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Problème d’érection ou Problème de connexion {#problème-d’érection-ou-problème-de-connexion}

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Dernièrement, j’ai coaché plusieurs hommes qui pensaient avoir des problèmes d’érection. Cela m’amène à partager plusieurs expériences que j’ai eu.

Il y a 9 ans, j’ai rencontré une femme dans un atelier de tantra avec qui le courant passait très bien. Nos échanges ont été intenses et nous avons décidé de nous revoir. Je la rejoins chez elle pour le week-end et nous voici pour la première nuit ensemble.

Nous avons bien discuté, c’était une personne intéressante avec du coeur. Nous nous embrassons, nous nous caressons mais pas d’érection.

Elle me dit que ce n’était pas grave. J’ai cherché à savoir si j’ai été complètement honnête avec elle ou non, parce que je sais que cela peut jouer sur mon excitation en tant que personne sensible. Non, je ne vois rien que j’aurais omis de dire. Je lui demande s’il y avait des choses qu’elle voulait me partager, elle réfléchit un temps et me dit que non. Sur ce, nous continuons à discuter puis nous nous sommes endormis.

Le lendemain, nous nous faisons des câlins et des caresses tendres. Au fil de la conversation, elle me dit qu’elle fait de l’anorgasmie, qu’elle n’avait jamais connu d’orgasme. Elle n’a pas voulu en parler dès le premier soir de peur de créer une gêne. Je la remercie pour ce partage précieux, je la prends dans mes bras pour un hug … et là, l’érection est venue instantanément sans aucune stimulation. Et le reste du week-end était un beau week-end pour des amants.

Il y a d’autres exemples qui m’ont montré que mon pénis était sensible à la qualité de l’authenticité du moment avec ma partenaire. Des fois, le manque d’authenticité venait de moi, des fois de ma partenaire. Il n’y a pas à se juger pour ne pas avoir été complètement honnête, parfois on n’en avait même pas conscience avant de se poser et de prendre le temps de s’écouter profondément.

Depuis, j’ai une expression : “mon pénis est un mesureur d’authenticité”. Si l’aiguille est à la verticale, c’est que le niveau d’authenticité est bon.

Cela est vrai aussi pour beaucoup de personnes sensibles, hommes ou femmes.

Bien sûr, il peut y avoir des problèmes physiologiques qui créent la panne. Par exemple, un jeûne de 6 jours, même si je me sentais léger et en forme, et bien cela m’a enlevé toute possibilité d’érection. Certains hommes peuvent aussi avoir des problèmes médicaux pour lesquels je suis complètement incompétent. Mais si un homme arrive à se masturber mais pas à avoir une érection avec sa partenaire alors c’est clair pour moi : C’est un problème de connexion et non un problème d’érection.

Mon accompagnement a pour but de permettre aux participants de se sentir libres d’être en présence de leur partenaire comme s’ils étaient seuls. Souvent en présence du partenaire, il y a une pression qui se crée : se montrer performant, se montrer bon amant, bonne amante, on veut présenter ses meilleures facettes. Cela amène de l’inconfort, de l’insécurité.

Dans une sexualité sensible, la présence de l’autre augmente mon intimité avec moi-même. Mon sentiment de sécurité augmente à la hauteur de la disponibilité de ma partenaire, je peux alors m’écouter et m’accueillir dans ma totalité, avec compassion et bienveillance.

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Un business dans la sexualité sensible / Un business pour la sexualité sensible {#un-business-dans-la-sexualité-sensible-/-un-business-pour-la-sexualité-sensible}

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Les 4 dimensions de l’être {#les-4-dimensions-de-l’être-1}

Tu l’as vu, j’ai vraiment ralenti le rythme des publications ces dernières semaines. C’est parce que je me suis replié dans mon cocon. Il y a eu beaucoup de remise en question, d’intégration sur la nouvelle forme de ma manière d’être au service de la sexualité sensible.

Il y a encore des choses à finaliser mais j’ai déjà les grandes lignes de la nouvelle vision que je vais proposer sur la sexualité, sur la personne et sur le couple. Et voici la première d’entre elles.

Jusqu’à la semaine dernière, j’avais adopté le modèle que l’humain avait 3 dimensions : le mental, l’émotion et le corps. Le sexe, la sexualité faisant parti du corps … parce qu’un sexe c’est un organe. Mais en fait, ce n’est pas parce que ça s’exprime par le corps que c’est le corps. Ce n’est pas parce que la pensée, dans l’état de nos connaissances, s’élaborent dans le cerveau que le mental fait partie du corps. Ce n’est pas parce que les émotions se manifestent par des ressentis physiques que les émotions font partie du corps.

Donc ce n’est pas parce que la sexualité s’exprime par le sexe organique que cela fait parti du corps.

En fait, la sexualité s’exprime dans le sexe (pénis/vulve/vagin) mais aussi par d’autres voies. Il y a une multitude expressions de la sexualité qui ne passent pas par le sexe : le baiser, la danse, le regard, le toucher, le chant, la poésie, la peinture. En réalité, souvent ce qu’on appelle sensualité, c’est la sexualité qui se manifeste en dehors du sexe.

Quelque chose d’unique que la sexualité par rapport au mental, émotions et corps, c’est que la sexualité est directement liée à la lignée. C’est l’énergie de la vie au sens biologique, au sens du vivant. La survie de l’espèce, qui de par de nombreux exemples, surpasse la survie de l’individu. Des mâles qui se mettent en danger de mort pour pouvoir procréer. Des oiseaux qui construisent des nids décorés. Des poissons qui dessinent des mandalas. Des mamans seiches qui meurent d’épuisement. Des saumons quittent l’océan et remontent leur rivière natale pour s’accoupler.

Définitivement, l’énergie sexuelle, la pulsion sexuelle est d’une puissance énorme et peut s’exprimer de tellement de manières différentes.

Que l’on ait une relation sexuelle avec ou sans l’intention de procréer, l’élan est là. Que l’on ait des enfants ou pas, cette force qui pousse à contribuer pour le bien être des autres plus qu’à soi.

Notre société est assez tournée vers le bien-être individuel, beaucoup centrée sur le soi parce que nous en avons le luxe. Mais pour le vivant, pour la Vie, la toute première priorité c’est la survie de l’espèce, puis la survie de l’individu, puis seulement le bien-être de l’individu. La survie de l’espèce, c’est la pulsion de vie ultime, ce qui contribue de manière directe ou indirecte à la croissance de la famille, de la tribu, de la société.

Ce qui motive les personnes à prendre soin de leurs apparences, d’être belles ou beaux, d’être attirants, d’avoir une grosse voiture, de beaux bijoux c’est l’envie d’être désirables, l’envie d’être désirés.

Voilà tout ce qui se joue avec la sexualité. Ce n’est pas à l’intérieur du mental mais à travers du mental. Ce n’est pas dans le corps mais à travers le corps. Ce n’est pas dans les émotions mais à travers les émotions.

Mais la lourdeur, les tabous autour de la sexualité ont contribué à nier cette évidence. La sexualité est une dimension à part entière, au même titre que le mental, l’émotion et le corps.

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Travailler DANS vs POUR la sexualité sensible

Dans le séminaire à Cannes le week-end dernier, j’ai pu rencontrer Virginie Bales, une femme exceptionnelle de générosité, de courage et d’amour. Par sa conférence, elle m’a fait comprendre qu’il y avait une grande différence entre travailler dans un domaine et travailler pour un domaine. Son message est simple : Arrêtez de faire des régimes pour perdre du poids mais apprenez à vous aimer vous-même et vous perdrez du poids.

J’ai échangé avec elle et elle m’a dit quelque chose de profond. Quelque chose que je savais déjà mais que j’avais un peu oublié, un peu mis en arrière plan : Une sexualité authentique et sensible est un très beau message. Oui, c’est un très beau message. Je me suis rendu compte qu’en travaillant cette année à développer mon activité, j’avais mis le focus pour développer mon business avec ce message. Mais, je réalise que l’important est ce message et j’ai décidé de mettre mon attention et mon énergie pour être au service de ce message. Mon métier n’est plus d’être le facteur qui vous amène le message. Mon métier est l’imprimeur qui crée le message dans la matière en étant inspiré par la vie.

C’est un changement radical de point de vue. Même plus que cela, c’est un changement de positionnement. Et dans la sexualité aussi, c’est important de choisir son positionnement.

C’est la différence entre une sexualité pour avoir du plaisir avec ma partenaire et une sexualité par amour de ma partenaire.

Alors voici mes 3 questions :

  1. Où es-tu (dans ta sexualité) ?
  2. Que veux-tu (dans ta sexualité) ?
  3. Que vas-tu faire (dans ta sexualité) pour l’atteindre ?

Encore un grand merci à Virgine Bales. Son groupe Facebook est dans les commentaires.

Ma révolution

Et toi, que veux-tu réellement ? Avoir du plaisir intensément avec ta partenaire ou te sentir aimé profondément par ta partenaire ? Et si mon objectif c’est de me sentir aimé profondément et que je ne l’ai pas encore atteint. Je peux me demander si en faisant toujours la même chose, avec le même mode de penser, je pourrais avoir un résultat complètement différent. Oui, alors c’est vrai que des fois je change un peu ceci ou un peu cela. Mais cela reste des petits changements, des évolutions. Ce qui est nécessaire c’est peut-être une révolution.

Je me rappelle de ma révolution. C’est le jour où j’ai pris la décision de vivre une sexualité authentique et sensible et uniquement celle-là. J’étais prêt à ne plus avoir de sexualité avec une femme le reste de ma vie plutôt que de me résigner à vivre une sexualité non authentique.

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Si l’important est le voyage {#si-l’important-est-le-voyage}

Dans cette expression, à laquelle j’adhère totalement, qui dit que l’important c’est le voyage et non la destination, il y a une implication fondamentale qu’on ne voit pas immédiatement. Si j’ai un objectif important pour moi, alors il est important pour moi de voyager vers cette destination. Si je dis que quelque chose est importante pour moi et que je ne fais rien pour y aller cela n’a que deux conséquences possibles.

Soit c’est faux, c’est à dire que je dis que c’est important parce que je crois qu’il faut le dire, mais en réalité si j’étais totalement honnête ce n’est pas si important que ça pour moi.

Soit c’est vrai, alors j’entretiens une frustration profonde parce que je ne voyage pas vers cette destination. Je me sens perdu, impuissant, confus donc je ne fais rien pour avancer. Et l’énergie intérieure qui me pousse vers cet objectif important se déploie de manière chaotique sous forme de colère, de victimisation, de pensées ressassées et de reproches.

C’est pour cela que j’aime écrire mes posts, parce qu’ils te font avancer sur le chemin de la sexualité sensible. A chaque post, un petit pas. En tout cas, c’est mon intention pour toi.

Si tu veux avancer plus vite, je propose une journée en immersion intensive à Paris le 30 avril 2022 et un accompagnement vers la sexualité sensible en 12 semaines. Pour plus d’infos, envoie-moi un message.

Belle journée,

Duy DANG
Inspirateur de Sexualité sensible

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Enterrement : pleurer de tristesse par égoïsme pour pleurer de joie par gratitude

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Le couple classique / le couple quantique {#le-couple-classique-/-le-couple-quantique}

Après un an d’accompagnement vers la sexualité sensible, je me rends compte à quel point cela change la vie des gens et l’ampleur de la remise en question des fondamentaux dans la relation amoureuse.

Il y a un changement total des paradigmes.

Le plus visible des changements de paradigme est dans le domaine de la sexualité.

Couple classique, une sexualité basée sur le désir et le plaisir

Couple quantique, une sexualité basée sur la connexion et la joie

De ce changement découle directement ou indirectement tous les autres

Couple classique, le temps : longue durée, voire toute la vie

Couple quantique, le temps : intensité du moment présent

Couple classique, posture intérieure, le mendiant qui est en manque et qui mendie

Couple quantique, posture intérieur, l’empereur qui vit l’abondance et qui rayonne

Couple classique, l’action est basée sur une attente de retour

Classique, l’action est basée sur un don qui procure le plaisir de donner

Couple classique, nous sommes deux moitiés d’entité qui se complètent

Couple quantique, nous sommes deux entités complètes qui crée une synergie

Couple classique, une recherche de confort et de sécurité

Couple quantique, une recherche de vérité et de liberté

Couple classique, cherche à éradiquer le désagréable pour atteindre/rester dans la tranquillité

Couple quantique, reconnaît le désagréable comme opportunité de croissance personnelle et honore le chemin

Couple classique, le partenaire est source d’agacements parce qu’il est imparfait

Couple quantique, le partenaire est source d’agacements parce que la vie offre l’opportunité de grandir

Même si ma pensée est encore à l’état d’ébauche, elle va continuer à s’élaborer, j’ai la certitude que cela résonne à certains d’entre vous. Si c’est ton cas, manifeste toi s’il te plaît pour que je vois si je ça parle réellement aux autres où si c’est seulement mon chemin personnel. Tu peux liker, commenter et partager pour contribuer à ce message.

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Webinaire : 4 étapes indispensables pour trouver ton amant.e sensible

Depuis un an, j’accompagne les personnes vers une sexualité authentique et sensible. Plusieurs d’entre elles ont trouvé leur partenaire avant même la fin de l’accompagnement. Tu verras leur témoignage.

Souvent, je vois des personnes passer directement à la 4e étape : la recherche du ou de la partenaire. Elles y consacrent du temps, de l’énergie et malheureusement y laissent souvent des plumes parce qu’elles n’ont pas la bonne approche.

Quand tu cherches un simple partenaire, tu peux faire “ton marché” parce que ton partenaire aussi fait “son marché”. Mais si tu veux un ou une partenaire qui soit un.e amant.e sensible. En réalité, tu veux une rencontre authentique et sensible.

L’illusion est de croire qu’il suffit de tomber sur le bon numéro pour vivre une sexualité sensible. La réalité est toute autre. Il y a beaucoup de personnes qui se montrent d’extérieur comme amant.es sensibles. La difficulté est de reconnaître celles qui te correspondent vraiment.

Dans le webinaire, je te montrerai les étapes (presque) indispensables pour rencontrer ton amant.e sensible.

Webinaire gratuit, sans replay, inscription obligatoire.

Mardi 29 Mars 2022, à 20h précise. Ouverture à 19h50. Cadeau pour ceux qui sont là à 20h précises.

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Plaisir = Stimulation x Sensibilité {#plaisir-=-stimulation-x-sensibilité}

Une petite formule mathématique pour le plaisir … oh, joli jeu de mot ;-)

Le plaisir est égal à la stimulation multipliée par la sensibilité. On voit l’effet du zéro. S’il y a zéro stimulation, il y a zéro plaisir. Mais s’il y a zéro sensibilité, il y a aussi zéro plaisir.

Le plaisir ou plutôt l’intensité du plaisir dépend non seulement de la stimulation mais aussi de notre sensibilité. Par exemple, le délice procuré par la dopamine, l’hormone du plaisir par excellence, dépend de la quantité de dopamine présente dans le cerveau mais les scientifiques ont observé que certaines personnes pouvaient ressentir beaucoup de plaisir avec un taux très faible de dopamine. Pourquoi et comment ?

Chez ces personnes, le plaisir est déclenché à partir d’un seuil de dopamine bien plus bas que la moyenne. Cela est valable aussi pour la vision. Pour voir, on a besoin de lumière et d’un oeil sensible à la lumière. Plus la sensibilité de l’oeil est élevée, mieux on peut voir même dans la nuit. C’est par exemple le système des lunettes à vision nocture pour les militaires.

Souvent on oublie que le plaisir est aussi lié à la sensibilité, alors on associe plaisir à stimulation. Je cherche à avoir plus de plaisir ? Alors je vais chercher plus de stimulation. C’est particulièrement vrai dans la sexualité où on voit pléthore d’accessoires, de techniques et de pratiques. Il n’y a rien de mal à utiliser tout cela. Personnellement, j’ai des accessoires, j’ai des pratiques qui augmentent l’excitation et le plaisir mais ce n’est que la moitié des possibilités.

L’autre possibilité, c’est d’augmenter notre sensibilité. Augmenter notre sensibilité jusqu’à recevoir le regard de notre partenaire comme une vague de caresses traversant tout notre être. Augmenter notre sensibilité jusqu’à ressentir la proximité du corps de notre partenaire comme la chaleur lourde et humide d’un été tropicale.

Ce n’est pas seulement de la poésie. C’est la réalité.

En voulant illustrer ce principe à mon groupe de coaching, j’ai retrouvé une expérience avec ma chérie. Nous étions debout dans la cuisine. Je me suis approché d’elle. Debout en face d’elle à 10 cm. Sans contact. Sans toucher. J’avais envie d’elle. Très envie d’elle. Je mettais mes bras autour d’elle sans la toucher. Toujours à une certaine distance. Simplement je l’enveloppais de ma présence, je l’enveloppais de mon désir. Rien d’autre. Absolument rien d’autre. Pas de mot, pas de caresse, pas de contact. C’était tellement intense qu’elle a failli tomber. Elle avait du mal à rester debout tellement la vague était forte.

Un deuxième exemple est la pratique de l’orgasme de la vallée. C’est très simple en réalité. On se regarde dans les yeux. On se dit ce qu’on a sur le cœur. Les corps en contact. Pas de caresse. Pas de mouvement. Immobilité parfaite. Et bien, c’était un extase d’une intensité, d’une profondeur et d’une amplitude que je n’avais jamais ressenti. Ce des expériences après lesquelles je me dis “Maintenant, je peux mourir comblé de la vie”

Alors bien sûr que pour mieux voir, on peut ajouter des lampes et encore des lampes, toujours plus puissantes, pour avoir plus de lumière. On peut aussi essayer d’enlever les lunettes de soleil de peurs, de jugements, de blessures et d’attentes.

Il y a des bénéfices à chercher de nouvelles pratiques, de nouvelles stimulations.

Il y a aussi la possibilité de développer notre sensibilité.

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Faire confiance à 100% est prétentieux et irrespectueux {#faire-confiance-à-100%-est-prétentieux-et-irrespectueux}

Dernièrement, j’ai discuté avec une femme qui disait qu’en début de relation elle avait tendance à faire totalement confiance à son partenaire. Ensuite, cette confiance était inéluctablement trahie. Elle se sentait blessée et la confiance à jamais perdue.

Je ne fais jamais totalement confiance à ma partenaire pour deux raisons.

Premièrement, cela suppose que je sois certain de bien la connaître, que je sache exactement ce qu’elle pense, veut et fait. Déjà que j’ai du mal à me connaître vraiment, ça serait complètement illusoire et prétentieux pour moi de me dire que je connais vraiment une autre personne.

Deuxièmement, cela suppose que ma partenaire agisse exactement comme je me l’imagine, qu’il n’y ait pas d’erreur, pas d’imprévu. C’est comme s’il y avait un mode d’emploi de ma partenaire et qu’elle allait fonctionner exactement comme ce qui a été décrit. Une machine. Un objet. Pas de liberté, pas de libre arbitre, pas de choix, pas de bug.

Cela ne veut pas dire que je ne fais pas confiance. Bien sûr que si … mais pas à 100%. Pour ceux qui pratiquent la danse contact, il y a un principe essentiel est que chacun doit assurer sa propre sécurité et ne doit pas se reposer entièrement sur l’autre. Quand je donne ma confiance entière à une autre personne, je me repose entièrement sur elle, et je n’assume plus la responsabilité de prendre soin de moi-même.

Des fois je suis déçu. Des fois ma confiance était mal placée. Dans la mesure du possible, j’assume ma part de responsabilité. Quand une personne me déçoit, je peux me dire que c’est la faute de la personne qui s’est mal comportée. Je peux aussi me dire que je me suis trompé dans mon appréciation, que j’étais dans une illusion que je m’étais faite sur cette personne mais que dans la réalité, c’est une autre personne.

Cette envie de faire confiance totalement à l’autre vient souvent de l’envie de fusionner, de communier avec sa partenaire. Ce désir en soi de connaître l’extase, sexuelle ou non, dans la rencontre absolue de l’autre, l’union entre deux corps, entre deux êtres entre deux âmes.

Mais l’erreur est de croire que la rencontre avec l’autre se fait à l’extérieur. Qu’on doit construire un pont de connexion, de communication, de confiance pour rejoindre sa partenaire. Comme si nous étions deux îles isolées qu’il fallait relier par un pont construit sur un amour mutuel, absolu et inconditionnel.

Nous sommes des îles mais nous ne sommes pas isolées. Nous sommes déjà reliés entre nous par la terre. Il est possible de se rejoindre par le bas, en construisant un tunnel sous la mer. Il existe bien un tunnel qui passe sous la Manche.

En réalité, on ne peut rencontrer l’autre qu’en étant en connexion profondément à soi-même. Il y a un amour inconditionnel, absolu oui, mais d’abord pour soi. Aimer ne signifie pas tout apprécier, se dire qu’on est parfait sans défaut. J’aime des gens, mes enfants, mes parents, mes compagnes et ils ont tous plein de défauts.

Alors oui, la relation amoureuse est une excellente situation pour mieux se connecter à soi, mieux sentir l’amour, mais pas parce que c’est un moyen. C’est plus comme un révélateur de tout ce que je n’accepte pas encore de moi.

Alors oui, la relation amoureuse fait grandir l’amour. Pas parce que l’autre m’aime. Mais parce que je peux mieux voir combien je ne m’aime pas … pour mieux m’aimer après.

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Ne pas avoir d’attente vs Se préparer au non {#ne-pas-avoir-d’attente-vs-se-préparer-au-non}

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On n’obtient pas de ce qu’on veut / On obtient de qui on est {#on-n’obtient-pas-de-ce-qu’on-veut-/-on-obtient-de-qui-on-est}

De la loi d’attraction, de la visualisation créatrice et autres pratiques de préparations mentales.

Dans le domaine du sport de haut niveau, plusieurs expériences ont montré l’efficacité des techniques de préparation mentale. Mais la préparation mentale donne des résultats pour des personnes qui sont déjà des sportifs de haut niveau.

Si je reste chez moi à méditer sur la médaille d’or, ressentir le succès, la gratitude, mais que je ne fais aucune activité physique, je n’atteindrai jamais le podium. Le mental peut être un très grand frein, donc travailler sur notre mental nous libère de ces entraves. Nous pourrons alors utiliser tout notre potentiel mais pas plus que le potentiel présent.

La sexualité authentique et sensible est possible pour tout le monde mais il ne suffit pas de le vouloir. Il ne suffit pas d’espérer. Il ne suffit pas de faire des rencontres. Faire des rencontres, c’est pareil que se placer sur la ligne de départ. Ce n’est pas ça qui va me faire finir le marathon. La sexualité sensible est un marathon, oui. Cela demande beaucoup d’efforts. Des efforts pour être honnête. Des efforts pour exprimer des choses qui nous rendent vulnérables. Des choses qui dévoilent nos peurs et nos blessures.

Pour finir le marathon, il faut être un athlète : renoncer à une alimentation trop sucrée, grasse ou salée; avoir un entraînement pour une bonne musculature; développer des capacités respiratoires,.

Pour vivre une sexualité sensible, il faut être un amant sensible : renoncer aux contes de fées de princes et princesses charmants; avoir un entraînement pour être complètement authentique; développer des capacités à accueillir les émotions désagréables pour les sublimer; démontrer le courage de s’exposer.

On ne finit pas un marathon parce qu’on veut, même de toutes ses forces. On finit un marathon parce qu’on est marathonien, qu’on mange comme un marathonien, qu’on s’entraîne comme un marathonien.

Pour les femmes et les hommes qui veulent vivre une sexualité sensible, oui c’est possible, oui c’est sublime quand on le vit mais il y a un prix. Il y a des épreuves. Il y a un entraînement. À tout effet, il y a des causes. Vouloir séparer les effets des causes c’est courir vers la déception, la désillusion, la souffrance. Vouloir finir un marathon sans s’y préparer, c’est aller tout droit vers la blessure. Vouloir une sexualité sensible sans s’y préparer, c’est prendre aussi le risque de se blesser.

Je vois des personnes déçues de leur sexualité, déçues de leurs partenaires mais qui continuent à se goinfrer d’illusions sucrées, de gourmandises romantiques et d’espoirs dans la rencontre d’un nouveau partenaire idéal. Elles vont de partenaire en partenaire comme le coureur qui s’inscrit dans des courses successives sans s’entraîner vraiment. Alors oui, chaque nouvelle relation la fera progresser, comme chaque course développera ses capacités physiques. Mais c’est tellement d’énergie et de temps gaspillés. Cela sera tellement plus efficient de suivre un entraînement dédié.

Si quelqu’un sent vraiment le marathonien en lui, ce qu’il peut faire de mieux c’est de suivre un programme complet, efficace et adapté pour pouvoir exprimer le marathonien en lui. Cela lui permettrait d’atteindre ses objectifs de manière plus sûre et plus rapide.

Il ne s’agit pas de vouloir. On n’obtient pas quelque chose parce qu’on le veut.

Il s’agit d’être. On obtient quelque chose parce que c’est l’expression de qui on est.

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Le secret de mes caresses

Normalement, je partage dans mes posts seulement des principes généraux et les techniques pratiques ne sont données que dans mon accompagnement. Aujourd’hui est l’exception.

Souvent dans les conseils sur les caresses que j’ai vus et lus, on nous explique où toucher, quels gestes faire, plus ou ou moins appuyés, plus ou moins lents etc. Il s’agit de la description du geste vu de l’extérieur. Comme si on voyait sur l’écran la scène en question.

La caresse est un toucher, est un ressenti. Mon attention se porte sur le ressenti et non sur le geste. Et quand ma main caresse la peau de ma partenaire, je ne porte pas mon attention sur sa peau, sur son corps. Je porte mon attention sur ma main qui ressent, qui reçoit, qui vit et vibre. De l’extérieur, un observateur dirait que ma main donne une caresse. Mais de l’intérieur, dans mon monde, dans ma vérité et ma réalité, c’est ma main qui reçoit la sensation d’une caresse d’une joue, d’une épaule, d’un sein, d’un bras, d’une nuque.

Il ne s’agit plus de donner des caresses avec ma main sur la peau de ma partenaire, il s’agit de recevoir avec ma main les caresses données par la peau de ma partenaire.

C’est un changement de posture, de positionnement vraiment très riche à découvrir.

D’ailleurs, pour celles et ceux qui veulent explorer cette pratique et d’autres aussi riche en présentiel avec moi sur Paris, c’est là :

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Comment je me suis sorti de la dépendance affective ? {#comment-je-me-suis-sorti-de-la-dépendance-affective-?}

Il y a encore eu un concours de circonstances qui m’a placé dans une émotion intense de jalousie, de colère, de violence, de sentiment d’abandon en même temps j’avais la conscience que ce n’était que des illusions. C’est vraiment compliqué de voir qu’on est bouleversé émotionnellement d’un côté et de l’autre avoir conscience que c’est pour chose pas si dramatique. On trouve cela disproportionné.

En réalité, c’est disproportionné par rapport à l’événement présent mais ce qui se passe c’est l’émotion n’est pas déclenchée par ce qui se passe aujourd’hui mais par l’accumulation de toutes les blessures accumulées depuis des années. Toutes les fois où on s’est retrouvé dans une situation analogue, avec le même sentiment. Ce sont toutes les douleurs passées qui reviennent d’un coup.

Cette nuit-là, j’ai eu l’intuition d’un processus combinant une méditation que j’avais vu le jour-même et un protocole de thérapie brève que j’avais étudié dix ans auparavant. En pratiquant cette méthode, j’ai écouté deux fois l’album de best of de Whitney Houston. La première fois, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps de chagrin, de désespoir, de solitude. La deuxième fois, j’ai encore pleuré toutes les larmes de mon corps mais de gratitude envers la vie.

Ce processus sera l’une des étapes de notre voyage de la journée de stage.

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La sexualité sensible n’est pas l’arrivée mais le départ que je n’aurai pas dû quitter {#la-sexualité-sensible-n’est-pas-l’arrivée-mais-le-départ-que-je-n’aurai-pas-dû-quitter}

Des fois, je parle de la sexualité authentique et sensible comme une destination, des choses à faire pour arriver à cette expérience.

En même temps, c’est aussi simplement le départ. La sexualité sensible tient en deux mots. La vérité et la liberté. Oser ma Vérité. Honorer ma Liberté. Au départ, je suis vrai. Au départ, je suis libre.

Mais viennent à moi des peurs, des attentes. Je voudrais ceci de ma partenaire. J’ai peur de cela de ma partenaire. Alors je mets en place des stratégies. Pour lui plaire. Pour ne pas lui déplaire. Pour qu’elle reste. Pour qu’elle me donne telle ou telle chose. Attention, écoute, sexualité, compréhensions, etc.

Pour commencer, je ne vais pas tout dire. Il y a des choses que je vais taire par peur de sa réaction. Je vais me taire une fois, deux fois, cent fois, mille fois. Au final, je ne me rends même plus compte qu’il y a ces vérités en moi. Ces envies. Ces besoins. Parfois, c’est seulement à la fin d’une relation que je prends conscience de toutes ces parties de moi que j’ai ignorées. Toute cette vérité non dite sort alors en liste accablante de reproches.

Il y a aussi cette liberté que je restreins. Des choses dont je me prive. Des choses pour lesquelles je me force. Un petit peu. Un petit peu et encore un petit peu. Je chante un peu moins fort. Je saute un peu moins haut. Je respire un peu moins profondément. Je flirte un peu moins souvent. Finalement, je me suis enfermé dans un rôle, dans un film. Mais ce n’est plus moi. C’est le rôle que je crois que ma partenaire attendait.

Dans les échanges de tous les jours, dans la sexualité, je n’ose plus ma vérité, je n’honore plus ma liberté.

Ce que je veux c’est ma vérité, c’est ma liberté. Je les avais déjà au départ de ma vie, et je les ai perdues en chemin.

Chaque fois que la sexualité ne m’a pas donné pleinement satisfaction, ne m’a pas entièrement nourri c’était parce que je n’avais pas osé ma vérité ou je n’avais pas honoré ma liberté.

Voici ma question : est-ce qu’il y a eu une seule expérience sexuelle insatisfaisante pour toi où il s’agissait d’autre chose qu’un manque de vérité ou de liberté ?

Oui, la sexualité sensible est une belle destination mais parce qu’en réalité c’est aussi le départ. C’est mon centre, l’endroit qui m’appelle, l’endroit où je me sens chez moi. Le seul endroit où je peux réellement aimer et être aimé.

Il n’y a pas de normalité, il y a des individualités {#il-n’y-a-pas-de-normalité,-il-y-a-des-individualités}

Parfois, il y a des moments où l’inspiration me touche profondément. Par exemple, hier dans le webinaire, quand une femme se demandait ce qui était normal dans un couple. La question de norme, de ce qui devrait ou pas, de ce qui pourrait ou pas.

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Au fil de soie

Dans un passé lointain, un maître bouddhiste a été emprisonné par un seigneur en haut d’une tour. Son disciple ne pouvait pas user de violence pour délivrer leur maître, ils eurent l’idée suivante. Le maître, à travers les barreaux de sa fenêtre, versa un filet d’eau jusqu’en bas. L’élève attrapa des escargots et leurs attacha un fil de soi à chacun puis les posa sur la trace humide du filet d’eau du maître.

Les escargots suivirent plus ou moins cette trace, beaucoup retournèrent au sol au bout d’un moment mais il y en a eu un qui a réussi à arriver jusqu’à la fenêtre du maître.

Le maître prit l’escargot et commença par tirer sur le fil de soie. Le fil de soie n’était pas assez robuste pour porter une lime et encore moins une corde. Au bout de ce fil, il y avait deux fils de soie. Oui, le fil était suffisamment solide pour porter deux fils de soie. Quand le maître a eu ces deux fils de soie, il continua à tirer pour en obtenir quatre fils, puis encore pour huit fils. Ainsi de suite jusqu’à ce qu’il y ait assez de fils de soie pour supporter le poids d’une lime et d’une corde qui permirent au maître de scier les barreaux de sa cellule et descendre avec la corde.

Et voici le casting de ce film :

Le maître à libérer : Ton potentiel sexuel

Le seigneur : Ton éducation, ton histoire, tes blessures

Le disciple : Moi

Les escargots : Les posts que je partage ici

et le filet d’eau : L’implication, l’attention et l’énergie que tu verses dans ces lectures.

Je propose aussi d’autres fils de soie dans mon accompagnement et stage ;-).

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“ Vouloir être pleinement un homme/une femme ” : Chemin vers la déception {#“-vouloir-être-pleinement-un-homme/une-femme-”-:-chemin-vers-la-déception}

Des fois, c’est en répondant à un participant que se révèle à moi une évidence latente. Il y a quelque temps, un participant formulait son envie d’être enfin pleinement un Homme. Il avait le sentiment de ne pas être suffisamment Homme. Dans le même groupe, une femme disait la même chose. Qu’elle n’avait pas appris à être Femme.

Il y a une grosse erreur d’interprétation, une logique erronée. Il ne se sent pas bien dans sa peau. C’est un homme. Il se dit que “être un homme complet”, “être pleinement homme”, “être dans sa puissance masculine”, formes édulcorées de ”être un homme idéal”, “être un homme parfait” ça serait cool, ça sera la solution parce que l’homme parfait, l’homme idéal est heureux.

Mais “l’homme parfait”, “l’homme idéal”, comme “l’homme dans sa puissance”, “l’homme moderne” ou toute autre expression n’existe pas dans le réel. Ce qui existe c’est chacun de nous. Et du coup, on fantasme avec un modèle.

Ce qui importe ce n’est pas “Comment je fais pour être un homme complet”, ce qui n’est qu’une excuse parce que je n’assume pas qui je suis. La question utile voire indispensable c’est “Comment exprimer ce que j’ai envie d’exprimer de moi ?”. Et je n’ai pas pas besoin de me justifier, de dire que c’est pour être ceci ou cela. C’est juste moi. C’est juste être qui je suis, assumer qui je suis, ce que je veux et ce que je ne veux pas.

En plus, quand la question se pose sous la forme “Comment être homme parfait ?” Je mets l’accent sur l’être et je sous-entends que je ne suis pas assez bien. Quand je me pose la question “Comment exprimer qui je suis ?” J’honore l’être que je suis déjà. C’est seulement une difficulté du faire, des moyens et non de l’être.

Comment être quelqu’un d’autre ? C’est un piano qui se demande comment être une guitare. Comment exprimer qui je suis ? C’est un piano à accorder en tant que piano pour faire des sons pianos. Pas parce qu’un piano c’est mieux qu’une guitare. Il n’y a pas de jugement sur les guitares, de condamnation des guitares. Les guitares ont leurs places. J’ai ma place de piano.

Les promesses type “deviens qui tu es” sont très culpabilisatrices parce qu’elles induisent que le tu n’es pas le vrai toi. Mensonges !!! Bullshit pseudo spirituels. Tu es déjà le vrai toi. Tu es déjà qui tu veux être. Tu es déjà le piano que tu cherches à être. C’est seulement que le son qu’on entend n’est pas encore à la hauteur de ce qui est possible.

Il n’y a rien à transformer. Il y a à mieux exprimer.

Oser ma Vérité. Honorer ma Liberté. Déployer mon Être.

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Elle n’avait pas de problème avec la douceur {#elle-n’avait-pas-de-problème-avec-la-douceur}

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Le nez malade

Certaines personnes s’étonnent que dans mon accompagnement vers la sexualité sensible ou dans mon stage présentiel sexualité sensible, bien que les participants soient très satisfaits des résultats, je leur préviens que je ne fais pas du tout de tantra et qu’il n’y a pas d’exercice avec les énergies sexuelles.

J’ai retrouvé une histoire de Nasreddine qui illustre très bien le principe de mon approche. Un jour, Nasreddine, personne mythique de la culture arabo-orientale, qui était alors médecin, allait voir un patient souffrant de maux de terribles maux de ventre. Nasreddine lui demanda ce qu’il avait mangé la veille. Le malade répondit qu’il avait mangé la viande qu’il avait achetée il y a trois semaines et qu’il avait laissée accroché à la fenêtre. Nasreddine lui demanda ce qu’il avait bu avec. Le malade lui dit qu’il avait bu le lait qu’il avait acheté en même temps que la viande qu’il avait aussi laissé à la fenêtre.

Le médecin prescrit au malade une pommade pour son nez en lui promettant la guérison sous quelques jours. Quand le malade s’offusqua :

  • Mais, Nasreddine, ne serais-tu pas en train de te moquer de moi ? Je te dis que j’ai mal au ventre et tu me donnes une pommade pour le nez !

  • Je t’assure, cher patient, que si ton nez était en bonne santé, tu n’aurais jamais mangé cette viande, ni bu ce lait.

Mis à part les problèmes physiologiques qui existent pour certaines personnes, la souffrance et la frustration sexuelle ne viennent pas de la sexualité mais de la perception de la sexualité. Alors, soigner le nez, guérir le regard, rétablir le discernement et libérer l’esprit.

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Le crocodile qui avait peur de la gazelle

Une métaphore personnelle pour aider mes participants à se libérer de la peur des situations passées extraits de “Contes zen de la vie moderne” qui sera peut-être publié un jour.

Un bébé crocodile, Coco, fraîchement sorti de son œuf, se promenait sur le bord de la rivière. Il rencontra un bébé gazelle faisant 50 fois sa taille, qui venait de naître aussi, en train de boire. Quand la gazelle aperçut le crocodile, elle paniqua, le piétina et le blessa gravement à la queue. Le crocodile se retrouva avec une énorme entaille sur un quart de sa queue.

Coco, traumatisé, décida de quitter ce pays trop dangereux pour lui et descendit la rivière pour vivre avec un clan de crocodiles se nourrissant de poissons.

Coco grandit. Il fait maintenant près de 6 m de long. Il est grand, il est fort, il est féroce comme tout crocodile qui se respecte.

Aujourd’hui cette partie de la rivière commence à manquer de poisson pour nourrir le clan de crocodiles. Un conseil se réunit et décide de remonter la rivière pour aller au pays des gazelles. Ils ont entendu des crocodiles dire en amont que les gazelles étaient une bonne nourriture.

Coco est en panique ! Il a peur des gazelles même s’il n’en a pas vu depuis dix ans. Il a encore la marque de sa blessure. Une blessure qui fait le tiers de sa queue soit presque un mètre de long. Il explique aux autres crocodiles que les gazelles sont des être gigantesques, extrêmement dangereux, d’une taille phénoménale pour preuve la marque du sabot sur sa queue. Sa blessure de un mètre de long, la taille d’un sabot de gazelle, alors imaginer le reste de la bête est tout simplement monstrueux !

Coco ne veut pas aller à la rencontre des gazelles. Les autres crocodiles suivent les conseils de leurs cousins et partent au pays des gazelles. Coco, reste ici, perdu, malheureux et affamé.

Bon, au bout de plusieurs mois, complètement affamé, Coco décide de rejoindre les autres crocodiles au pays des gazelles. Il découvre, ô surprise, que les gazelles sont très petites et qu’en plus elles sont très délicieuses.

Les mêmes causes produisent les mêmes effets oui ! Mais ce qui a blessé Coco ce n’était pas la gazelle. Et non ! La cause de cette blessure n’était pas la “Gazelle” mais la formule “Gazelle + Bébé Coco”. Et aujourd’hui, cette formule n’existe plus. “Bébé Coco” n’existe plus. Il n’y a plus que “Gazelle”, petite, succulente et nourrissante.

Peut-être que toi aussi tu es un crocodile Coco. Que tu as été traumatisé, meurtri par quelqu’un ou quelque chose qui t’a profondément et affreusement blessé.

Si j’avais Coco dans mon accompagnement je lui dirai ceci :

Mais mon Coco, tu as grandi depuis. Aujourd’hui, Coco tu es cent fois plus grand que le bébé que tu étais. Tu as grandi avec tout ce chemin, tout ton parcours, les stages, les thérapies, les coachings et les expériences de vie.

C’est normal d’avoir peur, Coco. Tu as grandi mais tu ne t’es pas vu grandir face à la gazelle, à ce qui t’a blessé. Tu as grandi et la cicatrice avec laquelle tu évalues le danger a grandi avec toi. Mais ce n’est pas un bon indicateur. Ce n’est pas réel. La gazelle gigantesque dans ton souvenir n’existe plus. Ouvre les yeux mon Coco. Confronte toi à la réalité et vas bouffer ces gazelles ! C’est ce dont tu as besoin pour vivre et maintenant.

Voilà mon Coco ce que j’ai à te dire.

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Confiance en l’avenir que si on a la gratitude par rapport au passé {#confiance-en-l’avenir-que-si-on-a-la-gratitude-par-rapport-au-passé}

Oui a lavenilavenir cest dabird ouiu a mon passe

Pas dz passe choisi cescest pas e co fiznce en lave

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La voiture avec vices cachés ! {#la-voiture-avec-vices-cachés-!}

Il y a quelque temps, je cherchais une voiture et je suis tombé sur une super occasion. Elle était à vingt pour cent de son prix. Je l’ai tout de suite acheté. Vraiment 1000 euros, c’ était une excellente affaire.

Mais rapidement j’ai rencontré des déconvenues. Le vendeur m’avait caché volontairement ou par ignorance différents soucis techniques. Des pannes successives : une pièce par ici, une pièce par là, un autre truc à refaire. Au final, j’ai dû débourser le double du prix, 2000 euros pour avoir une voiture qui fonctionne correctement.

Vraiment ce vendeur était un arnaqueur malhonnête ou un idiot de la première espèce. Je lui en veux énormément. Je lui en veux parce qu’il ne m’avait pas tout dit. Je lui en veux parce que je n’avais pas du tout signé pour ça.

Bon, en fait ce n’était pas une vraie histoire, c’était une histoire que j’ai inventée dans ma dernière session d’accompagnement.

Ce n’était pas à moi que cela est arrivé mais à une participante.

Ce n’était pas une voiture mais la vie familiale qu’elle a voulue et eu.

Les 1000 euros, c’est ce qu’elle pensait investir comme temps, énergie, effort pour sa famille.

Les 2000 euros en plus, c’était ce qu’elle a dû endurer en plus de ce qu’elle avait prévu.

Au final, par rapport à la voiture que j’ai eu pour le prix payé, ça reste une excellente affaire. Moins excellente que ce que j’avais prévu mais si on m’avait dès le départ proposer cette voiture à 3000 euros, j’aurais dit oui de suite.

La question que j’ai posée : Pour ce que tu as aujourd’hui et qui est si important pour toi. Pour ces enfants qui sont les tiens. Est-ce que le prix payé en vaut la peine ? Est-ce que le bonheur, la joie, la grandeur, la conscience que tu as acquis de cette expérience valent le prix que tu as payé ?

Elle a dit oui, oui et oui !

Je lui ai dit quelque chose comme ça : Si tu trouves qu’au final la voiture que tu as aujourd’hui vaut le prix payé. Cela n’enlève rien au fait que cela ait été difficile, qu’il y ait eu des épreuves extrêmement dures, des moments de désespoir total et de grandes douleurs. Tout ce que tu y as gagné comme bénéfices (par exemple un avocat), et comme bénéfices des bénéfices (l’avocatier obtenu en plantant le noyau de l’avocat) et même comme bénéfices de bénéfices de bénéfices (tous les avocats donnés par l’avocatier), c’est tout ça réunit qui est ta voiture. Pas seulement le premier avocat. Si tout ça en valait la peine et je n’ai pas dit que c’était simple. Je n’ai pas dit que s’il fallait le refaire, la décision serait facile et immédiatement. Mais au final, puisque tu trouves que cela en valait le coût, il serait peut-être temps d’arrêter de te plaindre de cet idiot de vendeur et profiter pleinement de ta voiture … vivre et profiter de cette voiture.

Quand le passé est chargé émotionnellement, le présent est lourd. Quand je vois qu’enfin de compte, si la Vie m’avait proposé le deal avec cette voiture à 3000 euros direct, je l’aurais prise avec gratitude, alors je peux ressentir la paix en moi, la gratitude pour la Vie et remercier le vendeur qui jouait seulement le rôle de vendeur de voiture.

Comme il le disait “T’as eu c’que t’as voulu, Même si t’as pas voulu c’que t’as eu. Voilà, c’est fini” Je rajouterai “d’en vouloir à ton vendeur de voiture. Il est temps de rouler droit devant maintenant”

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Le manque et la présence de quelqu’un {#le-manque-et-la-présence-de-quelqu’un}

Ce qui me manque, c’est ce que je ressens intensément en moi à l’intérieur sans pouvoir le percevoir à l’extérieur. Ce que j’appelle manque, c’est en réalité de la présence intérieure. Je peux le voir, l’entendre, le toucher, le sentir mais de l’intérieur et à l’intérieur.

Quand je mets mon attention sur mon monde intérieur, je peux ressentir cette présence. Je peux même accueillir de l’amour et de la gratitude qui en découlent.

Le sentiment de manque c’est de l’amour et la gratitude en noyau. C’est trop dur pour être mangé. Mais une fois que je donne à ce noyau de l’attention, de l’écoute, de l’ouverture en me sortant de la posture de victime de la vie, je peux récolter tout le nectar et la pulpe de leurs fruits.

Quelqu’un a déjà mordu par erreur un noyau de pêche ? Aïe ! Non, un noyau de pêche n’est pas fait pour être mangé. Mais une fois accueilli et reconnu comme noyau de pêche et non comme pêche elle-même, une fois arrosé d’espace, de temps, ce noyau donnera de belles pêches qui sont elles très nourrissantes.

Au lieu de se dire “Tu me manques, tu me manques ! (snif)”, on peut se dire “Je t’aime. Je te remercie”. Il y a des choses qu’on pleure beaucoup plus fort …. mais c’est tellement plus léger parce que ce n’est plus de la tristesse. C’est de l’amour et de la gratitude.

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Le retour le plus satisfaisant sur mon accompagnement

Hier c’était la fin de l’accompagnement du groupe de Février. Cela fait un an que je propose cet accompagnement et c’est la première fois que je reçois ce retour.

Une participante nous a déclaré qu’avec cet accompagnement, maintenant elle pouvait très bien vivre heureuse sans sexualité. C’était vraiment ok si elle ne devait plus jamais faire l’amour. En même temps, elle sent que de très belles expériences et explorations sont à venir.

Mon but n’est pas d’accompagner les participants pour qu’ils vivent une sexualité authentique et sensible. Mon but est de les accompagner pour qu’ils deviennent suffisamment présents, légers, sereins et à l’écoute pour pouvoir expérimenter une sexualité authentique et sensible.

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Pénis défaillant, vérité manquante {#pénis-défaillant,-vérité-manquante}

Depuis plusieurs mois, des hommes dans une situation d’impuissance ou d’éjaculation précoce viennent vers mon programme d’Accompagnement vers la Sexualité Sensible.

Physiologiquement, leur pénis fonctionne bien. quand ces hommes sont seuls, il n’y a aucun souci. Quand ils sont avec ou dans leur partenaire, c’est là que les difficultés apparaissent. Lorsque j’échange avec eux, il s’agit toujours d’un manque d’authenticité dans leur situation. Une vérité dans leur coeur qui n’a pas pu être partagée de peur d’être rejeté ou de faire de la peine.

Pour certains, ils ont cherché des solutions extérieures, des solutions médicamenteuses, des thérapies.

L’authenticité, c’est l’un des quatre piliers de mon accompagnement.

Voici une vision simple de Faire l’Amour. C’est la rencontre de l’Amour et de la Vérité. Sans vérité, ce n’est pas de l’amour. Ça peut être de l’excitation, comme dans les jeux de rôles. Ça peut être du plaisir. Mais ce n’est pas de l’Amour. Sans amour, il n’y a pas de place pour la vérité. Il y a de la place pour le confort, pour la facilité, mais pas la vérité.

Le pénis est le lieu de la manifestation de la vérité. L’autorité masculine vient de sa capacité à accueillir, assumer et dire la vérité. Il veut faire l’amour pour l’amour, pour aimer, pour vénérer. Sa satisfaction, sa joie et sa force viennent du fait qu’il a accompli sa mission d’honorer son aimée. Parfois, sans éjaculer.

Bien sûr, le pénis fonctionne aussi à l’énergie de l’excitation, qui est une forme d’agitation. Dans ce cas, le pénis agité cherche à se détendre, à se soulager, à se défouler et à déverser ses tensions vers l’extérieur.

Le vagin est le lieu de l’amour. Je développerai ce thème une autre fois.

Faire l’amour, c’est faire rencontrer la Vérité du pénis et l’Amour du vagin.

Un homme qui est en situation d’impuissance ou d’éjaculation précoce, quand c’est seulement sa partenaire, n’a pas de problème en réalité. C’est seulement un amant (devenu) sensible qui s’ignore. Il cherche à faire l’amour avec l’énergie de l’excitation alors que son pénis a besoin de l’énergie de la vérité.

Parce que ce que son pénis veut, c’est rencontrer l’amour.

La prochaine session d’Accompagnement vers Sexualité Sensible démarre en Juin.

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Ce n’est pas la sexualité qu’il faut préparer mais la personne {#ce-n’est-pas-la-sexualité-qu’il-faut-préparer-mais-la-personne}

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L’orgasme de la vallée {#l’orgasme-de-la-vallée}

L’orgasme de la vallée.

Si vous avez vu Avatar ou surtout Cocoon, vous avez peut-être été subjugués comme moi par la scène où un humain fait l’amour avec une extra-terrestre de manière … extra-terrestre.

Depuis que j’ai vu Cocoon il y a 30 ans, j’ai eu ce pressentiment que la sexualité pouvait être quelque chose d’aussi délicat, subtil et intense. Deux personnes se faisant l’amour par échange de lumière. Il y avait cette petite voix à l’intérieur de moi qui disait que c’était possible, que ce n’était pas un fantasme.

La petite voix avait raison …

Sur mon chemin d’évolution personnelle, j’ai découvert ce qu’on appelle dans certains tantras « L’orgasme de la vallée ».

L’orgasme sexuel classique est appelé « L’orgasme de la montagne » parce que l’excitation et le plaisir montent. Puis ils atteignent un sommet où il y a une explosion d’énergie et de plaisir. Ensuite, tout redescend. Vite pour les hommes. Plus lentement pour les femmes. Mais ça descend d’où l’image de la montagne avec une première phase où on monte, et une deuxième où on descend.

L’orgasme de vallée arrive au contraire après un maintien du désir et de l’excitation à un niveau assez bas mais un niveau de conscience et d’attention élevés. Rien à voir avec les scènes érotiques d’amants passionnés au cinéma. Ici, il n’y a pas de passion d’ailleurs … mais de l’amour. La pratique est très simple. C’est une vraie méditation. Très intime.

La première fois que je l’ai vécu, cela devait faire trois quart d’heure que nous étions, avec ma partenaire quand s’est arrivé. Nous étions habillés. Sans pénétration. J’ai ressenti une sensation d’un pénis qui entrait dans le corps de ma partenaire. C’était une sensation. Une impression. Physiquement, ce n’était pas du tout le cas puisque nous étions habillés. Mais au niveau du ressenti c’était bien le cas. C’est comme regarder un hologramme. On voit un quelque chose. On sait que ce n’est pas solide ni palpable. Mais il y a bien quelque chose. Et là, mon ressenti du pénis qui pénètre ma partenaire, c’était comme ça. Il y a un ressenti qui était bien réel. Ce n’était pas le ressenti que j’aurai eu s’il y avait eu effectivement pénétration. Mais entre rien, c’est à dire 0 %, et une sensation vraiment physique à 100 %, il y a de la marge. Et là, j’étais à 40-70 %. Comme nous verbalisions les ressentis, j’ai entendu que ma partenaire ressentait aussi cette pénétration …. et c’est là que la magie commença.

Le ressenti se faisait de plus en plus clair. En même temps, c’était subtil, fragile. Il fallait garder une grande attention pour le percevoir. J’ai senti mon pénis grandir doucement dans le ventre de ma partenaire. Il s’allongeait petit à petit puis ça s’est arrêté. Ou plutôt, que ce pénis butait sur une barrière. Ça a duré de longues minutes. Cette sensation de pousser, de butter. De vouloir aller plus profondément et de dépasser cette barrière. Tentative après tentative, tout en douceur, mais à chaque fois bloqué par un voile invisible.

Puis l’impression que le voile s’ouvre. Un tout petit peu. Un tout petit trou. Tout le pénis ne passait pas … seul un rayon lumineux (c’est imagé mais c’était cette sensation) traversait le mur. Un fil d’énergie.

Ensuite, une fois que le fil de lumière est arrivé à passer à travers la paroi, c’est comme si il avait touché le cœur de ma partenaire. Et là, même si le contact entre le pénis énergétique et son cœur était minime, toute l’énergie du corps de ma partenaire et du mien se mélangeaient. Comme quand il y a deux gouttes d’eau très proches sur la table qui ne se touchant pas et qu’on les connecte avec un cheveu. D’un coup, paf, les deux gouttes d’eau deviennent une grosse patatoïde (pour les non matheux, ça signifie qui a la forme d’une patate). Un grand moment d’effondrement intérieur, très doux, paisible et intense. Plus rien de dur n’existait en moi. Un relâchement total en profondeur. Toute résistance, toute rigidité avaient disparu. Un grand sentiment de bonheur, de gratitude, d’amour et d’émerveillement était là. Cette femme devant moi était la seule chose qui comptait. Rien d’autre n’existait. Le monde de dehors n’avait pas de sens. Il n’y avait plus de rues, de ville, de gens, de travail, de famille ou d’amis. Il y avait juste cette personne devant mes yeux. Simple. Vrai. Réelle.

Une vague d’émotions est arrivée. Les larmes venaient doucement à mes yeux. Goutte après goutte. Puis progressivement, c’est devenu un vrai torrent. Je ne sais plus ce qui était le plus émouvant pour moi. Etait-ce de voir que la vie était magnifique, que cette femme était tellement tellement précieuse. Ou étais-je ému de découvrir à quel point je pouvais m’émouvoir, à quel point ce cœur dans ma poitrine était immense, à un point jusqu’alors insoupçonné, que mon essence était amour, lumière, vide, tout ! Sûrement les deux.

C’était magnifique, grandiose et en même temps tellement subtil, fragile et délicat. Un contraste vraiment étonnant entre une vague d’amour, de gratitude à vous faire exploser la poitrine et en même temps une connexion fragile comme une bulle de savons. C’est ça oui. Une bulle de savon sur laquelle se reflète tout un paysage. Alors d’un côté il y a la grandeur du paysage avec ses couleurs, ses formes, ses lumières. Et de l’autre côté, tout peut s’évanouir en un instant.

Donc des larmes qui coulaient à flot. J’étais subjugué, empli de reconnaissance pour cette amie qui m’avait ouvert son cœur et son âme.

La sensation qu’une douce chaleur/lumière/énergie partait du sexe, du désir et se propageait à tout le corps entier. Alors ‘orgasme sexuel’ oui, ça a un sens de l’appeler comme ça. Mais c’était tellement plus doux, plus léger, plus grand, plus profond. En fait, pour moi, tout ce que j’aurais pu imaginer comme plaisir, extase a été dépassé. C’était lit-té-ra-le-ment un bain d’amour.

Nous nous sommes dit « Je t’aime » comme jamais avant. C’était un « Je t’aime » éphémère mais d’une signification sans précédent. C’était un « Je t’aime » à l’autre mais aussi à soi, à la vie, à la lumière, à la conscience, à l’existence, aux émotions … en fait c’était pour dire « Je suis profondément heureux de vivre cet instant ».

La vibration a duré plusieurs heures après. C’était tout bonnement extraordinaire.

Depuis ce jour, « faire l’amour » avait pris un autre sens. Le vrai sens avec le mot ‘amour’.

Depuis, faire l’amour est une forme de méditation, une expérience de conscience et d’attention, à soi et à l’autre, d’expression des ressentis.

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Se forcer / Faire des efforts {#se-forcer-/-faire-des-efforts}

Pourquoi la plupart n’arrivent pas à une sexualité sensible {#pourquoi-la-plupart-n’arrivent-pas-à-une-sexualité-sensible}

Beaucoup de personnes

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Ce n’est pas parce qu’un reproche est justifié qu’il est juste {#ce-n’est-pas-parce-qu’un-reproche-est-justifié-qu’il-est-juste}

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De l’impuissance masculine à la puissance de l’amour {#de-l’impuissance-masculine-à-la-puissance-de-l’amour}

Plusieurs hommes avec des difficultés d’érection avec leur partenaire alors que quand ils se caressent, tout se passe normalement. sont venus à moi.

Parfois depuis des mois, parfois depuis des années, ils voient cette non-érection comme un problème à résoudre. Comme s’il y avait un ennemi intérieur à combattre. Ils cherchent des solutions aux problèmes. Ils mettent l’étiquette impuissance. Ils luttent. Ils s’en veulent, culpabilisent.

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Témoignage d’Annie (à ne pas citer) {#témoignage-d’annie-(à-ne-pas-citer)}

Tu avais raison : avoir attendu 1 an sans un amant à aimer d’amour, c’était cher payer. Mais maintenant il est là lui : l’amour, la sexualité sensible, son intérêt pour la femme que je suis (…) Je suis en accord avec moi-même et je suis bien et c’est précieux.

Bonne journée à toi.

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Comment elles ont trouvé leur amant sensible avant même la fin de l’accompagnement {#comment-elles-ont-trouvé-leur-amant-sensible-avant-même-la-fin-de-l’accompagnement}

Même si le but de l’accompagnement est d’aider les participants à vivre une sexualité authentique et sensible, je reste surpris par la rapidité de la manifestation dans la vie de cette transformation intérieure. Plusieurs femmes ont trouvé leur amant sensible avant même la fin de l’accompagnement.

Le plus beau, c’est qu’elles ont trouvé une personne avec qui vivre une relation amoureuse et sexuelle d’une beauté qu’elles n’osaient même pas imaginer. Ce qu’elles considéraient comme inaccessible arrive pourtant dans leur vie.

Deux des points essentiels à cette transformation :

Développer la capacité à éviter les relations néfastes. Ces relations amoureuses qui consomment beaucoup plus d’énergie qu’elles n’en donnent. Il y a du plaisir, de l’affection mais tellement de souffrance qui usent le coeur, l’esprit et le sexe.

Sortir d’une position passive, voire victime, face aux événements et certaines relations du passé. Stopper l’amertume des relations passées et de la colère contre un ou plusieurs ex. Bref, se réapproprier son pouvoir et sa puissance intérieure.

De la même façon que je prends une douche et que je fais ma toilette pour avoir un corps propre et net quand je vais à un rendez-vous amoureux ou professionnel, il est important que mon coeur soit ouvert et mon esprit léger quand je veux rencontre un amant ou une amante sensible. Parce qu’en fin de compte, quel type d’employeur embaucherait une personne sale physiquement à ses entretiens ? Possiblement des exploiteurs.

Le changement se fait d’abord de l’intérieur. Ce n’est pas parce qu’on vit une sexualité sensible qu’on est un amant ou une amante sensible. C’est parce que je suis un amant sensible que je vis une sexualité sensible.

Alors comment elles ont trouvé leur amant sensible avant même la fin de l’accompagnement ?

En devenant d’abord des amantes sensibles.

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Ils auraient pu, peut-être, sauver leur couple {#ils-auraient-pu,-peut-être,-sauver-leur-couple}

Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne pense pas qu’être en couple c’est mieux ou moins bien que ne pas l’être. D’ailleurs, je n’accompagne pas les couples mais des personnes, qui peuvent être en couple.

Ceci dit, à plusieurs reprises, lors des entretiens il y a des femmes et des hommes en relation qui hésitaient à investir dans l’accompagnement vers la sexualité sensible, en se disant que leur couple n’allait pas si mal. Que ce n’était pas si grave d’être insatisfait dans leur sexualité. J’ai senti que leur couple était en danger, ce qui s’est révélé exact plus tard.

L’erreur c’est de sous estimer l’insatisfaction sexuelle. Bien entendu, la sexualité est une partie de la relation amoureuse et il y a beaucoup d’autres choses qui entrent en jeu dans la qualité de la relation. La sexualité ne fait pas tout et son importance est relative.

Par contre, l’insatisfaction sexuelle, pour les personnes qui me suivent sur mes posts et prochainement mes vidéos, n’est pas un problème sexuel mais le symptôme d’une difficulté d’être légère et authentique dans la relation. Ma devise c’est “Oser ta Vérité, Honorer ta Liberté” comme clé d’une sexualité authentique et sensible mais surtout levier indispensable pour une relation nourrissante. La sexualité sensible n’est par l’origine d’une relation épanouie, elle en est la conséquence.

Dans mon accompagnement, je n’aide pas les participants à expérimenter une sexualité sensible, je les aide à devenir des amants sensibles dans leur relation.

Donc pour les personnes qui ne se sentent pas nourries dans leur sexualité avec leur partenaire actuel et qui aspirent à une sexualité sensible, mon invitation c’est d’être vigilants. Votre couple n’est pas en danger parce que sexuellement il y a des problèmes. C’est parce que le couple est en danger, qu’il y a des problèmes sexuels.

Après, je ne garantis pas du tout qu’en devenant des amants sensibles, le couple durera, par contre je suis sûr que si l’évolution ne se fait pas maintenant, que le virage ne se fait pas maintenant, il sera peut-être bientôt trop tard.

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Reproches justifiés / reproches justes

Ce n’est pas parce que les reproches sont justifiés qu’ils sont justes.

Un reproche justifié, c’est quand le partenaire énonce une vérité en disant par exemple “ Tu ne prends pas assez soin de toi. Tu fais trop de critiques. etc”

Ce n’est pas forcément juste que c’est forcément un problème. Qui veut tuer son chien, l’accuse de la rage. Il se peut que ces reproches, et d’autres, ne soient que des excuses pour prendre de la distance dans la relation. Alors qu’en réalité, la personne sent la distance grandir dans son coeur et cherche une logique, une raison raisonnable à cette prise de distance.

Le coeur a ses raisons que la raison ignore comme disait Pascal. Il est parfois difficile d’écouter et de suivre son coeur. Il se peut qu’on culpabilise de changer alors que l’autre n’a rien fait. Il est simplement lui. Et pour ne pas assumer, ne pas s’accuser de trahir cet ancien amour, on va accuser l’autre.

La deuxième chose importante que j’ai envie de partager avec toi, c’est le principe du miroir. Le “c’est celui qui dit qui est”. Peut-être effectivement que la formulation du reproche parle surtout de celui qui l’exprime. Ce qu’on reproche à l’autre c’est ce qu’on a pas encore assumé, accepté de soi-même. Parce que “Je humain, et rien d’humain ne m’est étranger” de Térence.

Quand les reproches arrivent, je t’invite à ces deux questions :

“Est-ce que le reproche explique la distance dans la relation ou est-ce que le reproche justifie à posteriori une distance qui est déjà là et qui n’est pas assumée ?”

“Même si les reproches sont justifiés, en quoi et sous quelles formes ils décrivent celui qui les formule ?”

L’amour, comme la vie, vient et repart sans explication, sans justification, même si nos esprits essaient d’en formuler des théories.

Accepter la chance quand cela arrive. Sentir la gratitude quand cela part. Parce que je perçois comme un grand vide est simplement un coeur plus grand qui peut aimer plus fort.

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Trois directions de l’amour dans la relation amoureuse

Une analyse qui s’élabore sur les directions de l’amour dans une relation et surtout les dérives quand c’est excessif et non équilibré.

1. L’amour ressenti par ma partenaire pour moi.

2. L’amour que je ressens pour ma partenaire.

3. L’amour que je ressens pour moi dans cette relation.

S’il n’y a que le (1)

C’est le fameux “Il m’aime. Elle m’aime” qui est le saint graal pour certaines personnes. Cela nourrit l’envie d’être aimé. A tel point, que certaines personnes restent dans une relation néfaste parce qu’elles s’y sentent aimées, ou du moins considérées. C’est la question “Est-ce que tu m’aimes ? ”

C’est la position de victime.

S’il n’y a que le (2)

“Je l’aime”, “je ferai tout ou presque, pour elle”. Puisque je l’aime, ça justifie tout, mes efforts, mes sacrifices. Cela peut amener à “je sais mieux qu’elle ou que lui ce qu’il lui faut”. C’est la question “Est-ce que tu vois que je t’aime ? ”

C’est la position du sauveur.

Et pour finir le (3)

Attention, il y a une différence entre le (1) où je me sens aimé par l’autre, l’autre me renvoie une image positive de moi et la (3) où je me vois mieux tel que je suis et j’aime qui je suis avec les prétendues qualités et les soi-disants défauts. L’amour de soi n’est pas la même chose que l’amour de l’image de soi.

Étonnamment, quand j’ai de l’amour pour moi-même tout va bien. Les choses sont légères. Je ne demande pas à être aimé. Je ne demande pas à être reconnu dans mon amour.

Je ne me force plus. Je peux faire des efforts mais je ne me force plus.

C’est la position du “sauvé”.

Parfois, les gens ne regardent que les deux premiers points pour décider de rester ou non dans une relation. Pour certaines personnes, envisager le troisième point permet de mieux comprendre pourquoi la relation est problématique et de traiter spécifiquement ce point.

Parce que le but c’est le (3), les deux premiers ne sont que des moyens pour essayer d’y arriver.

J’ai conscience que la formulation de ce post n’est pas complètement aboutie et qu’elle mérite de s’élaborer encore. Alors je suis preneur de toute remarque et suggestion par rapport à cette analyse.

Vouloir vivre une sexualité authentique et sensible quand on n’est que dans le (1) et le (2) me semble compliqué.

Si tu veux réellement aller vers cette sexualité, je peux t’y accompagner pour te faire gagner du temps et de l’énergie bref éviter les nuits blanches et les mouchoirs.

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Excitation vs Présence

C’est la fin de la session. Cela fait une heure que l’atelier a commencé. Les groupes se font et se défont sur ce grand parquet. Des danseurs se rencontrent, dansent ensemble et se quittent. Le hasard (ou pas) nous a amené à nous connecter dans la danse. Oui, c’est une belle femme. Oui, c’est une bonne danseuse. D’ailleurs les deux cumulés me créent une appréhension. Cette femme m’impressionne. Mais comme je suis plus passionné par la danse que mon mental, je me laisse fondre dans cette danse.

Nous dansons ensemble longuement. Rien d’accrobatique parce je suis fatigué et en plus avec mon mal de dos, je ne fais plus de porter sur l’épaule. Rien de collé serré non plus comme cela à pu être avec d’autres femmes à d’autres moments. C’était tranquille comme mouvements mais avec une grande écoute. Durant un bon moment, nous n’étions en contact que par le bras. Des mouvements simples. Des explorations. Des propositions. Des réponses. Un dialogue entre nos bras qui ne veut rien dire. Juste pour exister. Juste pour manifester l’existence. L’existence des bras. L’existence des sensations. L’existence des corps. De nos corps. L’existence de nos êtres.

Dans cette danse, j’ai l’impression que nous y avons mis tout notre cœur sans rien attendre de l’après. C’est la magie de la danse. Un moment où tout est possible mais l’instant d’après tout peut disparaître. Nous le savons. Chaque seconde est unique. Chaque instant est précieux. Chaque contact, chaque sensation est ressenti, accueilli et bu jusqu’à la lie. Parce que nous ne savons pas si nous allons nous revoir. Nous ne savons pas si nous allons redanser ensemble. Et même si nous nous revoyons, même si nous redansons ensemble encore et encore, ce moment est tellement sublime que nous ne sommes pas sûr de pouvoir le retrouver. Et honnêtement, pour l’avoir déjà vécu un certain nombre de fois, c’est un peu comme les premières fois qu’on fait l’amour avec quelqu’un, cette intensité ne se retrouve que rarement.

C’est la beauté de la Présence. Se donner au maximum sans attentes, sans espérer, sans demander. Un don pur à l’autre, à soi et à la vie.

La danse se calme. Le silence vient. Nous restons là debout au milieu de la salle. Dos à dos. Je sens son dos. Bras contre bras. Je sens son bras le long de mon bras. Fesses contre fesses. Je sens ses fesses sur mes fesses. Il y a un contact. Il y a des contacts. Il y a immobilité ou presque. En tout cas, le peu de mouvement qu’il y a, c’est tellement tranquille qu’on dirait de l’immobilité. Comme une respiration. Comme un clignement des yeux. Comme l’écho qui traverse le silence sans le perturber.

Encore une dizaine de minutes, debout, en contact à écouter les perceptions, à recevoir la musique de cette rencontre sur ma peau, à accueillir dans mon corps la vibration de sa présence, la vibration de ma présence, la vibration de notre rencontre … notre présence dans cet espace, notre présence à cet instant.

Cela fait plus de 24h et je sens encore le parfum de cette danse. Je sens la Présence en moi. Je me rends compte combien cela est nourrissant. Combien la présence, la qualité de présence est primordiale et c’est au fond ce que je cherche dans une sexualité authentique et sensible. Parfois, souvent même, on cherche l’excitation, le plaisir parce qu’on oublie l’essentiel : la présence.

Beaucoup de propositions sur la sexualité parlent de l’excitation, du désir, retrouver la flamme dans le couple etc. Et c’est vrai qu’on peut faire des choses pour développer l’excitation : des lingeries, des mots doux ou crus, des jeux, des accessoires, des situations, des caresses, des techniques pour faire jouir. Mais tellement peu de présence parce qu’on ne peut pas faire la présence, on ne peut pas aller vers la présence. C’est comme le silence. C’est le Silence. La présence est déjà là et il n’y a rien à faire pour la retrouver sinon que de ne pas faire ce qui nous en éloigne.

Si tu as envie de transformer ta sexualité je te propose de prendre trois respiration profondes. Fais-le vraiment. Pas pour moi mais pour toi-même. Pour gagner en clarté. Vas-y pour les trois respirations avant de lire la suite.

Peut-être que tu as envie d’avoir plus de désir, plus de plaisir avec ton ou ta partenaire. Et c’est tout à fait respectable. Je pose juste cette question. Est-ce que tu veux réellement plus d’excitation ou plus de présence. Paradoxalement, quand on se focalise sur l’excitation et le plaisir on n’a moins de présence. Par contre, quand on est plus dans la présence, on ressent plus d’excitation, sous une forme plus profonde, et plus de plaisir. Le plaisir de vivre.

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Dans le sujet de la sexualité, l’Excitation occupe une place importante dans la préoccupation des gens. Beaucoup de livres, vidéos, formations expliquent comment susciter le désir chez son ou sa partenaire, ce qui revient à créer ou amener de l’excitation. Ceux-ci parlent de vêtements, de lingerie, de danse, de regard, de techniques et de zones à caresser, d’autres parlent de jeux du regard, de mouvement des lèvres, de mots doux ( ou crus) à susurrer à son oreille.

On parle trop peu de la Présence. Pourtant c’est elle est nourrissante, elle nous

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La peur du papillon pour son envol

Dans le milieu du développement personnel et de la spiritualité, j’entends et je lis souvent “la métamorphose du papillon”. La chrysalide qui se transforme pour prendre son envol.

Ayons un peu d’empathie pour le papillon qui sort de sa chrysalide et qui ouvre ses ailes pour la première fois. Mettons nous quelques instants dans sa peau.

Imagine, tu as passé ta vie en tant que chenille à ramper sur le sol, à sentir du solide sous tes pieds. En plus, les chenilles n’ont pas deux pieds comme les humains, quatre comme les mammifères ou même six comme les insectes. Quand on regarde la chenille, on voit qu’elle a plein de pieds. Donc, chenille, tu as toujours été en contact avec le sol sous tes nombreux pieds.

Quand tu sens un truc dans ton dos, les ailes mais tu ne sais pas ce que c’est vu que c’est la première fois que tu les sens, tu as juste envie de remuer tes épaules. Et là, Baaaam ! Le sol se dérobe sous toi. Parce que pour un observateur, il voit le papillon décoller. Mais pour le papillon, il voit le sol, il sent le sol tomber dans le vide. Qu’est-ce que tu ferais à sa place ? En tout cas, moi j’arrêterai immédiatement de faire le truc qui fait tomber le sol, qui dérobe le solide, les appuis sous mes pieds. Et chaque fois que je laisserai l’envie de remuer les épaules (et les ailes que je ne vois pas), que je m’aperçois que ça fait disparaître la terre sous moi, je stopperai net.

Je chercherai à résoudre ce problème de perte de repères, de perte de l’ancrage au sol, de perte de mes appuis. J’essaierai de trouver un thérapeute pour résoudre ce problème, ce grave problème existentiel. Avec un peu de malchance, j’en trouverai un qui veut bien essayer de me guérir pour que je puisse retrouver ma sécurité, mes repères d’avant. Mais ce n’est pas ce que mon Être désire.

Quand on se sent inspiré, aspiré par une sexualité authentique et sensible,on peut se sentir différent. En décalage avec la société, les publicités, les réseaux sociaux, les films etc.

C’est normal d’avoir peur. C’est normal d’avoir des doutes. C’est normal d’hésiter à suivre son élan intérieur. J’ai hésité tellement de fois. Je me suis perdu tellement de fois. J’ai perdu tellement de temps. Cela m’aurait vraiment aidé d’avoir quelqu’un qui me dise que c’est possible de vivre la sexualité que je ressens. C’est légitime de le vouloir et de l’exprimer. Quelqu’un qui me rassure que c’est la bonne direction même si c’est difficile et compliqué.

Si tu es un papillon qui est sorti de sa chrysalide depuis quelques jours, quelques mois voire quelques années et que tu hésites à t’envoler et à oser ta vérité et à honorer ta liberté …. ce texte est pour toi.

C’est vrai en général, c’est vrai aussi pour les hommes qui perdent leur érection avec leur partenaire, alors que quand ils sont seuls l’érection est bien là.

Ma perspective, c’est que ce sont des chenilles qui sont devenues papillons. Ils avaient d’avoir une sexualité classique basée sur le désir et maintenant leur être, leur corps, leur pénis veulent une sexualité connectée, ils veulent faire l’amour. Mais ça fait horriblement peur. C’est une perte totale de repères.

Je vois beaucoup qui cherchent à résoudre ce problème par différentes approches thérapeutiques, qui veulent retrouver leur confiance, sous entendu retrouver qui ils étaient avant. Mais ces thérapeutes entretiennent l’idée que c’est un problème. C’est un obstacle, une difficulté, un mal à soigner. Pour moi, ce n’est pas un problème, c’est une opportunité, une bénédiction.

Ces hommes ont changé mais ils espèrent que non. Ils espèrent que l’homme avec l’érection, la puissance sexuelle qu’ils avaient, qui leur donnait leur valeur d’homme, de mâle est toujours là. Ils préfèrent être des hommes sexuels que des hommes d’amour. Ils préfèrent avoir des relations sexuelles plutôt que de faire réellement l’amour. Dans la sexualité, ils sentaient leur puissance. Dans l’amour ils sentent leur authenticité c’est-à-dire leur vulnérabilité.

Entre sexualité et amour, beaucoup, moi y compris, préférons la sexualité. Entre la puissance et la vulnérabilité, nous préférons la puissance. Sauf que notre être supérieur, notre être amour, a un plus grand dessein pour nous. Ils ne nous laissent pas le choix. Nous pouvons essayer de nous battre, surtout pour les forts et courageux qui n’abandonnent pas et peuvent se battre longtemps. Moi j’ai abandonné depuis longtemps. Je ne me bats plus pour retrouver ma puissance sexuelle. J’écoute les feed back que je manque par moments d’authenticité, de courage d’assumer ma vérité. Étonnamment, quand j’abandonne l’idée d’être un homme puissant sexuellement, j’accueille la puissance de l’amour et l’érection est d’une autre qualité.

Les hommes qui veulent se battre, combattre et vaincre leur impuissance est l’ennemi dont ils sont victimes, ils vont trouver des thérapeutes pour les soigner. Moi, j’accompagne les hommes qui acceptent d’abdiquer devant leur impuissance et la reconnaissent comme le guide vers leur authenticité.

L’impuissance ne montre pas qu’un homme est faible. L’impuissance montre qu’un homme n’arrive pas à être authentique.

Bref, le papillon angoisse à son premier envol. C’est normal. C’est vrai pour les hommes. C’est vrai aussi pour les femmes sous une autre forme … mais ça sera une autre fois.

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Attirer le bon partenaire

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Deux dilemmes : Je ne suis pas aimable vs je suis aimable

Deux grandes peurs les plus profondes.

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L’espoir rassure mais ne fait pas avancer

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Une difficulté majeure pour les femmes

D’après mes échanges, une difficulté majeure pour les femmes qui aspirent à une sexualité authentique et sensible est la communication. Beaucoup n’arrivent pas à dire réellement ce qu’elles aiment ou non dans la sexualité. Sans compter le fait qu’on peut aimer une position à un moment et que cela devienne désagréable cinq minutes après.

Il y a un mythe sur la communication dans les conseils sur la sexualité. On y parle de “manque de communication” comme s’il ne s’agissait que de quantité. Évidemment il y a des choses qui ne sont pas dites et qui mériteraient de l’être.

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Pensées courtes pour Post ******** xxxxxxxxx

Le changement nécessite que quelqu’un, malgré les difficultés du changement, se relie à une vision plus grande pour le système.

Dans la mesure du possible, donner sans attentes de recevoir (sinon c’est investir et non plus donner) et recevoir sans chercher à rendre (sinon c’est acheter et ce n’est plus un cadeau)

La question n’est pas comment grandir mais comment assumer ma grandeur

La guérison n’est pas de recevoir de l’amour mais d’en donner

Un puit plutôt qu’un pont

Oser se montrer pour avoir une chance d’être vraiment aimé

Changer d’état d’esprit cela peut prendre beaucoup de temps et parfois en un seul instant. C’est le but de mes fables philosophies de la vie moderne

“Il ne s’agit pas d’enlever la douleur. Il s’agit de traverser le tunnel sombre de l’expérience et pouvoir y mettre suffisamment de clarté et d’ouverture pour voir et arriver à la lumière au bout du tunnel!” Tout est dit!! 💖

Je te rappelle plus tes espoirs enfouis, je donne plus de légitimité aux murmures que je n’enseigne de nouvelles choses.

Quelques raccourcis de la culture moderne.

Récemment, je suis tombé sur un article “pigmentez votre vie sexuelle avec les positions du kamasutra” En réalité, le kamasutra traitent des différents aspects de la vie

Ma passion, mon hobby et ma sexualité

Si tu l’as rêvé alors c’est possible

Comparaison apporte Frustration

On n’attire pas ce qu’on voit mais ce qu’on ressent.

Le mâle fait le nid pour la femelle bras, voiture, maison, émotionnel, poisson mandala, oiseau nid, rongeur terrier, bousier bouse.

Jeu d’enfant … innocence Contact impro

synchronisation

Ce qui est faux dans le cinéma

femme avec un drap pour cacher le devant du corps et les hommes non

Rythmes donner par la femme. C’est l’animal le plus lent qui décide du rythme.vulve se mouille, anus

Accompagner >> Forcer comme avec l’âne Uri.

Le corps parle mais ne dit pas tout

Moi érection Lucie femmes fontaines etc.

Apprentissage sans mimétisme

Tout est question de dosage

3 principes Le Dosage, L’Écoute, le Timing

Tout est dans tout, alors invitons dans la sexualite tout rire, pleure, paroles, confidences, chant, grognement, gémissement

Intérieur profond et extérieur profond

 
le pommier
le crocodile et la gazelle
la soupe
les aphrodisiaques
les accessoires
la préparation
les attentes
le baiser comme principe
la déclaration/la demande
la détente
donner vraiment
état émotionnel
la fidélité
le flirt dans la danse
l’insatisfaction
Je Touche l’Autre

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Préface

Oui, c’est bien un petit jeu de mot pour amener de l’air, de la légèreté sur sujet où peuvent planer la lourdeur, les crispations … voire des traumas.

Les commentaires qui suivent par rapport à chaque sujet viennent de mon propre vécu. Ils sont complètement subjectifs, totalement partiaux, absolument personnels. Ils n’ont pas valeur de vérité pour les autres. C’est seulement une indication qui pourrait, parfois, vous éclairer ou vous aider dans votre démarche personnelle. C’est exactement ce que personnellement j’aurai voulu lire il y a 30 ans pour ouvrir mon esprit à une autre sexualité … à ma sexualité personnelle et unique.

Si vous n’êtes pas d’accord avec ce qui est décrit parce que vous avez une expérience différente, tant mieux. Il n’y a pas de débat. Quand je vous dis que le deuxième orteil est plus grand que le premier, je vous parle de mon pied. Si vous dites que non pas du tout, c’est le premier orteil le plus grand, vous parlez de votre pied. Je ne vais pas en débattre. Je partage les caractéristiques de mon orteil au cas où nous avons le même type de pied. Dans ce cas nous pouvons nous conseiller sur les marques de chaussures les plus adaptées.

Ail

Excellent aphrodisiaque naturel en plus de tous les bienfaits pour la santé. Comme souvent, pour ne pas dire toujours, les aliments offrent leurs propriétés quand ils sont cru. La chaleur détériore forcément la chimie de tous les composés bénéfiques vitamines, sels minéraux, etc. Astuce pour mieux digérer l’ail, mieux que l’ail ciselé ou écrasé, c’est d’utiliser une coupelle gratte ail. C’est bien mieux qu’un presse ail. Tester et vérifier vous même.

Acheter

Pas besoin d’acheter des sex-toys, de la lingerie, du maquillage, du lifting, des prothèses mammaires, des couleurs de cheveux, des implants capillaires, de parfums chers.

Une sexualité vivante c’est très mauvais pour la société de consommation.

On n’a pas besoin de sex-toys.

Plus le corps est sensible, moins il a besoin d’être stimulé, moins il a besoin d’intensité, moins il a besoin de variété. Les techniques, les guides existent pour retrouver cette sensibilité du toucher, du ressenti, du lâcher prise. Vous en trouverez dans la rubrique “Guides” du site.

On n’a pas besoin de lingerie.

La lingerie peut stimuler le désir, oui. Mais le désir entre un homme et une femme qui s’aiment et qui veulent vraiment faire l’amour ensemble est toujours là. S’il ne se manifeste pas totalement, c’est qu’il y a des problèmes psychologiques sous-jacents. De mon expérience personnel aussi bien que coach, c’est qu’il y a quelque chose qui n’est pas dit. Un secret trop lourd, un grief non formulé, une honte inavouée. Si le désir baisse dans le couple, ce n’est pas par routine … c’est parce que les griefs et les reproches s’accumulent. Videz les et vous verrez le désir revenir réchauffer vos coeurs et vos corps.

On n’a pas besoin de maquillage.

Mine de rien c’est un masque que les femmes se mettent sur le visage. Des tas de produits plus ou moins chimiques. Plus la marque est chère et plus c’est chimique. Parce que “Je le vaux bien” ? Non, mesdames, vous valez plus que ça. Vous méritez qu’on vous embrasse les paupières, qu’on hume vos joues, qu’on embrasse vos lèvres … mais comment le faire avec tous ces produits pour ne pas s’empoisonner. Pour les hommes qui essaient de manger sainement, bio, sans pesticides, sans modificateurs endocriniens … ce n’est pas pour avaler du titane, des fixateurs de couleurs et autre poudre de fond de teint. Au moins, si vous êtes obligée de porter ça au travail, comme un uniforme pour les vêtements, enlever tout quand vous retrouvez votre amant … lui, il a envie de vous voir telle que vous êtes, de vous désirer telle que vous êtes et de vous aimer telle que vous êtes.

On n’a pas besoin de lifting.

Premièrement, la plus part du temps ça se voit. C’est trop tiré. C’est triste. Deuxièmement, ces femmes donnent le message qu’elles ne se trouvent pas sexy. Elles préfèrent être vues plus jeunes. Elles contribuent à ancrer la pensée qu’une femme plus jeune est plus désirable … et elles ont entièrement raison si elles cherchent des princes charmants. Et il y a aussi un temps pour devenir des reines : Des femmes fortes, sûres d’elles, qui n’ont pas besoin du regard des hommes pour être heureuse.

On n’a pas besoin de prothèses mammaires.

Ce qui compte c’est la sensibilité. Et des petits seins sensibles sont beaucoup plus excitants que de gros seins remplis de silicone. D’ailleurs, dans le noire, si vous éclairez les faux seins ils sont plus transparents que le reste du corps. Au toucher, on sent obligatoirement la limite entre les deux matières.

On n’a pas besoin de se teindre les cheveux.

On a le droit d’être vieux.

On n’a pas besoin d’implants capillaires.

Vive la coupe boule à zéro.

On n’a pas besoin de parfum cher qui font croire que vous allez attirer plus de monde.

Les parfums industriels dénaturent l’odorat. Mesdames, votre vie ne ressemblera jamais aux femmes des publicités. Vous le savez. Vous achetez quand même ? Inconsciemment vous êtes en train de mettre entre votre partenaire et vous cette femme de la publicité. Vraiment pas pratique pour une sexualité authentique et sincère. Prenez une huile essentielle qui vous va bien. C’est bien moins cher et plus sain pour votre odorat et celui de votre partenaire. Et puis c’est plus sain s’il a envie de vous embrasser tout votre corps … sinon il va avaler du parfum et va s’empoisonner petit à petit.

On n’utilise pas de tampons.

Une femme qui prend soin de son corps aura tendance à éviter les tampons. Oh la la, cette grosse généralité. Personnellement, j’évite de mettre mon pénis, que je considère comme précieux, en contact direct ou indirect de produits chlorés, de pesticides, de perturbateurs endocriniens et autres produits cancérigènes. Il y a des solutions plus sains : la coupe menstruelle, les serviettes en coton bio, les éponges de mer, etc. Le vagin est précieux, il mérite qu’on en prenne soin. Si une femme ne prend pas soin de son vagin, elle ne montre pas l’exemple à son partenaire.

Aphrodisiaque

Un aphrodisiaque naturel pourquoi pas. Chimique certainement non, parce que ceux des produits excitants. Rappelez-vous que l’essentiel c’est la sensibilité. Plus l’excitation est forte, moins on est disponible à la sensibilité. Il faut choisir entre une sexualité performante ou une sexualité vivante, c’est à dire sensible et légère.

Attente

L’attente met la pression. Sur l’autre et sur soi. Ça dénature le ressenti. Elle enlève la légèreté et la simplicité du moment … et par conséquent le lâché prise et l’abandon. La croyance que je dois donner à l’autre du plaisir me rigidifie intérieurement. Mon mental comme à élaborer des stratégies et je vis un scénario. A moitié dans la réalité, à moitié dans l’anticipation, à moitié dans le questionnement … bref, je ne suis plus là simplement avec moi-même ni mon ressenti. Je ne suis pas pour donner du plaisir à l’autre.

Le plaisir n’est pas le but. C’est une conséquence d’un moment de partage avec une personne qu’on apprécie. Ce qui compte c’est la qualité du partage, de cela découle un plaisir plus ou moins intense et plus ou moins profond.

Ma partenaire n’est pas là pour me faire plaisir. La pensée qu’elle doit me donner tel ou tel plaisir l’enferme dans un rôle fonctionnel. Elle ne me doit rien. Elle est là parce qu’elle a envie de partager ce moment de présence avec moi. Un moment où j’écoute mon ressenti, où je me dévoile et où je partage mes envies. Peut-être que nous ne partageons pas les mêmes envies, et alors on n’a pas besoin de faire d’effort. Il n’y a pas besoin d’échange “je te donne ceci et tu me donnes cela”. Ce n’est pas du commerce. si nous ne partageons que 10% d’envies communes alors nous pouvons vivre ces 10% dans une rencontre totale et absolue. Pour les 90% de mes envies, c’est à moi de m’en occuper autrement.

Baiser

L’état d’esprit que nous avons dans le baiser est le meilleur état pour la sexualité. Je parle du baiser pour le baiser, celui dans la rue ou dans le parc, pas le préliminaire où on s’apprête déjà à l’étape suivante. Le baiser c’est le plaisir dans le moment présent. Pas d’attente d’un futur meilleur, plus intense ou avec plus de plaisir. Le plaisir est ici et maintenant ! Il s’arrête là. Tout s’arrête à ce moment. On peut avoir cet état d’esprit pour toutes les caresses, tous les baisers sur la peaux … tout peut s’arrêter là. L’instant d’après ça peut disparaître. Une météorite peut tomber. Je peux changer d’avis. Ma partenaire peut ne plus avoir envie. Tout est éphémère. Mais tout éphémère qu’il est, le présent est un instant d’éternité.

Chanter

Oui, on peut chanter ou plutôt vocaliser quand on fait l’amour. Pas des chansons qu’on aime, mais plus des vocalises. En cherchant sa voix, son son. Pas dans ce qu’on entend mais dans ce qu’on ressent. C’est le ressenti intérieur qui est compte sans se soucier de savoir si c’est une note juste, si c’est un beau son. Ce n’est pas un spectacle pour l’extérieur mais une recherche de notre intérieur. Et quand de temps en temps, on le trouve ….. Aaahhhhhh !!! Un son d’un autre monde. Une voix venant du fond de nos entrailles, de nos profondeurs. Des moments magiques où les voix chantées révèlent les êtres. On a l’impression que la personne se montre nue, pure et dépouillée des masques sociaux. Parfois un son mélodieux, féerique chanté par une sirène. Parfois le cri d’un animal sauvage qui marque toute la vallée de son territoire par un gémissement archaïque. Quand on entend son partenaire sortir un tel son, on comprend qu’il vient de nous montrer une partie de son essence, son âme. On découvre une nouvelle dimension au mot intimité.

Consentement

Quand on se pose la question, pour un homme, si la femme est consentante ou pas, on se pose une mauvaise question. Consentir signifie être d’accord, acquiescer. On ne demande pas à une femme si elle est d’accord pour faire l’amour. On lui demande si elle en a envie. Ça change tout. La question de l’envie redonne à la femme sa position d’être entier avec des “envie” et des “pas envie”. A une prostitué on demande si elle est d’accord ou pas, mais pour une relation profonde intime les deux partenaires doivent en avoir envie intimement et profondément.

Danse

La danse est certainement l’activité sociale la plus sexuelle. On peut y tenir la main d’inconnues, parfois le dos ou même la taille. Alors pourquoi ne pas danser ensemble pendant une relation sexuelle. Pourquoi ne pas bouger sa main, son pied, sa nuque. Se mouvoir comme des pieuvres. Lever un bras puis écouter. Plier une jambe. Ecouter ce qui vient. De soi. De l’autre. Rien n’est obligatoire. Il n’y a pas de chorégraphie à réussir. On peut tout faire. On peut rien faire. L’immobilité est bienvenue. Les gestes incongrus aussi. Qu’est-ce que mon bras dit maintenant ? Puis toucher l’autre. Un bras, une cuisse, une épaule, un sexe, une tête … peu importe. Une rencontre. Un contact. Un rythme. Un silence. Puis naît une conversation. Qu’est-ce que je dis ? Qu’est-ce qu’elle répond ? Quel sera le prochain mouvement ? Je ne sais pas encore, il n’est pas encore là. Il arrivera quand il arrivera. Il n’y a pas d’urgence. Prenons le temps de goûter cet instant.

Respirer.

Ecouter.

Ressentir.

Explorer.

Ce moment sublime

Unique.

Précieux.

Deux corps.

Deux êtres.

Une présence.

Une intimité.

Tout s’arrête

et ça continue.

Déclaration

Quand une femme me plaît et que je la vois plusieurs fois, je me fais un défi personnel de lui dire. Même s’il n’y a pas de possibilité de relation … surtout dans ce cas là en fait. C’est une offrande, un cadeau de mon intérieur, un partage de mon ressenti. Il n’y a pas d’attente : elle n’est pas obligée de me répondre. Il n’y a pas d’espoir : elle n’est pas obligée de vouloir une relation avec moi. Et même, si nous nous plaisons tous les deux, c’est assez souvent que nous nous contentons de profiter de cette complicité et nous n’allons pas plus loin pour d’autres raisons. Et si nous nous plaisons et que nous avons envie d’aller plus loin, nous prenons le temps de nous connaître dans la joie et la bonne humeur. Il n’y a pas de sous entendu. C’est clair, simple et léger.

Décroissance

Ce n’est pas seulement un principe d’écologie pour la planète, c’est d’abord un fonctionnement personnel. Qu’est-ce qui est vraiment utile, indispensable ? Qu’est-ce qui n’est pas ? Pour la sexualité, la réponse : “Tout ce qui n’est pas le corps !”. Les accessoires, la lingerie, les sex-toys, le maquillage, les costumes nuisent à la sensibilité des sens et augmentent la stimulation du mental. Une expérience alimentaire à essayer au moins une fois dans la vie c’est de manger de la nourriture sans aucun additif chimique ni naturel : pas de sel, pas de sucre, pas de gras, pas d’épices et crue. J’ai découvert à 43 ans seulement le goût de la viande bœuf. Jusque là je n’ai connu que le goût de la viande salée, saucée ou épicée. Ça a été une révélation. La viande, c’est ça ?! Je ne l’avais jamais goûtée ! Revenir à l’essentiel, à l’indispensable dans son mode de vie ça passe aussi par une sexualité plus sobre. Il faut arrêter de faire croire aux femmes qu’elles sont désirables qu’avec du maquillage, de la lingerie, des belles tenues, des faux seins, des fausses couleurs de cheveux, des faux cheveux, des faux lèvres, du rouge à lèvres. Une femme désirable n’est pas forcément belle et une belle femme n’est pas forcément désirable. Voilà la vérité profonde sur la sexualité qui a révolutionné ma vie. J’espère que vous l’avez découverte ou que vous le découvrirez.

Chercher l’épuré, le minimaliste parce que le reste, c’est souvent pour masquer des problèmes, des peurs, des hontes. Ne plus fuir les problèmes. Les accueillir pour les traverser, les transcender. Oui, c’est possible. Un pas à la fois.

Demande

Dans la mesure du possible, j’essaie de ne rien demander à ma partenaire. Mais j’exprime mes envies. Par exemple, quand on a soif on peut soit demander à quelqu’un de donner un verre d’eau soit dire qu’on a envie de boire de l’eau. Ce n’est pas une demande parce que je n’attends pas de l’autre qu’il satisfasse mes attentes. J’exprime seulement une envie, c’est une façon de partager avec l’autre mon état intérieur. Mais je reste responsable de la satisfaction de mes besoins. Une demande met l’autre dans une position de responsable de mes besoins … donc de ma frustration. Je travaille sur mes besoins pour être le responsable. Ça ne veut pas dire qu’on n’a besoin de quelqu’un d’autre mais on le laisse la liberté et la légèreté de faire ce que lui a envie.

Détente

Il arrive parfois, voire souvent, que la relaxation sexuelle sert à détendre. Ce qui donne une séquence “Sexe” puis “Détente”. Il est préférable d’inverser ça. D’abord se détendre, se poser, revenir en soir même et se rendre disponible au moment présent. Ensuite seulement, entrer dans un échange plus intime avec sa partenaire. Il ne s’agit pas d’être mou, relâché mais seulement sans tension psychologique. S’il y a une partie du corps qui est tendu pourquoi pas. Si le pénis est en érection tant mieux … mais l’esprit peut se détendre. Une façon de vérifier ça, c’est d’essayer de sourire à votre partenaire. Si vous ne pouvez pas sourire, c’est que vous êtes trop tendu. Il vaut mieux se détendre. Prendre un moment pour vous retrouver vous-même. Respirez profondément plusieurs fois et retrouver la tranquillité. Il y a deux bénéfices importants de la détente. Premièrement, on peut être vraiment présent à soi et à l’autre ce qui rend le moment beaucoup plus riche, intime et précieux. Deuxièmement, les éjaculateurs précoces le sont parce qu’ils sont trop tendus et à contrario, plus l’homme est détendu mentalement plus l’érection durera longtemps. Ce n’est jamais un but en soi mais un effet agréable.

Donner

Dans la relation amoureuse, il y a ce mythe que quand on aime on doit donner et quand on donne c’est une preuve d’amour. Absolument faux. Quelqu’un qui donne beaucoup n’aime pas forcément beaucoup. Peut-être qu’il aime beaucoup. Plus souvent, c’est qu’il attend beaucoup. La question quand je donne c’est :est-ce vraiment un don ? Est-ce que je n’espère pas quelque chose en échange : du sexe, du pardon, de l’attention, un effort que l’autre ferait en ma faveur. J’ai trouvé une méthode pour vérifier si je suis vraiment sincère quand je donne où pas. Elle est très importante pas qu’elle me permet de différencier le don d’un investissement. Il y a aucune problème d’investir, de donner en échange de quelque chose quand on le fait honnêtement avec soi même. Il n’y a aucun problème à jouer au loto et de perdre 10 euros en ayant l’espoir de gagner un million. Il y a un problème quand on trouve ça injuste quand on perd 10 euros et que le gagnant millionnaire n’à jouer que 2 euros. Faire la part des choses. Prendre des risques en conscience. Savoir ce qu’on veut et oser se l’avouer. Mon secret pour vraiment donner c’est la question suivante “Est-ce que si ma chérie me quittait pour un autre homme demain matin, je lui offrirai quand même ce cadeau ?” La réponse détermine si le cadeau est fait par gratitude, pour la remercier ce que nous avons vécu ensemble, ou si le cadeau est fait par intérêt, parce que j’attends quelque chose de l’avenir. Je ne donne plus pour l’avenir, je ne suis plus déçu.

Ecologie

L’écologie c’est aussi la sobriété, éviter le superflu. Revenir à ce qui est essentiel. Éviter ce qui est accessoire. Un corps avec un autre corps, c’est tout ce qu’il faut. Revenir à ça. A la simplicité. A la présence. A la connexion à l’autre. Arrêter de chercher des fioritures, de broder, de stimuler. Dans Jiro, dream of sushi, le grand maître du sushi dit qu’il faut apprendre plusieurs années pour savoir cuire du riz ! Le faire et le refaire encore. Ecouter le riz. Regarder le riz. Observer l’eau bouillir. Et là, on parle seulement de faire du riz. c’est à dire, prendre du riz, une casserole et un feu. Plusieurs fois par jour ! Pendant plusieurs années ! Pour faire du bon riz !!!

Faire l’amour à son partenaire : écouter, regarder, sentir, goûter, découvrir, apprendre … et seulement ça. Ce n’est pas de l’austérité. C’est découvrir l’essentiel. Gérer nos frustrations. Respecter nos peurs. Sinon, c’est la fuite en avant. La recherche de divertissements, de nouveautés, d’imaginaires et d’accessoires. C’est la solution de la société d’une de consommation. Vous avez un problème ? Il y a une solution mais elle n’est pas en vous, il vous faut l’acheter en payant, en priant, en suivant des séminaires …. Une belle citation entendu dans un interview : “Nous n’avons pas de problèmes environnementaux. Nous avons un problème existentiel avec un impact environnemental”. Notre peur existentielle date depuis des centaines de milliers d’années. Pouvons-nous y faire face directement sans artifice et sans intermédiaire ?

Endroit

On voit beaucoup d’images de clitoris sur les réseaux sociaux et dans les rues, surtout avec la pub de Sex Education, une jolie série. Il y a des livres qui expliquent où toucher, où caresser le corps de sa partenaire pour l’amener à l’extase et le clitoris fait partie des zones sensibles. Effectivement on peut se poser la question “vers quel endroit de l’autre je vais aller”. Mais une question encore plus importante est “A partir de quel endroit je pars pour aller vers l’autre ?”. Où est-ce que je suis dans ce moment précis ? Est-ce que je suis ici ou est-ce que je suis déjà dans un imaginaire avec de l’anticipation, de la peur de décevoir, le besoin de me soulager, l’envie de bien faire ? Puis-je me défaire du passé et me retrouver avec une inconnue à la quelle je porte toute mon attention même si nous avons été amants mille fois ou alors c’est une image de femme construite de mes souvenirs. Dire aux hommes de caresser le clitoris c’est un palliatif, un guide pour les amants qui ne sont pas assez à l’écoute. Caresser le clitoris au bon moment c’est ce qui se passe naturellement quand les amants sont dans le moment présent, attentifs à soi, attentifs à l’autre, oubliant le passé, ignorant l’avenir. Comme caresser l’oreille ou mordre l’épaule. Comment on fait est plus important que ce qu’on fait. Où je suis avant de venir vers toi est plus important qu’où je vais sur toi. L’éternité est dans le présent, mais pas dans un présent pris en sandwich entre le passé et le futur. Qui n’est alors qu’agitation mentale. Le présent de l’éternité n’a ni passé, ni avenir. Si je me rends compte que je ne suis pas au bon endroit, c’est à dire dans le présent, je peux prendre le temps de respirer, de renoncer à mes ambitions, d’accepter mes peurs, je peux essayer de me déshabiller de mon passé et de mon futur avant de venir vers toi. Si je n’arrive pas à me défaire de mes peurs, des mes attentes, je peux au moins les partager avec toi … reconnaître que je ne suis pas dans le présent. Et cette honnêteté partagée a le pouvoir de me ramener dans le présent, dans la présence. Et la présence dans laquelle je baigne, je peux l’amener avec moi, vers toi, je pourrai te l’offrir.

Pour caricaturer, on pourrait dire que la princesse donne à son prince la carte des zones du plaisir féminin en disant “Nous allons faire l’amour. Voilà où tu dois aller !”

La reine donne à son roi la carte des émotions humaines en lui demandant “Nous allons faire l’amour. D’où viens-tu ? “

Féminin

Le féminin se définit par rapport aux femmes et non le contraire. Les démarches de reconnexion avec “Le féminin”, “Le féminin sacré”, “Les tentes rouges” sont très utiles pour les femmes parce qu’elles y trouvent un espace pour expérimenter, vivre et intégrer des aspects d’elles-mêmes. Mais ensuite, on peut tout laisser partir. Quitter tout concept de féminin/masculin parce qu’en fin de compte on fait l’amour avec une personne. Au-delà des images, des concepts et des idées. On oublie son age, sa race, ses titres jusqu’à même son nom. Dans l’intimité profonde et de la présence à l’autre les mots n’existent plus.

Fidélité

Le sujet de la fidélité, et de l’infidélité, se pose sur plusieurs dimensions. Sur le plan de la morale et de la religion au sujet desquels je n’ai rien à dire parce que ça dépend de la religion et la morale de chacun.

Sur le plan de du physique, il y a des moments où on est fidèle physiquement. J’entends par là qu’on n’est pas excité par une autre personne. Ce qui est trompeur c’est qu’on peut ressentir de l’attirance, une attraction physique mais au moment où c’est possible de rentrer dans une intimité l’excitation ne vient pas. Je me rends compte que je suis encore rempli de la présence et de l’énergie de l’autre. Et pour les préserver, je (mon corps) ne vais pas mélanger d’autre présence, énergie, parfum, goût. Cela peut être pendant une relation comme cela peut arriver aussi après la fin d’une relation. C’est peut-être le deuil de la relation, c’est peut-être le corps, les sens qui digèrent le goût de l’autre. Il faut un certain temps. Une fois, ça a duré 1 an et demi pour moi.

Sur le plan psychologique il y a ce que je m’autorise ou non et ce que j’autorise à l’autre. Tout fonctionnement est respectable et il n’y a pas besoin de se justifier dans un sens ou dans l’autre. Ce qui est intéressant c’est de voir pourquoi je veux l’un ou l’autre. Suis-je fidèle par goût, je n’ai pas envie, ou par peur. C’est normal d’avoir peur et on n’a pas besoin de justifier la peur. Ce qui est bénéfique par contre c’est de la reconnaître, d’en parler. La peur n’est pas de l’amour. Si je n’ose pas être infidèle par peur, c’est bon de le voir. Si je demande à ma partenaire d’être fidèle parce que j’ai peur qu’elle me quitte sinon, c’est de la peur. Ce n’est pas de l’amour. Il n’y a aucun bon modèle de couple. Il y a juste la possibilité d’être plus honnête envers soi-même quelque soit la situation. Et vouloir rester innocent en justifiant ma demande de fidélité à l’autre en utilisant le mot amour, c’est de la manipulation. On peut le faire, mais c’est un mensonge. Mentir aux autres, des fois c’est utile. Des fois on n’est pas capable d’assumer au dehors ce qui se passe au-dedans. Ce n’est pas grave mais au moins essayer d’être honnête avec soi-même. Sinon, on ne pourra pas avec l’autre et on entretiendra un masque. Et c’est justement parce que je porte un masque que j’empêche l’autre de m’aimer vraiment. Comment pourrait-il vraiment m’aimer si je porte un masque ? Alors au moins, si je porte un masque c’est de m’autoriser à le reconnaître parce que dans ce cas, un jour peut-être je pourrais l’enlever. Parce que si j’ai oublié que j’ai un masque, je ne pourrai jamais l’enlever.

Une chose importante, de mon expérience, ce n’est pas que quelqu’un est infidèle qui l’aime moins son/sa partenaire et qu’il va le/la quitter. Ce n’est pas parque quelqu’un est fidèle qui restera avec son/sa partenaire.

Flirt - dans la danse

C’est un privilège de danser avec toi,

La danse est un réel espace de pratique méditative pour moi. Écouter chaque partie de mon corps, les doigts, la hanche, la tête. Percevoir une tension, une gène, le début d’un mouvement. C’est un moment d’attention, solennel, précieux. Alors toutes les interactions avec les autres personnes le deviennent aussi : solennelles et précieuses.

Au détour d’un regard, d’un geste, peut-être qu’une envie d’aller vers toi apparaît.

Il a une attirance physique envers toi, un désir pour toi. Alors je redouble d’attention, d’écoute. Des peurs surgissent. Peur d’être jugé par toi, peur d’être rejeté par toi, peur de condamné par les autres. Alors j’écoute profondément ces peurs. Je danse avec. J’y respire. Je bouge dedans. En conscience. Dans l’écoute. Dans l’écoute profonde de cet instant.

Avant de me rapprocher de toi, je te fais ma révérence intérieurement parce que toi aussi tu es dans un espace précieux et sacré. Tu es là pour ton plaisir, pour te nourrir. Tu n’es pas venu pour les autres, il n’y a plus de code social ni de politesse. Ici chacun est là pour soi. C’est ton temps. C’est ta danse. C’est ton monde.

Avant de venir à toi, je reste loin de toi. Je suis là. A 2 mètres. Je ne te regarde pas. C’est trop intrusif. Te regarder risque de changer ta danse malgré toi. Le regard est directif, sélectif, actif. L’écoute est passif, accueillant, plus ouvert.

J’écoute. Ta danse, ta maison. Y-a-t-il assez de place pour accueillir ma danse ou alors ton espace est déjà plein de choses ? Il n’y a pas d’urgence. Je n’ai pas besoin de venir chez toi. Je n’ai pas soif. Je n’ai pas faim. C’est une visite amicale. Peut-être que ce n’est pas le moment alors je continuerai mon voyage.

Maintenant je danse un peu avec toi, toujours de loin. Sans te regarder. Sans même être face à toi. Surtout pas. L’énergie de mon cœur n’est pas vers toi mais à côté de toi. Mon regard, mon cœur, mon désir, rien n’est vers toi mais tout est ouvert à toi. Je ne t’envoie rien. Je reçois tout de toi. Je danse avec toi subtilement. Je ne singe pas tes gestes. Je ne copie rien de toi. Je m’inspire de ta danse. Je réponds à ta danse. A ma façon. Avec ma propre danse.

Il y en a qui disent qu’il faut faire clairement la demande pour savoir si une personne veut danser avec soi. Avec toi, je ne le ferai pas. Je respecte trop ta danse, ton espace. Te poser la question, c’est te demander une réponse. Je ne te demanderai rien. Te poser une question, c’est te demander d’interrompre ta danse pour me répondre. Non, je ne veux pas interrompre ta relation à ta danse. Ne rien interrompre. Préserver la continuité, la fluidité, ta fluidité. Tu es libre de me dire si tu veux danser avec moi ou pas. Peut-être que tu as besoin de temps. Je ne sais pas. Je suis libre de mon envie de danser avec toi. Tout est léger, tout est joyeux. Si nous ne dansons pas ensemble, j’aurai déjà dansé avec mes peurs. C’est déjà un cadeau.

Entends-tu ma danse ? Perçois-tu mon envie de danser avec toi ?

Ça y est. Je sens que ton mouvement répond à mon geste. Est-ce vraiment une réponse ou une simple coïncidence. Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr. J’attends encore un peu. Dans l’ouverture de tout est possible. Tu as compris et tu veux danser avec moi. Ou alors tu danses ta danse et ce n’était qu’un hasard. J’écoute ma danse, mes peurs, mes questions, mes doutes et mes envies. J’écoute l’intensité de ce moment d’incertitude. J’écoute profondément l’intérieur de moi.

Maintenant, il y a eu plusieurs réponses de ta danse à ma danse. Oui, je crois que tu danses avec moi. Je ne suis pas sûr encore alors je fais des propositions. Les perçois-tu ? Est-ce que tu y réponds ? Oui, tu y réponds. Encore et encore. Nous sommes bien en train de danser ensemble. A grande distance. Nous allons nous rapprocher. Lentement. Doucement. Pour préserver la danse de chacun. Ne rien brusquer. Tout est fluide. Tout est lent à l’intérieur de nous. Même si à l’extérieur, nous pouvons danser le chaos comme des excités, à l’intérieur il y a présence, il y a écoute, il y a accueil l’un de l’autre. Nous ne nous saluerons pas, nous avons déjà passé du temps ensemble. Nous sommes déjà intimes. Je ne te regarde toujours pas. La vision de tes yeux m’y plongera et je ne veux pas perdre cette écoute, cette présence en moi.

Nous dansons ensemble. Nous partageons nos espaces, nos volumes. Mes bras visitent les creux formés par ta danse. Mes formes creuses reçoivent tes mains, ta ta tête. Ne pas se toucher. Préserver l’intensité du moment. Nos corps sont proches mais il reste une distance entre nous. Il reste une vingtaine de centimètres entre nous. Pas que nous ayons peur du contact. C’est simplement que nous prenons notre temps. Et puis, à vrai dire nous n’avons pas besoin de contact entre nos corps parce que nous sommes déjà en contact avec nos danses. Je sens ton désir à ta respiration, à tes mouvements. Nos danses s’entremêlent. Nos danses se caressent.

Notre danse se développe, se cherche. Comment exprimer le plaisir d’être ensemble, le désir l’un pour l’autre ? C’est une écoute de chaque seconde. Qu’y a-t-il ici maintenant ? Où est mon désir ? Où est ma peur ? Où est mon plaisir ? Où est ma gêne ? Où est ma force d’assumer cette danse parmi la foule ? Où est la grâce de te rencontrer ? La gratitude de recevoir ta danse, ta confiance et ta présence.

Progressivement, inexorablement nos corps viennent à se toucher. Ma main qui se pose sur ton dos. Mon dos qui se pose sur ta main. Des contacts qui arrivent progressivement. De plus en plus souvent. Puis le contact devient permanent. Je te sens. Je sens que tu me sens. Nous dansons dans ce désir mutuel. Dans la liberté du moment. Parce que c’est une danse. Juste une danse. Rien qu’une danse. Avec ça, rien. Après ça, rien. Je ne te demanderai rien. Je n’attendrai rien de toi. Tu le sais. Tu le sens. C’est pour ça que tu te lâches, que tu t’abandonnes complètement. Parce que tu as confiance. Parce que tu es dans l’ouverture. Il n’y a pas d’enjeu. Il n’y a rien à perdre. Tu sais que tu ne vas pas me perdre … parce que tu ne m’as jamais eu. Ni avant, ni après. Je suis libre. Alors toi aussi tu es libre.

Ta liberté, je la sens. Parce que je sens ton abandon sur mon corps. Je sens le relâchement de ton poids. Juste par ton laisser aller, tu me donnes quelque chose de précieux. Ta totale confiance. Ton total relâchement. Dans le désir. Dans le plaisir. Quelque chose que tu n’as peut-être jamais pu vivre avec un mari, un amant, un chéri … parce qu’il y avait de la peur, il y avait un enjeu. Avec lui, il y avait une tension, même minime, vers le futur. Une tension due au passé. Ici, avec moi il n’y a que le présent, rien d’autre. Absolument rien d’autre alors tu peux t’abandonner à toute l’intensité du présent. Dans le ressenti. Dans l’écoute profonde.

Notre danse va durer un certain temps. Le temps que la musique change. Le temps qu’une consigne du prof arrive. Le temps que l’intensité devienne trop forte. Alors notre danse s’agrandit, s’agrandit encore. Le corps dansé devient petit à petit deux corps dansant. Encore un dernier geste, un dernier contact, une dernière respiration pour se dire au-revoir, pour se dire adieu. Tout va bien. Rien ne manque. Rien ne manquera parce que tout est bien.

Bien sûr, nous allons passer à autres choses. Tellement de choses autres. J’oublierai cette danse. J’oublierai cet instant. Ma mémoire n’est pas assez précise pour se rappeler de tout. Mon cœur non plus. Mais c’est inutile parce que quelque chose en moi a déjà changé. Quelque chose DE moi a changé. Cet instant est comme une goutte d’eau dans un lac. On ne voit jamais la goutte d’eau du lac. On ne ramasse jamais une goutte d’eau dans un lac … mais il n’y a pas de lac sans gouttes d’eau. Il n’y a pas de danse sans ces échanges. Il n’y a pas de vie sans moments de vie.

C’est juste que parfois j’ai l’esprit plus clair pour reconnaître une goutte d’eau dans un lac. Grâce à la méditation. Grâce à la danse. Grâce à toi.

Ce fut un privilège de danser avec toi.

Texte dédié à toutes les femmes qui ont partagé avec moi ces danses divines et aux hommes et femmes qui veulent les vivre.

Hug

C’est une façon de faire l’amour à un ami, ou à sa partenaire. On peut le faire rapidement comme une forme de politesse ou on peut le faire en conscience avec profondeur et tendresse. Dans le “Vigyana Bhairava Tantra” il est dit “Dans la joie de retrouver un ami, pénétrez votre joie”. Dans cette retrouvaille, on a l’occasion de vivre la joie que nous apporte la présence de l’autre. Alors au lieu d’une accolade automatique à un ami ou du baiser habituel à sa chérie, on savoure l’espace d’un instant l’intensité de l’autre être. Thich Nhat Hanh, un maître zen vietnamien à l’origine des techniques de Pleine conscience dont sont inspiré le MBSR, proposait de faire le hug avec trois respirations. A la première respiration, on ressent la vérité “Mon ami, tu vas mourir dans quelques temps”. A la deuxième respiration, on accueille la vérité “Je vais mourir dans le futur”. A la troisième respiration, on laisse pénétrer la vérité “Nous avons cet instant à partager ensemble”.

Immobilité

C’est un très bel allié à de l’écoute. Que ce soit dans un hug, dans le sexe, ça permet de donner l’espace et la tranquillité nécessaires aux ressentis subtils. On arrive mieux à entendre la petite voix qui dit “non” quand le peur crie “il faut continuer”, la petite voix qui dit “j’ai envie de ça” quand la honte hurle “ne te dévoile pas” Peut-être que je n’ai pas le courage de suivre la petite voix à ce moment là, mais au moins je l’ai entendue, je l’ai écoutée et j’ai accepté de ne pas être aussi authentique que je le voudrais. La prochaine fois, je l’entendrai encore mieux. Ensuite de plus en plus. Puis arrive le jour où suivre la voix est inévitable quelque soit le risque. Qui est souvent complètement imaginaire.

Insatisfaction

Pendant des années, ma sexualité ressemblait au conte de la princesse au petit pois. C’était une vraie princesse qui avait perdu toutes ses affaires et est allée se présenter au château dur pince à marier. Elle se disait princesse mais n’avait plus ni robe, ni bijoux, ni carrosse. La reine mère eu l’idée de la faire dormir sur une literie composée de 7 matelas posés sur un petit pois. Le lendemain, quand la reine mère demanda à la princesse si elle avait bien dormi, celle-ci répondit que c’était horriblement inconfortable. Elle avait eu mal au dos et n’a pas pu dormir de toute la nuit. La reine mère en conclut que la princesse était une vraie princesse, habituée au très grand luxe.

Il y avait toujours quelque chose qui n’allait pas. J’étais incapable de dire quoi précisément mais il y avait un truc, une impression floue, une sensation d’inconfort sans pouvoir l’identifier. Alors j’ai cherché plus d’intensités, plus de plaisirs, plus de nouveautés, des partenaires différentes. Enfin de compte cette gène était toujours là. Le petit pois était toujours là. J’avais beau rajouté des matelas ça ne suffisait pas.

Ce que je faisais c’était de rajouter encore et encore des matelas pour palier à l’inconfort du petit pois. Mais si quelqu’un a mal au dos et n’arrive pas à dormir sur 7 matelas, ce n’est pas en ajoutant 1, 2 ou 3 matelas qu’il pourra bien dormir. Au mieux il pourra mal dormir. On aurait mieux fait d’enlever le petit pois et dormir sur un seul matelas. C’est ce que j’ai fini par faire. J’ai réussi à enlever le petit pois.

Le petit pois, chez moi, c’était le stress causé par des questions, des doutes, des pensées parasites. “Est-ce qu’elle a du plaisir ?”, “Est-ce que ça lui plait ?”, “Est-ce que je change de position ?”, “Est-ce que je lui dit ça ?”, “Mince, je n’ai pas les courses”. Le petit pois, c’était la part de moi que je n’osais pas montré, que je cachais par omission, les peurs, les reproches, les désirs, les frustrations. C’était le petit masque que je portais quand je faisais l’amour.

Le petit pois, c’était le petit masque sur ma vérité. Ce petit masque, c’était un grand poids sur mon âme.

Ce masque on peut l’enlever …. à condition d’accepter de se montrer complètement nu et vulnérable avec sa partenaire.

Un seul matelas, sans petit pois, donne tout le confort pour une merveilleuse nuit de sommeil et de béatitude que ne pourrait pas donner vingt matelas avec un petit poids.

Jalousie

C’est tout à fait normal d’être jaloux … parce que c’est normal d’avoir peur. Mais la jalousie n’est pas de l’amour. Reconnaître cette vérité permet d’avancer vers plus d’authenticité. La jalousie c’est de la peur. C’est la boîte de Pandore des blessures d’abandon, de rejet, d’injustice, d’humiliation et de trahison. Des fois, c’est comme recevoir des coups de couteaux dans la poitrine. J’ai eu l’impression de friser la folie ! Personne n’est obligé d’ouvrir cette boîte. En même temps, c’est une opportunité énorme pour guérir ses blessures. 90% de mes blessures d’abandon ont été guéri lors d’une telle confrontation. Je proposerai plusieurs “outils” qui m’ont aidé à faire ce pas. Il n’y a pas de raison de rester avec quelqu’un qui vous n’est pas fidèle si vous n’en n’avez pas envie … mais si ça vous blesse, alors vous avez toutes les raisons de regarder profondément cette douleur. La guérison est devant vous. Quand vous êtes prêt, faites le pas.

Je touche l’autre

Dans l’expression “je touche l’autre” l’ordre des mots donne l’ordre des points d’attention.

D’abord la conscience du “Je”, avant de toucher, avant de rentrer en relation. Regarder ce “Je”, visiter ce “Je”, habiter ce “Je” … voire le dépasser. Prendre le temps de reconnaître les envies, les attentes, les peurs, les manques, les frustrations, les blessures, les joies. Accepter la responsabilité de tout ce monde intérieur parce qu’ils forment un biais cognitif à la perception du monde, à toutes les perceptions de ce “Je”. Sans jugement, sans autocritique mais au contraire avec douceur et compassion. Quand je n’arrive pas à rentrer la voiture dans une place de parking, ce n’est pas la place qui est trop petite, c’est que je conduis une trop grosse voiture pour cette place. La place de parking est telle qu’elle est. C’est moi qui conduit la voiture, à moi de connaître ses dimensions.

Ensuite la conscience du “toucher” et prendre toute la mesure de son expression. Que ce soit le sol, l’air, la musique, la chaleur, la table, le tissu ou la lumière. Mais aussi les émotions telles que la peur, le désir, l’ennuie, la colère, la frustration ou l’émerveillement. Si je touche le sol avec la main, avec l’orteil ou avec la joue, c’est très différent. C’est toujours “Je” et c’est toujours le “sol” mais le ressenti est bien différent. De la même façon que si je “touche” avec la curiosité, la peur ou la joie.

Ce qui me touche déjà change la façon dont je vais toucher. Alors je peux développer cette sensibilité par le silence, par la patience, par la respiration. Attendre que la tempête intérieure se calme avant de faire un pas à l’extérieur et choisir, si je peux, la façon de toucher.

Enfin, on arrive à “l’autre” qui est un monde, un univers inconnu : délicat comme un nuage ou solide comme une montage, grondant tel le tonnerre ou silencieux telle une pleine lune me confrontant à ma crainte de mal faire, mon envie d’explorer la relation ou mon avidité. Un équilibre entre ce que je sais et ce que je ne sais pas de l’autre, entre l’appel d’avancer et la peur qui fait reculer, entre proposer et accueillir. Revenir à cette écoute du moment parce que ce que le passé n’est plus forcément vrai, seul reste de présent. Pour y accéder : l’écoute. L’écoute des sensations de mon corps, de l’autre corps, des respirations, des vibrations, des mouvements, du sol, de l’espace, de l’air. Apparaît alors le silence du mental, la présence de l’univers qui est une autre expression de ma présence à l’univers.

Jeûne alimentaire

C’est une très belle expérience d’hygiène du corps mais surtout de confrontation à des peurs. Mais au bout de quelques jours, chez moi c’était 5, on devient impuissant. L’érection ne vient plus même avec les meilleures conditions possibles. C’est juste bon savoir pour ne pas être surpris comme je l’étais ! LoL

Pour ma part, les deux premiers jours ont été les plus difficiles parce que j’avais peur de mourir de faim en permanence, jusqu’à ce que je réalise que je n’allais pas tomber raide d’un coup et que les effets de la privation de nourriture devaient se montrer progressivement. A partir de ce moment là, je vérifiais régulièrement que j’avais toujours l’équilibre les yeux fermés ce qui était un bon indicateur que le cerveau fonctionnait bien.

La confrontation directe à mes peurs m’ont aidé par la suite à rester présent quand d’autres peurs arrivent comme à certains moments au milieu d’une relation intime pour rester authentique.

Jouissance

Ce n’est pas un bon indicateur de mesure de la qualité d’une relation sexuelle. Hommes et femmes, vous avez déjà peut-être joui sans en ressentir un immense plaisir et inversement ressenti une grande satisfaction sans avoir joui. La jouissance c’est comme le bon goût des aliments. Il y a des aliments qui ont bon goût mais pas sont mauvais pour la santé. Il y a des aliments fades excellents pour le corps. Il n’y a pas de corrélations entre les deux. Ce qui est plus intéressant que la jouissance ou l’intensité du plaisir éprouvé c’est le ressenti qui reste une demi-heure ou une heure après. Suis-je en joie ? En paix ? Est-ce que je me sens vivant, léger, puissant, vibrant ? Est-ce que je me sens plein d’amour ? Voilà les vraies questions.

Masculin

Pendant des années, je me suis conformé à l’image du bon garçon doux et bien élevé. J’avais réprimé certain côté du masculin comme la force, la puissance, la sauvagerie qui étaient synonymes de violences, d’abus et d’irrespect. Je me suis trompé la force, la puissance sont des caractéristiques physiques et non psychologies. C’est tout a fait possible de les exprimer avec amour et tendresse. C’est magnifique d’aimer sa partenaire avec tout notre être et toutes nos dimensions en tant qu’homme.

MKP Man Kind Project (nouveaux guerriers)

Ça a clairement réveillé le guerrier en moi … pour le bonheur de mes partenaires.

Personnellement, c’est une très belle expérience que je recommande à chaque homme recherchant à intégrer les archétypes du masculin. Ça a fait parti des expériences fortes avec les formations de PNL, de constellations familiales, le tantra d’Osho, le tantra du cachemire. Un conseil fondamental : NE CHERCHEZ PAS D’INFOS sur le déroulement du week-end. Pendant longtemps, nous avons pu garder secret le processus. Il y a une raison profonde à cela. C’est que le premier travail est celui de la relation à l’inconnu. Parce que la vérité c’est que la vie est inconnue. Se retrouver dans un environnement imprévisible, ne pas savoir ce qui va se passer dans 5 minutes fait parti des ingrédients principaux du week-end. Savoir se qui va s’y passer c’est connaître le meurtrier en début du film. Ça marche pour Colombo mais pas pour Agatha Christie. Par pitié, si vous avez confiance en l’homme qui vous a recommandé d’y aller alors faites mais ne gâcher votre cadeau. Faites confiance. D’abord, il n’y a aucun risque de danger physique. Ensuite, il y a une encadrement sécurisant psychologiquement. Enfin, aucun des exercices n’est obligatoire et on ne force personne à dépasser ses limites. Vous pouvez aussi voir les témoignages lors des soirées de célébration des retours par les participants.

Mise en garde, c’est essentiellement un travail pour intégrer le “Masculin”. D’ailleurs s’est inspiré des rites de passages de tribus amérindiennes du garçon à l’homme. Donc si votre cheminement est de sortir de tout concept ça peut être en opposition avec votre démarche ou comme pour moi, un détour magnifique et nécessaire qui a complété ce cheminement.

Pour plus d’infos : https://www.mkpef.org/

Nourrissant

Il y a une déviance dans nos sociétés au sujet de la nourriture … et aussi sur la sexualité. La nourriture sert indiscutablement à nourrir le corps, à lui apporter calories, nutriments pour son métabolisme. Il y a jusqu’à quelques milliers d’année la nourriture était une denrée précieuse et non abondante. L’homo sapiens avait donc intérêt à reconnaître les aliments les plus riches et les plus utiles. D’où l’utilité de reconnaître et d’être attiré par les goûts sucré, salé et gras. Mais dans une société où la nourriture est abondante, garder la même fausse le jugement de ce qui est bon ou pas pour la santé. La question “est-ce que c’est bon ou pas ?” est trompeuse parce qu’elle met l’accent sur le goût (détecté par la bouche) et non la vitalité (ressenti dans le corps). Pour les personnes qui se soucient de leur alimentation parce qu’elles ont des fragilités, intolérances elles savent que pour savoir si un aliment est bon ou pas il faut attendre quelques heures voire quelques jours.

Si vous avez vécu un certains nombre de relations sexuelles, surtout si vous êtes une femme, vous vous êtes surement rendu compte qu’il y avait de jouissances qui vous vidaient après et des relations sans jouissance qui vous a pleinement nourri. Faites-en le bilan. Dites-le à votre partenaire. Répétez-le encore et encore. On a besoin d’un contre discours par rapport aux messages publicitaires et des médias sur le plaisir.

Je me rappelle de deux fois précisément où ça a été extrêmement fort. Par manque de temps, je n’ai pas pu aller jusqu’à la jouissance et en me promenant plus tard environ 15 minutes la première fois, trois quarts d’heure la seconde, j’ai ressenti une force, une puissance terribles qui jaillissaient dans le ventre et la poitrine. C’était comme si j’avais poussé un énorme rugissement à et vers l’intérieur de moi-même. Un vrai bain de puissance pour toutes les cellules de mon corps.

Nouveaux guerriers

C’est la même chose que le MKP

Obligations

Aucune ! Jamais !

Préliminaire

On évite les préliminaires. Parce que préliminaires étymologiquement signifient “ce qui précède le principal”, or avec un tel état d’esprit ce qui est vécu pendant cette période sera pollué par l’attente du rapport sexuel. Les préliminaires servent à préparer le rapport …. alors on s’attend aux rapports. Il y aura une attente implicite. Est-ce que les préliminaires ont été réussis ? Est-ce qu’ils nous ont suffisamment excités ? Nous dépensons une partie de notre attention au futur, donc moins de présence pour le présent. Quand j’embrasse ma partenaire dans la rue ou quand je lui caresse la main dans un parc public, je ne me dis pas que c’est un préliminaire. Je savoure l’instant. D’instant un instant. C’est la magie de l’instant. Il n’y a rien d’autre à ce moment là que ce moment là. Si dans la chambre à coucher quand j’embrasse ou que je caresse, je me dis que ceux sont des préliminaires je pers de présence ce que je gagne dans l’imaginaire. Il se peut effectivement qu’après avoir embrassé ou caressé ma partenaire nous fassions l’amour. De l’extérieur on peut qualifier ce moment de préliminaire mais c’est à posteriori. Ce moment aurait aussi pu suffire. Sur le moment je ne sais pas. Jamais.

Comme dans la danse, notamment dans les danses libres comme la danse des 5 rythmes ou le contact improvisation. La proximité et l’intimité du moment ne préjugent rien de l’instant suivant. On peut rester ensemble, se rapprocher, l’enlacer ou s’éloigner et se quitter ou rester comme ça encore et encore.

Sacré

Le mot sexualité sacrée qu’on utilise dans les magasines, les descriptifs des stages frisent la publicité mensongère. Je comprends l’intention et honnêtement je trouve que c’est un très joli mot pour décrire la beauté d’une sexualité en conscience. Mais ce que ça désigne en réalité c’est simplement la sexualité dans sa plus belle et précieuse forme : en conscience, respectueuse, profondément intime, en connexion avec notre vulnérabilité, ouvert à quelque chose qui nous dépasse et qui est en même temps en nous, totalement en présence. Evidemment que quand on a grandi dans une société avec des forts tabous sexuels c’est difficile de revenir à l’essentiel. En fait, c’est exactement la même chose que le “bio”. Le mot “bio” a été inventé quand les produits non trafiqués, sans pesticides, sans engrais chimiques sont devenus minoritaires. Un post que j’ai vu plusieurs fois sur les réaux sociaux “on ne devrait étiqueter bio les aliments bio, mais la merde sur les autres” Quand on lit bien ce que les magasines ou descriptifs de stage mettent derrière les mots “sexualité divine” il s’agit en fait d’une sexualité profondément humaine, avec ce qu’il y a de plus beau dans le fait d’être humain.

Le problème avec le terme “sexualité sacrée” ou “sexualité divine” c’est qu’on fait appel à un imaginaire alors que justement c’est l’imaginaire qui dénature et complexifie la sexualité. Pour que la sexualité soit légère il faut qu’elle soit simple et claire. Rien de moins et rien de plus. D’ailleurs ceux qui utilisent le terme de “sexualité sacrée” ou “sexualité divine” associent souvent des images plus ou moins érotiques avec une belle femme et un bel homme. Le fait même que la femme et l’homme soient des canons de beauté , ils sont sexy quoi, dirige l’attention sur le superficiel ( des corps minces, musclés, bien proportionnés ) le contraire de ce que propose la sexualité sacrée !

Au lieu de parler de “sexualité divine”, on pourrait simplement dire une “sexualité magnifiquement humaine” c’est beaucoup plus proche de la réalité.

Sangloter

C’est très surprenant de voir la première fois une femme pleurer pendant une relation intime.

Soit c’est désagréable pour elle parce que c’est associé à de la tristesse ou des blocages, souvent dans sa tête elle est partie ailleurs, alors il faut s’arrêter et en parler, si c’est possible. En sachant que la femme a besoin de temps pour trouver ses mots, ses idées, qu’elle doit parler de ressentis qui ont été refoulés donc qui peuvent être plus ou moins flous. Et à priori, c’est signe d’une bonne entente pour que la femme se lâche. C’est une belle occasion pour la femme de guérir des blessures et pour l’homme de l’accompagner dans ce voyage.

Soit c’est positif, très très positif même, parce qu’elle ressent une intensité de plaisir et de joie telle qu’elle en est dépassée, alors il faut continuer. Elle ne va pas forcément dire de continuer parce qu’elle est en contact avec son ressenti profond et ce lien est très fragile ce qui fait qu’elle est profondément concentrée dessus. Les “oui, oui” ou “encore, encore” sont rarement possibles quand on est plongé dans un ressenti intense et subtile à la fois. Chaque pénétration l’emmène un peu plus vers abîme où elle veut plonger. L’homme peut ressentir, une fois qu’on a réussi à dépasser la panique provoquée par la vision des larmes et des sanglots, que son corps de la femme appelle encore et encore l’intensité, le plaisir, le lâcher total.

Quand l’émotion est forte on crie, quand l’émotion est trop forte on pleure. Il en va de même pour le plaisir. De mon expérience, une femme pleure pendant une relation intime quand elle a beaucoup de plaisir et en même temps se sent profondément aimée. A ce moment là, l’homme doit se montrer fort, courageux devant l’inconnu, impassible devant le torrent d’émotions. Il doit se montrer rassurant, non pas en prenant sa partenaire dans les bras, en la cajolant et en disant des mots doux, non pas du tout. Il doit se montrer rassurant en restant dans la même position, dans la même dynamique, dans la même énergie pour montrer à sa partenaire qu’il continue avec elle, qu’il est là comme une corde de sécurité qui la relie à la réalité, au présent solide et palpable comme lui. Alors peut-être qu’elle prendra le risque de se laisser aller, de s’abandonner totalement, de tomber dans le vide, la folie, l’hystérie. Qu’elle acceptera de visiter voire d’être submergée par sa nature profonde. Une profondeur telle qu’elle a besoin d’y être accompagnée par un amant aimant.

Sauvage

A venir

Séduire

Je m’adresse surtout aux hommes mais les femmes peuvent lire aussi bien sûr.

Mon ami, vouloir séduire est normal.

Je connais des femmes pour qui c’est important.

Mais voilà quelque chose qu’on dit rarement : CE N’EST PAS OBLIGATOIRE. Oui, pour certaines femmes, ça l’est. Elles ont besoin de se sentir flattée, reconnue et importante pas des petits cadeaux, des petites phrases, impressionnée par le côté mâle alpha, macho, viril. C’est très bien si vous l’êtes et/ou ça te plaît. Mais ce n’est pas du tout obligatoire.

Premièrement, parce qu’il y a des femmes qui n’ont pas besoin qu’un homme soit ( ou se montre) macho, super sûr de lui, qui roule des mécaniques pour être attirée vers lui. Ça existe ! De la même manière, il y a des hommes qui peuvent être attiré par une femme qui est très loin des canons de beauté. Si si, ça m’est arrivé plusieurs fois d’être à côté de femmes qui n’attiraient absolument pas mon regard mais dont le fait d’être juste à côté d’elles provoquaient une très forte érection. Donc mon ami, si tu n’as pas envie de jouer au jeu de la séduction, au “Game” de Neil Strauss ou de Mystery, si tu as juste envie d’être aimé et plaire juste comme tu es c’est possible. C’est possible !

Deuxièmement, même pour les femmes qui disent qu’elles aiment que le mec soit viril, j’en connais personnellement qui ont eu des histoires avec des hommes non macho, pas sûr d’eux. Et de belles et longues histoires. Donc c’est possible !

Troisièmement, je ne cherche pas une femme avec qui coucher. Je cherche une femme qui peut m’aimer tel que je suis. Mon ami, sexuellement ça change tout. Oui, c’est possible. Pas toutes les femmes. Pas beaucoup en fait. Pour tout dire, c’est plutôt rare même. Mais c’est possible. C’est déjà arrivé plusieurs fois ! Pour être aimé, il faut montrer ses défauts, ses peurs, ses hontes, ses blessures … et plus la séduction était forte, plus la promesse de l’emballage a été placé haut, plus dur sera le moment où tu veux te dévoiler. Plus dure sera la chute !

Mon ami, si tu peux séduire naturellement, c’est ton fonctionnement alors continue. C’est très bien parce que c’est toi.

Mon ami, si tu ne peux séduire naturellement, si tu as doit acheter des tas livres sur la séduction, l’art de draguer je te recommande de lire “The Game” de Neil Strauss. Lis jusqu’au bout, apprend comment il faut pour séduire les femmes, le nombre de conquête qu’il a eu. Comment son mentor et partenaire Mystery arrivait à se montrer mâle super alpha. Comment l’un puis l’autre a été blessé et déprimé quand la femme qu’il aimait vraiment l’a quitté.

Le sexe superficiel ne nourrit pas, ne comble pas, ne guérit pas. Le sexe avec amour oui. La sexualité vivante te fait te sentir vraiment désiré, vraiment aimé. Et pour ça, tu n’as pas besoin de séduire.

Sourire

Au début, le sexe c’était tellement sérieux, très grave comme sujet pour moi que l’idée même qu’on puisse sourire pendant une relation sexuelle était totalement inconcevable. C’était tendu, concentré, j’étais super appliqué … ça me fait rire maintenant. Alors qu’en réalité, le sexe est joyeux. Le sexe est léger. On peut sourire à son partenaire. Sourire, sourire, sourire. Tout ça est inconséquent, plaisant, sans enjeu ! Je n’ai pas besoin de te prouver que je suis un bon amant. Je ne le suis pas ! Sourire, c’est amener de l’espace, du silence dans la tête et ouvrir le corps et le cœur. Sourire c’est dire “Je t’aime, profondément, ici et maintenant. Je suis bien à partager cet instant avec toi. Je te vois ! C’est précieux. Je ne sais rien de demain. Si nous serons encore ensemble, si nous serons encore vivants … mais maintenant, avec toi, c’est le bonheur.” La surprise c’est que le sourire pendant la relaxation sensuelle exprime de une tendresse différente, une joie différente, une complicité nouvelle. Essayez si vous ne l’avez pas encore fait … et vous verrez … ou pas.

Stop

Ça sera développer dans un guide précis parce qu’il faut poser le cadre, en discuter avant, rassurer son/sa partenaire mais c’est fondamental. Parfois, on commence un geste, un mouvement avec envie, sincérité et présence puis au bout d’un moment on y perd plaisir mais on continue par automatisme, de manière un peu mécanique. Et on peut se retrouver à avoir le sentiment d’exécuter une corvée alors que c’était quelque chose de très agréable au début. C’est pour ça qu’il est utile de faire de temps en temps des “stop” pour ce demander “est-ce que j’ai encore envie de faire ce que je fais”. Si la réponse est oui, super, je continue avec plaisir, sincérité et présence. Si la réponse est non, j’en prends conscience et je réalise que doucement je vais vers la zone “désagréable”. Et même si c’est très agréable pour ma partenaire, c’est d’ailleurs pour ça que je continue, la sexualité risque de perdre de son éclat. Il est préférable que je m’arrête pour préserver mon plaisir, pour mon bien-être. C’est égoïste ? Oui mais c’est honnête !

C’est aussi de la connaissance de soi. Parce qu’à partir du moment où je commence à faire des efforts pour l’autre, pour son plaisir, sa sécurité, son bien-être et que je n’en retire pas directement de la joie ; je suis en train d’investir. Je suis entrain de tenir un carnet de compte, inconsciemment bien sûr, avec la liste des choses que j’ai fait pour l’autre et pour lesquels j’ai le sentiment qu’il m’est redevable. Là on glisse de la sexualité vivante et joyeuse à la transaction donnant/donnant de plaisir. On commence l’engrenage de la dissimulation, le mensonge par omission, les rancœurs, les frustrations. On s’éloigne peu à peu de l’autre. Le lien de cœur à cœur devient de corps à corps, d’intérêts à intérêts.

Quelques semaines, quelques mois ou quelques années plus tard de cette dynamique découlera la guerre dans le couple. Parce qu’on a trop donné à l’autre. Mais en réalité ce n’était pas de sa faute. C’était de la mienne. C’est de ma responsabilité de doser ce que je donne et d’oser donner que ce que je veux donner sans rien perdre de moi. Le “stop” c’est un rappel à soi. C’est la question “Où suis-je ? Qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je veux réellement ? Comment je me sens ?”. Dans certains monastères zen, de temps en temps la cloche sonne. Tout le monde s’arrête. On interrompt ce qu’on est en train de faire, le jardinage, la cuisine, le nettoyage voire même la méditation et on revient à soi-même. C’est un moment de recueillement pour soi-même. Un silence pour honorer qui je suis. Pour être le meilleur de moi-même, pour moi-même mais pour l’autre aussi.

A partir de cet espace, tout ce que je fais, tout ce que je donne à ma partenaire est précieux parce qu’il a la valeur de ton mon être et de toute ma joie.

Timing

L’essentiel est dans le timing. Ne jamais forcer les choses. Ne pas devancer ce qui va se passer mais suivre le cours des choses. Il vaut mieux être en retard sur le désir qu’en avance. Il vaut mieux être trop excité que pas assez. Pour un homme, ça veut dire renoncer à savoir. Renoncer à être le mâle dominant. Renoncer à devancer le désir de la femme. Mais le suivre. Par l’écoute. Par la disponibilité. Par la joie d’être là, à partager déjà cette intimité. Ça ne veut pas dire rester passif et être un toutou obéissant. Pas du tout. Je propose. Quand je sens qu’un désir est là, je propose, je questionne. “J’ai envie de ça. Est-ce tu en as envie aussi ?” Je peux demander verbalement. Je peux demander aussi par le corps en commençant le geste et laissant ma partenaire répondre. Est-ce qu’elle termine le geste ou pas ? Je fais un pas et j’attends pour savoir si elle fait l’autre pas ou non. Si elle fait un pas ça veut dire “Oui”. Alors je peux faire un deuxième. Si elle fait un pas en arrière ça veut dire “Non”. Je passe à autre chose. Si elle ne le fait rien, ça peut dire deux choses : “Non” ou “Je ne sais pas”. Dans ce cas je peux attendre pour voir si un “Oui” arrive, ou passer à autre chose suivant mon humeur, ma patience et mes envies. Un homme ne loupera rien en étant en retard sur le désir de la femme. Son désir s’il est sincère et profond, il restera. Il patientera. Le désir qui s’estompe c’est un désir provoqué psychologiquement. On peut voir ça dans les bouquins de drague de type “The game”, “Comment coucher avec une femme en 5 minutes”. Ce n’est pas du tout le même type de désir. Dans le désir du corps, la femme a envie de faire l’amour. Dans le désir psychologique, elle croit qu’elle en a envie. La différence ? Une heure après l’orgasme que reste-il ? Une complicité, une intimité, de la tendresse, une plénitude et une joie ou alors une amertume, une frustration, une déception et du regret.

Il y a un timing : il vaut mieux être en retard qu’en avance sur le désir. Le désir profond, organique a besoin de plus de temps pour se manifester. Il vaut mieux être trop doux que pas assez. Trop de douceur peu se corriger et si la violence est invitée, elle pourra toujours arriver après et elle sera bien accueillie. Trop de violence ne se rattrape pas et la douceur arrivera trop tard.

Violence

Un mot trop général qui recoupe des notions, des pratiques bien différentes.

Violence physique

C’est un peu comme les combattants qui s’entraînent ensemble. Par exemple en Systema, on se donne des coups pour s’entraîner à en donner et entraîner l’autre à recevoir. Des coups qui font mal. Doucement au début et de plus en plus forts mais toujours supportables. On le fait pour son bien et le notre. D’ailleurs souvent après avoir donné des coups, vous massez les parties frappées de votre partenaire pour signifier à son corps que vous lui voulez du bien.

Dans la sexualité, la violence peut être tendre et aimante quand c’est la violence physique mais pas psychologique. En accord avec votre partenaire et vous même. Toujours rester dans le supportable, le joyeux. Toujours rester tendre et léger. Toujours “tranquille tranquille” comme dirait une amie allemande. J’aime beaucoup cette expression. La sexualité n’est pas un défouloir mais un espace de complicité et de confiance. Et dans cette confiance, on peut vivre sa force, sa puissance, sa sauvagerie avec amour. Pincer, serrer, fesser, mordre etc …. c’est aussi une façon de manifester qui on est. Ce n’est pas une obligation. D’ailleurs rien dans la sexualité n’est jamais une obligation. Mais tout peut être une exploration à deux avec amour et tendresse.

Violence psychologique

C’est quand il y a recherche de domination, de soumission, de contrainte psychologique. Ce n’est jamais de l’amour, toujours lié à des peurs et des blessures.

Vivante

Pourquoi sexualité vivante ?

Parce que c’est ce qu’on ressent. Où est la sexualité morte ? C’est la sexualité avec des habits, des costumes, des masques. C’est quand on fait semblant plus ou moins de qui on n’est pas. D’abord les costumes physiques tels que les prothèses mammaires, le maquillage, le botox, la perruque et autres accessoires pour se rapprocher des critères de beauté au détriment de l’intégrité et de la santé du corps. Des morceaux d’une poupée sexuelle idéale présentés pour exciter le mâle. C’est vrai que ça peut exciter un homme mais c’est au détriment de la sensibilité. Plus on cherche l’excitation plus on désensibilise le pénis.

Il y a aussi les masques psychologiques quand on fait semblant d’être différent de qui on est. On ne dit pas tout. On cache des peurs, des hontes, des blessures, ce qui peut gêner l’autre. Chaque éléments qu’on cache empêche la relation d’être plus intime. Il ne s’agit pas de tout dire de soi, de tout savoir sur l’autre. Mais si on cache quelque chose, on bloque la fluidité de l’énergie de circuler. Je respecte les personnes qui veulent garder leur jardin secret, c’est leur besoin c’est leur fonctionnement. C’est seulement que pour faire l’amour avec amour, on a besoin de connaître l’autre et on a besoin d’être réellement vu par son partenaire. Quand on a fait une fois l’amour complètement nu physiquement et psychologiquement, on comprend, on ressent ce que c’est que d’être complètement et totalement aimé. Avant, c’était juste une idée.

Zone érogène

Il n’y en a qu’un seul : tout le corps.

On parle de zone érogène quand le corps est insensibilisé et que seules quelles parties le sont restées. C’est simple. Imaginez une femme ou un homme superbe, vraiment sexy suivant vos critères posant sa main sur votre sexe ! Excitation, plaisir, etc etc … donc zone érogène. Maintenant, sa main n’est plus sur le sexe mais sur votre peau à un centimètre. encore de l’effet ? Sûrement. Ensuite à 2 cm, puis 3 cm. Bien sûr que c’est un petit peu moins intense mais ça le reste encore. Et si vous êtes sensible. Si la personne vous plaît vraiment, sa main à 5 cm de votre corps, immobile peut encore vous faire de l’effet. C’est une question de sensibilité, d’écoute. Quand on est à l’écoute, tout le corps est érogène …. et même au delà. La personne est devant vous, immobile, à 15 cm, habillé, sans aucun contact physique ni même visuel. Elle vous plaît vraiment ? Vous retenez votre respiration. Le sang bouillonne à l’intérieur de vous. Où est alors votre zone érogène ? Tout l’espace. Il n’y a pas de frontière, il y a simplement plus ou moins de sensibilité.

Pour terminer, n’oubliez surtout pas que ce vous faites n’a aucune importance, ce qui compte est la manière de le faire, votre attitude intérieure. Jean Klein

Mon bilan personnel

Je suis heureux dans ma sexualité. Serein, débordant d’amour et de bien-être.

Pas de compulsion, pas de manque. Tout va toujours bien.

Niveau de nichage :

Niveau d’expertise :bbbbb

Aime-toi toi-même avant d’aimer d’aimer l’autre

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aurait pu être la devise pour ce post et cette danse.

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Loin des clichés du cinéma, des rencontres instantanées où les partenaires rentrent tout de suite en connexion, il y a une autre possibilité : celle d’entrer dans son royaume d’abord.

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Occuper mon royaume, prendre possession complètement de mon espace. Certains diront : “Mais tu es dans ta bulle ! Tu ne t’occupes pas de ta partenaire ?!” Ma réponse est “ Oui, je suis dans ma bulle. Je l’assume. Je remplis ma bulle de mes mouvements, de ma respiration, de ma présence.”

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Et c’est avec cette bulle remplie à ras bord de moi que j’amène ma richesse vers ma partenaire. Dans la sexualité comme dans la danse.

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Je pratique la danse 2 à 4 fois par semaine depuis 10 ans et beaucoup des principes que je vous partage viennent de cette expérience, de ces expériences. Je ne partage pas ce qu’on m’a enseigné, même si j’ai eu de très grands enseignants. Je partage ce que j’ai personnellement vécu suffisamment de fois pour en tirer mes conclusions.

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Ce n’est pas de la danse de couple où je demande à une femme si elle veut danser avec moi et si oui, nous commencerions à danser ensemble. Je ne demande jamais si une femme, ou un homme, veut danser avec moi.

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Avant de danser avec une femme (ou de faire l’amour), ou de danser avec un homme, je prends soin d’occuper mon espace et ma danse de mon être. Je suis dans l’écoute de mon mouvement, de mon rythme, de ma danse, de mes envies. D’instant en instant. Je suis en amour de ce qui se passe, ici, maintenant, en moi, en la vie. Je vis le moment présent en moi.

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Ensuite, je laisse l’extérieur entrer. J’écoute l’extérieur. Les autres danses, les autres danseurs, ma partenaire.

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Peut-être que nos danses pourraient se rencontrer. Peut-être pas maintenant. Il n’y a pas d’enjeux. Je me laisse guider par ma danse en gardant ma présence à mon corps, pour ressentir mon essence. Il n’y a pas jamais d’obligation de danser ensemble ni de faire l’amour. Ma connexion à moi-même est plus précieuse que danser avec cette danseuse ou que faire l’amour.

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Paradoxalement, c’est quand chacun reste en connexion à soi-même, en s’aimant ce que qu’il vit d’abord que la rencontre prendra toute sa beauté, sa vérité, sa puissance.

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Au cas où tu te poses la question, oui, c’est possible on peut prendre un temps pour soi, pour rentrer en soi avant de faire l’amour. Chacun reste de son côté le temps dont il a besoin. Ensuite, on écoute la danse des corps dans le moment.

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Voici en image dans la danse ce que je voulais te partager.

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L’auto-sabotage existe-il ?

Spoiler alert : l’auto-sabotage n’existe pas. A vrai dire, je ne l’ai jamais rencontré. Je comprends le concept. Je sais de quoi les gens parlent quand ils utilisent cette expression mais je n’en ai jamais vu. C’est comme le Père Noël. Je vois sa représentation, je peux dire à quoi il ressemble mais je ne l’ai jamais rencontré. Chaque fois, c’était un faux.

A chaque fois qu’une personne me dit qu’elle s’auto-sabote, en moins de 10 minutes, je lui démontre que ce n’est pas vrai. Que ce n’était pas réellement de l’autosabtage. C’était de l’amour non reconnu, mal reconnu. Peut-être qu’un jour, je vais rencontrer quelqu’un qui s’auto-sabote vraiment, c’est concevable. Mais aucune des personnes qui se jugeaient comme son propre saboteur n’a pas changé d’avis après un entretien.

Dans tous les cas que j’ai rencontré, ce n’était pas de l’auto sabotage mais un feed-back, un retour d’information, une indication que la personne n’était pas sur la bonne voie. C’est exactement comme les difficultés d’érection d’origine psychologique (cf post antérieur), c’est pour un plus grand bien de la personne. Mais comme elle n’y croit pas, ne se croit pas digne de recevoir un amour plus grand de la vie, qu’elle se contente de mois, et bien paf ! Une gifle pour la réveiller de la vie aimante.

Si tu penses, tu te juges, que tu es en train de s’auto saboter. Je te propose ces questions :

Quels sont les bénéfices ( et il y en a toujours, il y a toujours des bénéfices à tous) que tu n’obtiennes pas ce que tu veux maintenant ?

Qu’est-ce que cela te force à faire, à voir, à reconnaître ?

Si c’était par amour de toi que tu t’infliges ça, ça serait pour quel plus grand dessein ?

Si tu réponds “Rien” en moins de 5 secondes, ce n’est pas une réponse profonde, c’est juste le mental en mode automatique qui a répondu. Prends au moins 2 minutes par question. Si tu ne les prends pas, c’est que le problème n’est pas si grave que ça.

Attention, je précise. Je dis qu’il n’y a pas d’auto sabotage. Je ne dis pas que ce n’est pas difficile voire douloureux, grave ou dramatique.

Après, je peux me tromper, et je veux bien des exemples de vrais auto-sabotages. Mais, je veux recevoir l’exemple de la personne qui la vit. En commentaire ou message personnel. Pas d’une tierce personne qui connaît la situation par ouï dire ou par une observation externe.

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Comparaison, mauvais élève

Moi au ski, et dans ma sexualité

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Faire l’amour à une personne en aimant deux

Ma partenaire et moi-même. M’aimer assez pour accueillir ma vérité. M’aimer assez moi-même pour respecter ma liberté

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Le couple complet sur les 4 plans

Dans plusieurs approches humaniste on parle des 3 dimensions de l’humain : le mental, l’émotion et le corps. Or on connaît l’importance de la sexualité dans notre vie. Ce n’est pas seulement dans les relations sexuelles. Elle se manifeste dans la mode, dans le maquillage, dans la minceur, dans la gestuelle, dans la voix et beaucoup d’autres formes.

Certains diront que la sexualité c’est le sexe, le sexe c’est le corps, donc la sexualité c’est le corps. Le péché du corps, les tentations du corps. Mais ce n’est pas parce qu’on utilise le cerveau pour réfléchir que le mental c’est le corps.

On peut s’entendre avec une personne sur le plan intellectuel, avoir de l’affection, la trouver belle mais ne pas être attiré ou avoir des sexualités incompatibles. Donc la sexualité est vraiment une dimension, un plan à part des 3 premiers même si évidemment elle y est très intriquée.

Pourquoi c’est important de reconnaître ces 4 plans ?

Pour bien identifier nos besoins dans la relation amoureuse.

Quand j’achète une voiture, je regarde ce dont j’ai besoin en termes de consommation, de nombre de places, de taille de coffre, du type de routes que je vais fréquenter. Si je tombe sur une très bonne occasion pour une citadine, et que je l’achète, alors que j’utilise surtout des routes de campagne et des sentiers non goudronnés, forcément j’aurai beaucoup de problèmes et de déceptions. Mais ce n’est pas de la faute de la voiture. C’est de ma responsabilité de reconnaître ce dont j’ai besoin et de me donner les moyens pour les satisfaire.

Donc si je vis à la campagne avec des routes sauvages, pour que la voiture fonctionne bien, soit j’achète une voiture qui est déjà comme je veux, soit j’achète une voiture que je peux bricoler et je la bricole. Et pour bien bricoler, je peux tatonner par moi-même longtemps en faisant forcément des erreurs ou aller apprendre la mécanique auprès d’un spécialiste pour que cela soit plus sûr et gagner beaucoup de temps.

De mon point de vue, le spécialiste donne la connaissance. La connaissance c’est du temps. Et le temps c’est de la vie.

Donc ne pas en vouloir à la voiture parce qu’elle ne correspond pas à mes besoins. C’est à moi d’être clair avec mes besoins et d’y répondre parce que je suis responsable de mes besoins. Est-ce qu’elle a tout ce dont j’ai besoin ?

Idem pour ma partenaire. Est-ce que intellectuellement, elle me correspond ? Est-ce que je ressens suffisamment de l’affection ? Et ça peut être très peu, si mes besoins sur ce plan sont très faibles. Est-ce que la sexualité que nous vivons répond à mes besoins ? Et cela peut être aucune sexualité si ça correspond aux besoins des deux.

J’ai vu des personnes qui sont restées trop longtemps dans une relation déséquilibrée, comme une alimentation déséquilibrée avec des carences en ceci ou en cela. Une relation avec une forte sexualité mais incompatible au niveau du cœur. Une relation avec beaucoup d’affection mais incompatible au niveau sexuel. Rappelons simplement qu’une alimentation déséquilibrée est tout à fait supportable à court terme, des fois à moyen terme mais que sur le long terme elle donnera forcément des pathologies et des douleurs.

Dernièrement, j’ai coaché une cliente pendant une heure pour clarifier la liste des ses besoins. Pas ses envies. Ses besoins. A la fin de la séance, elle a vraiment ressenti un grand soulagement de savoir exactement ce qu’il lui fallait. Je suis un peu comme le nutritionniste en relation amoureuse. Sauf que j’enseigne aussi comment faire les courses, cuisiner sainement et recycler les déchets.

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Egalité vs Efficacité

M’ont réellement inspiré pour formuler ma devise

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Docteur, j’ai mal partout

Un joli sketch de Raymond Devos, artiste des mots, de l’imaginaire et de la logique tordue, que j’ai revu ce matin.

Un monsieur va voir son docteur et lui dit :

  • Docteur, quand j’appuie sur mon nombril avec mon doigts, ça me fait mal
  • D’accord, je vais voir ça
  • Mais quand j’appuie au niveau du coeur avec le doigt ça me fait aussi mal
  • Ah oui ?
  • Ce n’est pas tout Docteur. Là où cela me fait le plus mal, c’est quand j’appuie sur le front avec mon doigt !
  • Vous savez, dit le docteur après avoir examiné le patient, vous avez le doigt cassé.

J’ai eu plusieurs clients qui sortaient d’une ou plusieurs relations déplorables. Leur doigt c’est -à -dire leur détecteur de ce qui est bon ou pas pour eux, était abîmé. Je ne dis pas que leur partenaire n’avait pas de responsabilité dans les problèmes. Je ne dis pas que tout était de la responsabilité de ces clients. Simplement, nous avons constaté que leur doigt était cassé. Comment peut- on affirmer cela ? Parce qu’à la fin de l’accompagnement, ils ressentaient de la paix et de la gratitude pour ces mêmes ex.

Pour commencer une belle relation, c’est plus facile de le faire avec l’énergie de paix plutôt que l’énergie de colère, même si c’est pour son ex.

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L’erreur principale des femmes quand elles communiquent sur la sexualité

Ce que je constate, c’est que de nombreuses femmes ont du mal à communiquer avec leur partenaire, surtout en matière de sexualité. Et voici ma vision des choses, elles ont du mal à communiquer parce qu’elles essaient d’expliquer.

Pendant sept ans, j’ai été formateurs en prise de parole en public dans différents pays du Maghreb, et à plusieurs reprises des personnes expliquaient qu’elles n’en avaient pas besoin parce qu’elles étaient à l’aise. D’ailleurs souvent c’était des professeurs. Les gens confondent aisance à parler en public et efficacité de la présentation. Ce que le grand public ignore, c’est qu’il y a des stratégies pour construire un discours quand on veut motiver son auditoire, des stratégies pour faire adhérer au changement, des stratégies pour expliquer des concepts ardus.

Le point le plus important que j’enseignais aux participants, c’était de porter leur attention sur l’auditoire. Ce qui compte en premier, c’est le public. Pas le discours. Pas la qualité de la présentation. Je le répète, le focus doit être mis à 90% sur les destinataires et 10% sur le message. On a tendance à faire le contraire. Moi y compris parfois.

Quand une femme parle de sexualité avec un homme, elle met beaucoup d’attention sur ce qu’elle ressent, ses besoins, ses souffrances mais elle en porte moins ou pas d’attention sur ce qui se passe chez son partenaire.

Quand un homme répond à sa partenaire qu’elle est exigeante, qu’elle cherche la petite bête :

C’est une Accusation => Attaque => Peur

Quand un homme dit que c’est bien comme ça, c’est largement suffisant :

c’est un Déni => Fuite => Peur

Donc si tu es une femme, que ton partenaire ne t’écoute pas, ne comprends pas, peut-être que tu n’avais pas vu sa peur ou du moins pas pris suffisamment en considération cette peur.

Plusieurs éléments permettent de gérer, contenir cette peur pour une discussion plus constructive :

La posture avec laquelle on s’exprime

L’objectif qui motive la communication

Il y a aussi des posts antérieurs comme les 4 niveaux de compétences ou le pommier qui peuvent alléger la communication

Ne pas voir qu’une personne qui évite la conversation est une personne qui a probablement peur amène souvent la déception. S’exprimer est une chose. Créer un cadre propice à l’échange en est une autre. L’un sans l’autre conduit à la frustration.

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Quand on est affamé, on a les yeux plus gros que le ventre

Quand cela fait longtemps que je n’ai pas eu mon besoin satisfait, nourriture, boisson, sexe, affectif, j’ai tendance à penser que ce qu’il me faut c’est beaucoup plus en fait que ce dont j’ai réellement besoin. Je vais exagéré mes besoins ce qui fait que j’aurais plus de mal à me satisfaire.

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Un peine de coeur, ce n’est pas parce que tu l’aimes trop mais simplement que tu ne t’aime pas assez

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Les 4 dimensions de l’être

Dans plusieurs conceptions de l’humain, on parle des trois dimensions de l’être humain. Le mental, l’émotion et le physique et le sexe. En présentant

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Qui ne comprend pas qui ?

D’après mes échanges, une difficulté majeure pour les personnes qui aspirent à une sexualité authentique et sensible est la communication. Beaucoup n’arrivent pas à dire réellement ce qu’elles aiment ou non dans la sexualité. Sans compter le fait qu’on peut aimer une position à un moment et que cela devienne désagréable cinq minutes après.

Il y a un mythe sur la communication dans les conseils sur la sexualité. On y parle de “manque de communication” comme s’il ne s’agissait que de quantité. Évidemment il y a des choses qui ne sont pas dites et qui mériteraient de l’être. C’est du “pas dit”. Mais dans la communication il y a aussi de la qualité. Notamment il y a du “non dit”, ce n’est pas dit directement mais on le sous-entend. Il y a du “mal dit”, ce qui est formulé de manière floue et équivoque. Il y a du “sur dit”, parce que le fait de trop dire signifie aussi quelque chose.

Mais au-delà des mots, le ton, le rythme, la gestuelle qui vont exprimer nos blessures, nos attentes, nos peurs, nos frustrations, nos reproches vont aussi influer grandement.

Non, la communication n’est pas du tout une chose facile dans la sexualité où il y a tant d’enjeux émotionnels. C’est pour cela que dans mon coaching, c’est un des quatre piliers du processus de l’accompagnement. Mon expérience de formateur en communication interpersonnelle et prise de parole en public y est sûrement pour quelque chose. En tout cas, cela me permet d’amener des outils de communications efficaces pour aborder la sexualité dans la confiance et la sérénité.

Je vois tellement de personnes qui ont fait des stages sur la sexualité, qui y vivent de belles expériences mais qui n’arrivent pas à trouver, en dehors des stages, des partenaires qui leur conviennent. Parce que le problème n’est pas un problème de communication. C’est un problème d’éducation. Oui, il s’agit d’enseigner à notre partenaire de nouvelles connaissances, de nouveaux concepts, notre monde, notre fonctionnement, notre corps, notre plaisir. Pour cela on a besoin de pédagogie. Je ne vais pas parler de tous les outils de communication mais voici déjà deux choses qui sont des évidences qu’il est bon de se rappeler.

Une bonne pédagogie demande d’abord de la patience et de la répétition. Si on n’est pas vigilant à cela, on va tout droit à la déception, la frustration et la résistance de l’autre. Imaginez la catastrophe que serait un maître d’école qui n’a pas de patience et qui trouve qu’on ne devrait pas avoir besoin de répéter les choses pour que ses élèves mémorisent.

Après, avec une bonne méthode d’enseignement, on peut apprendre à des enfants de fin maternelle la lire, à compter et faire les opérations d’addition, soustraction, multiplication et division avec reste. Oui, c’est possible avec de bonnes méthodes d’être beaucoup plus efficace dans l’éducation.

De la même façon, parfois la difficulté n’est pas de dire les choses mais d’arriver à les formuler pour que cela ait un impact réel sur son partenaire. Donc au lieu de me dire que ma partenaire ne me comprend pas, je me dis que c’est moi qui ne comprends pas suffisamment ma partenaire pour arriver à lui faire comprendre ce qui se passe dans ma tête, dans mon cœur et dans mon corps.

Les 3 distances de l’attraction sexuelle

La perspective que je vous propose est unique parce que je n’ai trouvé aucun travail ou recherche sur ce sujet. C’est normal parce que pour différencier ces 3 distances, il faut avec un grand nombre de rencontres et des expériences d’attraction de type 2 et 3 qui sont très rares pour pouvoir les distinguer.

La première distance est la distance “social”. C’est une personne qui m’attire parce que je la trouve belle, sexy, désirable, un beau corps, un sourire radieux, un regard profond, une voix envoûtante, une danse endiablée ou autre. C’est quelque chose que je perçois à distance. En général, les gens s’en préoccupent avec les soins esthétiques, le fitness, les standards de beauté et tout cela accentué, et même exacerbé, par les réseaux sociaux en image.

La deuxième distance est la distance “contact”. C’est lorsque le contact physique déclenche l’attraction. De mon expérience, c’est très rare mais cela existe vraiment. Des femmes sur qui mon regard et mon attention n’étaient pas attirées mais lorsque nous nous sommes touchés, lors d’une danse ou un hug, je me suis senti tomber dans une autre dimension sans rien comprendre. L’attirance et le désir qui n’étaient absolument pas présents deviennent si puissants que j’en ai eu le souffle coupé. Ceci étant dit, cette attraction ne préjuge en rien de la qualité de la relation qui en naît. Cela a pu devenir une relation amoureuse extraordinaire, comme une relation éphémère ou une amitié profonde.

La troisième distance c’est la “pénétration”. C’est l’attraction qui arrive dans une pénétration. Plutôt que d’attraction on pourrait aussi parler d’intensité. Ce qui est produit par le contact du pénis à l’intérieur du vagin. Je ne parle pas du mouvement va et vient. Je parle du simple fait d’être en contact. Dans l’immobilité, dans le silence, dans l’écoute, dans le ressenti tranquille et merveilleux. Comme une saveur qui se diffuse sur la langue, un parfum qui enveloppe, une musique qui s’étire dans son propre écho.

Pendant longtemps j’ai cru que la deuxième distance et la troisième étaient la même chose. Jusqu’au jour où j’ai pu réellement distinguer ces 3 distances.

C’était ma première rencontre distance “contact”. Dans un stage de danse. Une femme qui ne me plaisait pas particulièrement. Pendant un exercice, nous nous sommes retrouvés à deux et nos mains se sont touchées. Puis les bras. C’était comme tomber dans un vide. Un trou d’air qui n’en finissait pas. Nous ne nous sommes plus détachés jusqu’à la fin de l’atelier. L’attirance de contact était incroyable et pourtant.

Nous avons immédiatement commencé une relation. Chaque fois que nous nous retrouvions, il y avait une grande joie, une envie irrésistible, un désir intense. On voulait s’embrasser, se toucher, se manger. Pourtant, les relations intimes étaient fades. C’était bof.
Pour l’un et l’autre. Il y avait de l’attirance, c’était fluide mais il manquait quelque chose. Autant les contacts entre les peaux étaient magiques, autant la pénétration était étonnamment neutre. Il y avait du plaisir, oui mais c’était décevant. Cela a duré 3 mois. Nous nous sommes dits que ce n’était pas fait pour nous d’être amants, que nous allions simplement restés amis. De bons amis. Toutefois, il y a eu du changement par la suite.

Cette expérience a démontré qu’il y avait bien 3 types de distances de l’attraction sexuelle. Avec cette femme, sur la distance “sociale”, il n’y avait pas d’attraction. Sur la distance “contact”, l’attraction était énorme. Sur la distance “pénétration”, l’attraction n’existait pas dans un premier temps. Par contre c’est venu plus tard, quand nous nous sommes engagés à pratiquer ensemble une sexualité authentique.

De ma compréhension, l’attraction “distance” peut se développer. Des vêtements, du fitness, une bonne coupe de cheveux, un travail sur la voix ou autre mais ce n’est pas ma compétence.

L’attraction “contact” n’est pas quelque chose qui se développe. Cela arrive. Des fois, c’est réciproque. Des fois c’est à sens unique. Ce que j’ai appris, c’est que cette attraction ne préjuge en rien de la qualité de la relation après. Elle peut exprimer une grande compatibilité des corps. Mais, comme je l’ai déjà dit, il y a 4 niveaux de compatibilité : le mental, l’émotionnel, le physique (ce dont je viens de parler) et sexuelle (ou distance “pénétration”).

L’attraction “pénétration” se développe lorsqu’on s’inscrit radicalement dans une démarche de sexualité authentique. Ce n’est pas une sexualité plus qu’une sexualité ordinaire. C’est une sexualité différente. Par analogie, ce n’est pas une eau qu’on chauffe plus pour devenir plus chaude. C’est une eau tellement chaude qu’elle se transforme en vapeur. Elle change de nature. Au lieu de simplement donner un bain chaud, une tisane ou cuire des aliments, elle devient vapeur, fait tourner des machines, des centrales électriques, permet le fonctionnement des foyers, des écoles, des hôpitaux.

Voilà, j’espère que cet éclairage va aider certains d’entre vous à mieux comprendre les enjeux de leur relation et vous permettra de vivre une relation amoureuse nourrissante et une sexualité authentique.

Et pour les personnes qui aspirent à vivre l’attraction “pénétration” dans leur relation actuelle ou future, surtout si tu es une femme sensible aux énergies, avec une activité tournée vers les autres (médecin, infirmière, masseuse, coach, naturo, mère au foyer, astrologue, …), qui a déjà cheminé personnellement pendant plusieurs années (thérapies, stages, spiritualités, …) et avec une pratique artistique régulière (danse, chant, poterie, poésie, photo, …) contacte-moi pour une séance de clarification complètement offerte et sans engagement.

https://tidycal.com/duy-dang/seance-de-clarification-femme
Très belle journée,

Duy
Coach en Relation Amoureuse & Sexualité Authentique
Contact : https://tally.so/r/w4Md2k

Séduction vs Sélection

Comme souvent ici, je te partage des perspectives simples, surprenantes et puissantes. Celle-ci est l’une des plus contre-intuitives par rapport aux messages répandus dans les pubs et conseils des réseaux sociaux. Il y a plein de coachs en séduction. Mais l’important n’est pas la séduction mais la sélection.

Voici une analogie biologique. La différence entre la séduction et la sélection c’est la différence entre la stratégie de la fleur et la stratégie de l’ovule. Pour la fleur, ce qui compte c’est d’attirer le plus d’abeilles possibles pour polliniser. Alors elle déploie des couleurs très vives, visibles de loin. Des formes qui captent le regard. C’est ce que diffusent les conseils de séduction, les publicités en tous genres. Comment s’habiller, se comporter, parler, se mouvoir. Modeler son corps pour attirer l’attention, un ventre plat, des muscles ici, un visage comme ça, etc. Pour l’ovule c’est tout le contraire. C’est un vrai parcours du combattant que les spermatozoïdes vont devoir faire pour arriver jusqu’à leur destination. Sur la route il y a des obstacles, des barrières physiologico-chimiques. Oui, l’ovule va envoyer des signaux chimiques pour favoriser certains spermatozoïdes et repousser d’autres. Il y a de nombreux spermatozoïdes qui n’arriveront même pas à l’ovule. C’est une course à qui arrivera le premier oui, mais c’est d’abord un parcours de survie. Il s’agit de sélection le et l’unique le plus compatible.

Voici une explication mathématique. La séduction c’est plaire à 80% des gens en ayant une note de 15/20. La sélection c’est plaire à 1% des gens en ayant une note de 19,5/20. Pendant longtemps, j’ai cru que le but du game était de plaire à un maximum de femmes pour avoir le plus d’opportunités possible. Erreur !!! Un biais très classique de l’analyse des statistiques c’est de regarder les pourcentages. Que je plaise à 1% ou 80% des femmes ne compte vraiment parce que plaire à 1 ou 10.000 femmes ne changent pas grande chose. Pourquoi, parce que je veux vivre une relation avec une femme et non avec 100 femmes. J’ai besoin de plaire à une femme, la femme qui me convient vraiment et à qui je corresponds totalement.

Cette différence change tout parce qu’au lieu de se demander “ Comment je vais plaire à quelqu’un ?”, je te propose de te demander “Qu’est-ce qui est indispensable pour moi afin de vivre heureux dans la relation ?” Arrêter de se demander “ Quels sont mes atouts à mettre en valeur ?” et de lister “Qu’est-ce qui chez moi pourrait être gênant à long terme pour l’autre pour l’avertir avant même de commencer une relation ?”.

De manière caricaturale, la liste des qualités répond à quel point on s’attire sur le court terme. La liste des défauts, c’est à quel point on sera compatible sur le long terme.

Depuis 10 ans, je base tous mes débuts de relation sur la priorité de la compatibilité long terme et je n’ai jamais été déçu ni regretté une relation. Il y a eu des relations plus ou moins longues, plus ou moins intenses bien sûr mais chacun sait d’avance où cela devrait aller.

Ce qui est précieux, c’est toutes les relations bancales que j’ai pu éviter, m’éviter et lui éviter avec cette démarche.

Evidemment c’est contre-intuitif, c’est bizarre et très peu expliqué mais ça marche et c’est logique une fois qu’on a vu la perspective.

Alors si tu en as marre de mal tomber sur un ou une partenaire qui se révèle incompatible sur le long terme. Que tu as l’impression qu’en fin de compte, l’autre ne t’a pas compris, entendu. C’est sûrement parce que vous n’avez pas été assez clair dès le début. Parce que c’est difficile, très difficile même d’aborder les sujets délicats dans les premières rencontres. Le problème est qu’après c’est trop tard. On se dit qu’on se plaît suffisamment pour commencer une relation et qu’on verra ensuite. Et ensuite, c’est souvent frustrant, décevant, triste voire blessant. On se dit que la prochaine fois, on choisira mieux la personne, avec des qualités qu’on aimera plus. Mais la solution est dans la direction opposée. Ne pas chercher les qualités qui nous rassemblent (parce qu’elles vont apparaître naturellement) mais identifier, expliciter et communiquer les défauts qui risquent de nous séparer. Choisir la stratégie de l’ovule. Qu’on soit femme ou homme bien sur.

Et pour les personnes qui aspirent à vivre relation basée sur une compatibilité long terme avec un 19.5/20 plutôt que des 15/20 (qui se révèlent en fin de compte des 12 ou 11/20, je parle de compatibilité et pas du tout de la valeur des personnes) surtout si tu es une femme sensible aux énergies, avec une activité tournée vers les autres (médecin, infirmière, masseuse, coach, naturo, mère au foyer, astrologue, mère de famille, …), qui a déjà cheminé personnellement pendant plusieurs années (thérapies, stages, spiritualités, …), avec au moins une fin de relation douloureuse et avec une pratique artistique régulière (danse, chant, poterie, poésie, photo, …) dans laquelle tu trouves joies et beautés, contacte-moi pour une séance de clarification complètement offerte et sans engagement.

https://tidycal.com/duy-dang/seance-de-clarification-femme
Très belle journée,

Duy
Coach en Relation Amoureuse & Sexualité Authentique
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